Chapitre Nutrit
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51 1 Chapitre 5 - Nutrit Plan du chapitre 1. Sarcopénie et réserves nutritionnelles 2. Besoins nutritionnels des personnes âgées Les besoins en énergie Besoins en protéines Besoins en glucides Besoins en lipides Besoins en vitamines Besoins en minéraux Besoins en oligoéléments Besoins en eau 3. Evaluation de l'état nutritionnel Diagnostic de la malnutrition Evaluation du pronostic Echelles de dépistage 4. Prévalence de la malnutrition 5. Causes de l'anorexie et de la malnutrition Les modifications physiologiques liées à l'âge Les insuffisances d'apports alimentaires Les hypercatabolismes 6. Les conséquences de la malnutrition Conséquences sur les grandes fonctions Conséquences des déficits en micronutriments Conséquences globales de la malnutrition sur l'indi- vidu Conséquences économiques 7. Prévention et hygiène de vie L'alimentation ne se limite pas à l'ingestion d'énergie et de nutriments. Le meilleur moyen de lutter contre la sarcopénie est de garder une activité physique L'hygiène de vie comprend aussi 8. Support nutritionnel d'un malade âgé en situation d'agression métabolique Chez le malade âgé en situation d'agression métabo- lique Les moyens Quel que soit le support nutritionnel adopté la tolé- rance et l'efficacité doivent être régulièrement éva- luées par la surveillance 9. Dimension éthique de l'alimentation chez un malade âgé 10.Alimentation et hydratation en fin de vie Préalables à l'alimentation Principes de l'alimentation en fin de vie Hydratation en fin de vie Corpus de Gériatr La personne âgée a souvent restreint son alimentation.

  • besoins en vitamines

  • consommation liquidienne par diminution de la sensation de soif

  • situation d'urgence

  • consommation

  • diminution du métabolisme de base chez le sujet âgé

  • acide linoléique

  • sujet âgé

  • apport énergétique


Sujets

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Publié par
Publié le 01 janvier 2000
Nombre de lectures 74
Langue Français

