La Chaîne panafricaine en Bretagne, France Pan-african belt in ...

Etheve

Description

• cours - matière potentielle : des années
• mémoire
• cours - matière potentielle : l' évolution cadomienne

• baie d'audierne
• cadre du projet armor
• st-brieuc
• massif armoricain
• chaîne cadomienne
• comparaison des contours des anomalies magnétiques avec les contours de la carte géologique
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• formation

Sujets

• Mémoire
• Chauvel
• Barrois
• Lamballe
• Ploufragan
• Guernsey

Informations

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• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

Excursion F1 / Field-trip F1
La Chaîne panafricaine en Bretagne, France
Pan-african belt in Brittany, Western France
(4-7 juin 2004 / 4-7 june 2004)
En mémoire à Jean-Jacques Chauvel (1935 - 2004)
In memory to Jean-Jacques Chauvel (1935-2004)
1 2 1 1 1Organisateurs / Leaders : E. Le Goff M. Ballèvre , E. Egal , D. Thieblemont , C. Truffert
Avec la collaboration de / with the collaboration of : J. Chantraine et R. Hébert
1 : BRGM, 3, Avenue C. Guillemin, Orléans, F-45060
2 : Géosciences-Rennes, Université de Rennes 1, F-35042
1HOMMAGE A JEAN-JACQUES CHAUVEL
Jean-Jacques CHAUVEL, Professeur Emérite à l’Université de Rennes 1, est décédé
brutalement le 10 mai 2004. Après sa thèse sur les minerais de fer ordoviciens de Bretagne, son
activité s’est poursuivie, sur les BIF archéens et protérozoïques, puis élargie vers les sédiments
paléozoïques et protérozoïques. Sa passion pour le Briovérien est connue de tous, l’ayant amené au
cours de sa carrière à en aborder pratiquement toutes les facettes, dans le Massif armoricain mais aussi
dans d’autres contrées, comme à Saint-Pierre-et-Miquelon. Parmi les travaux de J.-J. Chauvel, nous
retiendrons ceux qui ont marqué durablement notre connaissance du Briovérien : l’analyse de la
discordance entre le Briovérien et les terrains paléozoïques en Bretagne centrale, à un moment où sa
réalité était contestée ; des milieux de sédimentation par une double analyse de pétrographie
sédimentaire (une discipline qu’il chérissait particulièrement) et des figures sédimentaires ; mais aussi
du contenu micropaléontologique des sédiments briovériens. J.-J. Chauvel s’était largement investi
dans la diffusion des connaissances et la protection du patrimoine géologique, à travers la Société
Géologique et Minéralogique de Bretagne dont il était le Président. A ce titre, l’essentiel de son
activité récente a consisté justement à réhabiliter la carrière de la Marette en Saint-Malon-sur-Mel, un
exemple démonstratif de la discordance du Paléozoïque sur le Briovérien en Bretagne centrale. Un
travail qu’interrompt brutalement sa disparition. A titre d’hommage, nous lui dédions ce volume
d’excursion dans une contrée qu’il connaissait particulièrement bien.
M. Ballèvre et J. Chantraine
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TRIBUTE TO JEAN-JACQUES CHAUVEL
Jean-Jacques CHAUVEL, Professor emeritus at the University of Rennes 1, passed away
thsuddenly on May 10 , 2004. After completing his Ph.D. on Ordovician iron ores of Brittany, he
concentrated on Archean and Proterozoic BIF, before diversifying to Paleozoic and Proterozoic
sediments. He is renowned for his passion for the Brioverian, which, throughout his career, led him to
seek solutions from almost every angle, not only in the Armorican Massif, but also at other localities,
such as Saint-Pierre-et-Miquelon. Amongst the many works of J.-J. Chauvel, we can cite those that
have considerably improved our knowledge of the Brioverian: study of the unconformity between the
Brioverian and the Paleozoic rocks in central Brittany, at a time when its existence was doubted;
sedimentary environments as revealed by a dual analysis of sedimentary petrography (a discipline very
dear to him) and sedimentary structures; and the micropaleontological content of Brioverian
sediments. J.-J. Chauvel was heavily involved in passing on information concerning our geological
heritage and in its protection, particularly through the Société Géologique et Minéralogique de
Bretagne, of which he was President. In this role, his recent activities essentially concerned the
cleaning up and development of the Marette quarry at Saint-Malon-sur-Mel, which contains a classic
exposure of the Paleozoic unconformably overlying the Brioverian in central Brittany. His
