Il faut réformer, mais pas de cette manière et pas dans l urgence !
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Il faut réformer, mais pas de cette manière et pas dans l'urgence !

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  • cours - matière : économie
  • cours - matière potentielle : spécialisation
  • cours - matière potentielle : formation générale
Vendredi, le 25 novembre 2011 Réforme du cycle supérieur des Lycées Il faut réformer, mais pas de cette manière et pas dans l'urgence ! déi gréng plaident pour un report de la réforme des classes supérieures de l'enseignement secondaire luxembourgeois afin de se mettre d'accord – avec tous les acteurs - sur les véritables faiblesses du système actuel et de s'accorder sur les objectifs d'une réforme. Conférence de presse de Claude ADAM (député) et de Carlo De Toffoli (ancien porte- parole du Parti et vice-président de la Conférence nationale des professeurs de sciences économiques et sociales).
  • commission nationale des programmes
  • commissions nationales des programmes
  • moyens de travail et de préparation pour les enseignants dans les bâtiments scolaires
  • déficits actuels de l'orientation et du contact avec le monde professionnel
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Vendredi, le 25 novembre 2011 Réforme du cycle supérieur des Lycées Il faut réformer, mais pas de cette manière et pas dans l’urgence!
déi gréng plaident pour un report de la réforme des classes supérieures de l’enseignement secondaire luxembourgeois afin de se mettre d’accord – avectous les acteurs  sur les véritables faiblesses du système actuel etde s’accordersur les objectifs d’uneréforme. Conférence de presse deClaude ADAMet de (député)Carlo De Toffoli(ancien porte parole du Parti et viceprésident de la Conférence nationale des professeurs de sciences économiques et sociales).
La réforme ducycle supérieur n’est pas une priorité! déi gréngrappellent leur critique d’il y a quelques moiset insistent sur le fait que la réforme du cycle supérieur de l’enseignement secondaire classique et technique est nécessaire, mais qu’ilfaudrad’abord se mettre d’accord sur les véritables faiblesses du système actuel, redéfinir les buts et bien préparer cette réforme. Pour les Verts, tout n’est pas mauvais dans le système actuel.Tout d’abord, les statistiques et les études démontrent que la faille principale de l’enseignement secondaire luxembourgeoisse situe surtout dans le cycle inférieur e ee e (ES :7 5; EST: 79 ).C’est sur ces classes que leMinistère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle devrait se focaliser dans les mois à venir.Il s’agit d’yrésoudre des problèmes au niveau du concept, de la mise en place, de l’accompagnement et de la correction éventuelle des réformes du cycle inférieur du Lycée, sans parler des problèmesqui restent au niveau de la mise en œuvre de la réformede la Formation professionnelle et aussi de celle de l’école fondamentale.Les Verts recommandent d’attendre un premier retour de la mise en œuvre de la réforme du cycle inférieur avant de présenter un avantprojet de loi sur la réforme du cycle supérieur. Incohérences majeures entre objectifs et mesures ! D’après les documents officiels du Ministère, les objectifs spécifiques de la réforme partent du constat qu’environ un tiers des étudiants issus des lycées luxembourgeois abandonne ses études, un tiers change d’orientation et le dernier tiers poursuit sa voie initiale jusqu’au diplôme.Le remède majeur à cette situation devrait être une nette amélioration de l’orientation des élèves et un contact plus étroit avec le monde du travail, surtout pour le cycle supérieur de tout l’enseignement secondaire.Les déficits et points faibles identifiés par le Ministèreen ce qui concerne l’actuel cycle supérieur, sont une trop grande rigidité du système des sections, un nombre trop important de sections, un déséquilibre entre sections qui sont trop et d’autres trop peu spécialisées; le choix obligatoire entre culture générale et culture scientifique, pas de possibilité de choix personnel des élèves au niveau des cours ; cloisonnement entre les matières… Le ministère veutoffrir aux élèves une formation générale plus étendue en même temps qu’une spécialisation exigeante dans certaines matières. déi gréng ne partagent pasl’analyse des faiblessestandis que certains objectifs et sont consensuels, certaines mesures proposées vont dans un sens contraire. En conséquence, cette réforme ne pourra pas remplir ses propres objectifs. déi gréng partagentl’avis qu’il faudra miser d’avantage sur les stratégies d’apprentissage et l’autonomie de travail. Nous ne nous opposons pas à l’introduction d’un travail personnel d’une certaine envergure. Mais nous sommes convaincusque l’introduction d’un tel travail pour les élèves doit être préparé et encadréd’une façon optimale, sinon il risque d’augmenter considérablement l’inégalité des chances pour beaucoup d’élèves.
