Etats généraux de la forêt et du bois Massif central Séance plénière
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  • exposé - matière potentielle : des inspecteurs généraux
  • exposé
Etats généraux de la forêt et du bois Massif central Séance plénière Mission d'audit de la filière bois Massif central Exposé des Inspecteurs généraux 29 septembre 2011 Monsieur le Secrétaire général, Monsieur le Président, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,1 1 - Introduction L'année dernière, le Préfet chargé du Massif central a souhaité avoir un avis extérieur sur la forêt et le bois de ce massif. Renaud Abord de Châtillon, ingénieur général des mines, Georges Ribière, du Conseil général de l'environnement et du développement durable, et moi-même, pour le Ministère de l'agriculture, avons été chargés de cette mission.
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Etats généraux de la forêt et du bois Massif central Séance plénière Mission d’audit de la filière bois Massif central Exposé des Inspecteurs généraux 29 septembre 2011 1 Monsieur le Secrétaire général, Monsieur le Président, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, 1 - Introduction L’année dernière, le Préfet chargé du Massif central a souhaité avoir un avis extérieur sur la forêt et le bois de ce massif. Renaud Abord de Châtillon, ingénieur général des mines, Georges Ribière, du Conseil général de l’environnement et du développement durable, et moi-même, pour le Ministère de l’agriculture, avons été chargés de cette mission. Nous prévoyons de présenter notre rapport d’ici un mois. Mon intervention d’aujourd’hui est une contribution au lancement des Etats généraux auxquels vous êtes tous conviés. Notre rapport et cette intervention tentent de rendre compte de ce que vous nous avez dit lors de nos visites, en sus de notre expertise propre. 1.1 - L’enjeu Vous connaissez l’enjeu : le président de la République l’a précisé en mai 2009 à Urmatt : il s’agit d’augmenter la récolte de bois en France de quelque 30 % d’ici 2020. C’est une grande ambition. La transformation du bois devrait réduire son déficit dans notre commerce extérieur. Nous importons trop de produits déjà élaborés. Il ne s’agit donc pas simplement de récolter plus. C’est une ambition à partager avec chaque entreprise. 1.2 - Conduire le changement Le poète René Char a écrit : «Ah ! si chacun, noble naturellement et délié autant qu’il le peut, soulevait la sienne montagne en mettant en péril son bien et ses entrailles, alors passerait à nouveau l’homme terrestre, l’homme 2 qui va, le garant qui élargit, les meilleurs semant le prodige.» Car il ne s’agit pas simplement de faire plus la même chose. Les mutations en cours, nécessitent anticipation et adaptation. De nouvelles technologies apparaissent. De nouveaux marchés naissent tous les jours. Le changement devrait également porter sur l’organisation, les processus de décision, les méthodes de travail. Chacun s’adapte au mieux au système dans lequel il vit, s’il ne peut le modifier à son profit. Y compris par le recul ou l’absence, comme le font certains propriétaires. Les dysfonctionnements méritent d’être analysés, pour être réduits, et pour que chacun se mobilise et atteigne à l’efficacité. Les Etats généraux auxquels vous êtes conviés devront débattre de votre démarche collective. Cet exposé souhaiteouvrir quelques pistes. Le Massif central est dans une position particulière. Ne cherchons pas des modèles ailleurs, sauf pour en tirer la meilleure part, et l’adapter à notre contexte.
