Deuxième partie - DE LA NOBLESSE AUVERGNATE À TRAVERS SES NOMS
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Deuxième partie - DE LA NOBLESSE AUVERGNATE À TRAVERS SES NOMS

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 II. IDENTIFICATION CULTURELLE DE LA NOBLESSE AUVERGNATE À TRAVERS SES NOMS  « La noblesse est avant tout affaire d’ancêtres, lointains et bien établis… De tous les noms qu’avaient portés les ancêtres, furent retenus de préférence ceux qui rappelaient à la mémoire les racines les plus prestigieuses de l’ascendance ou ceux qui manifestaient un apparentement avec les plus glorieux lignages du pays »1   Durant le Haut Moyen Âge comme de nos jours et comme dans toutes les civilisations le nom signifie quelque chose. Ce n’est pas un hasard s’il se transmet à travers les familles et les générations : sa reprise n’est pas forcément routine. Pour celui qui le donne, pour celui qui le porte ou l’accepte, le nom veut dire quelque chose. Marque en quelque sorte magique qui est censée conférée à son possesseur certaines vertus, surtout celles des ancêtres ou des hommes illustres qui l’ont déjà porté précédemment, il a un contenu symbolique évident. Pour les classes aristocratiques c’est encore plus net. Dans leurs noms comme dans leurs généalogies, « les plus nobles opèrent des choix qui visent à rendre manifestes les parentés qui les intéressent »2. L’historiographie récente, qui s’intéresse aux structures de parenté, s’est penchée avec attention sur ce phénomène onomastique, sur le rôle du nom dans la société aristocratique du Haut Moyen Âge, société qui attache beaucoup d’importance à l’héritage antique : les travaux de l’école allemande de Gerd Tellenbach, ceux de Karl-Ferdinand Werner et de Georges Duby viennent en tête de ce courant historique3. Si tel nom subsiste dans nos généalogies des Xe et XIe siècles, s’il se perpétue malgré sa rareté, c’est que c’est un nom significatif, symbolique, illustre, même si cela ne nous apparaît pas, dix siècles plus tard. Si, pendant des générations, dans une même famille, on s’évertue à appeler un des enfants, l’aîné le plus souvent, par tel nom plutôt qu’un autre, c’est qu’il a un contenu affectif ou historique, et c’est cela qui constitue, entre autres, la noblesse, pour les gens de cette époque. Il ne nous appartient pas d’en discuter : l’une des marques de noblesse des temps pré-féodaux, c’est la transmission d’un nom, parce que le nom représente le sang. SiDalmas ouArmand transmettent comme noms, systématiquement et se méthodiquement, pendant des générations dans une famille, il faut en conclure que ces noms constituent la noblesse de cette famille, son sang, son antiquité. Outre le fait qu’il présente extérieurement une certaine noblesse par son origine linguistique, le nom est chargé de certains souvenirs, il évoque un patrimoine ancestral, renvoie aux origines qu’en fin de compte il révèle.   Lorsqu’un nom est porté par un bon titulaire, il sera repris, et même renforcé, ainsiGérauden souvenir du saint d’Aurillac, ouGuillaumedu duc d’Aquitaine de bonne mémoire. Au contraire, lorsqu’un mauvais ancêtre dégrade le nom par ses agissements « ignobles », on va lui en préférer d’autres, il tombera dans l’oubli et son usage se perdra. Les aristocrates auvergnats ne font pas exception : ils entendent se rattacher à d’illustres ancêtres et pour ce faire ont un patrimoine anthroponymique original. Pour s’en rendre compte, étudions de près lecorpusfournissent nos documents et observons quelle place que nous  onomastique originale y tient l’anthroponymie nobiliaire, en quoi elle est signifiante. Nous procéderons à cette identification culturelle de la noblesse auvergnate à travers ses noms en deux temps successifs : tout d’abord nous reviendrons à une démarche quantitative, pour déterminer statistiquement quels sont les noms utilisés par l’aristocratie par rapport aux autres couches sociales, et quelles variations subit cette utilisation ; nous irons ensuite plus loin, et aborderons la phase culturelle proprement dite, avec l’étude sémantique de ces noms, pour chercher la signification qu’ils ont pour leurs utilisateurs.  § 1. TIQUES.STATIS                                                   1 DUBY, Lignages… et Structures de parenté…dansHommes et Structures… 2 J.P. POLY, La Provence…, p. 51. J.P. POLY,La Provence…, p. 51. 3Cf. l’article de K.F. WERNER, qui fait le point sur la question :Liens de parenté et noms de personne. Un problème historique et méthodologique. de Rome ColloqueFamille et parenté…, p. 13-18 et 25-34, et DUBY,op. cit. point sur cette Le grande question de l’anthroponymie et tous les travaux prosopographiques a été fait par POLY et BOURNAZEL,La mutation féodale, p. 317. Voir aussi HEINZELMANN,Les changements de la dénomination latine à la fin du Moyen Age, dansFamille et Parenté, p. 19.  Cf. l’article de K.F. WERNER, qui fait le point sur la question :de parenté et noms de personne. Un problème historiqueLiens et méthodologique.Colloque de RomeFamille et parenté…p. 13-18 et 25-34, et DUBY,, op. cit.Le point sur cette grande question de l’anthroponymie et tous les travaux prosopographiques a été fait par POLY et BOURNAZEL,La mutation féodale, p. 317. Voir aussi HEINZELMANN,Les changements de la dénomination latine à la fin du Moyen Age, dansFamille et Parenté, p. 19.
 C. LAURANSON-ROSAZ, L’AUVERGNE ET SES MARGES (VELAY, GÉVAUDANT) DU VIIIeAU XIeSIÈCLE. LA FIN DU MONDE ANTIQUE ?    C’est une banalité de redire que l’aristocratie méridionale laïque et ecclésiastique a tendance, durant le Haut Moyen Âge, à porter plus de noms latins que de noms germaniques, par rapport aux autres catégories sociales. Précisément, qu’en est-il en Auvergne ? Quels sont les noms que l’on y rencontre ? Sont-ils différents chez les nobles et chez les non-nobles ? Leur emploi a-t-il évolué ?  A. INVENTAIRE ONOMASTIQUYE   Récemment Michel Rouche a établi des statistiques anthroponymiques pour l’Aquitaine des VIe-VIIe siècles4, et ses résultats vont dans le même sens que ceux obtenus jadis par Godefroi Kurth, pour l’Auvergne du VIe siècle5  .  Sur 111 noms recensés, Kurth n’en trouvait qu’une quinzaine qui soient germaniques, c’est-à-dire 13,51 %. Le pourcentage de latinité était donc de 86,48 %6les VIe-VIIe siècles en Aquitaine, Rouche nous! Pour fournit les chiffres suivants :  ________________________________________________________________________________  | | Noms latins | Noms germaniques |  ________________________________________________________________________________ VIe siècle | Monde ecclésiastique | 93,53 % | 6,47  | Monde laïque | 54,05 % | 45,95  | | | VIIe siècle | Monde ecclésiastique | 53,33 | 46,67  | Monde laïque | 43,7 | 56,3  ________________________________________________________________________________   Pour comparer ces données avec celles de l’Auvergne des VIIIe-XIe siècles, il nous faut à présent dresser notre propre inventaire onomastique, en répertoriant systématiquement tous les anthroponymes que nous fournit la documentation. Travail énorme, dont il convient avant tout de donner un aperçu méthodologique.   En ce qui concerne tout d’abord la transcription graphique, nous n’avons retenu que les formes sûres et ne présentant aucun caractère douteux, écartant résolument les anthroponymes non identifiables à une racine linguistique connue7.  Lorsque c’était possible, nous avons corrigé une mauvaise graphie ou une mauvaise transcription 8. Quand plusieurs graphies se sont présentées, chose courante qu’expliquent les déformations d’une époque ou d’une aire linguistique données, nous avons choisi la plus pure ou la plus auvergnate9.  