Cours d Histoire de la Pensée Economique
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Cours d'Histoire de la Pensée Economique

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Description

  • cours - matière : histoire
Cours d'Histoire de la Pensée Economique Professeur Pierre Garello Faculté d'economie Appliquée Université Paul Cézanne Aix-Masreille 3 2005-2006
  • comportement générateur de progrès
  • politique pour l'encyclopédie
  • ton scientifique avec le ton polémique
  • sentiment d'école libérale
  • analyse scientifique de considérations éthiques
  • économie politique
  • economie politique
  • révolution industrielle
  • pensée économique
  • ecole
  • ecoles
  • école
  • écoles

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Langue Français

Extrait

Cours d’Histoire
de la Pensée Economique



Professeur Pierre Garello

Faculté d’economie Appliquée
Université Paul Cézanne Aix-Masreille 3

2005-2006
Plan du cours
2ème Partie : Pensée économique au 19ème
Chapitre 1 : Les développements de l’économie politique libérale
1.1. L’école anglaise
1.2. L’école française
Chapitre 2 : Les réactions à l’économie politique libérale
2.1. Les socialistes français
2.2. Les socialistes allemands
2.3. Autres réactions à la pensée économique libérale

3ème Partie : Pensée économique au 20ème
Chapitre 1 : La révolution marginaliste : une unanimté trompeuse
1.1. Une nouvelle théorie de la valeur
1.2. Divergences entre les trois écoles
Chapitre 2 : Les débats théoriques
2.1. Les questions monétaires
2.2. Le rôle de l’Etat
Chapitre 3 : Les grands débats d’économie politique
3.1. La question de la monnaie
3.2. Le New Deal
3.3. L’économie d’après guerre
3.4. La gobalisation du 20ème

2 ème2 Partie


La pensée
économique au
ème19


3 PREAMBULE : COMMENT CARACTERISER LE
19EEMMEE ?


• Double mouvement paradoxal.
ème
• Au 19 l’économie politique s’émancipe : Malthus- Darwin. Say première
chaire, ouvrages. Une science est en train de naître
• Pourtant les principes fondateurs sont toujours contestés.
ème
• Au 19 l’économie se libéralise.
• D’où le plan

Une division fréquente : libéralisme optimiste et pessimiste (subi).
Une autre division : libéralisme français et anglais
Nous préférons suivre la chronologie. Sentiment d’école libérale naissante et de
science naissante s’en trouve renforcée.


Nous avons terminé avec Smith. Rappelons en quelques mots le point
aaaatttttttteeeeiiiinnnntttt ddddaaaannnnssss llll’’’’hhhhiiiissssttttooooiiiirrrreeee ddddeeee llllaaaa ppppeeeennnnssssééééeeee ééééccccoooonnnnoooommmmiiiiqqqquuuueeee ggggrrrrââââcccceeee àààà SSSSmmmmiiiitttthhhh....

Certes il y a des points faibles !
+ théorie de la valeur ambiguë pour le moins
+ analyse monétaire faible (Hume était meilleur)
+ théorie de la rente résidu

Certes il y a des reprises !

4 Certes la méthode est bigarrée mêlant des considérations empiriques avec
des considérations théoriques ; mélangeant le ton scientifique avec le ton
polémique.

Il n’en demeure pas moins que le travail est d’une amplitude et d’une
cohérence remarquable. ET c’est en ce sens que Smith a contribué à faire
de l’économie un domaine de spécialisation au sein des sciences morales.

Certains pourront lui reprocher de tinter son analyse scientifique de
considérations éthiques, ou anthropologiques. Mais justement c’est là peut-
être la force de Smith : de montrer qu’un juste comportement est aussi un
comportement générateur de progrès. Pour lui la liberté naturelle est juste
et cette liberté naturelle conduit au plus grand développement que l’on
puisse espérer.

Ce lien entre éthique et pure économique, c’est sans doute ce que perdront
les néoclassiques et même ses successeurs plus immédiats tel Ricardo.

Notons encore que Smith n’est pas pour autant le libéral naïf, ou angélique
que l’on croit. Il ne se trompe sur la nature de l’homme et n’est pas d’un
parti plutôt qu’un autre. Ni les propriétaires fonciers, ni les industriels, ni
les commerçants n’ont sa faveur.

Smith est intéressant également parce qu’à sa lecture on comprend
mieux la nature du savoir de l’économiste.