disappearance has brought an abrupt end to his works. As a sign of our respect, we dedicate this
volume of the field excursion to him, in an area that he knew particularly well.
M. Ballèvre and J. Chantraine
2PRESENTATION DE LA CHAINE CADOMIENNE DE BRETAGNE
E. Egal, E. Le Goff, D. Thiéblemont, C. Truffert, C. Chantraine
BRGM, BP6009, Av C. Guillemin, 45060 Orléans-La Source, France
CADRE GEOLOGIQUE ET CHRONOLOGIQUE DE LA CHAINE CADOMIENNE
La chaîne panafricaine française affleure dans le NW de la France et représente l’essentiel des
roches précambriennes du territoire. Les terrains qui la composent sont datés pour l’essentiel
entre 750 et 520 millions d’années et sont rapportés au Néoprotérozoïque (moyen et
supérieur) et à la base du Paléozoïque ; ils s’inscrivent ainsi dans le cycle panafricain
dénommé ici cycle cadomien. Les formations sédimentaires et volcaniques de la chaîne sont
historiquement regroupées sous le terme de « Briovérien ». Quelques reliques
paléoprotérozoïques sont enclavées dans les terrains cadomiens.
Peu affectée par l’histoire tectono-métamorphique varisque, la chaîne cadomienne se suit à
travers le Nord du Massif Armoricain depuis la baie de Morlaix jusqu'au Cotentin (fig. 1 et 2).
Elle est limitée au Sud par une structure varisque majeure, le cisaillement nord armoricain et
les plutons granitiques associés. Elle est également limitée sur ces bordures par une
couverture sédimentaire paléozoïque et mésozoïque (Bassin de Paris à l’Est). De nombreux
dykes subméridiens de dolérites varisques la recoupent (Perroud et al., 1986 ; Lahaye et al.,
1995).
La chaîne cadomienne constitue une entité relativement homogène qui fait partie d’un
ensemble de blocs (« terranes ») d’âge similaire actuellement reconnus de part et d’autre de
l’Atlantique sous les termes de Cadomien, Précambrien III ou Avalonien, à travers l’Europe,
l’Afrique du Nord et l’Amérique du Nord. Ces blocs s’intégraient initialement, à la limite
Protérozoïque-Paléozoïque, au sein d’une ceinture « avalono-cadomienne » de type cordillière
péripacifique, localisée en bordure nord du paléo-continent Gondwana (fig. 1).
BREF HISTORIQUE DES TRAVAUX SUR LA CHAINE CADOMIENNE FRANÇAISE
La reconnaisance du "système briovérien" pour les formations fini-protérozoïques du Massif
Armoricain est dû à Charles Barrois (1899) qui a décrit l’architecture générale de la chaîne
dans le cadre de la cartographie régulière à 1/80 000 de la région à la fin du XIXème et au
début du XXème siècle.
Au cours des années 1960-70, Cogné (1959, 1962) puis Jeannette et Cogné (1968) interprètent
la chaîne en termes de polyclisme : le Briovérien inférieur et moyen reposent en discordance
sur un socle ancien dit "pentévrien" (méso- à néoprotérozoïque inférieur) et sont eux-mêmes
recouverts par le Briovérien supérieur. Le polycyclisme de l'orogénèse cadomienne et les
subdivisions du Briovérien sont par la suite contestés par Rabu et al. (1983a et b) et Balé et
Brun (1983) qui distinguent une seule phase tectonique en Bretagne du Nord.
3Cependant, l’existence d'un socle ancien daté à 2000 Ma (Adams et al., 1976 ; Calvez et
Vidal, 1978 ; Auvray et al., 1980 ; Vidal et al., 1981) est démontrée quelques années plus
tard, en Bretagne et au sein des îles anglo-normandes mais ces âges concernent des formations
d'extension très limitée, distinctes du socle pentévrien décrit antérieurement et dont la réalité
est alors contestée par certains auteurs (cf. Vidal et al., 1971 ; Chantraine et al., 1988).
Au cours des années 1975-1990, l’essor et les progrès en géochimie et géochronologie du
magmatisme permettent d’interpréter la chaîne cadomienne française dans un contexte de
subduction (Auvray et Maillet, 1977 ; Cabanis et al., 1986, 1987 ; Graviou et Auvray, 1990 ;
Brown et al., 1990 ; Guerrot et Peucat, 1990 ; Roach et al., 1990). Des études
sédimentologiques sont menées en parallèle (Dabard, 1989, 1990 ; Darlet et al., 1990 ; Denis,
1988). Les différents domaines de l’orogène sont resitués dans une évolution géodynamique
continue en contexte de subduction (Chantraine et al., 1988 ; Dissler et al., 1988 ; Dupret et
al., 1990 ; Rabu et al., 1990 ; Graviou, 1992). L’évolution tectono-métamorphique des
migmatites de St-Malo est abordée par différents auteurs (Brown 1978 ; 1979 ; Brun, 1977 ;
Martin, 1977 ; Brun et Martin, 1978 ; Weber et al., 1985). A l’échelle de la chaîne, les
processus d'accrétion tectonique des unités impliquées dans l'orogenèse sont discutés (Brun,
1992 ; Strachan et al., 1992