Mise en page 1 - Ville de Charleville-Mézières

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• Publié par: ymekegup
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MAG JANV 2010:Mise en page 123/12/09 14:30 Page27

Année Henri IV - 1610-2010

Sous le panache blanc d’Henri IV

En pleine Guerre de Religion, Henri III est assassiné, sans laisser d’héritier. Henri de Navarre, un Bourbon calviniste, accède au trône le 2 août 1589. Il faut remonter à Saint Louis pour exhumer un lien de parenté entre le défunt Henri III et le préten- dant au trône, Henri de Navarre. Une partie des catholiques refuse toute légitimité à Henri IV : c’est la guerre civile ! Afin d’imposer son pouvoir, il est venu guer- royer par deux fois dans notre contrée. Rallions-nous à son panache blanc !

26 N° 136 - Janvier 2010

Henri IV vient dans la contrée de Mézières par deux fois, en quinze ans d’intervalle. DR

Mézières, une place de la Ligue catholique Le 7 juin 1583, le roi Henri III fait son entrée à Mézières ; deux ans plus tard,débute la guerre des Trois Henri, mettant aux prises Henri III, Henri de Navarre – futur Henri IV – et Henri de Guise, chef de la Ligue catholique. En 1589, Antoine Montbeton, comte de Saint-Paul, petit gentilhom- me désargenté, devient gouverneur de Mézières pour la Ligue ; il chasse le duc de Rethel et de Nevers, Louis de Gonzague. La contrée est mise à feu et à sang, ainsi le 20 mai 1590, dans les vignes de Gomont, se déroule un massacre d’une rare sauvagerie. Au même moment, les Ligueurs bâtis- sent un centre de com- mandement dans Mézières, réputé impre- nable :la citadelle. N o v e m b r e1 5 9 0 , Henri IV s’approche de la Champagne, en c o m b a t t a n tl e s Ligueurs dans la région de Liesse.

Henri IV contour- ne Mézières pour attaquer Omont Le 29 juillet 1591, à la suite d’un terrible bombardement, Saint- Paul et son lieutenant de Rosne se rendent maîtres du château d’Omont, défendu par La Vieuville pour le compte de Louis de

Gonzague. Ce dernier perd ainsi sa principale place de guerre au cœur de son duché. Les Ligueurs, commandés par le capitaine Larcher, s’installent dans le château d’Omont. Louis de Gonzague revient à la charge, c’est à lui mainte- nant d’assiéger son propre château durant six semaines. Le 17 août 1591, âgé de 37 ans, Henri IV, maître de Noyon, part pour la Champagne, afin de ère bouter les Ligueurs lorrains. Élisabeth I d’Angleterre envoie au roi de France, le comte d’Essex à la tête de 4 000 hommes ; Maurice de Nassau, fils du Taciturne, prête aussi des troupes ; er quant à Christian Id’Anhalt, il mobilise au profit d’Henri IV : 5 000 reîtres et 1 000 lansquenets. L’armée étrangère s’élève finalement à 40 000 combattants. Le 10 septembre, les reîtres alle- mands amenés au secours d’Henri IV par Henri de La Tour d’Auvergne – vicomte de Turenne, futur duc de Bouillon et prince souverain de Sedan – brûlent les Francs-Fossés à Bouconville et le prieu- ré fortifié de Senuc, franchissent l’Aisne à Vouziers et attendent le roi à Vandy. Le 15 septembre, par- tant de Chauny, Henri IV passe à Crécy-sur-Serre, La Capelle, Rumigny et arrive le 19 à Maubert- Fontaine ; il repart le lendemain,évitant Mézières aux mains des Ligueurs, le roi traverse Aubigny et se rend à Thin-le-Moutier. Il en profite pour sermonner les cisterciens de Signy. Le 21, le sou- verain loge chez son ami, Louis de Gonzague, au château de La Cassine. Il est accompagné d’Henri de La Tour d’Auvergne. Le 23, le roi se rend à Sedan. Y dégustera-t-il une poule au pot sedanai- se ? En tout cas, le lendemain, La Tour d’Auvergne rencontre Henri IV se dépensant au Jeu de Paume de Bourbon à Sedan.

Les soldats licenciés s’ingénient à mal faire… Du 27 septembre au 6 octobre, avec son armée de reîtres et lansquenets, Henry IV séjourne à Attigny« où il vit un beau ménage ; car, après avoir été pillée, les soldats mirent la plume de tous les lits au vent ». Une partie de l’armée roya- le bivouaque à Charbogne, au grand dam des habitants. Henri IV pousse ensuite jusqu’à Verdun, afin de contrer les incursions lorraines. Le 29 sep- tembre, débouchant du pont de Vrizy, Henri IV passe en revue, près de Vandy, environ 10 000 reîtres et lansquenets allemands, recrutés par La Tour d’Auvergne. Du 2 au 7 octobre, il aide son ami, Louis de Gonzague, à reprendre le château d’Omont, tout en parcourant la campagne, car le souverain est vu à Grandpré le 3, à Attigny tous les jours, à Brieulles-sur-Bar le 5, à la ferme de Géraumont près de Baâlons le 6 (chez Hermant de Marquigny, un ami béarnais !), à La Cassine le 6… Sous les remparts d’Omont,Henri IV commande une pièce d’artillerie, et grâce à un seul boulet, il réussit à tuer en même temps le capitaine