La question la plus importante n’a pas été posée! déi gréng sont d’avis qu’une des motivations les plus fortes pour réformer notre système scolaire, et évidemment aussi pour réformer le cycle supérieur, devrait être le but d’avoir plus,voire beaucoup plusd’élèves pouvant entamer des études supérieures, soit dans une université, soit dans une école supérieure. La question suivante, vitale pour une société de connaissances, devrait donc être discutée en premier lieu : Comment augmenter le nombre de diplômes de fin d’études secondaires et secondaires techniques, sans dévaloriser ces mêmes diplômes ? Et pourdéi gréng, ce n’est pas avec la présente réforme que nous allons réussir. Nous risquons en effet le résultat contraire ! Il faudra discuter les objectifs et les mesures avec tous les acteurs Vu l’incohérence des mesures proposées qui ne collent nià l’analyse desfaiblesses, ni aux objectifs de cette réforme, ainsi queles très nombreux points d’interrogations de la réforme, il faudra obligatoirement revenir en arrière. Il faudra s’accordertout d’abord avec tous les acteurscompris les élèves et les parents  sur les y faiblesses actuelles et sur les objectifs à atteindre par une réforme, avant de pouvoir fixer les priorités et élaborer des mesures appropriées. Dans ce contexte, la présentation de l’avantprojet de loi qui est  objectivement  basé sur des prémisses erronées, ne va que radicaliser davantage le débat public. Cet avantprojet prématuré, où il sera quasiment impossible dadapter encore les choix stratégiques du Ministère (p.ex. les deux dominantes), va rendre impossible tout débat constructif sur la panoplie des détails essentiels et pourtant ignorés jusqu’ici (méthodes pédagogiques, tâche des enseignants, etc.). A défaut d’avoir discuté et fixé certains détails de laréforme qui font toujours défaut, il estd’ailleursimpossible de prévoir exactement les conséquences de cette réforme. Pour déi gréng, les sept points suivants illustrent néanmoins largement les dangers, les incohérences et les contradictions du projet de réforme du cycle supérieur pour justifierl’abandon de la publication del’avantprojet de loi. 1.Pour déi gréng, il ne suffit pas d’avoir des lycéens et lycéennes mieux formés, il faut aussi en avoir plus. Or, la réforme proposéeavec le renforcement du poids des matières scientifiques  risque de produire le résultat inverse. 2.L’enseignement des langues et notre situation linguistique particulière aurait dû être au centre de la réforme. Malgré les affirmations de la Ministre, la réforme proposée n’est pas à la hauteur des défis du multilinguisme luxembourgeois. Surtout pour les lycées classiques, la finalité de l’enseignement des langues nécessitedes discussions et des clarifications. 3.A part l’introduction du travail d’envergure,le projet se limite à une réforme des
structures, sans aborder les questions du contenu et des méthodes d’enseignement.Pour dei gréng, il s’agit d’une mauvaise approche de travail. Contenus et méthodes devraient impérativementfaire l’objet de débats et de consultations à l’avance. 4.L’objectif derenforcer l’enseignement interdisciplinairene se retrouve pas dans le projet, à part la mention de nouveaux cours hybrides et indéfinissables comme« géographiehistoire » ou « histoireéconomie ». 5.Les déficits actuels de l’orientation et du contact avec le monde professionnel, de même que l’accompagnement des élèves (tutorat) font défaut ou restent flous dans le projet. 6. Permettreun certain choix aux élèves dans la composition de leurs cours est certes bénéfique, mais un choix complètement libre devient fallacieux. D’abord, certaines matières doivent être associées afin de garder les chances deréussir, voire d’être ad: physique,mis à des études supérieures (p.ex. biologie et chimie pour des études de médecine). Le libre choix des spécialisations peut mener à des combinaisons absurdes. Quelle est par exemple l’utilité de choisirdes spécialisations comme économie, chimie et dessin technique? Ensuite, comment faire pour décourager ou éviter les « choixde facilité» (p.ex.: choisirun cours d’économie ou de dessin technique pour éviter le cours de physique, réputé très difficile) ? 