Connexions et variétés kählériennes
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Niveau: Supérieur, Master, Bac+5
Connexions et variétés kählériennes Thibaut Delcroix 10 janvier 2011 Définitions Soit X une variété différentiable de dimension 2n. Définition 1. On dit que X est munie d'une structure complexe si l'on dispose d'un recouvrement de X par des ouverts Ui difféomorphes à des ouverts de Cn par des applications notées ?i, telles que les difféomorphismes de transition ?j ? ??1i : ?i(Ui ? Uj) ? ?j(Ui ? Uj) soient holomorphes. Soit X une variété complexe, et ?i : Ui ? Cn des cartes locales holomorphes. Le fibré tangent s'identifie à Ui ? Cn. De plus, les morphismes de changement de cartes ?j ? ??1i sont par hypothèse holomorphes, c'est à dire à différentielle C-linéaire, pour les identifications naturelles : TCn,x ?= Cn,?x ? Cn Il en résulte que les opérateurs R-linéaires Ii : TUi,R ? TUi,R s'identifiant à 1 ? i agissant sur Ui ? Cn se recollent sur Ui ? Uj et définissent un endomorphisme global noté I du fibré TX,R. L'endomorphisme I satisfait l'identité I2 = ?1 et donc I définit sur chaque fibre TX,x une structure de C- espace vectoriel de rang n. Le caractère différentiable de I montre même que TX est muni d'une structure de fibré vectoriel complexe.

  • connexions de levi-civita et de chern coïncident pour la métrique hermitienne

  • définition de la connexion de levi-civita

  • nulle dans la trivialisation naturelle du fibré tangent de cn

  • unique connexion

  • métrique hermitienne

  • connexion de chern

  • morphismes de changement de cartes ?j ?

  • fibré tangent


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Publié le 01 janvier 2011
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Langue Français

