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  • cours - matière potentielle : des danses
1 Présentation des objets de la collection ethnographique (classe de 5e) Exposition Collège Foch Strasbourg (26 février – 1er avril 2010)  Provenance des objets et présentation du métier d'ethnologue D'où viennent ces objets ? A quelle époque ont-ils été fabriqués ? Comment ont-ils été récoltés dans leur pays d'origine ? Pourquoi sont-ils arrivés en France ? Ces objets ont été récoltés, pour la plupart d'entre eux, en Afrique, précisément dans le pays du Mali entre 1938 et 1939, par des scientifiques français, des ethnologues, lors de la mission appelée « Niger-Lac Iro
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e Présentation des objets de la collection ethnographique (classe de 5 ) er Exposition Collège Foch Strasbourg (26 février2010)1 avril
Provenance des objets et présentation du métier d’ethnologueD’où viennent ces objets? Comment ontils été? A quelle époque ontils été fabriqués récoltésdans leur pays d’origine? Pourquoi sontils arrivés en France ? Ces objets ont été récoltés, pour la plupart d’entre eux,en Afrique, précisément dans le pays du Mali entre 1938 et 1939, par des scientifiques français, des ethnologues, lors de la mission appelée « NigerLac Iro ». Cette mission était dirigée par Marcel GRIAULE, un des premiers ethnologues français, devenu très célèbre. Cette mission qui se composait de nombreux scientifiquestraversa une partie de l’Afrique(l’Algérie, le Mali, le Niger et le Tchad). Elle avait pour but de « collecter» dans ces pays lointains d’Afriquedes objets « exotiques», c’estàdire qui proviennentd’autres cultures, pour les montrer au Musée de l'Homme à Paris. Les objets présentés ici ont été collectés chez le peuple Dogon, situé àl’est du Mali. Les ethnologues sont donc des scientifiques qui étudient les sociétés différentes des nôtres. Et pour essayer de comprendre les autres peuples, ils vonts’intéresser à leur culture, ils vont étudier leurs langues, observer leurs traditions et leurs croyances ; mais ils vont aussi rapporter des objets fabriqués par ces sociétés. C’est pourquoien ethnologie on parle de « collecte »d’informations mais ausside « collecte »d’objets. Lorsque l’ethnologueterrainMarcel Griaule part pour son « », c’està dire dans le pays du peuple Dogon, il va rapporter des renseignements (comment ce peuple mange ?, estce qu’il?), mais il va?, quel est leur mythe ?, quel est leur dieu des écoles  a aussi ramener des objets, car ces objets sont des témoignages des Dogon. Ils constituent des témoins des Dogon parce que c’est ce peuplequi les a façonnés selon ses croyances et ses traditions. Donc pour l’ethnologue,ces pièces sont des «objets d’étdes objetsudes », « témoins » qui expliquent les croyances des autres sociétés. Or, pour nous Occidentaux, en France, ces objets sont aussi de « beaux » objets, ce sont des «œuvres d’art», parce que présentés suspendus au mur sans texte, sans aucun renseignement pour les expliquer (pour dire ce que c’est, à quoi ils servent, en quoi ils sont fait, d’où ils viennent), nous ne les comprenons pas ; nous pouvons juste les apprécier et dire si nous les trouvons beaux ou laids (ce masque a de belles couleurs, de belles formes, etc.).
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Donc, nous allons faire le tour de ces objets, les présenter et, à travers les explications que nous allons en donner (la manière dont ils ont été fabriqués, leur fonction et leur usage chez les Dogon), nous pourrons comprendre pourquoi les ethnologues ont trouvé utile de les rapporter en France pour témoigner de la culture et des croyances des Dogon. Les objets dans leurs pays/ cultures d’origines: matière et technique de fabrication/ fonction et usage À quoi servent ces objets ? Quelles sont leurs fonctions ? En quoi sontils faits ? Quelles sont les personnes qui les fabriquent et quelles sont celles qui les utilisent ?
