TITE LIVE Histoire Romaine V V V
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TITE-LIVE, Histoire Romaine, V, 41, V, 43 ; V, 47-48 Entrée des Gaulois dans Rome [5,41](1) Cependant à Rome, toutes les précautions une fois prises, autant que possible, pour la défense de la citadelle, les vieillards, rentrés dans leurs maisons, attendaient, résignés à la mort, l'arrivée de l'ennemi; (2) et ceux qui avaient rempli des magistratures curules, voulant mourir dans les insignes de leur fortune passée, de leurs honneurs et de leur courage, revêtirent la robe solennelle que portaient les chefs des cérémonies religieuses ou les triomphateurs, et se placèrent au milieu de leurs maisons, sur leurs sièges d'ivoire. (3) Quelques-uns même rapportent que, par une formule que leur dicta le grand pontife Marcus Folius, ils se dévouèrent pour la patrie et pour les citoyens de Rome. (4) Pour les Gaulois, comme l'intervalle d'une nuit avait calmé chez eux l'irritation du combat, que nulle part on ne leur avait disputé la victoire, et qu'alors ils ne prenaient point Rome d'assaut et par force, ils y entrèrent le lendemain sans colère, sans emportement, par la porte Colline, laissée ouverte, et arrivèrent au forum, promenant leurs regards sur les temples des dieux et la citadelle qui, seule, présentait quelque appareil de guerre.

  • gaulois

  • chefs des cérémonies religieuses

  • milieu de l'incendie et des ruines de la cité

  • forum

  • capitole

  • rome d'assaut

  • ennemi


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Langue Français

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TITE-LIVE,
Histoire Romaine
, V, 41, V, 43 ; V, 47-48
Entrée des Gaulois dans Rome
[5,41](1) Cependant à Rome, toutes les précautions une fois prises, autant que possible, pour
la défense de la citadelle, les vieillards, rentrés dans leurs maisons, attendaient, résignés à la
mort, l'arrivée de l'ennemi; (2) et ceux qui avaient rempli des magistratures curules,
voulant mourir dans les insignes de leur fortune passée, de leurs honneurs et de leur
courage, revêtirent la robe solennelle que portaient les chefs des cérémonies religieuses ou
les triomphateurs, et se placèrent au milieu de leurs maisons, sur leurs sièges d'ivoire. (3)
Quelques-uns même rapportent que, par une formule que leur dicta le grand pontife Marcus
Folius, ils se dévouèrent pour la patrie et pour les citoyens de Rome. (4) Pour les Gaulois,
comme l'intervalle d'une nuit avait calmé chez eux l'irritation du combat, que nulle part on
ne leur avait disputé la victoire, et qu'alors ils ne prenaient point Rome d'assaut et par
force, ils y entrèrent le lendemain sans colère, sans emportement, par la porte Colline,
laissée ouverte, et arrivèrent au forum, promenant leurs regards sur les temples des dieux
et la citadelle qui, seule, présentait quelque appareil de guerre. (5) Puis, ayant laissé près de
la forteresse un détachement peu nombreux pour veiller à ce qu'on ne fît point de sortie
pendant leur dispersion, ils se répandent pour piller dans les rues où ils ne rencontrent
personne : les uns se précipitent en foule dans les premières maisons, les autres courent
vers les plus éloignées, les croyant encore intactes et remplies de butin. (6) Mais bientôt,
effrayés de cette solitude, craignant que l'ennemi ne leur tendit quelque piège pendant
qu'ils erraient çà et là, ils revenaient par troupes au forum et dans les lieux environnants.
(7) Là, trouvant les maisons des plébéiens fermées avec soin, et les cours intérieures des
maisons patriciennes tout ouvertes, ils hésitaient encore plus à mettre le pied dans celles-ci
qu'à entrer de force dans les autres. (8) Ils éprouvaient une sorte de respect religieux à
l'aspect de ces nobles vieillards qui, assis sous le vestibule de leur maison, semblaient à leur
costume et à leur attitude, où il y avait je ne sais quoi d'auguste qu'on ne trouve point chez
des hommes, ainsi que par la gravité empreinte sur leur front et dans tous leurs traits,
représenter la majesté des dieux. (9) Les Barbares demeuraient debout à les contempler
comme des statues; mais l'un d'eux s'étant, dit-on, avisé de passer doucement la main sur la
barbe de Marcus Papirius, qui, suivant l'usage du temps, la portait fort longue, celui-ci
frappa de son bâton d'ivoire la tête du Gaulois, dont il excita le courroux : ce fut par lui que
commença le carnage, et presque aussitôt tous les autres furent égorgés sur leurs chaises
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