Vision Brésil n° 19, novembre 2010 : Les premiers pas de Dilma ...
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Description

  • leçon - matière potentielle : du recensement
  • cours magistral
? ?? Vision Brésil n° 19, novembre 2010 : Les premiers pas de Dilma Rousseff Dilma Rousseff sera donc la présidente du Brésil pour les 4 ans à venir, soit jusqu'à la Coupe du Monde de football, qui se déroulera au Brésil en 2014. Décrite comme une « créature de Lula qui allait suivre les recommandations de son mentor à la lettre », elle se révèle beaucoup plus indépendante. Au lendemain de son élection, elle a certes confirmé vouloir poursuivra la politique de redistribution sociale de la croissance menée ces 8 dernières années, mais à sa manière, avec un contrôle plus strict des dépenses de l'Etat pour
  • faire basculer
  • zazcar
  • saõ paulo
  • future présidente
  • étoile brésilienne
  • imperméable aux tentatives de pressions politiques
  • maintien du taux de change flottant malgré l'actuelle guerre mondiale des monnaies
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Extrait

d’une utilisation non destructrice de la forêt. Vision Brésil n° 19, novembre 2010 :
Bonne lecture ! Faites connaître Vision Brésil autour de vous… Les premiers pas de Dilma Rousseff


Il n’y aura pas de Vision Brésil en décembre, pour cause de fêtes de fin
d’année. Vous retrouverez le n° 20 en janvier 2011 ! Tous mes vœux à
vous, amis lecteurs, qui êtes chaque jour plus nombreux à consulter ce
blog.

!!!

