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Niveau: Supérieur
Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Novembre 2006 Sources Étudiantes MB4 – Pharmacologie médicale et thérapeutique générale – Médicaments de l'urgence – Jourdan Année Universitaire 2007-2008 Médicaments de l'urgence L'adrénaline est traitée dans les « traitements antiallergiques ». Les anticoagulants, les anti-hypertenseurs ainsi que les médicaments de la douleur sont traités par ailleurs ou non envisagés dans ce cadre. I. États de choc ? DEFINITION ? = Insuffisance circulatoire aigue, périphérique, généralisée, entraînant la souffrance des organes dont la circulation est altérée. - aigue : intense, d'installation rapide et d'évolution brève - périphérique : diminution des débits circulatoires locaux des différents organes. L'origine de la défaillance circulatoire périphérique peut se situer au niveau de la microcirculation ou bien être centrale (cardiaque) - généralisée : toutes les circulations locales sont ou peuvent être affectées par la diminution du débit circulatoire et/ou diminution des apports d'O2. Les premières circulations affectées : Cutanées, rénales, hépatiques, splanchniques (viscères), musculaires Puis : coronaires, cérébrales (préservées au début par des mécanismes compensateurs) - entraînant la souffrance des organes dont la circulation est altérée (hypoxie tissulaire, acidose lactique à cause de l'anaérobie, nécrose tissulaire) Diagnostic Différentiel : - arrêt circulatoire (par arrêt cardiaque) - collapsus : diminution de tension artérielle isolée - insuffisance cardiaque ? CLINIQUE • Signes généraux (aspects non spécifiques) ? anxiété, agitation, malaise général ? tachypnée ? soif • Signes cutanés ? pâleur ? cyanose, marbrures ? froideur des extrémités ? sueurs froides ? ralentissement

  • mmhg - globules blancs

  • dopamine

  • extravasation de liquide ?

  • fièvre

  • base passage transitoire

  • choc septique

  • passage d'eau du plasma vers le liquide interstitiel

  • adrénaline

  • hypotension artérielle


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Publié le 01 novembre 2006
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Langue Français

