Dominique Kraemer Faculté du Sport de Nancy
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Niveau: Secondaire
Dominique Kraemer Faculté du Sport de Nancy Page 1/22 « AU VOLLEY BALL, MOINS ON EST DE FOUS, PLUS ON RIT » Dominique KRAEMER Enseignant EPS UFR STAPS Nancy Hélène PETERS Enseignante EPS Collège Jean Moulin Tomblaine Christian FATON Enseignant EPS Lycée André Citroen Marly Article écrit dans un ouvrage collectif publié et diffusé par la Faculté du Sport de Nancy et l'IUFM de Lorraine I - INTRODUCTION Nous proposons d'offrir une réflexion qui permettra au lecteur d'appréhender le Volley Ball avec un regard que nous supposons original. Il ne s'agit pas en effet de d'examiner la meilleure façon de faire plus, plus longtemps, plus économique, d'augmenter le temps de pratique, d'organiser, de rentabiliser. Il ne s'agit pas non plus de faire mieux, d'apprendre à transmettre les dernières techniques, d'affiner la connaissance du geste, de l'organisation de l'équipe ou d'améliorer un coup tactique. Il s'agit pour nous d'aborder le Volley Ball sous l'aspect de la transformation des représentations que véhiculent la pratique, l'enseignement ou le spectacle sportif. Ainsi, notre démarche s'inscrit résolument dans le sens d'une transformation des points de vue. Il ne s'agit pas de faire plus, mais de faire autrement, pas de faire mieux mais faire autre chose.

  • exclusive sur l'équipe

  • volley ball

  • examen des projets d'eps des établissements

  • situation avant l'apprentissage

  • volley

  • acquisition de compétences spécifiques au volley

  • reproduction d'organisations collectives


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Langue Français

Extrait

Dominique Kraemer
 
Faculté du Sport de Nancy
  « AU VOLLEY BALL, MOINS ON EST DE FOUS, PLUS ON RIT »    Dominique KRAEMER Hélène PETERS Christian FATON Enseignant EPS Enseignante EPS Enseignant EPS UFR STAPS Nancy  Collège Jean Moulin Lycée André Citroen Tomblaine  Marly   
  Article écrit dans un ouvrage collectif publié et diffusé par la Faculté du Sport de Nancy et l’IUFM de Lorraine    I - INTRODUCTION   Nous proposons d’offrir une réflexion qui permettra au lecteur d’appréhender le Volley Ball avec un regard que nous supposons original. Il ne s’agit pas en effet de d’examiner la meilleure façon de faire plus, plus longtemps, plus économique, d’augmenter le temps de pratique, d’organiser, de rentabiliser. Il ne s’agit pas non plus de faire mieux, d’apprendre à transmettre les dernières techniques, d’affiner la connaissance du geste, de l’organisation de l’équipe ou d’améliorer un coup tactique. Il s’agit pour nous d’aborder le Volley Ball sous l’aspect de la transformation des représentations que véhiculent la pratique, l’enseignement ou le spectacle sportif. Ainsi, notre démarche s’inscrit résolument dans le sens d’une transformation des points de vue. Il ne s’agit pas de faire plus, mais de faire autrement, pas de faire mieux mais faire autre chose. Aussi, pour lancer le débat, nous allons brosser un rapide « portrait » des pratiques du Volley Ball tel que nous les avons souvent observées en milieu scolaire et des représentations qu’elles véhiculent.   1- PORTRAIT DU VOLLEY BALL   Le Volley Ball est beaucoup pratiqué au collège et au lycée. L’examen des projets d’EPS des établissements de l’académie de Nancy-Metz nous le montre. Il est également pratiqué par de nombreux enseignants sous forme de loisir, que ce soit une pratique régulière ou une pratique occasionnelle durant la période estivale. Nous pouvons dire que le Volley Ball est une «valeur sûre» de l’EPS. Comme il est beaucoup pratiqué, il semble logique qu’il véhicule un certain nombre Page 1/22
Dominique Kraemer Faculté du Sport de Nancy
de valeurs, de représentations, peut-être même d’idéologie. Il existe une culture spécifique au Volley Ball. Cette culture, nous allons la décrire selon plusieurs aspects.  a) Le Volley Ball comme système de valeurs Le joueur qui plaît, l’équipe qui séduit, l’enchaînement qui suscite l’admiration, mettent en exergue un ensemble de qualités, telles que la vitesse, l’adresse, la ruse, la mobilité, l’élégance (le beau joueur), le dynamisme. Inversement, d’autres caractéristiques semblent devoir être supportée comme des fardeaux. Ce sont par exemple les grands gabarits qui n’ont pas de mérite, ou qui devraient mieux réussir avec leur taille.  Il semble que le spectateur sélectionne, retient certaines phases de jeu plutôt que d’autres. Il préfère le smash à la « carotte », le plongeon à la défense placée, le service smashé au service classique. Cette prégnance de l’esthétique et du spectaculaire, dans des valeurs qui associent paradoxalement la féminité et la virilité, nous amène à dire que les formes produites sont préférées à l’efficacité. Il s’agit d’une influence de la forme sur le but. Marquer le point figure rarement comme but à atteindre dans les tâches proposées aux élèves. L’idée de « mise en danger », de défense, de continuité lui est préférée, comme une sorte d’exaltation du fair-play. Cette culture anti sportive se retrouve dans nombre de projets d’évaluation (Bac 1995, I.A. de Meurthe et Moselle), dans le discours des enseignants (même s’il est en train d’évoluer), aussi bien que dans celui des joueurs et des entraîneurs.  b) La puissance du mythe technique Cette expression empruntée à P. Goirand (1) stigmatise l’idée que si l’on veut accéder à la tactique, il faut obligatoirement posséder un minimum des bases techniques. La tactique se travaille après la technique (de base) et conduit naturellement à une linéarité dans l’enseignement du Volley Ball, souvent caractéristique d’une conception associationniste de l’apprentissage qui consiste à découper l’activité en séquences distinctes, faisant chacune l’objet d’un apprentissage séparé, chronologique, pour ensuite être assemblées en une séquence globale. On apprendra dans un premier temps le placement sous la balle, puis le placement des bras, puis la précision (sur des cibles, des tapis par exemple), pour enfin, si la réalisation est correcte, apprendre à battre un adversaire en jouant là où il n’est pas, de préférence en valorisant le fond du terrain (ça vaut 3 points si la balle tombe au fond) au cas où l’élève n’aurait pas compris assez vite.  
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