Il a fallu prendre garde à la confusion qu’engendrent les déformations. C’est là un gros problème, surtout pour les noms germaniques, car à nos époques (dès le VIIe siècle), on ne fait plus la différence entre des racines à l’origine distinctes et de sens différent ; ainsi pourAdal, A(a)l, Eld, Hild, Ald…chose pour les Auvergnats, comme nous le sont devenues la même  qui prouvent nombre de textes. Un même personnage est appelé tantôtAdulfus, tantôtEdulfus, tantôt Hidulfus. Ne pas voir l’assimilation aboutirait bien évidemment à un grossissement indu des noms                                                  4  Op. cit., p. 176. 5Les nationalités en Auvergne au VIe siècle, inBull. de l’Acad. roy. de Belgique (classe des Lettres,etc.), n° 4, p. 224 ; 1900 et R. A., t. XVII, 199, p. 401 (Cf. p. 402 à 407 liste complète des noms). 6 Monde ecclésiastique : 50 dont = évêques 7, autres membres 29, religieux 10, religieuses 4. Monde laïque : 61 dont = comtes, ducs et commandants militaires 14, membres de grandes familles 13, femmes membres de grandes familles 9, autres Auvergnats de condition inconnue ou inférieure 17, femmes 7. Il faut cependant nuancer ces résultats pour plusieurs raisons : Kurth n’opère pas la même distinction que nous dans le classement social des nom (leslaboratores ne sont pas distincts deslaici peuvent aussi qui comprendre des nobles). Quant à Rouche, il prend pour champ d’étude des régions vastes (Aquitaine, provinces romaines d’Aquitaine, Novempopulanie, et Toulouse), qui, plus empreintes de romanité que l’Auvergne, donnent des résultats plus tranchés. 7Cf. l’AdfraudusdeBr.280. Nous nous sommes beaucoup servi de l’ouvrage de référence de MORLET,Les noms de personne sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, 1968 et 1972. 8Leonastus pourLeonardus (Br. Nous avons par contre éliminé la 153).Conluginæ deBr. qui est sans aucun doute 206, conjugi mealu. Les corrections ont été facilitées lorsqu’il y avait double emploi et double forme du même nom dans la mêmemal pièce.Cf.Br.CXIV :Achardusplus loinViardus. 9 À noter les particularismes linguistiques de la province et les différences d’évolution entre l’Auvergnat du Nord et l’Auvergnat du Sud ; sans oublier l’influence franco-provençale en Velay oriental.Cf. BEC,La langue occitane, Paris, 1973.  2   
germaniques et fausserait les chiffres10. Même chose pour les faux « germanismes » ou les faux « romanismes »11. Attention également au double emploi qu’a entraîné l’apparition d’hypocoristiques (Gauzna pourGauzberga,Aigo pourAginus…) ou qui caractérise certaines formes féminines (Adalberga/Adalburgiset son hypocoristiqueAdo/Adois…12.   En tenant compte de ces observations et en passant au crible toutes les sources13, on aboutit à un « stock » anthroponymique global de plus de 1.200 noms qu’ont peut classer en deux grands groupes :  1. Les noms d’origine purement romaine (Claudius) ou transmis par Rome, grecque (Calixtus) et gallo-romaine (Avitus et les noms hébraïques ( )…Joseph en faisant attention aux résurgences à signification ), historique14.  2. Les noms germaniques : francs, de laReichsaristokratiedu Nord (Hildegarius ) ou non francs, de forme wisigothique ou lombarde (Gotescalcus, Albuinus).   Les 1268 noms obtenus (959 masculins et 309 féminins) peuvent ainsi être classés15:  ________________________________________________________________________________                                                  10 Signalons plus spécialement certains phénomènes : Roulement des « r » (Gerardus=Geraldus aspiration des « h » ), (Chunibertus=Humbertus=Umbertus, ouHrodbertus=Robertus,Itherius=Hictor), confusion des « c » et des « g » (Claudius Glaudius). Amalgame des formes germaniques :Hildegardis=Aldegardis=A(da)lgardis.Agan/AgindevenusAian/Ain.Ac=Aget Ai,Ad =At etAu.Aud-/Aut-/Ad(e)-At(e)-/Od(e) confondus