Pragmatique de la communication.
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Description

1 Résumé CJC 2011-12 COMM – B110 Pragmatique de la communication. M. A. Eraly
  • intérieur séparé du monde extérieur
  • attention secondaire
  • communication avec la perception
  • intention en action
  • compréhension 
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  • situation

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sumé CJCCOMMB110 2011-12 Pragmatique de la communication. M. A. Eraly
INTRODUCTION FIL CONDUCTEUR du cours : Toute communication est une interaction donc, une théorie de la communication s’inscrit toujours dans une théorie de l’interaction sociale.1 Toute communication suppose une intercompréhension intentionnellec’estàdire que la communication commence lorsque les agents sociaux se mettent à agir pour se faire comprendre et cela, dans la perspective d’une activité commune.Ces agents s’échangent des messages: des comportements expressifs. C’est la manifestation d’une disposition affective et pratique. Le comportement prend donc valeur de message lorsque le partenaire prend conscience que ce comportement s’adresse à lui et sert à lui faire comprendre quelque chose.Cependant, la réaction typique de B au message que lui adresse A est anticipée par l’émetteur et motive directement l’adoption du comportement expressif. (En effet, en exprimant quelque chose à l’autre, l’émetteur se prépare déjà à la réaction de son partenaire.) Donc, à travers le comportement expressif, le récepteur reconnaît l’intention du locuteur et ce que celuici attend de lui. Conclusion :le message est indissociable de l’interaction. euvent avoir une fonction supplémentaire, celle deLes comportements ex ressifs représenter la réalité. Une représentation est le fait de susciter intentionnellementchez les autres et pour soimêmel’évocation d’objets ou d’événements absents, c’estàdire extérieurs à son champ de perception actuel. En effet, le fait de dire quelque chose s’inscrit toujours dans le fait plus général de montrer quelque chose, par exemple sa colère.  Conclusion: communiquer c’est adopter des comportements expressifs dans uneinteraction. A noter que l’être humain reste un être decommunication même quand il est tout seul. Effectivement, une partie essentielle de nos pensées sont en réalité des intentions de parole à l’égard d’autres absents.1.LES 4 GRANDES CONFUSIONS 1.1. Communication et information L’information est ce quel’émetteur apprend au récepteur. Elle suppose un processus de transmission à un être connaissant dont elle vient réduire la situation d’incertitude. (Shannon et Weaver) 1 Parler d’une intervention intentionnelle n’implique ni la décision, ni la rationalité, ni l’intention préalable, ni la représentation, ni même la volonté.
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Toute communication entraine latransmission d’information. On ne parle jamais pour ne rien dire ! Mais toute information ne suppose pas une communication. On peut obtenir l’information du temps dehors enouvrant les rideaux par exemple. En effet, l’information n’impliquepas nécessairement un processus actif de transmission d’information, encore moins une communication. 1.2. Communication et perception Percevoir ne veut pas dire que l’objet perçu nous transmet une information. Percevoir n’est donc pas «recevoir » un message. Par exemple, les nuages annoncent parfois un orage : il y a perception mais pas communication ! Cette confusion entretient une vision mystique du mondec’estàdire l’idée qu’il existe du sens hors des humains (et des animaux). Confondre l’usage actif et l’usage passif, c’est ni plus ni moins confondre la communication avec la perception. Dès lors, la simple vision d’une fleur peut ainsi se concevoir comme une transmission d’information! 1.3.Communication et compréhension Communiquer suppose que l’autre comprenne notre message. La compréhension est donc nécessaire à la communication.Mais toute compréhension n’implique pas une communication: comprendre l’action d’autrui n’implique pas nécessairement que cette action soit un message. Par exemple, il est possible de comprendre l’action d’une enfant sans qu’il ne voie qu’on l’observe.>< Ecolede Palo Alto «Il est impossible de ne pas communiquer : dans une interaction, tout comportement est un message ! » La condition première de toute communication est laconscience d’autruiet d’une interaction potentielle. Tous les comportements ne sont pas des messages. (contrairement aux comportements expressifs). Mais peuton se parler à soi ?Il existe un argument définitifà l’encontre du postulat de la communication généralisée: L’appréhension d’un comportement comme message et l’interprétation de ce message requièrent toujours ne seraitce qu’une parcelle d’attention et de réflexion. Nos ressources d’attention et de réflexion étant limitées, il en résulte que, le voudrionsnous, nous serions cognitivement incapables de conférer valeur de message à la totalité des conduites humaines autour de nous. 1.4.Communication et interaction Toute communication s’inscrit dans une interaction. L’inverse n’est pas encore vrai: toute interaction n’entraîne pas nécessairement une communication ;encore fautil qu’elle s’effectue au moyen de comportements expressifs.
