Etude agriculture juin 2011
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  • cours - matière potentielle : la période allant
  • cours - matière potentielle : la période d' observation
  • cours - matière potentielle : des premières années de l' indépendance
  • cours - matière potentielle : la période
  • cours - matière potentielle : mondiaux de certains produits
  • revision
1 L'Agriculture tunisienne : Performances et Menaces de non Durabilité Par Mohamed Salah BACHTA Juin – 2011 Institut Arabe des Chefs d'Entreprises
  • produits de l'élevage
  • œuvre des politiques agricoles de nature
  • régulation des marchés des produits et des intrants agricoles
  • politiques de régulation du secteur agricole et de développement rural
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  • agriculture
  • agricultures

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Institut Arabe des Chefs d’Entreprises















L’Agriculture tunisienne :
Performances et Menaces de non
Durabilité



Par Mohamed Salah BACHTA










Juin – 2011
1Résumé et Conclusion
Les performances enregistrées par le secteur agricole tunisien sont les conséquences
d’importants efforts de soutien et de modernisation réalisés dans le cadre d’une politique
nationale de développement et de régulation des marchés agricoles.
Au cours des cinq dernières décennies, l’agriculture tunisienne a enregistré des taux de
croissance remarquables. Des niveaux de sécurité alimentaires respectables ont pu être
réalisés, En Effet, les taux de couverture des besoins nationaux par la production intérieure
sont de prés de 48% pour les céréales, toutes espèces confondues, de 100% pour les
produits de l’élevage et de 88% pour les huiles.
En dépit du développement des autres secteurs de l’économie nationale, l’agriculture
conserve une importance sociale et économique indéniable et ce, grâce à ses contributions
à l’emploi, près de 18% de la population active sont occupés par ce secteur, et à la
formation du PIB, soit près de 10 % l’an en moyenne au cours de la période 1995 à 2007.
Toutefois, ces performances ont été réalisées au détriment du respect de l’environnement
physique. C’est ainsi que les processus érosifs sont restés, malgré les efforts déployés par
les pouvoirs, particulièrement actifs. La surexploitation des nappes, notamment dans les
régions du centre et du Nord est des réalités. En outre de un élan peu maîtrisé des
processus d’intensification, la biodiversité aussi bien des espèces végétales qu’animales a
été négligée. Ces coûts sociaux de la modernisation de l’agriculture conditionnent sa
résilience, notamment aux principaux chocs anticipés, la poursuite de la libéralisation des
marchés des produits agricoles et les changements climatiques.
Malgré la lenteur de la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de l’OMC due
essentiellement aux spécificités de la question agricole, la poursuite « raisonnée » des
réformes entreprises en la matière est à conduire. Elle devra essentiellement, concerner la
réduction, par un meilleur ciblage, de la mesure du soutien global.
Les changements climatiques viendraient majorer les irrégularités habituelles du climat
tunisien. Ces perturbations climatiques affecteraient l’agriculture pluviale notamment dans
les régions du centre et du Sud.
Outre les effets directs, en tant que phénomène planétaire, les changements climatiques
peuvent influencer le secteur agricole tunisien à travers la volatilité des cours mondiaux de
certains produits. La flambée des prix des céréales observée depuis 2007 est une
illustration patente de ces effets indirects. Au vu de cette évolution des prix, certains pays
exportateurs de ces produits ont procédé à des contingentements quantitatifs de leurs
exportations. Ces éléments permettent de poser le problème de la sécurité alimentaire en
des termes différents du simple équilibre de la balance commerciale des produits
agroalimentaires.
Le secteur agricole sera donc appelé dans l’avenir à réaliser de la croissance économique et
garantir la sécurité alimentaire à des coûts acceptables, compatibles avec le maintien de la
compétitivité prix de l’économie tunisienne.
La réalisation de ces deux objectifs requiert l’adoption de deux orientations stratégiques
majeures.
La première concerne la protection des ressources communes et ce par une redynamisation
des associations d’usagers.
La seconde un meilleur ciblage du soutien public. Un tel ciblage est avant tout une
reconnaissance de la dualité de l’agriculture. Selon cette logique, les transferts directs
profiteraient à l’agriculture dite sociale. L’octroi de ces transferts sera conditionné par
l’adoption de techniques et de cultures assurant la protection de l’environnement.
Les transferts indirects, via les prix, devront être les exploitations à caractère économique,
doté de potentiel pouvant être intensifié, à mettre à profit les gisements de gain de
productivité qu’ils détiennent.
2
3Introduction


