Niveau: Supérieur, Master MINIST ERE DE L' EDUCATION NATIONALE ||{ DIRECTION G EN ERALE DES RESSOURCES HUMAINES RAPPORT DE JURY DE CONCOURS AGR EGATION DE MATH EMATIQUES ||||| CONCOURS EXTERNE Session 2007
Membres permanents au 1er octobre 2007 Yacine Boufkhad, MdC P7 Luc Boasson, Prof P7 Eugène Asarin, Prof P7 Pierre Charbit, MdC P7 Olivier Carton, Prof P7 Ahmed Bouajjani, Prof P7 Fabien de Montgolfier, MdC P7 Christian Choffrut, Prof P7 Thierry Cachat, MdC P7 Enrica Duchi, MdC P7 Thomas Colcombet, CR CNRS Carole Delporte, MdC P7 Pierre Fraigniaud, DR CNRS Marie Ferbus, MdC P7 Hugues Fauconnier, MdC P7 Michel Habib, Prof P7 Christiane Frougny, Prof P8 Irène Guessarian, Prof P6 Amos Korman, CR CNRS Serge Grigorieff, Prof P7 Peter Habermehl, MdC P7 Emmanuelle Lebhar, CR CNRS Ines Klimann, MdC P7 Yan Jurski, MdC P7 JeremyLovejoy,CRCNRSJeanMairesse,DRCNRSFran¸coisLaroussinie,ProfP7 Roberto Mantaci, MdC P7 James Martin, CR CNRS Antoine Meyer, MdC P7 Anne Micheli, MdC P7 Matthieu Picantin, MdC P7 Mihaela Sighireanu, MdC P7 Maurice Nivat, Prof P7 Jean-Éric Pin, DR CNRS Tayssir Touili, CR CNRS Thi Ha Duong Phan, MdC P7 Olivier Serre, CR CNRS Dominique Poulalhon, MdC P7 Wolfgang Steiner, CR CNRS Christophe Prieur, Mdc P7 Jean-Baptiste Yunès, MdC P7 Mathieu Raffinot, CR CNRS Wieslaw Zielonka, Prof P7 Dominique Rossin, CR CNRS Laurent Viennot, CR INRIA
Autres chercheurs Eric Thierry, Dél. CNRS Glenn Merlet, Post Doc
Organisation du laboratoire
Mathilde Bouvel Thomas Hugel Vincent Limouzy Olivier Mallet Hoang Anh Phan To Thu-Hien
Équipeadministrative Noëlle Delgado, TE CNRS
Doctorants Marie Albenque Mohssen Abboud Julien Cristau Mohamed Faouzi Atig Thu Ha Dao Thi Claire David Achille Frigeri Cezara Dragoi Florian Horn Pierre Moro Mathias Samuelides Andreas Tielmann Équipetechnique Läıfa Ahmadi, IR2 CNRS Houy Kuoy, IE CNRS
Conseil de laboratoire
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Le conseil de laboratoire est une structure formée du directeur et de représentants élus par les équipes de recherche et par l’équipe administrative et technique du LIAFA. Il se réunit tous les deux mois. Sa composition est la suivante :
Membres de droit : – Jean-Éric Pin, directeur – Ahmed Bouajjani, directeur adjoint
Représentants élus des chercheurs : – EquipeAlgorithmique et combinatoire: Michel Habib xxx Pierre Fraignaud yyy – EquipeAutomates et applications: Christian Choffrut Matthieu Picantin Christiane Frougny Olivier Serre – EquipeModélisation et vérification: Eugene Asarin Tayssir Touili Irène Guessarian Jean-Baptiste Yunes – Thésards : Claire David
Représentants élus de l’équipe administrative et technique : – Equipe administrative : Noelle Delgado – Equipe technique : Läıfa Ahmadi
Présentation
Introduction
Ce rapport présente l’activité scientifique du Laboratoire d’Informatique Algorithmique, Fon-dements et Applications (LIAFA), durant la période allant du premier janvier 2004 au premier octobre 2007, soit donc sur un peu moins de quatre ans. Le LIAFA est l’un des deux laboratoires d’informatique de l’Université Paris Diderot. Les thèmes de recherche du laboratoire sont l’algorithmique (en particulier l’algorithmique des graphes), la combinatoire, la théorie des automates, les événements discrets, la théorie des jeux, la spécification et la vérification, les algorithmes distribués, domaines dans lesquels sa compétence est mondialement reconnue. Ces domaines en pleine vitalité, qui combinent les aspects théoriques et appliqués, suscitent de nombreuses synergies dans les deux directions : les problèmes appliqués sont source de questions de nature théorique et les connaissances fondamentales permettent de trouver des réponses adaptées et efficaces aux questions pratiques. Le LIAFA est l’une des composantes de la Fondation “Sciences Mathématiques de Paris”, créée en décembre 2006, un réseau d’excellence unique au monde dans sa discipline par sa dimension et son potentiel scientifique. La fondation offre un spectre scientifique exceptionnel qui recouvre l’essentiel des thèmes de pointe en mathématiques et informatique fondamentale, des théories les plus abstraites aux applications les plus diversifiées. Depuis 2000, Le LIAFA a connu uneforte croissance, puisque le nombre de ces permanents a doublé, et ceci malgré plusieurs départs et le nombre de ses chercheurs CNRS a triplé. Cette période a également connu unetrès forte activité scientifique: on trouvera ci-dessous une présentation plus détaillée, mais quelques chiffres résument assez bien la productivité scienti-fique du laboratoire : 160 publications dans des revues d’audience internationale, 186 dans des conférences d’audience internationale, 11 chapitres d’ouvrage, 22 thèses soutenues et 18 thèses en cours et 4 habilitations à diriger des recherches.
