JF Soufflet, 2008, Concept et méthodes en économie - Concepts et ...
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JF Soufflet, 2008, Concept et méthodes en économie - Concepts et ...

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  Atelier concept et méthode de l’économie des filières. Cirad 16 – 19 octobre 2007.              Concepts et méthodes en économie des filières. Application au pays du Sud: Synthèse et perspectives. Jean-François SOUFFLET Professeur émérite, Enesad.
mars 2008
Table des matières
 1 Introduction. 3 ___________________________________________________________ 2 La synthèse. _____________________________________________________ 6 ______ 2.1 participants : ce que ces chercheurs ont à faire, et comment ils le font.Les exposés des  6 2.1.1 et Tableaux des Echanges Economiques, « à la Leontieff »_______________________Filières  6 2.1.2 Les systèmes de production – transformation –distribution agroalimentaires : structures ; déstructuration - restructuration 8 __________________________________________________________ 2.1.3  12Des formes de créativité conceptuelle autour du concept d’institutions.___________________ 2.1.4 Fi tra 13 lière et çabilité ; modèles d’exploration :_______________________________________ 2.1.5  15du rôle de l’Etat dans la régulation ____________________________________Un réexamen  2.2  ____________________ 17Ressources et confrontation des ressources : premier bilan 2.2.1 : certains débats seulement esquissés et à approfondir.Compatibilité entre ressources et méthodes Exemple17 2.2.2 points acquis, durant les travaux de l’atelier 20Points d’accord ;  __________________________ 2.2.3  ____________________________________ 24Remarques personnelles sur ces points d’accord 2.2.4  l’orientation _____________________________________Sugges pour 26 tions des débats futurs 3  28Essai de reconstruction d’une méthodologie organisant le rapport réel /théorie ____ 3.1 Croyances, connaissances et modèles _______________________________________ 28 3.1.1  28 __________________________Croyances et connaissances : un problème de méthode _____ 3.1.2  pourL’usage de modèle compr ____________________________________________ s endre: 28 3.1.3 Contraintes et degrés de liberté ; concurrence et stratégies :____________________________ 32 3.1.4 La filière, modèle interposé entre la théorie (revisitée) du marché et le réel _______________ 33 3.2 de la théorie du « marché », processus de formation de l’identité deLa reconstruction __________________________________________________ la marchandise et de sa valeur. 34 3.2.1  _____________________ 34Forces et faiblesses du paradigme du marché « formation du prix » 3.2.2  36Le marché comme processus de formation de l’identité de la marchandise et de sa valeur ____ 3.3 De la filière concept à la modélisation en filière. 40 ______________________________ 3.3.1  _______________________________________La base logiqu 41 e de la modélisation en filière 3.3.2 Propositions heuristiques, facilitant la mise en rapport théorie / réel _____________________ 44 3.3.3 La modélisation plus court chemin ; mise en œ ________________________________ en uvre 46 3.3.4  47En résumé : _________________________________________________________________ Les connaissances produi p r la modélisation en filière _____________________ 3.4  49tes a 3.4.1 Les connaissances s’expriment essentiellement en terme de compréhension, d’identification de ce qui « va ensemble ». _____________ 49 ____________________________________________________ 3.4.2  é ?: 49 xPeut-on fa ire mieu que ce qui est constat _______________________________________ 3.4.3  50Expliquer le changement ; constater ce qui change, ou a changé._____________ ___________ 3.4.4 Comment et dans quelle mesure, la connaissance d’une filière enrichit-elle l’expérience du chercheur ? Qu’y a-t-il de réutilisable dans cette expérience ? 5 _________________________________ 1 3.4.5 La modélisation  52en filière relève-t-elle de l’économie institutionnelle ? __________________ 4 En guise de conclusion : une pierre de touche pour sélectionner et rassembler les ressources ? 55 _______________________________________________________________ ___________________________________________________________ 4.1 La démarche 55 4.2  55Une reconstruction ayant valeur de pierre de touche__________________________ 4.3 implicite de la pierre de touche auEn complément de la mise en œuvre plus ou moins _______________________________________________ fil de l’exercice de reconstruction : 57 Annexe 1 Chronologie, et exp ________________________ contenu des osés et des débats 59  
 
