Presse Projet de loi bioéthique Septembre 2010
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Presse Projet de loi bioéthique Septembre 2010

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Langue Français

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Presse Projet de loi bioéthique Septembre 2010
Article publié le 31-08-2010 sur le site www.la-croix.com
Le projet de loi sur la bioéthique est prêt
Le texte maintient l’interdiction de la recherche sur l’embryon, assortie de
dérogations, et de la gestation pour autrui
La question de
l’anonymat du don de gamètes
mise à part, on ne constate pas de grands chambardements
dans le projet de loi sur la bioéthique : « Le texte respecte les principes éthiques qui fondent notre pacte
républicain », a ainsi souligné la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, devant la presse.
Indisponibilité du corps humain, protection de l’embryon, respect de la dignité humaine… Dans cette veine,
le projet de loi d’une trentaine d’articles qui sera présenté en conseil des ministres fin septembre et débattu
à l’Assemblée en novembre ne modifie qu’à la marge le corpus édifié en 1994 puis 2004.
Il maintient tout d’abord l’interdiction de principe de la recherche sur l’embryon, principe qui reste assorti,
comme aujourd’hui, de possibles dérogations dans des conditions strictes. Seul changement dans ce
domaine : la fin du moratoire de cinq ans sur ce régime dérogatoire.
La pratique des mères porteuses restera interdite
Côté gestation pour autrui, pas de bouleversement non plus : la pratique des mères porteuses demeure
strictement interdite en France. La prudence est d’ailleurs de mise pour tout ce qui concerne l’assistance
médicale à la procréation (AMP). Roselyne Bachelot a ainsi insisté sur le caractère « strictement médical »
du recours à ces techniques : pas question d’ouvrir l’AMP aux couples homosexuels ou aux femmes
célibataires.
La ministre a toutefois prévu que les couples pacsés (hétérosexuels) pourront demander à en bénéficier
sans être soumis aux « deux ans de vie commune » actuellement exigés pour les non-mariés. Elle
déverrouille par ailleurs le système en permettant à de nouvelles techniques d’être expérimentées, comme
la vitrification ovocytaire, autrement dit
la congélation ultrarapide des ovules
. Enfin, le diagnostic
préimplantatoire reste réservé aux familles touchées par une maladie génétique d’une particulière gravité.
Quant au transfert d’embryon post mortem, il n’est pas autorisé.
Quelques évolutions sont toutefois à souligner. Les enfants nés grâce à un don de gamètes auront accès, à
leur majorité, à des données non-identifiantes sur le donneur (pas seulement médicales comme aujourd’hui,
mais sur son profil, sa région d’origine, etc.) et à son identité, si ce dernier en est d’accord. Point important :
la levée de l’anonymat pourra être demandée, dès le vote de la loi, par les enfants nés d’un don il y a plus
de 18 ans. Une application rétroactive, d’une certaine façon, rendue possible par le fait que les donneurs
gardent un droit au refus.
Abandon de la révision de la loi tous les cinq ans
Face à une possible chute des dons, dans un contexte de pénurie (du don d’ovocytes, en particulier), le
ministère s’est voulu rassurant, concédant que la mesure entraînerait sans doute un changement du profil
des donneurs et qu’elle conduirait à les « responsabiliser ».
Le texte s’étoffe dans d’autres domaines : il prévoit ainsi la possibilité, pour une personne atteinte d’une
grave maladie génétique pouvant concerner d’autres membres de la famille, d’informer la parentèle par le
biais du médecin, sans avoir à révéler son identité (respect du secret médical).
Le projet de loi vise par ailleurs à mieux encadrer l’échographie, afin de limiter les risques de contentieux, et
harmonise les conditions de l’interruption médicale de grossesse (aujourd’hui disparates selon que les
risques concernent le foetus ou la mère).
Enfin, le principe d’une révision de la loi tous les cinq ans est abandonné. La ministre de la santé, qui
estime avoir largement façonné le texte, a confié qu’elle espérait le défendre elle-même devant le
Parlement… ce qui impliquerait qu’elle ne quitte pas le gouvernement d’ici là, à l’occasion du prochain
remaniement.
Marine LAMOUREUX
Le projet de loi bioéthique bientôt devant le Parlement
Mots clés : LOIS BIOETHIQUES, DON SPERME, ANONYMAT, FRANCE
Par Marc Mennessier
Le Figaro 02/09/2010 | Mise à jour : 15:13 Réactions (5)
Le texte autorise la levée de l'anonymat sur le don de sperme, mais maintient
l'interdiction de la gestation pour autrui.
Accès aux origines pour les enfants issus d'un don de gamète (sperme ou ovocyte), ouverture de
l'assistance médicale à la procréation aux couples hétérosexuels pacsés, maintien de l'interdiction de la
gestation pour autrui («mères porteuses»): le projet de révision des lois de bioéthique de 1994 et 2004, qui
doit être présenté à la fin du mois au Conseil des ministres, avant son examen par le Parlement en
novembre, propose des évolutions, mais pas de révolution. Ce texte est l'aboutissement d'une longue et
large concertation incluant un débat citoyen, les États généraux de la bioéthique, qui s'est tenu l'an passé.
Innovation importante: la possibilité pour les enfants issus d'un don de sperme ou d'ovocyte (environ 1.300
naissances par an) d'avoir accès, une fois majeurs, à certaines «données non identifiantes» de leur père ou
mère biologique : taille, niveau socioprofessionnel, origine géographique, informations médicales… L'identité
du donneur ne sera cependant dévoilée que si ce dernier y consent.
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