1 Les intertitres ont été ajoutés, pour faciliter la lecture2 inRecherche de la base au sommet, IV. A une sérénité crispée, 1964 ; éd. La Pléiade, p. 761
1.3 -Le Massif central est en marche, trop lente encore Mes collègues et moi-même avons découvertune filière forêt bois en rapide évolution.Quelques exemples peuvent l’illustrer. Une entreprise de sciage a fait son entrée en bourse. La production de douglas a attiré de nouveaux entrepreneurs en Bourgogne ou en Limousin, par reprise d’établissements anciens ou création en site propre : des scieries de taille industrielle émergent. Les coopératives forestières se regroupent, peuvent devenir de vrais partenaires pour leurs clients. Y compris par une participation au capital, comme à Autun ou dans la région Midi Pyrénées. Des démarches collectives s’engagent : pour une usine de bois reconstitué en Auvergne, pour du bois chauffé en Saône et Loire. Dans le Val de Dore s’est mise en place une synergie entre les scieries, une chaufferie industrielle et une unité de pellets. L’exploitation forestière se mécanise, et une expérimentation nationale est engagée dans le Livradois-Forez. En Haut Languedoc, élus et constructeurs travaillent ensemble à la mise en œuvre de bois locaux. Dans le Morvan, quelques artisans se partagent un séchoir mobile. Dans les monts du Lyonnais, c’est par le négoce et la distribution qu’une scierie a su se développer. Une autre, au moins, est référencée auprès d’un groupe de distribution. Et le secteur éveille l’intérêt de grands groupes industriels : certains s’implantent, déjà. C’est ce mouvement que ces Etats généraux devront amplifier : il est encoretrop modeste.2 - La vision Au titre de contribution à ceux-ci, nous voudrions vous proposer unevision stratégique. Ce fil conducteur pourrait nourrir vos débats, pour une gestion optimale de la filière forêt bois dans le Massif central. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable. Il retient trois entrées, lesressources, lavaleur ajoutée, lesterritoires. 2.1- Les ressources Trois ressources seront évoquées, lebois, l’argent, leshommes. 2.1.1 Le bois Pour le bois, il n’est pas question, bien sûr, de se fermer à l’arrivée de bois d’importation. Bien 3 que je sois resté surpris lorsque j’ai vu, en gare de Bugeat , un paquet de planches de Jura sciages. Mais le souci estd’utiliser la ressource locale. Bernard Pecqueur, professeur d’économie à Grenoble, parle de lamétamorphoseces ressources latentes lorsqu’elles contribuent au de développement économique. La récolte, pour les prochaines décennies,ne portera que pour des arbres déjà en forêt: leur qualité ne se modifiera pas, il faudra faire avec. Le volume sur pied est à peu près connu, ainsi que la production. Les volumes en fait disponibles dépendent des essences. Certains peuplements, encore jeunes, méritent de rester sur pied, et la récolte devrait rester inférieure à la production. Mais il existe aussi des massifs où la densité est excessive, et où il serait opportun de réaliser une part importante du capital, parfois vieilli, voire dépérissant. Et la déprise agricole a provoqué, dans le Massif central, l’extension de nombreux accrues, des boisements spontanés d’espèces pionnières : leur remplacement serait possible. Cettedynamique forestière est encore mal perçue. Elle mérite examen. Certes, le Massif central possèdeune essence phare, le douglas. Ses qualités sont reconnues : succès, aussi, d’une action collective de l’association France douglas. Au point que des tensions 3 Commune du plateau de Millevaches, en Corrèze
apparaissent au niveau de la demande, et qu’il est possible qu’une sévère émulation surgisse dans les prochaines années. Ne pourrions- nous pas préparer unplan d’action particulier,pour le douglas? La question de la pérennité de cette ressource est posée. Quelles provenances, quels progrès qualitatifs ou d’adaptation au climat sont proposés aux propriétaires ? L’épicéa connaît également une forte demande, sans que son remplacement soit toujours acquis. Pour le sapin, l’interprofession a engagé une démarche collective : il s’agit de retrouver des débouchés pour des arbres dont les dimensions ou la qualité ne correspondent plus, ou pas, aux marchés actuels. Mais cette démarche mérite également d’être lancée pour d’autres espèces, elles aussi « orphelines ». Le pin sylvestre, par exemple, mérite une plus grande attention. La connaissance du disponible, des volumes des écarts entre récolte et production, est insuffisante. Une discussion est ouverte sur l’interprétation des données de l’inventaire forestier national. Une évaluation, certes imparfaite, du volume sur pied bois fort des résineux donne 250 millions de mètres cubes. Pour une production brute entre 7 et 8 millions de mètres cubes. Quelle serait la récolte possible, pour les résineux, dans les prochaines années ? C’est le premier défi. 4 Mais le Massif