Vienne, Saint-Romain-en-Gal Les traces du fleuve antique ¬ Le ...
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Vienne, Saint-Romain-en-Gal Les traces du euve antique
¬ Le commerce uvial sous l’Antiquité
A l’époque gallo-romaine, les transports uviaux ont connu une importance bien plus grande que de nos jours. En Gaule, voies d’eau et routes terrestres se complètent pour assurer la cir-culation des produits. Les marchandises sont ainsi transportées sur les euves et rivières navigables d’un même bassin uvial*. Les bassins n’étant généralement pas connectés entre eux, les routes empierrées servent de relais pour rejoindre les grands euves européens. Sur certains secteurs cependant, la voie terrestre prédomine, en particulier pour le transport des hommes et des charges légères.
Le Rhône revêt un caractère capital pour le développement du commerce antique : c’est en effet le seul axe nord/sud qui, sur plus de 800 kilo-mètres, descend des chaînes alpines à la Méditerranée. Il permet de rejoindre les bassins du Rhin, de la Seine ou de la Loire, et de là toute l’Europe par un réseau de rivières et de routes terrestres. Aussi, le Rhône est-il très tôt placé au service des échanges économiques à grande échelle, et, déjà, les romains avaient envisagé la création d’un canal du Rhône au Rhin… Cette idée non abou-tie sera reprise au XXe siècle, avant d’être récemment abandonnée.
Le couloir rhodanien s’impose dès la période antique comme une vérita-ble artère de civilisation européenne, où circulent les denrées, mais aus-si les hommes, les cultures et les savoirs. Bien avant la conquête romaine, les Phéniciens puis les Grecs s’engouffrent dans la vallée du Rhône, bientôt suivis par les Ro-mains au Ier siècle avant notre ère.
Proîtant d’un commerce orissant, les marchands vendent en Gaule romaine des produits issus de l’Orient, des rives méditerranéennes, de l’Europe centrale ou orientale. Du nord, descendent l’étain, le cuivre, l’ambre ou la céramique lyonnai-se jusqu’au port de Marseille ; du sud, remontent les épices, l’ivoire, le marbre d’Egypte, le sel de Camar-gue, l’huile et le vin, jusqu’aux îles britanniques. Le vin est une den-rée de luxe, en provenance d’Italie ou d’Orient et conditionné dans les amphores.
Outre les grands échanges, un mar-ché régional se développe, aîn de répondre aux besoins des villes gal-lo-romaines de la vallée, alors en plein essor. Ainsi transitent la pierre de taille depuis les carrières de pier-res calcaires de Seyssel (bourg du Haut-Rhône, en amont de Lyon), les tuiles, les amphores et les céra-miques à usage culinaire produites dans les ateliers situés près des rives du Rhône.
Devant les entrepôts de Vienne – Collec-tion Musée et site de Vienne Saint-Ro-main-en-Gal
Si aujourd’hui la voie uviale neparticipe qu’à une faible part du transport de marchandises (moins de 5 %), elle est restée prédominan-te de longs siècles durant, ainsi que l’attestent les nombreux vestiges archéologiques trouvés au fond des euves et rivières de France.
* Bassin uvial : ensemble du ter-ritoire arrosé par un euve et sesafuents (bassin du Rhône, bassin de la Seine..)
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