« Le refus de la misère, c'est l'affaire de tous»
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« Le refus de la misère, c'est l'affaire de tous»
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RÉSIS
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ES
L e j o u r n a l d u r e f u s d e l a m i s è r e Journal gratuit édité par ATD Quar t Monde. 17/10/2005. Ne peut être vendu. « Le refus de la misère, c’est l’affaire detous»
Deux oiseaux comptent les floconsde neige tombant sur une branche qui ploie e lentement. Au 7 312 492 flocon, la branche casse !Les oiseaux commencent à phi-losopher: e « C’est le 7 312 492 flocon qui afait casser la branche. – Faux ! La branche n’a cassé que parce que les 7 312 491 flocons précédents l’avaient largementfait ployer. – Alorschacundes 7 312 492 flocons est responsablede la rupture de la branche ? – Oui, maisl’action de chacunn’a étéeffi-caceque parce qu’il y a eul’action de tous! » ésistancesn’est pas un journal de l’exRtrême pauvreté, en France et dans contes. Il souhaite montrer com-ment la lutte pour en finir avec le monde, dépend de chacun et de tous à la fois. Il affirme que la misère est une violation des droits humains et que la refuser renforce la démocratie en donnant sens à l’action politique. Pour la deuxième année consécutive, et parce que des milliers de lecteurs ont réagi positivement au premier numéro, Résistancesveut faire connaître des per-sonnes et des groupes, quirésistenten refusant l’inacceptable et en agissant concrètement pour que tous accèdent aux droits de tous.
R efuser l’inacceptable, c’est, par exemple, refuser que certains, même en famille, n’aient d’autre toit que la rue ou l’hébergement d’urgence. C’est refuser que certains enfants sortent de l’école sans aucune formation. C’est refuser que certains soient défi-nitivement évincés du monde du tra-vail. C’est refuser que d’innombrables jeunes et adultes soient contraints,
er Paris, jardins du Trocadéro, 1 juillet 2005.Rassemblement organisé par le collectif « 2005 : plus d’excuses ! », composé d’une centaine d’organisations.
du fait de la misère, à ne pas avoir accès à la culture, à la beauté, à la spi-ritualité, quelle qu’en soit la forme… C’est, au fond, refuser que d’autres soient traités d’une façon que l’on n’accepterait pas pour soi.
A gir pour que tous accèdent aux droits de tous, c’est, bien sûr, batailler pour que les lois soient appliquées, mais pas seulement. C’est aussi vouloir vivre ensemble en acceptant, par exemple, que l’on construise dans son quartier des logements sociaux ou un centre d’accueil de demandeurs d’asile. C’est combattre la pauvreté et non pas seu-lement en gérer les effets. L’usage de la torture aurait-il reculé dans le monde si l’on s’était contenté d’en soigner les
victimes ? De la même façon, multiplier les logements d’urgence ou les distribu-tions alimentaires peut-il éradiquer la pauvreté ?
C hacun, et tous ensemble,les flocons ont précipité la chute de la branche. En unis-sant nos efforts, à travers nos engage-ments citoyens, politiques, économiques, associatifs, syndicaux…, nous pouvons accélérer la fin de la grande pauvreté. C’est pour partager avec vous cette convic-tion que nos trois mouvements se sont unis dans la rédaction deRésistances.
Geneviève Sevrin, présidente d’Amnesty International Section française Jean-Pierre Richer, président du Secours Catholique Caritas France Pierre Saglio, président d’ATD Quart Monde
Sommaire 2International 4Réagir 6S’associer 7Test 8Logement 10Faire bouger 12S’engager 14Enfants 15Le 17 octobre 2005 16Point de vue