Extrait

Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes
Novembre 2006
Sources Étudiantes
MB4 – Pharmacologie médicale et thérapeutique générale – Médicaments de l'urgence – Jourdan
Année Universitaire 2007-2008
Médicaments de l’urgence
L’adrénaline est traitée dans les « traitements antiallergiques ».
Les anticoagulants, les anti-hypertenseurs ainsi que les médicaments de la douleur sont traités par ailleurs ou non
envisagés dans ce cadre.
I.
États de choc
DEFINITION
= Insuffisance circulatoire
aigue
,
périphérique
,
généralisée
, entraînant la
souffrance des organes
dont la
circulation est altérée.
-
aigue
: intense, d’installation rapide et d’évolution brève
-
périphérique
: diminution des débits circulatoires locaux des différents organes. L’origine de la défaillance
circulatoire périphérique peut se situer au niveau de la microcirculation ou bien être centrale (cardiaque)
-
généralisée
: toutes les circulations locales sont ou peuvent être affectées par la diminution du débit
circulatoire et/ou diminution des apports d’O
2
.
Les premières circulations affectées :
Cutanées, rénales, hépatiques, splanchniques (viscères), musculaires
Puis : coronaires, cérébrales (préservées au début par des mécanismes compensateurs)
-
entraînant la souffrance des organes
dont la circulation est altérée (hypoxie tissulaire, acidose lactique
à cause de l’anaérobie, nécrose tissulaire)
Diagnostic Différentiel :
-
arrêt circulatoire (par arrêt cardiaque)
-
collapsus : diminution de tension artérielle isolée
-
insuffisance cardiaque
CLINIQUE
Signes généraux (aspects non spécifiques)
anxiété, agitation, malaise général
tachypnée
soif
Signes cutanés
pâleur
cyanose, marbrures
froideur des extrémités
sueurs froides
ralentissement du remplissage capillaire (lenteur à la recoloration après vitropression)
Signes cardiovasculaires
tachycardie
pouls filant
Tension artérielle peut être normale, pincée, effondrée
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Signes rénaux
Oligurie
Signes neuropsychiques (peuvent être un élément d’appel)
confusion
obnubilation
Signes Biologiques (ne donnent pas la cause mais constituent un élément
diagnostique important)
acidose métabolique
acidose lactique
hyperkaliémie
troubles de la coagulation
PHYSIOPATHOLOGIE
a) Choc Hypovolémique
Désordre Initial :
- Pertes sanguines :
Extériorisées
Hémorragies des accidents de la voie publique, blessures graves
Non extériorisées
exples : Fracture du fémur : perte d’au moins 1L de sang
Hémorragies digestives : brusques ou lentes mais mettant du temps à s’extérioriser
- Pertes plasmatiques : Brûlures : pertes par exsudation de liquide
Syndrome de Lyell : epidermolyse souvent due à des intolérance médicamenteuses
- Pertes hydrosodées : Digestives (diarrhées)
Gastriques
Cholériforme (Choléra ou Salmonellose : mort par déshydratation)
Signes :
- Séméiologie : Pâleur (hémorragie)
Collapsus veineux
Hypotension orthostatique
- Biologie :
Hémoconcentration (non hémorragique)
Suivre l’évolution de la NFS (Numération et Formule Sanguine) : au début de l’hémorragie,
l’hématocrite est normal : il n’y a pas encore de passage d’eau du plasma vers le liquide interstitiel)
b)
Choc Cardiogénique
Infarctus du myocarde :
Eléments diagnostiques :
ECG
Echographie
Angioscanner
Au cours de l’infarctus :
choc vagal (hypertonie vagale)
troubles du rythme
=> aggravation du choc cardiogénique
c) Choc obstructif
Embolie pulmonaire
Caillot obstruant une artère pulmonaire, le sang ne passe plus dans les capillaires artériels du poumon ce qui
provoque
une hypotension artérielle + surcharge de tout le système veineux droit.
« Tamponnade »
Compression aigue du myocarde par un épanchement péricardique
=> plus de diastole
=> plus d’éjection du sang
=> déclenchement du choc obstructif
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d) Choc Anaphylactique
- Fait suite à l’introduction de substances étrangères
Injectées par voie intraveineuse ou intramusculaire
Ingérées
Contact cutané ou muqueux
- Dans les minutes qui suivent l’introduction
- Substances nombreuses (la plus fréquente dans le domaine des soins : choc du aux gants en latex)
- Caractéristiques (importantes à connaître)
> Brutalité/rapidité
: pratiquement immédiat (surtout quand introduction par voie intraveineuse : IV < 5min, IM
5 à 20 min, ingestion 30 à 60 min)
>
Intensité de la chute de Tension Arterielle
>
Arrêt circulatoire
>
Signes associés
: respiratoires
cutanés : Vasodilatation importante (provoquant hypotension artérielle) et troubles de la
perméabilité capillaire provoquant une exsudation du plasma vers le milieu interstitiel (œdème de Quincke)
- Traitement :
1.
Adrénaline
0,5mg en bolus IV (puis 0,1 mg IV)
ou
1 mg en intratrachéal (si difficultés à trouver 1 veine)
ou
1 mg en sous-cutané (Anahelp : auto administration en urgence)
2.
Remplissage rapide
40 à 50 mg de cristalloïdes
e) Choc septique
(Tableau de Jourdan)