La nécessité d’un engagement ferme sur les locaux
Malgrécessuccès,leLIAFA(toutcommelelaboratoirevoisinPPS)n’apasrec¸ulesoutien attendu de l’université en matière de locaux. Pourtant, unerecommandation très ferme figurait dans les conclusions ducomité d’évaluationtenu en 2003, dont voici un extrait :
«Une croissance importante (de plus d’un tiers des effectifs permanents dans les proches années à venir) est envisagée et se trouve certainement justifiée par l’impor-tance de la discipline informatique dans la société et par la qualité de la produc-tion (scientifique et humaine) du LIAFA. Cette croissance que nous saluons de la part de l’universitédevrait s’accompagner d’une politique volontariste de la présidence en matière de locauxet d’unengagement fermeà aider sur ce point
Introduction
un laboratoire excellent et en pleine expansion à accéder à de nouveaux espaces. Le président de l’université paraissait plutôt privilégier des négociations directes entre partenaires. Selon notre expérience, ces questions de locaux sontcruciales, et il faut quel’université s’engage fermement à soutenir l’expansion du LIAFA en allant au delà d’un simple rôle de médiation. Ceci est une condition nécessaire pour que le LIAFA réussisse à attirer des nouveaux membres qui soient au niveau de ses légitimes ambitions scientifiques.»
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Quatre ans plus tard, la situation n’a pas évolué et nous occupons la même surface que lors de notre arrivée sur le site de Chevaleret, tout en ayant doublé notre taille. La rentrée se déroule dans les pires conditions qui soient, car nous n’avons pas de bureaux à offrir aux enseignants chercheurs qui viennent d’être nommés (sans parler des professeurs invités). Cette situation parfaitement intolérable ne peut plus durer et doit faire l’objet d’un engagement précis de l’université dans le cadre du plan quadriennal.
L’organisation scientifique du LIAFA
Le LIAFA comprend trois équipes de recherche (1)Algorithmique et combinatoire, responsable Michel Habib, (2)Automates et applications, responsable Jean Mairesse (3)Modélisation et vérification, responsable Ahmed Bouajjani Ces trois équipes forment l’ossature du laboratoire et coopèrent fréquemment entre elles. Revenons aux équipes. Les thèmes de l’équipeAlgorithmique et combinatoiresont d’une part les modèles combinatoires et d’autre part les aspects énumératifs et algébriques de la com-binatoire. Les modèles combinatoires recouvrent une grande variété de situations, tels que les tas de sable, les pavages ou l’étude des graphes de grande dimension, dont l’exemple le plus connu est le Web. Les modèles proposés doivent pouvoir rendre compte des phénomènes observés — tels que l’effet petit-monde du graphe du Web, la diffusion des virus, etc. —, mais il s’agit aussi de proposer des algorithmes efficaces pour étudier ces propriétés. L’approche combinatoire permet une étude approfondie et rigoureuse d’une grande variété de situations : systèmes dyna-miques discrets issus de la physique ou de la biologie, problèmes de synchronisation en téléphonie cellulaire, géométrie discrète, etc. Les recherches de l’équipeAutomates et applicationsportent d’une part sur les questions fondamentales de la théorie des automates et d’autre part sur des questions algorithmiques issues de problèmes concrets. Les aspects fondamentaux concernent principalement les semigroupes, la combinatoire des mots, les liens avec la logique, les jeux, etc. Un effort particulier a été fait ces dernières années sur les extensions de la notion d’automate : automates travaillant sur des mots infinis ou même transfinis, automates avec sortie, etc. Ces travaux élargissent le champ de recherche et débouchent sur des applications à des problèmes plus pratiques. Ainsi, l’équipe travaille sur des problèmes issus de la vérification des systèmes ou la modélisation des systèmes concurrents, sur les applications des automates à l’arithmétique des ordinateurs, sur des algorithmes spécialisés pour la reconnaissance automatique dans les séquences génétiques ou la reconstruction phylogénique. L’équipeModélisation et vérificationpart du constat que les systèmes utilisés de nos jours sont de plus en plus complexes alors qu’ils doivent satisfaire des exigences de qualité et de fiabi-lité de plus en plus fortes. Ceci est notamment vrai pour les systèmes utilisés dans des contextes critiques du point de vue de la sûreté et de la sécurité. Il est donc impératif de développer