I. Pourles Dogon le monde est un système qui se fonde sur l’équilibre, mais quand il y a déséquilibre, suite à un incident (ledécès d’une personne, une sécheresse, une épidémie), il faut rétablir l’ordre, c’est pour cela que seront organiséspar la Société des Masques, appelée l’AWA, les danses de masques et de cagoules dogon. Ces masques et ces cagoules sortent et dansent sur la place publique du village pour réparer les fautes et rétablir l’ordre.Traditionnellement pour les Dogon, le monde, sa création et son fonctionnement s’expliquent grâce au Mythe de la Création. Tout ce qui existe trouve son explication dans le Mythe. L’ordre et le désordrey sont représentés par les deux fils jumeaux du DieuAmma: le Nommoqui représente l’équilibreetYurugu (le Renard) qui symbolise le désordre. Donc selon le mythe dogon,c’estYurugu qui està l’origine du désordre puisque c’est lui qui l’a introduit en désobéissant à son père (c’est d’ailleurspour le punir que le Dieu le transforma en Renard).
1. Cagoule deYona(2002.0.107) Description :Lieu de provenance: Afrique, Mali (Dogon) Matériaux: végétal : fibre/animal : coquillage (cauris), crin Techniques: tressé, tissé, cordé, cousu /emmêlé Cette cagoule est fabriquée à partir de matériaux naturels (fibres végétales et matière animale, des coquillages appelés cauris) ; elle comporte trois couleurs : le noir, le blanc et le rouge/orange (qui sont les couleurs que l’on retrouvera traditionnellement chez lesDogon).
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La cagoule est composée d'une succession de tresses de fibres végétales cousues ensemble. Les yeux sont marqués par deux ouvertures et sont entourés de cauris. Une pelote de maintien en crin a été insérée à l'intérieur pour que cette cagoule reste en place sur la tête de son porteur lorsqu’il danse.Car les cagoules dogon (cette cagouleYona,ainsi que l’autre, présentée ici,Iyana) sont portées par les jeunes hommesqui ont été initiés, c’estàdire ceux qui ont été circoncis. En effet, les jeunes garçons après le rituel de la circoncision entrent dans la Société des Masques, l'Awa, une société dont l’accès est interdit aux femmes et aux noninitiés. La circoncision (c’estàdire le rituel au cours duquel le prépuce du pénis du garçon est sectionné) marque lapremière étape de l’initiation du garçon:c’est lafin de l’enfance et le passage dans l’âge adulte (pour les filles c’estle rituel de l’excision). Mais à leur entrée dans la Société des Masques, ces jeunes garçonscommencent d’abord par porter des cagoules; ce n’est qu’en grandissant et en poursuivant l’initiationqu’ils pourront choisir un masque en bois en fonction de leur caractère. 2. CagouleIyana/masque de ''jeune homme''' (2002.0.102)Description : Lieu de provenance: Afrique, Mali (Dogon) Matériaux: végétal : coton, lin, fibre/animal : coquillage (cauris), crin Techniques: tressé, tissé, cordé, noué, cousu/emmêlé 3. MasqueDYOMMO/Masque "Lièvre" (2002.0.90) Description : Lieu de provenance: Afrique, Mali, Dogon e e certainement fin du 19 Date de fabrication: siècle, début du 20 siècle Matériaux : végétal : bois, coton, fibre/minéral : métal. Techniques: tressé, cordé, cousu, noué/peint/sculpté/cloué Ce masque représente un lièvre. Lors de la sortie des Masques, il danse en compagnie du masque chasseur pour mimer la chasse. Dans la médecine dogon, certains éléments du lièvre, comme les excréments ou les poils, sont utilisés pour leur effet cicatrisant.C’est pourquoi ce masque à des vertus bénéfiques.
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Confection des masques
Nous avons vu que dans la Société secrète des Masques, société destinée à rétablir l’ordre grâce aux danses, les jeunes garçonscommencent d’abord par porter descagoules et ce n’est que plus tard (en grandissant et en poursuivant l’initiation) qu’ils pourront choisirle type de masque en bois qui correspond le mieux à leurs qualités. Mais qui va tailler le masque du garçon ?
C’est le porteur luimême qui va tailler son propre masque. Mais attention, il ne pourra pas le créer selon son imagination, il devra respecter un modèle ; il pourra toutefois y apporter sa touche personnelle, l’essentiel étant que le masque soit élaboré dans les règles pour qu’il soit « efficace » et ce, pour que sa danse restaurel’équilibre.
