Histoire exrrême droite et l origine du FN
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Histoire exrrême droite et l'origine du FN

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1
L’extrême droite française
et l’origine historique du Front National
Comme celle de son électorat, l’origine du FN est très diversifiée et s’enracine dans la mosaïque des traditions de
l’extrême droite française. Le «mérite » de Le Pen est d’avoir réussi, grâce à un discours démagogique gobe tout,
à fédérer pendant une période relativement longue des courants politiques qui, dans l’histoire politique française
des cent dernières années, n’ont jamais réussi à s’unir y compris sous le régime de Vichy. L’éclatement actuel du
Front National est dans la continuité de l’histoire des extrêmes droites françaises.
La généalogie du Front National est ainsi d’une grande complexité.
1. L’extrême droite des revanches nationalistes et contre révolutionnaires (1870 1914)
La défaite de la guerre de 1870 est à l’origine d’une exacerbation du nationalisme qui se traduit dans une mise en
cause du régime parlementaire incapable de préparer la revanche et par l’apparition d’un antisémitisme militant.
11. La revanche nationaliste
Paul
Déroulède,
poète et chansonnier, lance en 1882 sa
Ligue des Patriotes
qui prône un pouvoir fort qui
pourra accomplir le seul objectif digne de la France : reprendre l’Alsace Lorraine. Ses partisans croiront le
trouver avec le
Général Boulanger
, ministre de la guerre républicain dont la popularité dans l’armée et le petit
peuple finit par inquiéter et qui, démissionné de son poste, profite d’une série d’élections partielles pour imposer
le « Boulangisme ». Ce mouvement qui recrute tant à droite qu’à gauche s’effondrera en 1989 à la suite des
hésitations du Général Boulanger qui, au cours d’une manifestation, refuse de marcher sur l’Elysée et finalement
fuit en Belgique. Des hommes de gauche, tel Clémenceau qui par la suite manoeuvra habilement pour
déconsidérer Boulanger, flirtèrent cependant un moment avec le boulangisme.
12. La dérive du nationalisme vers l’antisémitisme
Le nationalisme de la revanche sur l’Allemagne va alors dériver vers la revanche contre les ennemis de
l’intérieur dont les israélites sont les principaux.
Edouard Drumont
qui en 1886 publie «la France Juive », crée
en 1889 la
«Ligue antisémite de France »,
il donne en pâture les juifs à une opinion qui cherchait un
responsable et rompt avec une tradition de tolérance qui remontait à l’ancien régime et qui avait permis sous la
Révolution de faire des Israélites des citoyens normaux et en 1870 d’accorder la citoyenneté française aux juifs
d’Afrique du Nord.
L’affaire Dreyfus
qui éclate en 1894 marque l’apogée de ce mouvement antisémite. Au non
de l’honneur de l’armée et de la cohésion française les ultra-nationalistes vont alors adhérer à l’antisémitisme.
M aurice Barrès
chantre de la race et du sol français sera le grand animateur de
«la Ligue de la Nation
Française »
créée en 1899 comme une réplique à la
«Ligue des «droits de l’homme ».
13
La dérive vers une extrême droite contre-révolutionnaire
Avec
l’Action Française
fondée en 1898 par
Charles M aurras,
la revanche des monarchistes sur la République
rejoint celle des nationalistes ; elle s’appuie sur le mouvement de revanche nationaliste contre les ennemis de
l’extérieur et de l’intérieur et désire aussi incarner la revanche de la monarchie et des contre-révolutionnaires.
Avec l’Action Française et Charles Maurras qui sera son théoricien,
la dérive progressive du nationalisme vers
l’extrême droite est complète. En s’appuyant sur le mouvement monarchiste, l’extrême droite de l’Action
Française s’affirme ouvertement contre-révolutionnaire et abandonne le nationalisme populiste et protestataire.
On retrouve dans l’Action Française, comme dans le Front National d’aujourd’hui, l’alliance de catholiques
intégristes et d’agnostiques positivistes, tel Maurras, qui professent une morale politique où la fin justifie les
moyens et qui ne voient dans l’Eglise qu’une institution susceptible de maintenir l’ordre et d’éviter que les juifs
aient, en Europe, le monopole du monothéisme. D’abord proche de ce mouvement qui réclamait leur retour sur
le trône, le Duc de Guise puis le Comte de Paris finirent cependant à prendre discrètement leur distance d’un
parti qui heurtait le libéralisme traditionnel des Orléans. Très soutenue par une grande partie de l’Episcopat,
l’Action Française fut cependant condamnée par la Congrégation de l’index dès le règne de Pie X, toutefois cette
condamnation, justifiée au niveau doctrinal, fut retardée pour des raisons d’opportunité politique jusqu’au règne
de Pie XI.
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