L'Ionocinèse, une nouvelle médecine douce

Jacques Janet

Description

• mémoire - matière potentielle : sur le traitement électrique des affections oculaires
• cours - matière potentielle : du traitement
• mémoire - matière potentielle : des programmes de traitement complets
• exposé

L'Ionocinèse, Une nouvelle médecine douce Docteur Jacques Janet

• ionocinèse dans la région du foie
• multiples possibilités pour l'esthéticienne
• affections oculaires
• inconvénients des méthodes classiques d'électrothérapie
• ionocinèse
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• applications
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Sujets

• Exposé
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Informations

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• Langue: Français

Extrait

L’Ionocinèse,
Une nouvelle médecine douce
Docteur Jacques JanetDEFINITION
Dans le cadre des médecines douces, celles qui permettent de traiter efficacement les patients sans les exposer à
d'indésirables effets secondaires, il n'existe actuellement qu'une seule forme d'électrothérapie, l'ionocinèse. En
thérapeutique, ont pourtant été essayées toutes les formes imaginables d'électricité produites par l'industrie:
électricité statique, courants continus, alternatifs, basses et hautes fréquences, courants rectangulaires,
triangulaires, sinusoï daux, courants induits, sans jamais tenir compte des perturbations que leur application
pouvait provoquer dans le fonctionnement de cette machine électrique aussi complexe que délicate qu'est le
corps humain. Toute l'originalité de l’ionocinèse vient du fait qu'elle respecte ce fonctionnement et agit en
harmonie avec lui. Elle représente la seule forme d'électrothérapie non polluante.
L'ionocinèse a été rendue possible par les progrès de l'électronique. Les premiers Générateurs d'ionocinèse
étaient composés de lampes triodes, puis sont venus les semi-conducteurs.
L'apparition du microprocesseur, véritable cerveau électronique, a permis la réalisation d'un appareillage
répondant d'une façon absolument parfaite à toutes les conditions d'application de la méthode : le générateur
d'ionocinèse prend en compte en temps réel les réactions de l'organisme et gère en permanence, sans
intervention humaine, la conduite du traitement.
Extrême facilité d'application, large éventail d'indications thérapeutiques, innocuité totale, tels sont les trois
avantages de la méthode.
u Facilité d'application:
Des années d'expérience en milieu médical, entre les mains de spécialistes, ont permis de mettre au point un
appareillage dont la manipulation est d'une extrême simplicité. Les protocoles d'application sont aujourd'hui à la
portée de tous et ne demandent aucune formation particulière.
u Indications thérapeutiques nombreuses:
Comme nous allons le voir, l'action essentielle de l'ionocinèse est son pouvoir de revitalisation. Il peut s'exercer
au niveau de n'importe quelle partie du corps. L'ionocinèse permet en outre d'administrer en toute sécurité de
nombreux médicaments et de les rendre efficaces à très faible dose. Ces deux raisons font que, sans être une
panacée, elle peut s'appliquer à des affections de nature et de siège très divers.
u Parfaite innocuité :
Alimentés par un transformateur extérieur, les appareils travaillent en basse tension ce qui élimine tout risque
d'accident d'origine électrique.
Il existe deux modalités d'application de l'ionocinèse:
- à domicile: cette forme d'automédication est sans danger en elle-même. Il est toutefois évident qu'en
présence de symptômes sévères ou persistants, il est indispensable de prendre l'avis d'un praticien. L'ionocinèse
permet, à domicile, tous les traitements par application externe : au niveau de la colonne vertébrale, des
membres, du thorax, de l'abdomen, de la tête, du visage avec, en particulier, de multiples possibilités pour
l'esthéticienne.
- au cabinet du médecin: l'ionocinèse offre des possibilités supplémentaires. Elle permet, entre les mains
d'un opérateur qualifié, de traiter à l'aide de sondes les cavités de l'organisme ou, à l'aide d'une oeillère, de
s'appliquer aux affections oculaires. Il est alors fait appel à un Générateur plus perfectionné, possédant en
mémoire des programmes de traitement complets.
Voici un petit exemple pour illustrer ce qui différencie l'ionocinèse des autres méthodes d'électrothérapie:
- 2 -Obs. 1. - Monsieur L... Armand, industriel, âgé de 70 ans, est un personnage très irritable. Il se luxe un jour l'épaule gauche. Le
kinésithérapeute qui la lui remet en place lui fait, pour le soulager, une séance de galvanothérapie. Mais celle-ci, hélas, déclenche une crise
de palpitations cardiaques et une violente colère. Il présente une énorme accélération du pouls avec une intense gêne respiratoire. Le malade
se précipite à mon cabinet.
- "Je vais vous faire une séance d'ionocinèse", lui dis-je.
Voyant l'appareil, les fils, les électrodes, il réagit violemment:
- "Non! pas d'électricité. Vous allez me tuer!"
J'insiste. Le sujet n'est pas facile à convaincre. Il finit enfin par accepter. En quelques minutes, il est soulagé. L’ionocinèse venait d'effacer les
effets nocifs de l'électrothérapie classique.
Originalité de l'ionocinèse.
L’organisme humain est une machine électrique extrêmement complexe dont le fonctionnement est
inévitablement perturbé par les courants d'électrothérapie classique. Ces perturbations sont faciles à constater. Il
suffit de placer la pointe de la langue entre les deux électrodes d'une pile pour ressentir un fort picotement. La
pile devrait délivrer un courant continu et ne produire aucune excitation des terminaisons nerveuses sensitives.
Mais les tissus le transforment en un courant très irrégulier dont chaque variation excite les nerfs et produit cette
sensation désagréable. L'excitation produite provoque en outre des sécrétions glandulaires et des contractions
musculaires.
L’application de courants continus est appelée indifféremment ionisation, galvanothérapie ou ionophorèse. Elle
entraîne tous ces phénomènes indésirables, ce qui en limite l'emploi. Ces phénomènes ne sont pas simplement
désagréables, ils peuvent, comme dans l'exemple cité plus haut, provoquer diverses complications.
Les courants alternatifs, qu'ils soient de basse ou de haute fréquence, perturbent les informations qu’échangent
entre eux les tissus et les cellules vivantes, à la manière des brouillages employés pendant la guerre pour couvrir
les émissions radiophoniques.
Si ces methodes sont toujours couramment employées, c'est que peu de praticiens en connaissent les
inconvénients. L'aspect électronique des phénomènes biologiques est, en effet, trop souvent ignoré. Il est
habituel de les interpréter comme des réactions chimiques. Ce point de vue n'apporte qu’une interprétation de la
vie très partielle et très limitée. Serait-il logique, pour expliquer le fonctionnement d'une lampe de poche, de ne
parler que de la composition chimique de la pile?
La vie moderne expose l'organisme humain à une pollution électrique croissante. Il est inutile d'y ajouter, en
employant des méthodes d'électrothérapie imparfaites, des nuisances supplémentaires.
- 3 -COMMENT EST NEE L'IONOCINESE
Les inconvénients des méthodes classiques d'électrothérapie n'avaient pas échappé aux premiers
expérimentateurs, mais, jusqu'en 1956, aucun montage autorégulateur n'avait été employé. Ces inconvénients
avaient été signalés dès 1930 par le Docteur MORISOT dans un mémoire sur le traitement électrique des
affections oculaires. Cet ophtalmologiste de Bordeaux arrivait, malgré le caractère rudimentaire des moyens
dont il disposait, à traiter efficacement la plupart des maladies des yeux.
Ce sont les idées du Docteur MORISOT qui me conduisirent, en 1956/57 à faire réaliser les premiers montages
autorégulés à base de lampes triodes et à concevoir des sondes permettant de traiter les affections digestives ou
1de réaliser sans douleur la sclérose des hémorroï des. Les essais sur l'animal , puis en milieu hospitalier, ont été
rapportés à la Société de Gastro-Entérologie du Sud-ouest en décembre 1957 et dans la thèse de médecine du
Docteur J. BERTELOT (Bordeaux 1957).
En 1959, dans une communication à la Société Nationale de Thérapeutique, furent rapportés - grâce à
l'obligeance d'un éminent cancérologue, le docteur Ernest HUANT - les premiers résultats obtenus dans le
traitement des cancers.
Dès 1960, le Docteur Guy-Roland RAGER, cardiologue à Bordeaux, s'intéressa à la méthode. Pour la
différencier des autres techniques d'électrothérapie, il proposa de lui donner le nom d'ionocinèse qui fut
définitivement adopté. Spécialiste des maladies du coeur et des vaisseau