Une fois taillé dans le bois, le masque va recevoir ses motifs et sa coloration. Les couleurs (comme les matériaux qu’emploient les Dogon pour réaliser leurs objets) sont tirées de la nature. Ces couleurs sont donc obtenues au moyen de pigments naturels (on retrouve chez les Dogon le blanc, le noir et le rouge qu’ils obtiennent par des mélanges devégétaux et de minéraux). Mais outre leur fonction décorative, ces couleurs confèrent de la force au masque. Car pour les Dogon, tout existant, toutes les choses et les êtres créés par le Dieu Amma, possèdent une force vitale appeléenyama. Les plantes et les minéraux en sont également pourvus. Ainsi,peindre un masque avec des pigments issus d’une plante revient à lui donner la force de cette plante.C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, une fois par an, lors d’un rituelspécifique, les Dogon appliquent une nouvelle couche de pigments sur les masques destinée à renouveler leur énergie.
Mais que représentent ces masques et comment dansentils ?
La Société des Masques parvient à rétablirl’équilibredu monde suite à un désordre en « rejouant» justement ce monde. C’est donc en mimant laCréation du DieuAmma, c'està dire toutes les choses qui existent (les animaux, les insectes, les autres ethnies, les professions on trouve même des masques d’ethnologue et de gendarme!), que les masques réussissent à vaincre le déséquilibre. Pour nous, Occidentaux, un masque ce n’est quela partie en bois qui recouvre le visage, alorsqu’en Afrique, c’est le costume tout entier du danseur qui constitue, à proprement parler, le masque. Le danseur paré de son costume quis’animeau rythme de la musique et des chants n’est plus considéré comme un homme, il devient un être divin.
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La création de la Société des Masques,l’Awatrouve aussi son explication dans le mythe dogon ; selon ce mythe, elle a été crééelors de l’apparition de la mortdans le monde humain, suite à la rupture d’un interdit. Avant cet incident tous les hommes étaient immortels. Or, avec la mort, les hommes durent trouver un support pour l’âmedu défunt : ils décidèrent de tailler un masque (le « Grand Masque »),l’Imina na, afin qu’il contienne les forces spirituelles du disparu.
4. MasqueWaluAntilope (2002.0. 280)Description :Lieu de provenance: Afrique, Mali, Dogon Matériaux: végétal : bois, fibre/minéral : fer Techniques: sculpté, taillé, gravé/cordé, noué/peint
Une ligne de motifs de chevrons successivement blancs et noirs court le long de chaque partie saillante, sur les côtés intérieurs des fosses oculaires et sur les flancs du masque. Sur le front apparaissent trois rangées de triangles alternativement blancs et noirs et une quatrième rangée de petits carrés alternativement blancs et noirs. Sur les flancs du masque on aperçoit 2 x 2 trous servant à y glisser lemorsau permettant danseur de maintenir le masque. Au sommet du masque on aperçoit la présenced'ungobo, un crochet rituel en fer destiné à retenir la force vitale contenue dans le bois et à protéger le porteur de ses attaques (car la force vitale du bois libérée par l’abatage de l’arbre peut se venger et attaquer les Hommes). Sur le pourtour arrière du masque, on peut voir des trous percés par lesquels se glisse habituellement un cachenuque, ici absent. Ce masque fait référence à un épisode mythique, celui où l’antilope estchargée par le DieuAmmade protéger le Soleil du Renard. Le Renard, las de ses tentatives infructueuses, décide de creuser des trous dans le sol pour tuer l’antilope. Dans la danse rituelle, le porteur du masque tient un bâton et mine la semence des graines.