Extrait

Connexions et variétés kählériennes
Thibaut Delcroix
10 janvier 2011
Définitions SoitXune variété différentiable de dimension2n. Définition 1.On dit queXest munie d’une structure complexe si l’on dispose n d’un recouvrement deXpar des ouvertsUidifféomorphes à des ouverts deC par des applications notéesφi, telles que les difféomorphismes de transition 1 φ:φ(UU)φ(UU) jφi ji ijj i soient holomorphes.
n SoitXune variété complexe, etφi:UiCdes cartes locales holomorphes. n Le fibré tangent s’identifie àUi×C. De plus, les morphismes de changement 1 de cartesφjφsont par hypothèse holomorphes, c’est à dire à différentielle i Clinéaire, pour les identifications naturelles :
n n TC,x=C,xC n
Il en résulte que les opérateursRlinéaires
Ii:TUi,RTUi,R
n s’identifiant à1×iagissant surUi×Cse recollent surUiUjet définissent un endomorphisme global notéIdu fibréTX,R. L’endomorphismeIsatisfait 2 l’identitéI=1et doncIdéfinit sur chaque fibreTX,xune structure deCespace vectoriel de rangn. Le caractère différentiable deImontre même que TXest muni d’une structure de fibré vectoriel complexe. D’autre part, si on noteTX,C=TXC, on a une décomposition en somme directe 1,0 0,1 TX,C=TT X X
1,0 Test défini comme l’ensemble des vecteurs tangents complexifiés qui sont X 0,1 vecteurs propres deIassociés à la valeur proprei, etTest défini comme le X 1,0 conjugué complexe deTou l’ensemble des vecteurs tangents complexifiés qui X sont vecteurs propres deIassociés à la valeur proprei. Cette décomposition induit une décomposition duale :
1,0 0,1 ΩX,C= ΩΩ X X
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ΩX,Cest le fibré des 1formes différentielles complexes, et de même pour les formes d’ordre supérieur : X k p,q ΩX,C= Ω X p+q=k Ceci permet aussi de définir les opérateurset: pourαune forme différentielle de type(p, q)surX, on définit∂αcomme la composante de type(p+ 1, q)de , alors que∂αest sa composante de type(p, q+ 1). Une métrique hermitienne sur une variété complexeXest la donnée d’une métrique hermitiennehxsur chaque espace tangentTX,xmuni de la structure d’espace vectoriel complexe naturelle, qu’on a notéIx. On dit quehest différen tiable si dans des coordonnées locales réellesx1, . . . , x2npourX, les fonctions ∂ ∂ x7→hx(,) ∂xi∂xj sont différentiables. À une telle métriqueh, on peut associer une 2forme de type (1,1) réelle 1,1 2 ω:=ImhΩΩ X X,R appelée la forme de Kähler de la métriqueh. Définition 2.On dit que la métrique hermitiennehest kählérienne si la 2forme ωest fermée.
Connexions de LeviCivita et de Chern Commençons par rappeller une définition de la connexion de LeviCivita : Proposition 3.Si(M, g)est une variété riemanienne, il existe une unique connexion 1 :C(TM)A(TM) sur le fibré tangent réelTMsatisfaisant les propriétés : est compatible avecg, c’est à dire pour tousχ, ψchamps de vecteurs surM, on a d(g(χ, ψ)) =g(χ,ψ) +g(χ, ψ) est sans torsion, c’est à dire pour tousχ, ψchamps de vecteurs surM, on a χψ− ∇ψχ= [χ, ψ] Considérons maintenantXune variété complexe, munie d’une métrique her mitienneh. Une connexion complexesurTXconsidéré comme fibré complexe est dite compatible avechsi pourσ, τdeux sections deTX, on a d(h(σ, τ)) =h(σ, τ) +h(σ,τ) Proposition 4.Il existe surTXune unique connexionqui satisfait les pro priétés suivantes : est compatible avech.
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0,1 =, où l’opérateur 0,10,1 :C(TX)A(TX) 1 0,1 est obtenu en composantavec la projectionA(TX)A(TX). Cette connexion est appellée connexion de Chern de la variété complexeX (associée à la métrique hermitienneh). Démonstration.Pourσ, τdeux sections deTX, on a d(h(σ, τ)) =h(σ, τ) +h(σ,τ) 1,0 ce qui devient, en prenant la partie de type (1,0) et en notantla partie de type (1,0) de, 1,0 (h(σ, τ)) =h(σ, τ) +h(σ, ∂τ) 0,1 1,0 puisque=. Commehest non dégénérée, la matrice dedans une base holomorphe localeσ1, . . . , σkdeTXest déterminée par cette équation, qui devient 1,0 h(σi, σj) =(h(σi, σj))
