LA MÉTHODE NATURELLE (OU PRATIQUE) D APPRENDRE LA LANGUE FRANÇAISE ...
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LA MÉTHODE NATURELLE (OU PRATIQUE) D'APPRENDRE LA LANGUE FRANÇAISE ...

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  LA MÉTHODE NATURELLE (OU PRATIQUE) D'APPRENDRE LA LANGUE FRANÇAISE (BERBREUGGER, PIFERRER, DELABORDE) DANS LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XIXeSIÈCLE EN ESPAGNE.    il existe de petites différences entre cet article tel quil est reproduit ici et sa(Nota bene : publication dans Documents nº 23, étant donné que nous avons dû en retrancher certains passages pour nous conformer aux normes de lédition) Javier Suso López  Université de Granada
  Il convient de faire une courte introduction historique, concernant la législation éducative et les contextes d'enseignement du FLE en Espagne pendant la première moitié du siècle, et jusqu'en 1868, pour comprendre l'évolution méthodologique qui se produit au cours de cette période, pa-norama général où nous devons situer la résurgence de la méthode naturelle ou pratique.   1. Bref aperçu historique (1800-1868).  Une fois les guerres napoléoniennes finies, et les persécutions contre les «afrancesados» devenant une lutte idéologique entre conservateurs et libéraux1, l'enseignement du FLE reprend en Espagne. Les établissements où il continue d'être enseigné sont les mêmes qu'à la fin du XVIIIesiècle:  -orientés vers la culture générale: régis par l'Etat, ainsi, l'ancien « Seminario de Nobles », ou «Estudios Reales de San Isidro»2, qui s'est ou- vert à une clientèle de la bourgeoisie et de la petite noblesse, ou bien, régis par l'Église (Séminaire de Cádiz).  -orientés vers une formation professionnelle, par exemple le Séminaire de Vergara, régi par une association d'illustrés («Sociedad bascongada de                          1 De nombreux professeurs de français doivent s'exiler, ou bien fermer leurs acadé-mies privées et se tenir discrètement cachés. 2 de San Isidro» (1771-1816, 1820-1823, 1835-1845), est leLe collège «Estudios Reales continuateur du «Real Seminario de Nobles», après l'expulsion des Jésuites (1767). Jus-qu'à sa transformation en lycée public («Instituto de Segunda Enseñanza de San Isidro», en 1845), il souffrira les avatars de la situation politique, devenant le «Colegio Imperial» dans les périodes absolutistes, 1816-1820, 1823-1834, pendant lesquelles il sera régi à nouveau par les Jésuites). 
amigos del país»), ou encore l'«Instituto asturiano de Gijón», présidé par Jovellanos, créé en 1793 sous l'impulsion de la «Sociedad económica as-turiana», et financé par l'État.  -des Écoles Supérieures, dont des Écoles Militaires (Ávila), de Nauti-que (Málaga), de Chirurgie (Cádiz), Vétérinaire (Madrid), ou le Collège Naval Militaire (Cádiz)...  Au cours de la première moitié du XIXesiècle, le public qui apprend le français se multiplie de façon extraordinaire. Ce sont des centres privés séculiers (notamment dans les grandes villes) qui prennent en charge la demande croissante d'instruction de la société espagnole3: cherchant à satisfaire les demandes concrètes du public, ils adaptent l'organisation et le fonctionnement interne des collèges, et proposent des Plans d'études novateurs. Ainsi, Lista, directeur du «Colegio de San Mateo» de Madrid, organise les études en trois filières: humanités, sciences mathématiques et physiques, sciences philosophiques et politiques. Le gouvernement conservateur fait publier dès son accès (en 1825) un Règlement pour les «Colegios de Humanidades y Escuelas de Latinidad», qui se corres-pondent aux «Colegios menores» des Facultés de Philosophie. Les «Es-cuelas de Latinidad» reprennent l'organisation traditionnelle des études du Latin (2-3 ans: « Rudimentos, Sintaxis, Propiedades »). Quant aux «Colegios de Humanidades», aucune place n'est faite pour les disciplines scientifiques: on débute avec les «Primeras Letras», puis on fait des études de Latin, Philosophie, Histoire, Littérature, Dessin, et langues vivantes (deux heures par semaine). C'est donc le germe d'une organisation des études de l'Enseignement Secondaire qui est établi.  C'est donc ce Règlement de 1825 que les nombreux collègues séculiers privés doivent suivre au pied de la lettre, jusqu'en 1845, où est publié le «Plan de Segunda Enseñanza», qui distinguera deux degrés («Elemental», 2 ans; «Ampliación», 3 ans), qui prévoit la création d'une branche de Sciences totalement séparée des Lettres, menant aux carrières supérieures techniques ou industrielles (voir Simón Palmer 1972: 98-101). Le français est une matière de plus (2 cours, 3 heures par semaines). Cependant une disposition postérieure (1848) transforme en volontaire l'étude de la langue vivante, devant les élèves payer à part les professeurs. Quant à la loi Moyano (1857), si elle établit le français comme matière obligatoire, des dispositions postérieures (1861) réduisent à une année l'étude du français, puis, en 1866, n'obligent l'élève qu'à passer un examen de traduction pour obtenir le certificat d'études secondaires («Grado de Bachiller»). Fina-
                         3 Voir Annexe 1. 
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