1 .n tcoiorudntI  Le séminaire a été conçu par rapport aux interrogations des économistes du Cirad se réclamant du concept de filière et des méthodes associées, et de quelques économistes d’autres institutions associés à leurs travaux. Ces économistes, dans leur pratique professionnelle, remplissent plusieurs fonctions : celle de chercheur, au sens classique du terme (c'est-à-dire que leur travail consiste à participer à l'accumulation des connaissances scientifiques en économie) ; celle de « développeur » ou de conseiller dans des opérations de développement, le plus souvent pour le compte de pouvoirs publics nationaux, ou d'organismes internationaux finançant le développement (type Banque Mondiale, Banques de Développement ou ONG). Ce sont d’ailleurs ces implications assez directes dans le développement qui, à la fois, nourrissent leurs connaissances et interpellent celles-ci, donc le référentiel théorique et les méthodes qu’ils utilisent. Ils sont aussi très souvent sollicités comme experts, ce qui témoigne de l’actualité et de la qualité reconnues de leurs connaissances.  Les difficultés propres à l'exercice d'un métier qui comporte ainsi plusieurs fonctions certes complémentaires, mais assez différentes dans la pratique et toutes mangeuses de temps, ont été évoquées au cours de ce séminaire. Mais ce ne sont pas ces difficultés en elles-mêmes qui ont été au centre des débats. Elles sont restées en « tâche de fond » comme l’une des difficultés concrètes, propres au métier, qui limite parfois la capacité à progresser dans le domaine des connaissances objectives et à diffuser ces connaissances.  Les buts de l’atelier ont été rappelés :  - renforcer les capacités de positionnement des économistes du Cirad - porter un regard critique sur les différents référentiels proposés dans l'optique d'une mise à jour (ou mise à niveau) des référentiels propres aux chercheurs du Cirad. esquisser des pistes de collaboration pour prolonger cette mise à jour, notamment par la mise -au point de modules de formation continue.  Un appel à contribution a été lancé auprès des chercheurs du Cirad. 15 propositions d’exposé ont été reçues ; 13 exposés d’une demi-heure chacun ont été finalement prononcés. Dans la suite, ces exposés seront dénommés « exposés des participants »  Par ailleurs, 6 personnes ressources ont été invitées à présenter, en 1h30, l’une des approches qui leur est familière et qui pourrait nourrir le référentiel ou les méthodes utilisés par les chercheurs du Cirad. Ces exposés seront dénommés par la suite « exposés des personnes ressources ». Chaque exposé a été suivi d’un débat d’une heure. Il faut noter que les personnes ressources n’ont pas pu assister à la totalité de l’atelier et en particulier aux exposés des participants, donc aux débats qui les ont suivis.  Des échanges et débats ont suivis chaque exposé (durée : 15 minutes en moyenne). Un débat général d’une heure a ponctué chaque fin de journée. La liste des exposés, avec leur titre et leur place dans l’emploi du temps, est jointe à cette synthèse, pour permettre à chacun de s’y référer facilement  Deux préoccupations majeures ont nourri tous les débats :  
Concepts et méthodes en économie des filières : Application au pays du Sud. -Synthèse et perspectives Jean-François SOUFFLET  
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- les économistes du Cirad ont une conscience aigüe de travailler sur des problématiques qui renvoient toutes, directement ou indirectement, à la problématique centrale de la discipline économique : la création des Richesses et la répartition de ces Richesses (Pour certains, s’ajoutent assez naturellement à cette problématique purement économique des questions de morale et d’équité en ce qui concerne la répartition). De toute évidence, il n’est pas question de quitter cette problématique, mais de mieux la maîtriser dans sa mise en œuvre concrète, sur les terrains propres aux chercheurs du Cirad.  - Les économistes du Cirad sont confrontés en permanence au constat de la diversité, dans le temps et dans l’espace : diversité des situations ; des valeurs qui dominent les comportements ; des modalités d’organisation et de régulation de la production et de la consommation. Cette diversité les interpelle. Ils craignent, comme tout chercheur, de s’y noyer, et cherchent donc des règles de généralisation. Mais ils craignent encore plus d’adopter des règles de généralisation qui écraseraient la diversité, ou n’en rendraient pas compte . Parce que derrière la diversité peut se cacher la complexité, et que derrière la complexité se cachent les conditions de vie et de survie de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. Dans les domaines où travaillent les chercheurs du Cirad (toutes disciplines confondues) l’ignorance de la complexité a des conséquences effrayantes.  