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Nous pouvons distinguer quatre types d’interaction sociale qui composent la texture même de toute vie sociale :L’interaction matérielledu cadre du cours): on parl (sorte d’interaction matérielle lorsque l’action d’un agent, ou sa trace matérielle, en tant que chose, c’estàdire, sans la médiation d’aucune compréhension, contrait l’action d’un autre agent. (Ex: les automobilistes et les emplacements de parking) L’interaction compréhensive: contrairement aux interactions matérielles qui n’impliquent aucune compréhension mutuelle, les agents de l’interaction compréhensive cherchent à reconnaître les intentions des autres afin d’anticiper leurs actions, et de s’y ajuster.Il n’est donc pas question de communication ici mais bien d’influence, volontaire ou involontaire. (Ex: l’influence inconsciente qu’exercent les parents sur leurs enfants) L’interaction expressive non verbale: la communication commence lorsqu’un agent,dans la poursuite de ses fins, dépend de l’action d’un autre agent et qu’il adopte un comportement expressif afin de susciter cette action. L’interaction verbale: cette interaction conserve les propriétés fondamentales de l’interaction expressive non verbale mais s’enrichit d’une médiation remarquable: le langage articulé. 2.:AU FONDEMENT DE LA COMMUNICATION L’INTERSUBJECTIVITE PRATIQUEL’intersubjectivitéest définie comme la participation à des formes de vie sociale. Elle suppose l’action. C’est lareconnaissance spontanée des actions des autres dans les contextes de la vie sociale. Il faut insister sur le fait que le point de départ de la communicationn’est en pas les sentiments et les pensées d’un sujet, mais l’immersion première de la conscience dansle champ des interactions humaines. Le concept d’actiontoute intervention intentionnelle dans un système comportant désigne des régularités physiques ou sociales.Agir, c’est donc faire arriver quelque chose dans la réalité et cela suppose d’anticiper certains événements typiques dans une situation typique. -L’intention en actionest l’expérience vécue de l’action et de l’anticipation de son effet. Cela suppose unecapacité d’inhiber l’actionet d’agir autrement. C’est un rapport au futur immédiat,interne à l’action et qui vise un objet présent (champ perceptif). L’intention délibérée, préalablequi est un projet : «Tout à l’heure, je vais…». C’est un rapport au futur plus éloigné, externe à l’action et qui vise un objet absent (Imagination).-Comprendre une action: On comprend une action comme une réaction intentionnelle (orientée vers un résultat) à une situation perçue ou imaginée.
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Comprendre une action c’est répondre à une double question: quelle situation vécue pousse l’agent à réagir et quel effet anticipetil en réagissant de la sorte ? Une situationest l’espace construit et circonscrit par l’agent, qui fait l’objet de l’attention focale (incertitude centrale de l’action) et de l’attention subsidiaire (objet d’une attention secondaire), et à laquelle l’agent réagit.-La situation est vécuec’estàdire reconnue et éprouvée mais pas nécessairement pensée. -Elle estune construction cognitive autant qu’affective:elle résulte d’opérations mnémoniques et revêt toujours une qualité émotionnelle: elle est agaçante, menaçante, attendrissante, lugubre, monotone, etc. Une situation est une certaine façon de reconnaître et d’éprouver un petit fragment du monde.(Car effectivement, action et situation vont de concert: une action construit une situation à laquelle réagit l’action qui la suit immédiatement dans un flux sans fin). L’immersion de la conscience dans le monde:nous vivons dans le monde et non pas à l’intérieur de nousmêmes. Il faut donc s’affranchir de la réduction de l’intentionà un contenu subjectif intérieur séparé du monde extérieur. Les quatre conséquencesde la conception de compréhension d’une action1.: plusieurs personnes peuvent découvrir,Toute compréhension est une question de degré dans une même action, des intentions différentes. 2.La compréhension d’une action suppose de reconnaîtrel’intention en action, non pas simplement l’intention préalable.3.L’idée d’une compréhension explicite, objective, indépendante de la situation vécue, est une contradiction dans les termes. Ce n’est pas une déduction logique qui nous permet de franchirle fossé qui sépare la description factuelle d’une situation et la compréhension d’une action. C’est bien un mouvement d’empathie, un mouvement qui constitue d’un seul bloc la situation en tant que situation vécue et l’action en tant que réaction intentionnelle à cette situation, et qui prend sa source dans notre expérience propre de certains sentiments. 4.La compréhension suppose d’ouvrir un foyer d’attention. (Soit notre propre action dépend de l’action d’autrui soit l’action d’autrui n’est pas immédiatement prévisible.) Le sens d’une action est ce que l’autre en comprend-C’est toujours la même chose qui revient: le sens est la reconnaissance d’une action en tant que réaction intentionnelle à une situation vécue. -Le sens est nécessairement tacite ; parler d’un sens explicite voudrait dire que le sens d’une action peut s’exprimer par une énonciation, donc par une autre action qu’il faudrait à nouveau comprendre. -La compréhension est inhérente à notre rapport à l’autre conscient.
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