central (au sens de l’inventaire forestier national, qui exclut le Bourbonnais et le Charolais), possède également uneressource importante de bois feuillus. Le stock est du même ordre, de 250 millions de mètres cubes, ainsi que la production annuelle : 7 à 8 millions de mètres cubes. Il n’est pas possible de se satisfaire du niveau actuel de leur récolte, ni de leur valorisation : l’inventaire forestier national estime que, pour le tiers, ce sont desbois d’œuvre. Et je le rappelle, hors Bourbonnais et Charolais ! Que faire de ce patrimoine ? Chênes, au pluriel, hêtre, châtaignier, feuillus divers, chacun mérite un examen particulier, porté par les terroirs où ils se trouvent. Entre les bois de qualité, qui ont leurs débouchés, et les petits bois fort recherchés pour la trituration ou l’énergie, que faire du 5 « tout venant » ? Le CEMAGREF a relevé l’importance du bois d’industrie ou bois énergie lié au bois d’œuvre : pour chaque mètre cube qui entre en scierie, quelque deux mètres cubes de bois fatal, pointes, houppiers, écorce, sciure, deviennent accessibles. Pour les propriétaires comme pour leurs acheteurs, cette mobilisation des peuplements existants reste bien la priorité. Cette exploitationlibère de la place? Il est pour la génération suivante. Quelle sera-t-elle possible que les stations du Massif central puissent accueillir des boisements nouveaux, améliorés. C’est un espoir qu’il faudrait savoir présenter à tous ceux qui peuvent être inquiets des évolutions climatiques. Pour le Brésil, pour la Suède, la sélection des plants vise un gain de 30 % dans la production. En France, quelles sont les perspectives ? Plusieurs chantiers sont ainsi ouverts : lemarketing des différentes espèces plus ou moins orphelines, et lerenouvellement des peuplements. 2.1.2 Le financement A propos de financement, l’ensemble des partenaires de la filière pâtit d’une rentabilité insuffisante ; elle rend le partage de cette « rente forestière » difficile. La quête obstinée des gains de productivité reste de règle. Au delà, il faudrait mieux comprendre les réticences des financiers, leur méfiance face aux projets d’investissement, et apprécier comment lever leur appréhension des risques. Il est possible que soit en question l’organisation même de la filière.
4 L’Inventaire forestier national publie les résultats pour 8 « grandes régions écologiques », pour la France métropolitaine. Les périmètres de la GRECO Massif central et du Massif central au sens de la DATAR sont assez proches pour que ces résultats puissent rester pertinents, pour une première analyse.5 CEMAGREF, Actualisation 2009 de l’étude « biomasse disponible » de 2007 – Evaluation des volumes de bois à partir des données de l’IFN « nouvelle méthode »,Christian, Ginisty, Hélène Chevalier, Patrick Vallet et Antoine Colin, novembre 2009
2.1.3 Les ressources humaines A propos de la ressource humaine, nous avons d’abord relevé sa richesse, sa diversité. Et l’évidente nécessité de poursuivre la formation, professionnelle ou initiale, pouractualiser les compétences de chacun, et pour former l’indispensable encadrement et les responsables d’entreprises. Des arrivées d’entrepreneurs extérieurs ont été remarquées. Le Massif central doit rester une terre d’accueil. Dans tel ou tel secteur, faudrait-il en encourager d’autres, pour pallier une insuffisance d’initiatives ? Serait-il pertinent desolliciter de nouvelles compétences, y compris, car cela devient possible, de manière délocalisée ? 2.2- La valeur ajoutée 2.2.1 Reconnaître les opportunités Notre deuxième entrée est de viser uneamélioration de la valeur ajoutée. Qui correspond à l’activité économique, et à l’emploi aux divers stades de la filière. Comment optimiser la valeur ajoutée de la ressource locale, dans un monde ouvert et fortement compétitif ? C’est le souci quotidien des entrepreneurs et de leur personnel. Les produits issus du bois semblent bien placés, par rapport aux matériaux concurrents. Pour le Massif central, des marchés de proximité, parfois relative, existent. Dans les limites même du massif, l’ »économie résidentielle» se développe, dans bien des terroirs, amenant nouveaux consommateurs, travaux dans l’habitat, activité économique. Et, sur la périphérie immédiate, dans les piémonts, c’est souvent un développement rapide. Cette proximité entre la ressource forestière et l’usage local pourrait être mieux reconnue et soutenue. La stratégie nationale de développement durable souligne l’arrivée de l’ »économie de fonctionnalitéles échanges portent plus sur les services que sur les objets. Michelin, pour» : prendre un exemple clermontois, offre la maintenance des trains de pneus aux sociétés de logistique, plutôt que de leur vendre des pneus de camion. Cette évolution va-t-elle toucher les entreprises du bois ? En forêt, le marché portera-t-il sur l’intervention dans le peuplement, plutôt que sur la cession des grumes ? La vente de palettes s’orientera-t-elle vers une garantie de bon emballage ? Dans l’habitat, les nouvelles normes incitent à promouvoir les qualités des maisons, BBC ou à énergie positive, plus que le matériau lui-même : ne faudrait-il pas rechercher,mettre en exergue les qualités propres des bois locauxdans cet esprit ? Ce ne sont que des exemples. 