Nouvelle Terminologie des états septiques
Terminologie
Définition
Infection
Phénomène
microbiologique
caractérisé
par
une
réponse
inflammatoire de l’hôte à la présence de micro-organismes ou par
l’invasion
de
tissus
normalement
stériles
par des
micro-
organismes
Bactériémie
Présence de micro-organismes viables dans le sang
Septicémie
(terme abandonné)
Syndrome
Inflammatoire
de
réponse
systémique
(SIRS)
Réponse
inflammatoire
générale
à
une
grande
variété
d’agressions, se manifestant par au moins 2 des signes aigus
suivants, en l’absence d’autre cause :
-
température >38°C ou <36°C
-
fréquence cardiaque >90/min
-
fréquence respiratoire >20/min ou PaCO
2
<32 mmHg
-
globules blancs >12000/mm
3
ou <4000/mm
3
ou
présence de polynucléaires neutrophiles immatures
>10%
Sepsis
Réponse
inflammatoire
générale
(SIRS)
à
une
infection
(confirmée)
Sepsis sévère (remplace
syndrome septique)
Sepsis associé à au moins une des conditions suivantes :
-
dysfonction d’organes
-
hypotension (Pa systolique <90 mmHg ou réduction
≥40 mmHg de la Pa systolique de base, en l’absence
d’autre cause)
-
hypoperfusion, incluant mais non limitée : acidose
lactique, oligurie, encéphalopathie aigue
Choc septique
Sepsis avec hypotension persistante malgré une expansion
volémique adéquate, corrigé ou non par amines vasopressives,
avec présence de signes d’hypoperfusion ou de dysfonction
d’organe
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(Explications du Tableau par Jonquet)
Infection
= Rencontre en premier lieu d’un germe et d’un organisme qui réagit (de façon locale ou générale).
Note : Il y a de très nombreuses bactéries dans l’organisme mais rarement infection : il faut une réaction de
l’organisme pour qu’il y ait infection.
Bactériémie
= Présence de germes viables dans le sang (à la base passage transitoire)
Septicémie
= (passage prolongé mais terme abandonné)
Syndrome Inflammatoire de Réponse Systémique (SIRS)
= Réponse inflammatoire générale à une multitude
d’agressions.
Signes :
Température : augmentée ou diminuée
Fréquence cardiaque : augmentée ou diminuée
Globules blancs : Hyperleucocytose ou leucopénie
Attention :
Une infection provoque souvent une fièvre, mais pas toujours,
L’absence de fièvre n’élimine donc pas une infection.
On peut avoir une fièvre sans infection, et une infection sans fièvre (ex : choc septique grave à 37°C)
Sepsis
= SIRS + Infection confirmée
Ex : angine + fièvre + ganglion douloureux
Sepsis sévère
= un degré de plus : SIRS + infection qui a des conséquences :
dysfonctionnement d’organes
hypotension artérielle
hypoperfusion
au niveau du muscle entraînant une acidose lactique
au niveau du rein entraînant une oligurie
au niveau du cerveau entraînant une encéphalopathie
Choc septique
= sepsis sévère persistant malgré :
-
perfusion de drogues vasopressives
-
expansion volémique
Car assimilation à un choc anaphylactique : Vasodilatation + extravasation de liquide
Volume du contenant augmente + volume du contenu diminue => aggravation de l’hypotension artérielle
Caractéristiques des principales amines sympathomimétiques utilisées dans le traitement du choc septique
DCI
Nom
commercial
Dosage unitaire
Posologies
usuelles, μg/kg
Effets
pharmacologiques
β1
β2
α
Dopamine
Dopamine
100 mg
5-20
+++
+
++
Dobutamine
Dobutrex
250 mg
5-20
+++
+
+
Adrénaline
Adrénaline
1 mg
1-2
+++
++
+++
Noradrénaline
Levophed
8 mg
1-2
++
0
+++
Il existe 4 produits dont il faut bien connaître les caractéristiques principales pour comprendre leur utilisation :
Dopamine :
Les effets pharmacologiques varient selon la posologie :
-
très faible dose : effet dopaminergique = Vasodilatation de artères du rein
-
entre 5 et 10 μg/kg : effet inotrope + : β mimétique
-
10 à 20 μg/kg : effet α mimétique en plus du β mimétique : Vasoconstricion
Dobutamine :
effet surtout β1 mimétique : inotrope +
Utilisation donc quand la fonction myocardique est altérée
Adrénaline :
à la fois β mimétique et α mimétique
Noradrénaline :
surtout action α mimétique : Vasoconstriction
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I . Les médicaments de l’urgence
1.1.Etats de choc
1.1.1.
Béta-mimétiques
1.1.1.1. Dobutamine
Indications :
Choc septique
Infarctus du myocarde
Embolies pulmonaires graves
CMNO (Cardio Myopathie Non Obstructive) décompensées : rencontrées lors des greffes d’organes.
Contre-indications (CI) :
Obstacles :
-
CMO (Cardio Myopathie Obstructive) : rétrécissement de la chambre de chasse du ventricule gauche,
-
Insuffisance
et
Rétrécissement
aortique :
atteinte
valvulo-aortique
(…,
rhumatisme
aiguë,
vieillissement tout simplement) => rétrécissement ventriculaire gauche,
-
(Tamponnade)
Jonquet n’est pas d’accord
Troubles du rythme ventriculaire, ça excite le myocarde en renforçant la contractilité et l’excitabilité.
Posologie :
On commence avec des doses faibles et on augmente doucement, mais ATTENTION ce traitement nécessite un arrêt
progressif, sinon il existe un risque de collapsus.