7. Lechoixdès le début nonnégociablediminuer le nombre de sections de de sept (ES) à désormais deux «dominantes »(sciences naturelles et sciences humaines) est fondamentalement contesté par un grand nombre d’enseignants et de commissions nationales des programmes. L’économie, l’éducation artistique, l’enseignement musical et les sciences naturelles, pour ne nommer que ces spécialités là,s’opposentau principe des deux dominantes pour des motifs tout à fait valables, mais que le ministère refuse de prendre en compte: visibilité réduite de ces spécialisations, réduction du nombre d’heures, absurdités…(l’économie fera partie des sciences naturelles, l’art et la musique feront partie des sciences humaines, etc.). En plus, ce système des deux dominantes, qui se composentà chaque fois de trois volets spécifiques différents (langues et mathématiques en tant que cours obligatoires; cours de spécialisation; cours de formation générale), aura des répercussions importantessur l’organisation, le fonctionnement et l’offre des lycées:  plusle nombre de cours de spécialisation augmente (et cette liste n’est pas définitivement arrêtée),plus l’organisation scolaire sera complexe et compliquée ;  risquede spécialisation des lycées par dominante (contraire à la volonté de voir les lycées offrir aussi bien des classesde l’ESque de l’EST);offre des deux dominantes uniquement possible à partir d’uneimportante masse critique d’élèves(contraire à la volonté d’avoir des lycées de taille « humaine »);
des déplacements entre bâtiments et des changements entre augmentation lycées ;  plus lechoix des cours sera flexible, plus le cadre de référence « classe » et ses repères et relations sociales seront fragilisés ;  extension très probable del’horaire scolaire de 8h00 à 17h00, avec pour conséquences une augmentation des « trous » horaires pour de nombreux élèves et enseignants, des conflits potentiels avec les activités extrascolaires des élèves (sports, conservatoires, associations locales, etc.), une gestion plus difficile des devoirs à domicile et un besoin accru en moyens de travail et de préparation pour les enseignants dans les bâtiments scolaires ;  La rigidité entre les différentes sections actuelles n’est pasun problème majeurtel qu’affirmé par le Ministère. Des changements sont possibles et régulièrement le cas. Le système des deux dominantes risque de rendre ces passages nettement plus difficiles, contrairement aux objectifs de la réforme. Le contenu et la procédure d’élaboration de cette réforme connaissent donc de graves lacunes, respectivement des failles. Bien que le Ministère répète que cette réforme fut élaborée en consultation avec les acteurs du secteur, ce n’est pas vrai! Les enseignants, les commissions nationales des programmes et les directions furent en effet informés et pouvaient donner un avis sur les pistes proposées, ce qui n’est pas le cas des élèves ou de leurs parents. Toutefois,on ne peut pas parler d’un esprit participatif des consultations, car les choix cruciaux de la réforme tels que par exemple les deux dominantes ou les disparitions des spécialisations artistiques, musicales ou économiques furent imposées comme points nonnégociables par le Ministère, tandis queles autres points restent pour la plupart tellement vagues qu’on ne peut pas donner d’avis précis.En conclusion : Le projet de réforme actuel ne fut pas élaboré en coopération avec les acteurs du terrain, est construit sur des prémisses erronées quant aux faiblesses du système luxembourgeois, collectionne les incohérences entre objectifs et mesures, ignore les questions pédagogiques pourtant essentielles qui auraient du être tranchées en premier lieu et iln’est pas une urgence.Il est donc insensé de vouloir déposer déjà un avantprojet de loi en date du 5 décembre !
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