2.2.2 Selon les différents secteurs Enexploitation forestière, et probablement enscierie, à prestations constantes, l’augmentation de la récolte ne créera guère d’emplois : la productivité devra nécessairement progresser, par mécanisation en forêt, par l’automatisation et l’augmentation de production, des bancs de scie. Un accompagnement des investissements nécessaires ainsi que des arrêts prévisibles d’établissements devenus obsolètes devraient contribuer à mettre à niveau la production du Massif central. Dans le sciage résineux, quelques entreprises sont devenues, récemment, de taille industrielle. La consolidation reste à poursuivre.Pour le feuillu, unplan d’actions significatif, concerté, semble encore à concevoir puis à conduire. Il devrait être assis sur un programme marketing 6 ambitieux, dont l’étude du fcba donne les prémisses. 6 fcba, institut technologique,Perspectives de valorisation de la ressource de bois d’œuvre feuillus en France, novembre 2010, 81 pp.
Les scieries modernisées ne resteront plus dans leur périmètre traditionnel : de plus en plus, les exigences commerciales leur imposeront une finition de leurs produits, séchage, classement, probablement rabotage et assemblage. Et une utilisation énergétique d’une part de leurs sous produits, sur place ou à proximité, que ce soit pour du chauffage, de la cogénération, de la fabrication de pellets, selon les cas. C’est dans la plus forteutilisation du bois dans le bâtimentpourraient se trouver les que meilleures perspectives de développement. Les qualités propres du bois, des divers bois, le placent souvent en position concurrentielle favorable. Il ne s’agit plus simplement de construire, avec la préférence pour les chantiers locaux ou de proximité. Quels éléments plus ou moins préfabriqués pourrions-nous imaginer, pour une livraison sur des chantiers, même éloignés, de voie sèche ou de la voie humide ? L’exemple de Lapeyre, dans le Cantal, était prémonitoire. La qualité des bâtiments, leur isolation thermique ou phonique, connaîtra des exigences de plus en plus strictes : comment anticiper, utiliser les bois locaux pourrépondre à cette demande et à ces normes?  1quelques actions générales.2.3 - Dans les autres secteurs artisanaux ou industriels, quelle pourrait être la stratégie originale, sectorielle, pour le Massif central ? L’essentiel ne serait-il pas de conforter la même attitude de marketing actif, à l’écoute de l’évolution sociétale? D’anticiper, de préparer l’émergence de nouveaux débouchés ? Les produits proposés ne pourront guère affronter les marchés de masse : comment séduire une clientèle particulière, parfois mondiale, avec des créations ? Les gains de productivité, indispensables, ne permettront guère de prendre place sur les marchés banalisés. Ce sera plus par uneinnovation permanente, y compris dans le service offert, que sera garantie la pérennité des établissements. Plus qu’ailleurs, uneinformatisation accélérée des pratiques permettrait de mieux mettre à profit le professionnalisme local. Et de généraliser, en matière commerciale, leréseau internet, avec un site par société, utilisée pour la vente, B to B ou aux particuliers. 2.3 Le territoire, les territoires A propos de territoire, la question a été, pour nous, de savoirquel était le territoire pertinent? Tout d’abord d’apprécier les sujets pour lesquels le Massif central, qui nous réunit, pouvait apporter une plus value. Par exemple une ambition concertée pour les grandes essences locales. Le douglas concerne les six régions ; à une échelle plus modeste, le châtaignier également. Le sapin se trouve d’abord en Auvergne et Rhône Alpes, le pin sylvestre en Auvergne et en Lozère, le chêne en Bourgogne et en Midi Pyrénées… Et ensuite d’apprécier la bonneadéquation d’une démarche territoriale avec la question qu’elle instruit. Le niveaurégional, de par ses compétences propres, estlégitime pour des grandes orientations, pour sa faculté d’intégrer les questions de la forêt et du bois dans les autres grandes stratégies, plan climat, aménagement du territoire, trame verte et bleue, par exemple. Lesterritoires de projetse tournent d’abord vers leurs acteurs locaux, mais leur récolte devra le plus souvent rechercher, pour une part, des débouchés à l’extérieur. Unecoordination s’y impose, évidente, entre les responsables publics, la société, et les professionnels, forestiers, industriels ou artisans. *** Et la stratégie se construit par lecroisement de ces trois entrées, les ressources, la valeur ajoutée, les territoires.