enAu-/O (Cf.Atbertus etOtbertus ).Agil- etIngel-/ngil-/Engil-/Ail-. Gaus-/Gaut-/Gaud-/God- =Gau-. Gail-/Geri-/Gari-/Gair- donnantGer-/Gir-(Geraldus-Giraldus ).Gui-/Gi-/Wi- =Guigo-Wigo,  voireHugo(etGuido-Wido). On peut ainsi dresser une nouvelle liste des racines germaniques (d’après MORLET,op. cit.) en regroupant celles qui sont devenues de même sens : ABAC/AGADADAL/ALD/ODAL/ ILNG/IILAG AGINALB/ILPAMALANANSARCHINARD  ARL ARN AUD/OT AUSTR BAD/BOD/BOS BALD BER/BERN BERT BLAD/BLID BRUN DAD/TEOT DAG DOMN DROG-DRUCT ERMEN FARA FRAM FULC/FALC FRID GAG(N) GAL/GALD GAN GAR/GER GAR(N) GAU(T)/GOZ GEIL GEM GIS GULF GUND IS(N° LEUT LUDMADMAG(N)MOD/MUNDRAG(N)RIC/RIGRODRUMSIGUCUN Et pour les suffixes…naunsu-/anmsudra-/sudla/-usav/-usnd-as/;berga/-burgis ; -garius/-gerius 11 Comme faux germanismes, citons Itherius(Cf.infra, p. 186, ce nom),Hictor, (H)on(o)radus, Ebarcius, Ebdolenus…comme faux romanisme, la forme bâtardeAvitbaldus, en fait mauvaise lecture pourAutbaldus. Sans oublier d’ailleurs qu’Avitusest gaulois ! Les déformations graphiques dénotent en soi une attitude intéressante. Sur cette question,Cf.infra… 12 Confusions Atto, Ado, Azzo ; Abba etAva.Cf. le cas d’Abbo- Ab(b)o, apparemment germanique, mais qui peut être l’hypocoristique du vieux nom gauloisAbolenus-Abelonius. Ces formes abrégées ne sont pas toujours claires :Eboest-il le diminutif d’Ebraldus, ou est-ce une déformation d’Abbo ?Geilo, forme abrégée deGeilinus, représente-t-il aussi celle deGuillelmus ?Cf. Aimo etAimus pourAimonus etEmenus. Notons aussi l’augmentatif en -onus:PetrusdevenantPetronus, et représentant le nême nom ;EmenusetEmenonusun doute sur l’identité de sens des noms et des hypocoristiques, il suffirait de se, etc. Si on avait encore reporter à l’épisode de l’éviction par le comte Étienne de l’évêque Sigon lui-même hypocoristique. Il le remplace par le clercAdo qui est aussi nomméHad(d)ebertus. (Supra, chap. Ier). Sur ces problèmes de corruption des noms,Cf. HEINZELMANN,op. cit., et infra, p. 207 et n. 392. 13 Malgré tout, notre travail, du fait de son caractère « artisanal », est forcément imparfait et doit présenter de nombreuses lacunes. Repérage, comptage, classification ont nécessité un temps important que des moyens matériels plus sophistiqués auraient avantageusement abrégé. Notre enquête n’est qu’une esquisse pour orienter la recherche qu’il faudrait tenter sur un plan plus ambitieux, comme le fait à Poitiers une équipe de chercheurs du C.C.M. ou celle de WERNER,Problèmes de l’exploitation des documents textuels concernant les noms et les personnes du M.A. latin (IIIe-XIIe s.), dansInformatique et histoire médiévale, Colloque C.N.R.S., Rome, 1977. Une étude individuelle est moins à l’abri des erreurs qu’un travail collectif. Ainsi manquent les noms cités par des documents non datables, et il en est un certain nombre, surtout pour le cartulaire de Sauxillanges. Nous n’avons tenu compte des anthroponymes qu’isolément, indépendamment de la fréquence de leur emploi, le contraire aurait nécessité un travail encore plus considérable. Cette lacune est atténuée 1° par le classement social qui tiendra compte de la fréquence d’emploi pour tous les individus identifiés socialement (seuls les autres échapperont au traitement), 2° par le classement chronologique : ainsi un nom apparaîtra quatre fois parce qu’on le trouve à quatre époques différentes, même si à l’intérieur de chacune de ces quatre époques il a une fréquence d’emploi variable et non répertoriée. Puis, nous avons classé ces noms justement par tranches chronologiques (même tableau), tranches égales correspondant aux demi-siècles, en nous arrêtant à une date conventionnelle : 1050. On pourra à juste titre contester ce découpage simple en tranches classiques. Nous l’avons adopté faute d’en trouver un meilleur, pour une étude portant sur une durée de plus de trois siècles. Nous avons classé d’après les dates des actes où apparaissent les noms, tout en modulant, pour les individus identifiés et pouvant ainsi apparaître dans deux (ou trois !) tranches. Nous avons dans ce cas précis choisi la tranche où ils apparaissent la première fois. (Remarques identiques pour les généalogiessupra). Enfin, nous avons procédé à un second classement, par couches sociales, lequel va nous permettre de situer la noblesse dans l’ensemble onomastique auvergnat. 