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5.MasqueDyodyomini/Masque ''Oiseau Picoreur'' (2002.0.62) Description :Lieu de provenance: Afrique, Mali (Dogon) Matériaux: végétal : bois, paille/minéral : fer Techniques: taillé, gravécouteau, patiné/cordé Ce masque représente l’oiseau dobu. Les danseurs qui le portent grattent le sol avec le bec, imitant le dobu recherchant de la nourriture. Également associé aux cultes de fécondité, ce masqueapparaît durant l’hivernage et la saison des pluies: au cours des danses, il mime les travaux agricoles, depuis le défrichage des champs jusqu’à la récolte. La figure féminine placée au sommet représente l’ancêtreYasigine (=la femme qui, selon le mythedogon, enseigna aux hommes la taille des Masques pour qu’ils servent de réceptacle aux forces vitales des défunts). Derrière elle se trouve un crochet sacrificiel en fer, gobo. 6. Bâton rituel / Crosse du voleur rituelYO DYOMMODO(2002.0.92)Description :Lieu de provenance: Afrique, Mali (Dogon) Matériaux: végétal : bois, coton, lin, fibre Techniques: sculpté, patiné Il s’agit d’un bâton en bois recourbé qui représente une tête de cheval. Elle est munie
d’une paire d’oreilles pointues et se termine par une bouche ouverte. Le manche est strié de chevrons qui symbolisent, pour les Dogon,l’eau source de fertilité.Dans chaque clan, il existe une crosse de voleur. Cette crosse est utilisée pendant le rituel d’une autre société secrète dogonvoleurs rituels », appelé la société: la Société des « yona.C’est lors des cérémonies funéraires d’un des membres de cette société que le porteur de ce bâton le tiendra à la main ou le portera sur l’épaule pour mimer un vol.Mais pourquoi mimer un vol avec ce bâton ? C’est encore le mythe dogon qui explique cet objet et sa fonction: le porteur du bâton est appelée « voleur » et mime rituellement un vol car cette crosse évoque le bâton utilisé par le premier forgeron pour voler le feu au DieuAmma. La tête de cheval symbolise le forgeron,
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voleur du feu,et grâce auquel l’humanité a pu accéder à la civilisation (carle feu a permis la cuisson des aliments, la fabrication des outils, etc.).
L’organisation en caste des métiers de l’artisanat et la place du forgeron dans les sociétés traditionnelles dogon Dans les sociétés traditionnelles africaines les métiers sont très codifiés : on ne peut pas faire ce que l’on veut,car il existe un système de « castes» qui dicte le métier que l’on devra exercer en fonction de celui de notre père : si mon père était tisserand, je le serai à mon tour et j’apprendrai le métier à mon fils. L’origine des castes (forgerons, tisserands, griots, etc.) trouve aussi son explication dans le Mythe. Dans la société traditionnelle dogon, la place la plus importante revient auforgeron.On lui prête d’ailleurs certains pouvoirs surnaturels.
Notons que le forgeron ne pourra être qu’un homme car il existe au sein de la société traditionnelle dogon unerépartition sexuelle des tâches: il y a des activités qui sont réservées aux femmes et d’autres aux hommes: le tissage, la forge est une activité d’homme, alors que la poterie est strictement féminine. Il est intéressant de remarquer que c’estau forgeron que revient la confection des statuettesdegequi symbolisent les ancêtres. En effet, àla mort d’une personne, le forgeron va tailler undegepour que la force vitale, lenyama, du défunt puisse y trouver refuge. Après le rituel de l’ancestralisation, la personne défunte acquiert le statut d’ancêtre et devient l’intermédiaire entre le monde des vivants et celui des dieux. Trouvant placesur l’autelde la famille qui lui est destiné, cette statuette présentifiera, incarnera,l’ancêtre.C’est à elle que seront adressées les demandes et les prières; c’est également à elle que seront offerts les sacrifices.
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II. Pour les dogons, les ancêtres ont un rôle important car ils sont les intermédiaires entre le monde des vivants et celui des êtres divins ;c’est pourquoi leur culte est primordial.Tous les ancêtres participent à l’équilibre de la société (ils garantissent les récoltes, la pluie) etcelui de l’individu (ils accordent protection, guérison et fertilité).Mais toute désobéissance risque d’attirer leur colère (le coupable risque alorsl’échec,la maladie ou même à la mort). 7. Porte de grenier, Dogon (2002.0.315) Description : Lieu de provenance: Afrique, Mali, (Dogon) Matériaux: végétal : bois/minéral : métal Techniques: sculpté, gravé, taillé, patiné/riveté, agrafé
Les portes et les serrures des greniers servent à protéger la récolte familiale, considérée par les Dogon (essentiellement agriculteurs) comme le bien le plus précieux de la famille. Les figures sculptées ici représentent les 8 ancêtres mythiques. Cela signifie que les sculptures de ces portes ne sont pas seulement décoratives,mais qu’elles sont chargées de sens religieux destinés à renforcer la protection physique de la porte.