3- Les propositions De cette vision découlent les pistes de travail que nous suggérons, à ce stade. Ce n’est pas le lieu, ici, de présenter les suggestions que nous ont demandées nos ministres. Je voudrais cependant évoquer les trois pistes que nous soulignerons.  3.1 La gouvernance Il se révèle que c’est au niveau du territoire, des territoires, quese construit la gouvernance. Le Massif central et ses territoires réussiront s’ils portent unprojet partagé, entre l’action publique et les stratégies individuelles ou d’entreprises. Nous avons observé des concertations, le dialogue existe entre les différentes parties prenantes. Bien souvent, la démarche collective reste, cependant, à construire. A Egletons, le Président de la République a appelé lesprofessionnels du bois à s’unir. Nous sommes convaincu qu’un tel engagement, personnel et collectif, aidera à dépasser, pour une ambition commune, les difficultés présentes. 3.2 La formation Méritent d’êtrerenforcées les actions de formation, professionnelle ou initiale, présentielle ou à distance, interactive ou non. Il s’agit de préparer le futur. Le Massif central semble la bonne taille pour construire un réseau sans doublon, cohérent, adapté. Avec une écoute des représentants qualifiés des professionnels. Le public desprescripteurs, maîtres d’ouvrage ou maîtres d’œuvre, mérite une attention particulière : il doit être associé à cette connaissance des nouveautés, aux performances atteintes par les productions locales. Comment, sinon, pourrait-il se les approprier ?  3.3 L’innovationEt, en parallèle, vous devrezinnover pour mieux utiliser nos ressources en bois. L’innovation, c’est : -fabriquer un nouveau bien, -introduire un nouveau produit dans la fabrication, -ouvrir un nouveau débouché, -conquérir une source nouvelle de matière première, -modifier l’organisation. 7 Elle est, d’abord, du rôle de l’entrepreneur. Elle doit aussi s’appuyer sur lesorganismes de recherche. A ce titre, le partenariat avec 8 Xylofutur est recommandé : cette structure paritaire, entre interprofession et centres de recherche, est en quête d’élargissement au delà de la seule Aquitaine. Elle complètera les compétences qui existent déjà à l’intérieur du Massif, et celles auxquelles il a déjà été possible de faire appel. Mais qui on besoin d’être renforcées. Laconcertation public – privés’engage dans ces Etats généraux. Elle peut aussi inscrire à son agenda d’innover dans l’action publique. Celle-ci est très présente, que ce soit en forêt, dans l’usage de l’énergie, ou dans l’acte de construire: les procédures, les certificats, les agréments, les permis sont à adapter aux conditions nouvelles pour accompagner le progrès engagé.
7 Définition de l’innovation par Schumpeter, 19318 Pôle de compétitivité Xylofutur « Produits et matériaux des forêts cultivées, www.xylofutur.fr
4- En conclusion 9 En conclusion, je vous soumets une citation de Samuel Pisar, avocat international, ancien déporté : «Il faut donc envisager dès maintenant la refonte complète de notre appareil industriel à partir de nouvelles technologies, de nouvelles inventions, de nouveaux prodiges de la science, Qui dépendent de notre volonté, de notre acharnement à créer pour survivre, de la rapidité avec laquelle nous sortirons des ornières et des habitudes.» Je vous souhaite la réussite de ces Etats généraux, et vous remercie de votre attention. 29/09/2011 - yp
9 Inle sang de l’espoir, 1979, Laffont éd.
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