Dans le cadre général de ces préoccupations majeures, les thèmes de débats possibles et pertinents étaient très nombreux, et ils l’ont effectivement été (voir encadré 1). Pourtant, il ne semble pas trop réducteur de synthétiser les exposés et les débats en les organisant autour de deux questions :  - qu’ont à traiter aujourd’hui (et demain) les économistesQuels sont les problèmes participant à cet atelier ? Quelles sont les problématiques et les méthodes auxquelles le traitement de ces problèmes renvoient ? Quelles sont les limites ressenties des concepts et méthodes actuellement utilisés?  - Existe-t-il aujourd’hui d’autres concepts et méthodes, complémentaires ou concurrents, mieux susceptibles d’expliquer la diversité sans s’y noyer ? A la limite, pourrait-on, aujourd’hui, construire un modèle unique qui rende compte de cette diversité et l’explique ?  La première question va être explorée à partir de la synthèse des présentations des « participants » et de la mise en perspective des référentiels présentés par les « personnes ressources » ;  La réponse à la deuxième, sera élaborée dans une deuxième partie posant les jalons d’une reconstruction d’une méthode permettant d’organiser le rapport entre théorie et réel.  Nous vérifierons ensuite que cette trame, clé de lecture, offerte à la critique permet bien sinon de traiter l’essentiel des débats du moins de les caractériser et de donner ainsi l’occasion de les poursuivre afin de tirer le meilleur parti d’un atelier d’une richesse exceptionnelle.  
Concepts et méthodes en économie des fiJlieèarne-sF :r aAnçpopilsi cSatOioUn FaFuL pEaTy s du Sud. -Synthèse et perspectives 4  
 
Encadré 1 Les autres débats possibles et sous-jacents  D’autres débats étaient possibles et d’ailleurs bien difficiles à isoler des questions centrales. Certains ont été écartés d’un commun accord ; d’autres ont régulièrement resurgi, mais, en lien avec les deux débats centraux, ils ont été rejetés en périphérie. Sont cités ici rapidement ces débats écartés ou placés en périphérie pour bien marquer qu’ils n’ont pas été ignorés  1 - Un débat possible aurait été de savoir si, au nom de l’efficacité en matière de développement, processus essentiellement dynamique et qui suppose l’action collective, il convient de développer des connaissances dans le domaine de l’action, ou de développer des connaissances scientifiques, visant principalement l’objectivation des faits ou des processus. Il semble que, sauf quelques débats, dont celui ayant suivi l’exposé de H. David-Benz et sur lequel nous reviendrons, la position implicitement adoptée est celle d’une discussion centrée sur la mise à jour et le développement de connaissances de nature scientifique.  2 - les croyances partagées ne sont-elles pasConnaissances objectives, croyances et action: moteur du développement réel, plus que les connaissances objectives ? Mais la croyance en l’idée que la richesse des uns fait finalement la richesse de tous a perdu la majorité de ses fidèles. Les chercheurs du Cirad sont convaincus de la nécessité d’objectiver les rapports entre modalités de développement, richesse des uns et pauvreté des autres.  L’unanimité ne se fait pas, cependant, sur la question de savoir s’il faut rigoureusement distinguer le terrain de la froide objectivité, et y demeurer, ou associer une dimension morale et politique à la dimension strictement économique des analyses, parce que la permanence, et même l’extension, de la pauvreté dans un monde qui s’enrichit globalement est intolérable. Ce débat reste très ouvert. Une ambiguïté demeure quant aux rapports à entretenir entre connaissances objectives et prescriptions politiques. Il est arrivé, dans les débats, que l’on s’étonne du paradoxe que constitue telle analyse « d’une grande richesse, mais si pauvre en prescriptions politiques ». Pourtant, dans les domaines scientifiques autres que ceux des sciences sociales, et même dans le grand public, il est maintenant plutôt admis que la vérité scientifique n’a rien à voir avec la vérité politique, et que, si les scientifiques ont le droit de prendre position en tant qu’expert ou citoyen, il est dangereux de confondre l’autorité morale que confère la connaissance objective avec celle que confère la responsabilité politique. Dans le domaine de la sécurité sanitaire, par exemple, les domaines propres du scientifique, du politique et de l’entrepreneur ont été soigneusement circonscrits, et organisés en système de connaissances complémentaires, se nourrissant l’un l’autre pour l’action. Cette expérience ne serait-elle pas transposable à la lutte contre la pauvreté ? L’intérêt d’une telle organisation des savoirs et des autorités qui en découle n’apparaît pas très évidente aux yeux des chercheurs en Sciences Sociales réunis dans cet atelier.  