Les pouvoirs publics ont développé et mis en œuvre des politiques agricoles de nature à
moderniser et à intensifier les systèmes de production agricoles. Ces derniers ont connu
d’importantes transformations. La recherche de la sécurité alimentaire interprétée comme
un équilibre de la balance commerciale des produits agroalimentaires, la contribution à la
croissance économique ont été des objectifs particulièrement relevant pour les Pouvoirs
Publics.
La présente note a pour objet d’apprécier les performances enregistrées par le secteur
agricole et d’identifier les menaces de sa non durabilité. Outre ces menaces, le secteur
agricole devra faire à deux défis majeurs, les changements climatiques et la libéralisation
des échanges.
Dans ce nouveau contexte, le secteur agricole sera appelé à conserver sa contribution à la
croissance économique du pays et à garantir un niveau de sécurité alimentaire acceptable.
Il importe donc d’évaluer, compte tenu des menaces de non durabilité, la capacité du
secteur à remplir les fonctions qui lui sont assignées.
Des propositions de voies d’augmentation de la résilience du secteur et d’amélioration de
ses performances économiques sont suggérées. Celles-ci détermineront sa capacité à
remplir ses fonctions socioéconomiques, notamment la sécurité alimentaire et la
croissance.
Pour la préparation de ce document une documentation pertinente a été mise à profit. Une
liste des documents consultés est précisée à la fin de ce document.
4I. Politiques Agricoles et performances du secteur
1.1. Les politiques agricoles

Avec l’indépendance du pays, l’Etat national a conçu et a mis en œuvre des politiques de
régulation du secteur agricole et de développement rural visant à aider ces sociétés à opérer
les transformations exigées. D’une manière générale, les politiques déployées ont cherché
d’une part à mobiliser et à conserver les ressources naturelles, notamment l’eau, et d’autre
part, à moderniser les techniques de production et à réguler les marchés des produits
agricoles.

1.1.1. Les politiques de mobilisation et de protection des ressources naturelles

D’importants efforts d’investissement ont été consentis, notamment au cours de la période
allant de 1960 à 1990, pour mobiliser l’eau et créer des périmètres irrigués. La mobilisation
de l’eau a permis, à travers la création de périmètres irrigués, l’intensification et la
diversification régionale des systèmes de production agricoles. Les surfaces concernées par
ce processus d’intensification sont évaluées actuellement à près de 450000 ha et sont
réparties sur tout le territoire national. L’irrigation accapare, en 2005, près de 83% des
volumes mobilisés
Avec la pression de plus en plus importante sur cette ressource conjuguée au souci
d’améliorer sa valorisation agricole, les Pouvoirs Publics ont cherché, depuis le début des
années quatre vingt dix, à augmenter les tarifs de l’eau d’irrigation ; un taux
d’accroissement de 15% l’an est envisagé depuis 1990. Cette augmentation des tarifs vise à
améliorer l’efficacité technique d’utilisation de cette ressource et les taux de recouvrement
des frais hydrauliques. La révision à la hausse du tarif génèrera, au niveau des usagers, des
coûts additionnels que certaines exploitations ne seraient pas en mesure de supporter.

Par ailleurs, la protection des terres agricoles est conçue dans le cadre de stratégies
nationales de Conservation des Eaux et des Sols. L'aménagement des bassins versant en
banquettes, le traitement des terres céréalières pour réduire le ruissellement et le transport
solide, la construction de lacs collinaires et d'ouvrages d'épandage des eaux de crues
constituent l'essentiel du contenu technique des diverses stratégies de conservation des
eaux et du sol.

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