14Judith, réintroduit par les Francs,Johannes ouPetrus support clérical, àOlivarius par les chansons de geste avec apporté Rotlandus (Cf. POLY-BOURNAZEL,op. cit., p. 191 et DUBY,Structures de parenté et noblesse, dansHommes et structures, p. 267, pour les noms des chevaliers mâconnais). 15  
 C. LAURANSON-ROSAZ, L’AUVERGNE ET SES MARGES (VELAY, GÉVAUDANT) DU VIIIeAU XIeSIÈCLE. LA FIN DU MONDE ANTIQUE ?   | HOMMES | FEMMES | TOTAL HO.-FE. |    Germ. Lat. Tot | Germ. Lat. Tot. | Germ. Lat. Tot.| TOTAL GEN.  |_ ____________________ __|______________________ |____________________|____________ __      750-800 | 5 4 9 5 4 9 9 800-850 | 58 7 65 9 4 13 67 11 78 78 850-900 | 141 42 183 42 11 53 183 53 236 236 900-950 | 197 46 243 53 9 62 250 55 305 305 950-1000 | 250 61 312 92 27 119 343 88 431 431 1000-1050 | 117 30 147 44 18 62 161 48 209 209  ________________________________________________________________________________ 750-1050 | 769 190 959 | 240 69 309 | 1009 259 1268 | 1268 _________ |______________________________________________________________________   Ce qui donne en pourcentages :  ___________________________________________________________________________ | HOMMES | FEMMES | TOTAL HO.-FE. |    Germ. Lat. | Germ. Lat. | Germ. Lat.| POURCENT.  |____________________|__________________ | ____ ___ _|________ _ _ ________  750-800 | 55,55 44,44 55,55 44,44 0,71 800-850 | 89,23 10,76 69,23 30,76 85,89 14,10 6,15 850-900 | 77,04 22,95 79,24 20,75 77,54 22,45 18,62 900-950 | 81,06 18,93 85,48 14,51 81,96 18,03 24,04 950-1000 | 80,44 19,55 77,50 22,50 79,62 20,37 33,99 1000-1050 | 79,59 20,40 70,96 29,03 77,03 22,96 16,49  ___________________________________________________________________________ 750-1050 | 80,18 19,81 | [77,74]*[22,25]*| 79,59 100 % 20,40 | _________|__________________________________________________________________  * Pourcentages en fait difficiles à comparer du fait de l’absence de noms pour la première période (750-800).   Voyons quel est à présent le patrimoine anthroponymique de la noblesse proprement dite.  Les généalogies dressées plus haut nous en donnent déjà un bon aperçu, regroupant près de 400 noms, chiffre important et qui suffirait à mener l’enquête envisagée. C’est d’ailleurs essentiellement sur cette masse que nous nous baserons pour étudier la transmission et l’importance du nom, car c’est seulement avec elle que nous pourrons associer sûrement nom et filiation.  Mais, pour pouvoir juger globalement de la place que tient le nom dans lanobilitas, il faudra aussi opérer sur l’ensemble de l’anthroponymie noble que fournissent les documents par leurs mentions expresses ou tacites des puissants : charges publiques (comtes, abbés laïques,vicarii, fonctionnaires de toutes sortes), épithètes ou qualificatifs nobiliaires16religieuses : évêques, abbés, chanoines, prévôts, doyens :, les charges toutes fonctions réservées à l’élite de la société, la catégorie des moines ou des simples clercs se composant plus certainement d’humiles.   Voici le tableau de répartition par familles des anthroponymes nobles (masculins) de nos généalogies :
                                                 16 La question plus juridique des titres sera traitée à part…,infra, p. 216. 4  
  
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