Li, Ni, Pt, Pd : des métaux "critiques" ? (Note de synthèse ...

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Li, Ni, Pt, Pd : des métaux 'critiques' ? (Note de synthèse ...

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• Publié par: uqecelan
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Extrait

Li, Ni, Pt, Pd

le point sur

: des métaux “critiques” ?

Intimement lié au pétrole, le secteur des transports envisage des solutions technologiques pour briser cette dépendance et réduire ses émissions de CO : véhicules hybrides, 2 électriques, piles à combustible. Mais ces solutions sont elles-mêmes dépendantes de quelques métaux, dont certaines caractéristiques ne sont pas sans rappeler celles des hydrocarbures : ressources limitées, concentration géographique, etc. Jusqu’où sera-t-il possible d’utiliser le lithium, le nickel, le platine et le palladium ? L’importance des applications de ces métaux, les enjeux liés à leur distribution géographique leur confèrent- ils un caractère critique pour l’économie mondiale ?

Le secteur du transport est un des plus importants émetteurs de CO . Avec la prise de conscience actuelle 2 de la nécessité de rendre plus durable notre développe- ment économique, un certain nombre d’évolutions s’ob- servent aujourd’hui : la généralisation de l’utilisation de pots catalytiques pour limiter les émissions de gaz toxiques, le développement de véhicules hybrides, élec- triques, ou même à piles à combustible. Le lithium (Li), le nickel (Ni), le platine (Pt) et le palla- dium (Pd) interviennent à différents niveaux dans ces domaines : ■ dans les batteries pour le nickel et le lithium, ■ dans les piles à combustible pour le platine, ■ dans les pots catalytiques pour le platine et le palladium, ■ dans le raffinage pour le nickel, composant de certains catalyseurs. On voit ainsi se dessiner aujourd’hui un mix énergétique futur plus durable, dans lequel Ni, Li, Pt et Pd auraient des rôles majeurs. Les ressources géologiques de ces métaux seront-elles suffisantes pour répondre aux besoins du futur ? Enfin, mis à part le lithium, ces métaux font l’objet de cotations sur le marché à terme des matières pre- mières, au même titre que les hydrocarbures ou d’autres métaux (Zn, Cu), qui ont montré ces dernières années des variations notables.

Ressources et réserves

Il existe un certain nombre de classifications, plus ou moins détaillées, qui reflètent les nombreux critères à

la fois géologiques, techniques et économiques rentrant en jeu dans la décision d’exploiter ou non une zone concentrant un ou plusieurs métaux. Les marchés financiers obligent les opérateurs miniers à utiliser une terminologie rigoureuse, pour laquelle le code de l’Australian Joint Ore Reserves Committee(JORC) fait référence. Deux notions essentielles sont utilisées : ■ une ressource minérale est une concentration ou une occurrence minérale d’intérêt économique intrin- sèque, sous une forme, une qualité et une quantité telles qu’il y a des perspectives raisonnables pour une future exploitation économique, ■ une “réserve” est la partie de la ressource technique- ment et économiquement exploitable à un instant donné.

Le nickel

Réserves et ressources en nickel

Le nickel est naturellement associé à d’autres éléments pour former différents minéraux, dont deux grands types sont exploitables : ■ les minéraux sulfurés et en particulier la pentlandite : (Ni, Fe) S , 9 8 ■ les minéraux oxydés tels que la garniérite : (Mg, Fe, Ni) Si O (OH) . 3 2 5 4 Aujourd’hui, les ressources mondiales de nickel sont évaluées à 150 Mt (millions de tonnes) par l’USGS (US Geological Survey), dont un peu moins de la moitié est