3 - Débat plusieurs fois lancé, mais chaque fois circonscrit : à quels domaines des sciences sociales les chercheurs doivent-ils se rattacher ? Il est clair que le développement mobilise des connaissances pluridisciplinaires, allant bien au-delà des sciences sociales. Il est non moins clair que des sociologues, des spécialistes en sciences politiques, en sciences de gestion apportent beaucoup à la qualité des analyses et des éventuelles prescriptions. Mais le développement a une dimension économique indéniable : il s’agit de développer les richesses et de faire reculer la pauvreté. Il faut donc des économistes. Et si l’on veut être à la fois économiste, sociologue et politicologue, on ne peut qu’être médiocre dans chacun de ces domaines. La solution au problème (récurrent) de saisir le « réel social », par définition a-disciplinaire, par un faisceau de disciplines c’est de faire en sorte, d’une part que les
Concepts et méthodes en économie des filières : Application au pays du Sud. -Synthèse et perspectives5 Jean-François SOUFFLET  
 
disciplines complémentaires soient réunies au sein d’un même « laboratoire », ou « institution de recherche » et que, d’autre part, chaque discipline approche la complexité reconnue en explorant certes son territoire propre mais en en reconnaissant les limites et en organisant les ponts avec les autres territoires disciplinaires. C’est un exercice difficile, mais que les Sciences Agronomiques, corps de disciplines incluant l’agronomie, la zootechnie, l’économie rurale,… ont remarquablement réussi pendant deux à trois cent ans !  4 - Une autre question n’a pas été directement posée : les connaissances économiques à développer portent-elles sur l’économie des filières (ou « organisations productives », ou « value chain»), ou sur l’économie du développement ? Une réponse peut être donnée : le développement est l’objectif, qui figure toujours en toile de fond ; le moyen (l’un des moyens) est la connaissance des filières, c’est-à-dire des processus qui président à la production et à la distribution (et à la redistribution) des richesses, et des lois qui président à l’agencement des activités économiques. Mais est-ce la seule réponse ?   2 La synthèse. 2.1  :Les exposés des participants ce que ces chercheurs ont à faire, et comment ils le font.  Il semble nécessaire de commencer cette synthèse en définissant dès le départ ce que les chercheurs, participant à cet atelier, ont à faire et comment ils le font. Leur exposé fournit une bonne base et nous allons commencer cette synthèse par leur présentation. Le but est évidemment d’organiser, en toute clarté, la prise de vue qui structurera la synthèse. Sous cet angle, certains exposés vont se trouver au cœur du discours et d’autres plus en périphérie. Cette topologie n’a rien à voir avec l’intérêt propre de chacun des exposés. D’ailleurs, ceux-ci sont tous accessibles dans leur intégralité et chacun pourra juger, sous d’autres points de vue, de leur richesse.  Les présentations ont été proposées par leurs auteurs en réponse à un appel à présentations émanant des organisateurs en vue de nourrir les débats sur le concept et les méthodes de l’économie des filières. Il ne faut donc pas considérer que ces présentations puissent servir de base à un recensement de tout ce que les chercheurs en Sciences Sociales du Cirad font et ont à faire. Par contre, la plupart des thèmes qui renvoient généralement les chercheurs du Cirad à l’économie des filières sont évoqués, sauf le thème de l’approvisionnement alimentaire des villes, qui n’est pas explicitement traité, mais qui a fortement mobilisé certains des auteurs des présentations, au cours de leur carrière.  Un point à souligner : les problématiques originelles de l’économie des filières sont toutes présentes et ne semblent nullement obsolètes ; quelques problématiques nouvelles apparaissent ou s’esquissent. Pour mieux faire ressortir l’existence d’une véritable culture commune, bien vivante, nous avons changé la chronologie des présentations et le regroupement thématique.  2.1.1 Filières et Tableaux des Echanges Economiques, « à la Leontieff » Deux exposés font nettement référence à la méthode des tableaux d’échanges économiques :  Frédéric Lançon Filières et formulation des politiques. Enseignements tirés d’une étude des avantages comparatifs de l’agriculture syrienne. Sud. -Synthèse et perspectives Concepts et méthodes en économie des fiJleièarne-sF :r aAnçpopilsi cSatOioUn FaFuL pEaTy s du6  
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