La serrure est également sculptée : elle se compose de 2 personnages assis, figurant le couple des jumeaux mythiques, et d’un personnage debout, leNommo qui donna naissance aux 8 ancêtres de l’Homme.
Cette porte présente ainsi l’ensemble des ancêtres à l’origine de l’humanitédont la et protection est nécessaire pour la conservation des denrées agricoles.
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III. Le mythe dogon est présent dans toutes les activités et dans tous les objets du quotidien :Le mythe se mêle à la vie quotidienne en Afrique. Les objets du quotidien, par leurs formes ou leurs symboles, ont une signification symbolique et rituelle. Aucun motif n’a été choisi au hasard par l’artisanquand il façonne son objet mais en fonction de sa signification. Or pour comprendre ces messages symboliques, il est nécessaire de les avoir
appris, c’estàdire d’avoir été initié.
8. Sistre (2002.0.86)
Description :Lieu de provenance: Afrique, Mali : Bamako (Bambara) Matériaux: végétal : calebasse, bois Techniques: taillé/perforé
Cet instrument de musique est fabriqué par les jeunes garçons durant la retraite qui suit lerituel de leur circoncision, c’estàdire la première étape de leur initiation.
Il se compose d'un manche à deux branches : sur la plus longue ont été glissés des disques en calebasse (la calebasse est confectionnée à partir de courges vidées et séchées ; elle sert en général de récipients, de petits bols ou de saladiers). Les sons de cet instrument qui accompagnent les chants des enfants, ont pour but d’éloigner les noncirconcis ainsi que les femmes. À la fin de leur retraite, l’objet est brûlé.
Les cercles de calebasse, en nombre égal à celui des circoncis, représentent les prépuces de la promotion. Mais cet objet possède aussi une autre signification qui fait référence au mythe : les calebasses superposées représentent les quatorze mondes stellaires superposés créés par le DieuAmma.
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9. Panier dogon (2002.0.17) Description:Lieu de provenance: Afrique, Mali : falaise de Bandiagara (Dogon) Matériaux: végétal : paille, fibre, bois, feuille Techniques: vannerie : tissé, relié Ce panier constitue un exemple d’objet utilisé dans le quotidien qui fait référence au mythe. Avec son fond carré (qui représente le Ciel) et son ouverture circulaire (qui symbolise le Soleil), le panier dogon évoque la création mythique du monde. Ainsi, la formed’un simple panier en osier (qui est semblable au grenier dogon) rappelle le système du monde tel que les Dogon l’envisagent.
(M. Griaule,Dieu d’eau, 1966, p. 38) La forme du système du monde est reprise pour le panier et le grenier dogon
(M. Griaule,Dieu d’eau, 1966, p. 39)
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La question de la datation de ces objets etcelle de l’actualitéde leurs croyances chez les e Dogon au Mali, au 21 siècle ? De quelle époque datent ces objets et sontils toujours utilisés aujourd’hui par les Dogon? Ces objets, comme nous l’avons déjà dit, datent pour la plupart d’entre euxde la collecte de l’ethnologue Marcel Griaule à la fin des années 30. Donc, ils ont été fabriqués et utilisés e e entre la fin du 19 siècle et la première moitié du 20 siècle. Aujourd’hui, estce que les Dogon continuent à fabriquer ces objets et à les utiliser? Et bien, oui et non. Oui, parce que dans les villages dogon la confection et l’utilisation de ces objets se poursuivent, mais pas dans les villes du Mali.D’une manière générale dans les pays africains, les différences entre la vie rurale et la vie urbaine sont très marquées (en ville on a l’électricité alors que bien souvent dans les villages il n’y a ni eau courante, niélectricité). Les villages symbolisent la tradition, alors que les villes s’inscrivent dans la modernité. Ainsi, si ces objets continuent à être utilisés dans les campagnes, dans les villes maliennes on les retrouvera exposés dans les musées ou dans des galeries pour être vendus à des collectionneurs occidentaux.
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