L architecture stalinienne
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L'architecture stalinienne

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Langue Français

Extrait

L’architecture
stalinienne
Anthony Page Gymnase Auguste Piccard
Travail de maturité
Sous la direction de Mme Danielle Schneider
Novembre 2003
Table des matières
Architecture et pouvoir…...…………………………………………………………….….1
Staline.…………………...……………………………………………………………………2
Les années obscures (1879-1917)...……………………………..…………………………..2
La conquête du pouvoir et le développement du stalinisme (1917-1939) ………………… 3
Le maréchal Staline et le « génial père des peuples » (1939 – 1953) ………………………6
Les années 1920…… ………………………………………………………………….…..…9
Du constructivisme au réalisme socialiste……………………….…………………….….11 ..
Le réalisme socialiste….. ……………………………………………………….…..……...17
Un banc d’essai pour le réalisme socialiste : le concours pour le Palais des Soviets…...23
ère 1 phase 1930 – 1931.……………………………………………………………………. 23
ème 2 phase 1931 – 1932….………………………………………………………………… 24 . ème 3 phase 1933 – 1935….………………………………………………………………… 27
Les réalisations des années 30 à 55…………….…………………………………….….…31
L’architecture industrielle……………….….…………..…………………………..…..…. 32
L’architecture urbaine………………………………………………………………...…… 33
Conclusion.…………….…………………………………………………………….…..….45
Bibliographie…….………………………………………………………………………..…48
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Architecture et pouvoir
L’architecture stalinienne est non seulement liée au pouvoir, elle en est un pur produit. Plus précisément le produit d’un homme qui, a lui seul, incarnait le pouvoir : Staline. Son architecture apparaîtra à son arrivée au pouvoir et disparaîtra avec sa mort. Tout comme le caractère et la personnalité de Staline ne changeront plus suite à sa prise de pouvoir, l’architecture stalinienne restera inchangée de ses premiers essais à ses dernières réalisations. L’histoire de cette architecture est révélatrice du pouvoir communiste. Ainsi, toutes les décisions qui seront prises durant les 25 années de son existence seront des décisions arbitraires prises par le Parti qui signera aussi bien son acte de naissance que son certifica t de décès. L’architecture stalinienne sera l’un des nombreux produits du stalinisme, produit utilisé non pas pour servir les prolétariens et le socialisme, mais les propres intérêts du Parti, de la bureaucratie et enfin de Staline lui-même. C’est ainsi que, condamnés à célébrer la grandeur du régime et ses réalisations, les architectes et les artistes en général ne trava illeront plus qu’au « service du peuple » dans un style monumental censé être intelligible pour les masses. L’art sera relégué au rang de simple instrument de propagande.
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Staline
Staline n’est pas un théoricien, c’est un praticien, tout comme le stalinisme est plus une expérience qu’une doctrine. Cette expérience est ambiguë: d’un côté de grands accomplissements industriels, sociaux et militaires et de l’autre d’immenses ca lamités : déportations, tortures, exécutions et terreur. L’histoire de Staline est celle d’un règne ; ce règne est absolu et n’admet d’autres lois que celles de son mouvement.
Les années obscures (1879-1917)
Iassif (Joseph) Vissarionovitch Djougatchvili naît en 1879 à Gori en Georgie. Son père est un pauvre cordonnier sans éducation qui meurt un an après sa naissance. Sa mère Catherine le place à l’école religieuse de Gori puis l’envoie au séminaire de Tiflis en 1893 pour devenir prêtre. Sous l’influence de la lecture des romanciers réalistes russes, de Victor Hugo et de Darwin, il se rallie aux idées révolutionnaires et sera chassé du séminaire en 1899. Pendant dix-huit ans, jusqu’en 1917, il vivra dans l’illégalité. Militant actif du mouvement social-démocrate et membre du comité clandestin de Tiflis, il tient des réunions d’ouvriers, écrit et imprime des journaux clandestins, se déguise pour échapper à la police, voyage avec de faux passeports et change souvent de pseudonyme. Son mobile, c’est plus le désir de s’élever,
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l’envie de se venger d’une société dans laquelle il est né trop bas que l’idéalisme et la générosité.
Arrêté en 1902 et déporté en Sibérie, il s’évade en 1904. En 1905 il organise la grève de Bakou et rencontre Lénine au congrès Pan-russe de Tempere en Finlande. Il participe également aux congrès Pan-russe de Stockholm en 1906 et de Londres en 1907 où il rencontre Trotski. En 1906, il organise des hold-up dans le Caucase au bénéfice du Parti. En 1908, il est arrêté et exilé ; il s’échappe en 1909 et rejoint Saint-Pétersbourg en 1910 où il est à nouveau arrêté et exilé. Mais, une fois encore en 1911, il s’échappe. En 1912, il entre au comité central bolchevique mis en place par Lénine. Cette même année, il participe aux conférences de Cracovie et de Vienne et s’intéresse au problème des nationalités. En 1913, il publie son essai sur : « Le Marxisme et la question nationale » qu’il signera Staline (l’homme d’acier) avant d’être une nouvelle fois arrêté et déporté en Sibérie d’où il sera libéré en 1917. De ces 38 années, un trait de son caractère émerge : le désir de s’imposer. Pour cela, il ne peut compter ni sur ses connaissances, ni sur ses exploits, ni encore sur ses relations. Il ne lui reste que la volonté, le jugement sans illusion, le calcul, la ruse et la patience.
La conquête du pouvoir et le développement du stalinisme (1917-1939)
1917 est l’année de la chute du tsarisme. Le tsar Nicolas II abdique suite à la révolution menée par Lénine. Il s’en suivra une sanglante guerre civile opposant les « blancs », toujours fidèles au tsar et à la bourgeoisie, aux « rouges » des bolcheviques. Cette même année, Staline est nommé commissaire aux nationalités dans le gouvernement insurrectionnel de Lénine. Durant l’année 1918 il est envoyé à Tsaritsyne (Stalingrad) et sauve la ville de l’attaque des « blancs » de Denikine. C’est à cette époque qu’il connaît ses premiers graves heurts avec Trotski. En 1919, il participe à la défense de Petrograd contre le général Ioudénitch. La même année, il est nommé commissaire à l’inspection ouvrière et paysanne, organisme chargé de contrôler et d’épurer les administrations publiques. Dès ce moment, il entretien d’étroits rapports avec la Tchéka (ancêtre du KGB).
En 1922, malgré l’opposition de Trotski, il est nommé secrétaire général du comité central, poste qui lui confère déjà un pouvoir immense. Il ne se fait pas seulement craindre de ses subordonnés mais aussi de ses rivaux. Depuis ce poste essentiel, Staline contrôle toutes les nominations des cadres du Parti. Il s’entoure d’un véritable clan de compatriotes du Caucase
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