5 Smith n’a rien découvert. Il a tenté de comprendre. Il n’a pas inventé « le
marché ». L’économiste est celui qui tente d’ouvrir les yeux de ses
concitoyens sur la façon dont fonctionnent les interactions, sur la nature
des incitations.

Smith, c’est à noter, n’a pas été excellent dans ses prévisions. Après tout,
une révolution industrielle est en train de poindre et il ne l’aperçoit pas !

Mais cela n’est pas fondamental parce que, précisément, sa force réside
dans la prise de conscience des limites de sa connaissance.

Et pour autant il n’est pas résigné ! On dit même parfois que Smith est à
classer parmi les libéraux optimistes. Y a t il chez lui et chez ses disciples
directs (Say, par exemple) un optimisme aveugle ?
D’où vient cette confiance ? Cette assurance ?

C’est un système institutionnel qui semble fonctionné. Péniblement au fil
des siècles, les institutions de la liberté ont vu le jour. C’est bien sur les
lumières. L’homme est cet être doté de raison et qui par l’usage approprié
de cette raison peut améliorer son sort. Mais c’est aussi nous l’avons vu la
synthèse du Moyen Age et la fameuse révolution papale. En fait c’est plus
à cette dernière que l’on doit les institutions de la liberté.

North (1994, Nobel Prize lecture) : (365) : Le développement remarquable
de l’Europe de l’Ouest-- depuis l’état relativement primitif qui était le sien
èmeau 10 siècle jusqu’à l’état d’hégémonie économique mondiale atteint au
ème18 -- est l’histoire d’un système de croyances qui évolue graduellement
6 dans un contexte de concurrence entre des unités économiques et
politiques fragmentées, produisant des institutions économiques et des
structures politiques qui produirent à leur tour la croissance économique
moderne.

C’est là l’enseignement principal de ce voyage à travers l’histoire des faits
et des idées.


Mais, attention ! L’évolution institutionnelle n’est pas linéaire. Certaines
sociétés demeurent engluées dans des croyances qui bloquent toute
évolution favorable. On a vu le cas de la Chine. Il y a aussi de véritables
marches arrière. Souvenons-nous de Rome





7 ANNEXE 1 : Socialisme/rousseau

Le monde change ainsi que nous l’avons vu. Cette évolution
institutionnelle et l’évolution économique qui s’en suit, ne sont pas sans
provoquer de réactions.

Retour en arrière ? Sans doute, mais avec souvent une admiration non
voilée pour le progrès technique. La communauté et les sciences : tels sont
les deux piliers de ces révolutionnaires réactionnaires.

Ils puisent bien entendu chez les Anciens :
Platon, Sparte…

Thomas More (1478-1535)
Némo, page 785, vol. 2
Conseiller privé de Henri 8.
Avait pris position contre son divorce en 1527 et refuse de se rétracter.
Condamné à mort et exécuté en 1535. Canonisé par l’Eglise catholique.

Utopie = ou topos (non-lieu)
Ouvrage de 1516
Critique de l’Angleterre ? Ironie ou réelle aspiration ?
Pas de propriété, pas d’argent. Souci expansionniste.
Suppression du luxe. Journée de travail de 6 heures.


8 Thomas Campanella
La cité du Soleil (1602)
Moine dominicain né à Calabre en 1568.
Provoque une insurrection contre les Espagnols avec l’aide des turcs.
Sa cité est plus centralisée encore que celle de More. La liberté en est
presque totalement absente. La propriété est collective. Les familles sont
dissoutes, et les rapports sexuels sont gérés par les magistrats.
Comme d’habitude, il suffira de travailler quatre heures par jour…


LLeee mmmyytthhhee dduuu bbboonnn sssaaauuuvvaaagggeee

C’est une façon de réfléchir sur la société moderne que d’imaginer le
regard d’une personne venue d’une autre société qui jugerait la nôtre. On
retrouve l’idée tant chez Montaigne (Essais) que chez Montesquieu
(Lettres persanes) ou encore Diderot (Supplément au voyage de
Bougainville).

Pour certains, c’est aussi une façon de montrer ce qu’ils perçoivent comme
une perversion dans nos sociétés modernes.

Notez au Paraguay, entre 1583 et 1768 l’expérience menée par des jésuites
qui créent la République de Guaranis, comptant jusqu’à 130 000 personnes
organisées en « réduction », c’est-à-dire en phalanstères.


9 ROUSSEAU ou l’anti économique ou anti humaniste

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