Métriques kählériennes et connexions SoitXune variété complexe,TXson fibré tangent, ethune métrique hermi tienne surX. La métrique hermitiennehdétermine une métrique riemanienne g:= Re(h)surX. On dispose des deux connexions surTXqu’on a construit cidessus : la connexion de LeviCivitadu fibré réel(TX, g)et la connexion de ChernCdu fibré complexe(TX, h). Cela permet une caractérisation des variétés kählériennes : Théorème 5.Les propriétés suivantes sont équivalentes : 1. Lamétriquehest kählérienne. 2. L’endomorphismeIde structure complexe satisfait : 0 () =Iχ,χA(TX) 3. Laconnexion de Chern et la connexion de LeviCivita coïncident. Démonstration.L’implication 32 est évidente puisque la connexion de Chern est une connexion complexe, doncClinéaire. Pour 21, on a la relation g(u, v) =ω(u, Iv) entre la métrique riemannienne et la forme de Kählerω. Or, par définition de la connexion de LeviCivita, d(g(χ, ψ)) =g(χ, ψ) +g(χ,ψ) mais puisquecommute avecI, cela équivaut à : d(ω(χ, ψ)) =ω(χ, ψ) +ω(χ,ψ)
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Cela signifie que, pour trois champs de vecteursφ,χ,ψ, on a φ(ω(χ, ψ)) =ω(φχ, ψ) +ω(χ,φψ) Ceci permet de montrer queωest fermée, et donc quehest kählérienne : (φ, χ, ψ) =φ(ω(χ, ψ))χ(ω(φ, ψ)) +ψ(ω(φ, χ)) ω([φ, χ], ψ) +ω(φ,[χ, ψ]) +ω([φ, ψ], χ) On remplace dans cette formule les crochets[χ, ψ]parχφ− ∇φχpuisque la connexion de LeviCivita est sans torsion, et on fait les simplifications grace à la formule précédente, pour obtenir= 0. Enfin, 13 se montre en notant que les connexions de LeviCivita et de n Chern coïncident pour la métrique hermitienne à coefficients constants surC. En effet, dans les deux cas, on obtient l’unique connexion qui annule les champs de vecteurs à coefficients constants, c’est à dire dont la matrice de connexion n est nulle dans la trivialisation naturelle du fibré tangent deC. D’autre part, on note que les matrices des deux connexions en un point, ne dépendent que des matrices des métriques au premier ordre au voisinage de ce point. On utilise alors le lemme suivant : Lemme 6.SoitXune variété complexe de dimensionn, et soithune métrique kählérienne surX. Alors au voisinage de chaque pointxdeX, il existe des coordonnées holomorphesz1, . . . , zncentrées enxtelles que la matrice hij=h(∂/∂zi, ∂/∂zj) P 2 dehdans ces coordonnées soit égale àIn+O(|zi|). i Une métrique kählérienne est donc au premier ordre au voisinage de chaque point isomorphe à une métrique constante. Donc les matrices de ses connexions de LeviCivita et de Chern coïncident en chaque point comme pour une métrique à coefficients constants, ce qui conclut la preuve de l’implication 13.
Démonstration.(du lemme) Prenons des coordonnées holomorphesz1, . . . , zn centrées enx. On peut, quitte à faire un changement linéaire de coordonées, supposer que la matrice dehdans la base∂/∂ziest égale àInau pointxoù les coordonnées s’annulent. On a donc X X 2 h=dzidzi+ǫijdzidzj+O(|z|) i i,j
où la matriceǫijest une matrice hermitienne dont les coefficients sont des formes hol anti linéaires en lesz,z.+ǫpo i iEn notantǫij=ǫij ijur la décomposition deǫij anti hol en partiesClinéaire et antilinéaire, on remarque qu’on aǫ=ǫpuisque ij ji ǫijest hermitienne. La formeωs’écrit au premier ordre au voisinage dex: X XX i hol anti2 ω= (dz dzdz) +O(|z|) idzi+ǫijdzidzj+ǫjij i 2 i i,ji,j
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P hol dzd Le fait queωsoit fermée au pointxentraîne que la formeǫij izjest i,j fermée au pointx, et donc en fait partout puisque c’est une forme à coefficients linéaires. On a donc hol hol ∂ǫ ∂ǫ ij kj = ∂zk∂zi Cela entraîne qu’il existe des fonctions holomorphesφj(z1, . . . , zn), que l’on peut ∂φj hol supposer nulles en0, telles queǫ=. ij ∂zi ′ ′ Posonsz=zi+φi(z). Commeφiest nulle à l’ordre 1 en 0, leszfournissent, i i quitte à restreindre le voisinage considéré, des coordonnées centrées enx. Il reste à voir que la métriquehest constante au premier ordre dans ces coordonnées. Or on a X X ∂φi hol =dz+ǫ d dz=dzi+dzkik izk i ∂zk k k Il vient donc X XX ′ ′hol hol2 dzdz=dzidzi+ (ǫ dzkdzi+ǫ dzidzk) +O(|z|) i iki ki i ii,k X X hol anti2 =dzdz+ (ǫ d i ikidzkdzi+ǫikzidzk) +O(|z|) i i,k X X 2 =dzidzi+ǫkidzkdzi+O(|z|) i i,k
2 2 Or ceci est égal àω+O(|z|). On a donc i X i ′ ′2 ω=dzdz+O(|z|) i i 2 i et la formule analogue pourh.
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