Novembre 2010, lendemain d’élections: l’ère
Dilma Rousseff
A peine élue, Dilma
Rousseff marque son
territoire : elle gouvernera
sans interférence de son
parti, le PT, ni de son
mentor, Lula. Elle
respectera les engagements
Dilma Rousseff sera donc la présidente du Brésil pour les 4 ans à venir,
des précédents
soit jusqu’à la Coupe du Monde de football, qui se déroulera au Brésil en
gouvernements: pas de
2014. Décrite comme une « créature de Lula qui allait suivre les
retour sur les privatisations
recommandations de son mentor à la lettre », elle se révèle beaucoup
effectuées ; maintien du
plus indépendante. Au lendemain de son élection, elle a certes confirmé
taux de change flottant
vouloir poursuivra la politique de redistribution sociale de la croissance
malgré l’actuelle guerre
menée ces 8 dernières années, mais à sa manière, avec un contrôle plus
mondiale des monnaies ; poursuite de la politique d’autonomie de la
strict des dépenses de l’Etat pour faire baisser les charges sociales. Lula
banque centrale (José Serra avait proposé, lui, lors de la campagne
s’est d’ailleurs dépêché de la soutenir en promettant de ne pas intervenir
électorale, de remettre en question cette indépendance) ; contrôle des
dans ses choix : « Quand le roi s’en va, il doit se faire discret, le prochain
dépenses de l’Etat et poursuite des efforts de redistribution sociale de la
gouvernement est celui de Dilma. » Quels sont les points forts et les
croissance… Ceux qui voyaient en elle une simple présidente de
faiblesses de la nouvelle présidente ? Vision Brésil tente de faire le point.
transition en attendant le retour de Lula en 2014 se sont trompés.
Dans ce numéro aussi, les autres sujets qui font le Brésil de cette fin
Dilma n’exclut aucunement sa réélection dans 4 ans. Lula est d’ailleurs venu au
d’année 2010 : le blues des ONG’s qui ne trouvent plus de financement
secours de cette perspective en affirmant haut et fort qu’il ne serait pas candidat en
international parce que le pays est devenu trop riche, le début des grands
2014. Même si généralement les promesses politiques, ça s’aménage, on peut croire à
travaux pour la Coupe du Monde de football de 2014 et les Jeux
l’engagement du président sortant: lorsque qu’un fraction du PT a lancé en 2008 une
Olympiques de 2016, les projets qui fleurissent en Amazonie autour
! "! ! #!èmecampagne pour un 3 mandat présidentiel de Lula, ce dernier a clairement dit non du PT de José Dirceu, et Paulo Bernardo, l’actuel ministre de la planification, un
et il s’y est tenu ! esprit pragmatique, engagé sur le
terrain, qui a la réputation d’être très
L’ère Dilma Rousseff (1) : Dilma Rousseff en Chef d’Etat.
imperméable aux tentatives de
pressions politiques. La future présidente va devoir maintenant concrétiser es intentions. Et pour cela,
franchir quelques redoutables obstacles, comme celui de se construire une majorité Autre signal de la détermination de
politique stable, de dépasser les crispations qui bloquent plusieurs grands projets Dilma : elle fixera des objectifs précis
d’infrastructure, de gérer les multiples demandes contradictoires de la société civile à son équipe pour freiner les dépenses
et du monde économique, de limiter les dépenses de la machine d’Etat, de faire de fonctionnement de l’Etat et
baisser le coût des charges sociales et les taux d’intérêt, et finalement de tenir le stimuler les budgets d’investissement. C’est le contraire de ce qui s’est fait pendant
rythme de travail infernal que le Brésil impose à ses présidents. ces dernières années du gouvernement Lula. Elle a donc demandé à Paulo Bernardo,
pressenti pour devenir le prochain chef de la « Casa Civil » -un poste correspondant à
Mystère sur son état de santé
celui de premier ministre-, de réexaminer le budget 2011 avant qu’il ne soit adopté
C’est peut-être ce dernier point, par les Chambres, afin de redéfinir les priorités.
que la presse nationale ne semble
Une mise à plat encouragée par Lula qui a exigé de son équipe de gouvernement un pourtant pas vouloir encore
strict respect de l’équilibre des comptes jusqu’à la fin de son mandat, le 31 décembre
spéculer sur ce sujet en ce moment.
2010, « afin de ne pas pénaliser les choix de la future présidente. Si elle réussit ce
Ce qui ajoute au mystère. On se
délicat exercice, Dilma aura poser les bases d’une baisse possible des taux d’intérêt, souvient que Dilma Rousseff a dû
ce qui devrait permettre à l’économie brésilienne de retrouver sa compétitivité
se soumettre l’an dernier à une
internationale.
chimiothérapie pour éradiquer un
début de cancer lymphatique. La bataille du salaire minimum
Officiellement, la présidente est
La future présidente a aussi exigé
guérie et n’a plus de séquelles. On l’a pourtant vue plusieurs fois au bord de
de Paulo Bernardo qu’il ne cède
l’épuisement, durant la campagne électorale, ce qui a relancé les interrogations sur pas aux demandes des syndicats
son véritable état de santé. On n’en saura pas plus pour l’instant, l’entourage de
d’augmenter le salaire minimum
Dilma fait l’impasse sur ce sujet.
2011 des 550 R$ prévus à 580R$,
Cependant, en annonçant clairement ses intentions au lendemain de scrutin du 31 « avant d’avoir procédé à un
octobre, Dilma Rousseff a coupé court aux calculs politiques. Le PT se voyait déjà examen sérieux des comptes et des
gouverner à travers la nouvelle présidente, José Dirceu, un de ses dirigeants sources de financement
important avait publiquement déclaré que Lula était au dessus du PT, mais qu’avec supplémentaires qui permettraient
Dilma c’était à nouveau le PT qui allait gouverner (voir Vision Brésil n° 17, septembre cette augmentation ».
2010). Il va devoir revoir sa copie. Son influence sur l’équipe qui accédera aux
Augmenter le salaire minimum de 30R$ par mois (17,60 CHF/12,60!), cela semble
commandes sera limitée. très peu, mais c’est une mesure qui peut coûter des milliards de R$ à l’Etat car la
Des choix révélateurs. réévaluation du salaire minimum influe sur le calcul des salaires des fonctionnaires
de tous les échelons et de toutes les retraites. Chaque réal supplémentaire concédé au
Un indice, le choix des hommes qui vont diriger l’équipe de transition : l’ancien salaire minimum provoque 286 millions de R$ de dépenses supplémentaires aux
ministre de l’économie Antonio Palocci, un net opposant à la tendance centralisatrice
caisses de l’Etat (168 millions de CHF / 120 millionsd’!).
! $! ! %!Et, selon le ministère de l’économie, passer le salaire minimum à 600 R$, comme le Coalition fragile
proposait José Serra durant la campagne électorale, provoqueraient une dépense
Il lui faudra aussi prendre en
équivalente à 15 mois de financement de la bourse famille, soit 17,7 milliards de R$!
compte les différentes sensibilités
qui traversent les 10 partis de sa
L’ère Dilma Rousseff (2) : Comment se composer une majorité
coalition gouvernementale. Et là,
gouvernementale ?
rien n’est encore acquis. Le PT sort
Le résultat global des élections du second tour, avec une confortable avance de 55% renforcé, c’est le parti qui a le plus
des suffrages pour la présidente élue et une coalition gouvernementale qui a la de sièges aux chambres, mais pas
majorité au Congrès et au Sénat, est trompeur : en l’état actuel des choses, Dilma assez pour être majoritaire tout
Rousseff n’a pas une majorité gouvernementale automatique à sa disposition. seul ! Le PMDB du vice-président
Michel Temer, jusqu’ici la plus importante force politique du pays a certes perdu des
Le poids des gouverneurs des Etats.
plumes. Il n’est plus le maître du Parlement, mais il reste un mastodonte dans les
C’est au niveau de petites villes et les campagnes où ses notables sont très sensible aux avantages que
èmel’ad

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