Les mots des Fleurs bleues noms propres et appellatifs Jacques Julien PROFESSEUR AU COLLÈGE GUY-MÔQUET, GENNEVILLIERS FORMATEUR LETTRES-TICE, ACADÉMIE DE VERSAILLES à une lemmatisation, c'est-à-dire à la réunion sous un même item lexical des formes différentes rele- vées dans le texte. Nous nous proposons simple- ment ici de montrer, dans un va-et-vient entre les index et le texte, ce que l'index peut faire découvrir ou redécouvrir sur les personnages et leurs fonctions sociales, et sur la langue et l'écri- ture de Queneau dans ce roman. Une autre mémoire du texte La lecture linéaire suscite naturellement l'oubli et une reconstruction synonymique et résumante, aggravée par la lecture des critiques, qui peut donner l'illusion qu'un mot est dans le texte alors qu'il n'y est pas. Ainsi on s'étonnera que le mot « touristes » ou le mot « veuf » soient absents des Fleurs bleues alors que les deux personnages principaux sont tous deux veufs, et que Cidrolin est sans cesse dérangé par ces agités de l'espace ; que ni «Sade» ni « marquis » ne figurent dans le texte alors que la lecture l'induit (« on a fourré mon excellent ami Donatien à la Bastille », chap. XIII, p. 176), « marquis » échappant au panorama complet des titres nobiliaires dans le roman.
- chasseur d'hommes masqué sous le discours de l'ordre moral
- semblable processus de glissement métonymique de l'étoffe
- roman de l'ordre
- chasseur
- roman
- fleurs bleues
- division du chasseur