Ecole Nationale de l’Administration
RABAT
èmeOption : Audit Et Contrôle De Gestion – 4 Promotion
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION
Mme Safae TANANE
Elaboré par : Encadré par : Mr Khalid MAHHOU
Mme Sanae BENKADDOURRemerciements
Introduction Générale………………..………..……………………………... 01
PARTIE 1 : LA PROCEDURE CONTENTIEUSE DE
RECOUVREMENT DES CREANCES PUBLIQUES…………..…………. 04
05CHAP 1 : Le Contentieux Administratif Du Recouvrement…………….…
05Section 1 : Les Conditions De Validité……………..……...……………….
13Section 2 : La Procédure De Réclamation………..………..………………
CHAP 2 : Le Contentieux Juridictionnel Du Recouvrement……………... 15
Section 1 : Les Juridictions Administratives……………..…….………….. 16
24Section 2 : Les Autres Compétences Juridictionnelles…………..……….
PARTIE 2 : LA PORTEE DU CONTENTIEUX DE RECOUVREMENT
33DES CREANCES PUBLIQUES……………..…………………..…………..
34CHAP 1 : Analyse Contextuelle Du Contentieux De Recouvrement……
34Section 1 : Inadéquation Entre Les Objectifs Et Les Moyens……………
45Section 2 : Défaillances procédurales……………..…………………...…..
51CHAP 2 : Le Perfectionnement Du Contentieux De Recouvrement…….
51Section 1 : Vers Une Administrative Efficace……………..…………….…
57Section 2 : Vers Une Performance Juridictionnelle…………...…………..
59Conclusion…….……………………………………………………………….
BibliographieAnnexesAu terme de ce modeste travail, Nous tenons à
exprimer notre gratitude à Monsieur Khalid
MAHHOU , notre professeur à l’ENA d’avoir accepté
sans réserve de nous encadrer pour la réalisation de ce
mémoire dans de bonnes conditions.
Nos remerciements vont aussi à tous les professeurs et
staff de l’école qui ne ménagent aucun effort pour que
la formation soit solide et de qualité.
Que tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la
réalisation de ce travail trouvent ici l’expression de
notre reconnaissance.La maîtrise des finances publiques implique, inévitablement, une
gestion rigoureuse des dépenses et une optimisation des recettes.
La rigueur dans la gestion des dépenses répond au souci de contenir
l’évolution des différentes composantes du budget ordinaire, à savoir les
dépenses de personnel, les dépenses de matériel, les charges communes
et le service de la dette dans les limites possibles et raisonnables.
(1)Parallèlement à la maîtrise des dépenses, des efforts considérables
ont été déployés pour renforcer la mobilisation des ressources internes
définitives constituées essentiellement par les recettes fiscales et dans une
partie moindre, des produits de monopoles, participations et exploitations de
l’Etat.
Certes, la fiscalité a la particularité d’alimenter le budget de l’Etat sans
aucune inquiétude apparente et ce via le privilège de l’exécution d’office.
Toutefois, la politique suivie dans le domaine des impôts reste dominée par
le double souci d’éviter une aggravation de la pression fiscale afin de
renforcer la rentabilité et la compétitivité des entreprises et d’assurer
(1) Entre les années 1986 et 1989 : Mise en place d’un système fiscal répondant aux
standards internationaux, Ajustement continu des taux de l’IR et de la TVA pour
des raisons économiques et sociales, Refonte des droits d’enregistrement et de
timbres dans le cadre de la LF 2004, Promulgation du livre des procédures
fiscales dans le cadre de la LF 2005, Promulgation du livre d’assiette et de
recouvrement dans le cadre de la LF 2006, Code général des impôts regroupant
les deux livres dans le cadre de la LF 2007, Projet de réforme profonde de la
fiscalité locale en 2007.davantage d’équité dans la répartition des charges fiscales en fonction des
capacités contributives des assujettis conformément aux dispositions
(2) constitutionnelles en la matière, ce qui ne pourra que renforcer l’adhésion
à l’impôt et favoriser le développement du civisme fiscal.
Aussi, se trouve-t-on face à un dilemme entre le financement des
dépenses publiques demeurant incompressibles et la sauvegarde d’un
revenu disponible décent aux citoyens ; c’est pourquoi, l’impôt n’est jamais
perçu comme une réalité agréable et que ceux qui ont la charge de
(3)l’administrer se trouvent souvent devant des situations difficiles à gérer
allant jusqu’à la limite du conflit ouvert qui n’est autre que le contentieux
fiscal.
Ce contentieux, qui constitue sans doute, l’action la plus
caractéristique des déséquilibres pouvant exister entre l’administration
fiscale et les contribuables, peut être défini comme étant « l’ensemble des
voies de droit au moyen desquelles sont réglés les litiges nés de
(4) l’application des normes fiscales» , il comporte deux branches distinctes :
le contentieux de l’assiette et le contentieux de recouvrement.
Dans le contentieux d’assiette ou d’imposition, le contribuable
conteste la conformité au droit de l’imposition individualisée, il prétend alors
que l’imposition (mise à sa charge par un acte d’imposition ou acquittée
spontanément) est illégale dans son principe ou dans son montant et en
demande pour ce motif la décharge, la réduction ou la restitution.(2) Article 17 de la constitution marocaine – 1996.
(3) Direction Générale Des Impôts, Direction Générale Des Douanes et Trésorerie
Générale Du Royaume
(4) J.P Casimir, code annoté des procédures fiscales – Edition La Villeguerin – 1998.
Quant au contentieux de recouvrement – objet du présent mémoire –
il permet au contribuable de contester les actes de recouvrement forcé, le
montant de la dette compte tenu des paiements effectués, la solidarité
fiscale du redevable, l’exigibilité de l’impôt, la prescription des sommes
réclamées et toute autre action du comptable public liée au recouvrement et
lui portant préjudice.
Ce contentieux comporte une phase administrative obligatoire –
initiée par une réclamation portée devant l’administration –suivie d’une
phase juridictionnelle éventuelle.PARTIE I – LA PROCEDURE CONTENTIEUSE DU
RECOUVREMENT DES CREANCES PUBLIQUES
Selon l’article premier du code de recouvrement des créances
publiques « le recouvrement s’entend de l’ensemble des actions et des
opérations entreprises pour obtenir des redevables envers l’Etat, les
collectivités locales et leurs groupements et les établissements publics, le
règlement des créances mises à leur charge par les lois et règlements en
(5)vigueur ou résultant des jugements et arrêts ou de conventions » .
Pour ce faire, le trésor peut, en dehors des acquis de droit commun,
user de ses privilèges d’exécution d’office à savoir la saisie conservatoire, la
saisie-exécution, l’hypothèque, la contrainte par corps,…
Ceux-ci assurent le recouvrement de l’impôt et donnent le droit au
comptable public de poursuivre les sommes dues, non seulement entre les
mains du contribuable mais auprès de tous les tiers détenteurs et des
ayant-droits.
Dans l’objectif de maîtriser le pouvoir de l’autorité financière, la
réglementation permet au redevable principal ou solidaire, à compter de la
mise en œuvre du recouvrement forcé, de contester la régularité des
mesures de poursuites notifiées, ou de demander le sursis au paiement
parallèlement à sa réclamation auprès du service d’assiette.