Extrait

1 51
Chapitre 5 - Nutrition du sujet âgé
thologies des malades âgés. Identifier lesPlan du chapitre
différents troubles nutritionnels et les cor-1. Sarcopénie et réserves nutritionnelles
riger sont une préoccupation permanente
2. Besoins nutritionnels des personnes âgées
en gériatrie. Les besoins en énergie
Besoins en protéines Dans une approche prospective, la malnu-
Besoins en glucides
trition apparaît comme le principal facteurBesoins en lipides
Besoins en vitamines de mauvais diagnostic au r e g a rd des
Besoins en minéraux variables mortalité, morbidité et perte
Besoins en oligoéléments d’autonomie.Besoins en eau
3. Evaluation de l’état nutritionnel En fin de vie l’alimentation et l’hydratation
Diagnostic de la malnutrition impliquent la re c h e rche prioritaire du
Evaluation du pronostic confort du malade.
Echelles de dépistage
4. Prévalence de la malnutrition
5. Causes de l’anorexie et de la malnutrition
Les modifications physiologiques liées à l'âge 1. Sarcopénie et réserves
Les insuffisances d'apports alimentaires nutritionnelles
Les hypercatabolismes
6. Les conséquences de la malnutrition
Avec le vieillissement, la masse musculaireConséquences sur les grandes fonctions
diminue : les muscles squelettiques per-Conséquences des déficits en micronutriments
Conséquences globales de la malnutrition sur l'indi- dent la moitié de leur poids entre 20 et 80
vidu ans. Le vieillissement, la diminution de
Conséquences économiques
l'activité physique et les maladies sont res-
7. Prévention et hygiène de vie
ponsables de ce qu'il est désormais
L'alimentation ne se limite pas à l'ingestion d'énergie
convenu d'appeler : la sarcopénie. et de nutriments.
Le meilleur moyen de lutter contre la sarcopénie est Le diagnostic de la sarcopénie est facile :de garder une activité physique
l'inspection du malade montre l'amyotro-L'hygiène de vie comprend aussi
phie généralisée. Pour la quantifier, une8. Support nutritionnel d’un malade âgé en
mesure des circonférences de membres etsituation d’agression métabolique
Chez le malade âgé en situation d'agression métabo- de la force musculaire segmentaire suffi-
lique sent. Toutefois, à l'intérieur même de la
Les moyens
masse musculaire restante, on constateQuel que soit le support nutritionnel adopté la tolé-
une réduction de la masse cellulaire active,rance et l'efficacité doivent être régulièrement éva-
luées par la surveillance remplacée par des liquides et des solides
9. Dimension éthique de l’alimentation chez un extra-cellulaires inertes. Le muscle est de
malade âgé moins bonne qualité fonctionnelle.
10.Alimentation et hydratation en fin de vie
Les conséquences de cette sarcopéniePréalables à l'alimentation
sont nombreuses :Principes de l'alimentation en fin de vie
Hydratation en fin de vie
n Dans les situations d'urgence créées
par une infection sévère ou une inter-
La personne âgée a souvent restreint son vention chirurgicale, le muscle a un
alimentation. Ses réserves nutritionnelles rôle de "réserve" de protéines qui
sont amoindries par la fonte musculaire pourvoit aux besoins accrus en acides
(sarcopénie). L’hypermétabolisme est qua- aminés pour la synthèse des protéines
siment toujours impliqué dans les polypa-
Corpus de Gériatrie - Janvier 2000Chapitre 5 - Nutrition du sujet âgé52
i n f l a m m a t o i res et le fonctionnement La diminution du métabolisme de base
des cellules du système immunitaire. La chez le sujet âgé est liée à la diminution
ponction de ce pool de protéines n'est de la masse maigre liée à l’âge. Mais
pas intégralement restaurée après le métabolisme de base rapporté
chaque agression chez le sujet âgé. S'il au kg de tissu maigre ne varie pas
y a sarcopénie, les réserves d'acides (environ 26,5 kcal/kg/jour).
aminés deviennent trop faibles.
n La dépense énergétique liée à l'effet
thermique des aliments représente 10 %n La motricité devient pénible, respon-
sable en particulier de chutes, mais des dépenses énergétiques totales. Cet
aussi de troubles du tonus axial, de dif- effet thermique reste quasiment
ficultés pour la mastication, etc. inchangé chez le sujet âgé.
n La thermorégulation et la sensibilité n Les dépenses énergétiques liées à l'acti-
à l'insuline sont déficientes. vité physique représentent la part
variable des dépenses. L'activité phy-
n Le capital minéral osseux diminue sique diminue avec le vieillissement.
par défaut de sollicitation. Cependant, la dépense éner g é t i q u e
nécessaire pour assurer le même exer-n Finalement, l'autonomie et la qualité
cice physique est identique voire supé-de vie régressent.
rieure chez le sujet âgé. Pour la plupart
des sujets âgés ayant une activité phy-
sique modérée (1h de marche, de jardi-
nage ou d'activité ménagère), la2. Besoins nutritionnels
dépense d'énergie totale est d'environdes personnes âgées
1,35 fois le métabolisme de base. Dans
ce cas, les besoins sont proches de Les apports recommandés pour la popula-
30 kcal/kg/jour (environ 1800 kcal/jourtion française sont évalués pour des sujets
pour un homme de 60 kg). Quel que soitadultes en bonne santé. Ils sont détermi-
l'âge, les sujets consommant moins denés pour que 95% de la population
consomme en quantité suffisante le nutri- 1500 kcal/jour ne peuvent couvrir leurs
ment considéré. Ils ne reflètent pas les besoins en vitamines et minéraux
besoins spécifiques des sujets âgés de plus même si leur alimentation est variée.
de 60 ans, ni a fortiori ceux des sujets de
plus de 80 ans malades hospitalisés ou 2.2 Besoins en protéines
vivant en institution. Chez ceux-ci, de
Les besoins protéiques représentent envi-n o m b reuses enquêtes épidémiologiques
ron 12 % de la ration énergétique chez laont montré une grande fréquence de défi-
personne âgée comme chez l'adulte. Si lescits nutritionnels, principalement en éner-
apports énergétiques diminuent, ce qui estgie, protéines, vitamines et calcium.
fréquent, la proportion de protéines conte-
2.1 Les besoins en énergie nue dans l'alimentation devrait augmenter.
Devant les variations d'apport alimentaireLes dépenses énergétiques ont pour
des sujets âgés, il parait préférable de cal-origine :
culer les apports en protéines en fonction
n La dépense énergétique de repos qui du poids. Actuellement la ration de 1g de
constitue 60 % des dépenses éner g é- p rotéines/kg de poids corpor e l / j o u r,
tiques totales. Elle est principalement recommandée chez l'adulte, devrait être
représentée par le métabolisme de base, élargie à 1,1 à 1,2 g/kg/j chez le sujet âgé,
dépense énergétique "incompr e s s i b l e " afin de maintenir le bilan azoté à l'équi-
c o r respondant au métabolisme oxydatif libre, en dehors de toute situation d'hyper-
n é c e s s a i re au maintien de la vie. catabolisme. Contrairement aux glucides
Corpus de Gériatrie - Janvier 2000Chapitre 5 - Nutrition du sujet âgé 53
et aux lipides, il n'y a pas de réserves de nique et éicosapentaénoïque, et par voie
protéines comme il y a du glycogène et du de fait, l'hyperagrégation plaquettaire. Les
besoins en acides gras essentiels restenttissu adipeux. Tout besoin accru en une
de 9 à 10 g par jour chez la personne âgée,protéine se traduit par la "consommation"
ce qui représente environ 1 cuillerée àd'une autre.
soupe d’huile végétale chaque jour.
Les apports en protéines d'origine animale
L'alimentation dans les pays occidentauxdoivent être privilégiés et doivent repré-
apporte 35 à 45 % de l'énergie sous formesenter au moins 60 % de l'apport pro-
de lipides, ce qui est habituellement consi-téique total. En effet, leur composition en
déré comme excessif. Toutefois, aprèsacides aminés est mieux équilibrée que
80 ans, il n’est pas démontré que l’hyper-celle des protéines végétales.
cholestérolémie reste liée au risque vascu-
2.3 Besoins en glucides laire. Toute man

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