2,5 à 10 µg/kg/min => à 30 µg/kg/min en seringue automatique.
Remarque : Jonquet prononçait gamma-kilo-minute pour dire
µg/kg/min
1.1.1.2. Dopamine
Il est à noter que la dopamine à dose moyenne a des effets β, et à dose élevée s’y ajoute un effet α.
Indications :
Choc cardiogénique
Choc septique
Choc traumatique
Choc hypovolémique ATTENTION pour que la dopamine ait un effet, il est impératif au préalable de restaurer la
masse sanguine, c.a.d. qu’il faut remplir.
Posologie : 5 à 10 µg/kg/min => à 20 µg/kg/min en seringue automatique
1.1.2.
Adrénaline ( cf. Traitements anti-allergiques )
Indications :
Choc anaphylactique +++
Arrêt cardio-circulatoire avec asystolie : 10 µg/kg IV en injection lente de 5 minutes.
Détresse cardio-circulatoire aiguë avec choc
Posologie : 0,1 à 0,5 µg/kg/min en seringue automatique
1.1.3.
Solutés de remplissage
Pour maintenir une bonne tension artérielle, il faut une bonne contraction cardiaque, une bonne volémie et un bon
tonus vasculaire. Donc en thérapeutique, on va jouer sur ces 3 éléments.
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1.1.3.1. Hydroxyéthylamidon : ELOHES®
C’est le plus efficace, il a un pouvoir de remplissage supérieur au volume injecté : on injecte un litre
d’hydroxyéthylamidon, et c’est comme si on injectait 1,5 L de liquide. On appelle ce phénomène pouvoir expandeur.
Ce médicament a des effets sur plusieurs heures.
Précautions : prélèvement sanguin pour groupage préalable.
1.1.3.2. Solution ionique RINGER-LACTATE……………………………..
Il a un pouvoir expandeur plus fugace, il passe rapidement dans le ………………..
Par contre, comme on ne peut prescrire plus de 33 ml/kg d’hydroxyéthylamidon, on est obligé d’utiliser en association
des cristalloïdes (=solution ionique Ringer-Lactate).
Il n’existe pas de différence de mortalité lors des traitements par hydroxyéthylamidon, ou par cristalloïde.
Indications : déshydratation extra-cellulaire, hypovolémie
Contre-indications :
Alcalose
Insuffisance cardiaque
1.2.
Traitement de l’insuffisance cardiaque aiguë (surtout lors de l’OAP)
Lors de l’OAP, le ventricule gauche ne peut pas éjecter tout ce qu’il a reçu => hyperpression dans les capillaires
pulmonaires, ce qui conduit à une extravasation dans les alvéoles, entraînant un risque d’asphyxie aiguë. Donc ici le
myocarde ne marche pas parce qu’il y a trop de liquide, il va falloir faire diminuer la volémie. En fait on joue sur 2
éléments : soit dans l’absolu on fait une saignée (qui est désormais remplacé par des médicaments veinodillatateurs),
soit on fait pisser pour vider.
1.2.1.
Dérivés nitrés
Ce sont des produits veinodilatateurs (et un peu vasodilatateur périphérique) : la diminution d’apport de sang an
niveau du ventricule droit soulage fonctionnellement le ventricule gauche. En fait ils agissent comme une saignée
interne. Ils agissent en quelques secondes ET sont toujours associés à des diurétiques.
Trinitrine spray en sublingual (LENITRAL® spray, NATISPRAY®)
Indications:
Angor : 1 pulvérisation renouvelable toutes les 2 à 3 minutes
OAP : 4 pulvérisations ou plus en augmentant progressivement la posologie
Relais par dispositifs transdermique : DISCOTRINE®, DIAFUSOR®, CORDIPATCH®… Dispositifs à 5, 10 ou 15 mg/
24h
(Apport d’O2 + autres traitements de prise en charge)…
1.2.2.
Diurétiques
Diurétiques de l’anse : Furosémide (LASILIX®)
Forme orale ou injectable : 40 à 60 mg, possibilité d’augmentation de la posologie en injection lente jusqu’à 125
mg/injection (30 min)
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1.3.Traitement de l’asthme et du bronchospasme
REMARQUE
: L’asthme se manifeste par une broncho constriction réversible sous β2 mimétique qui s’accompagne
d’œdème de la muqueuse respiratoire, entraînant un rétrécissement du calibre bronchique et donc une bradypnée
expiratoire. Les traitements d’urgence d’une crise d’asthme sont les aérosols β2 mimétique. ATTENTION le traitement
d’urgence d’une crise d’asthme est différent du traitement de fond qui est à base de corticoïdes inhalés, car l’asthme
est avant tout une bronchite allergique.
β2-mimétiques :
-
Aérosol doseur
: terbutaline (BRICANYL® spray)
-
Aérosol thérapie
: BRICANYL®, VENTOLINE® volume de l’inhalation 4 à 5 ml dans un nébulisateur
ultrasonique ou à gaz comprimé (débit 6 à 8 L/min) possibilité de répéter 4 à 5 fois l’inhalation par 24 heures.
Le débit d’air doit être suffisant pour inhaler la solution. Cette voie est plus efficace que la voie intraveineuse.
-
Solution injectable
: SALBUTAMOL®, VENTOLINE®, BRICANYL® : 0,1 à 0,2/kg/min
(c’était comme ça que
c’était écrit, désolé)
renouvelable en doublant la dose toutes les 10 min en injection lente (asthme aigu grave).
La voie aérosol est de loin la plus efficace.
Remarque :
peuvent être associé des atropiniques en plus des β2 mimétiques, par ex: Ipatropium (ATROVENT®).
1.4.Traitements anti-arythmiques
1.4.1.
Atropine
C’est un produit parasympatholytique indiqué lors des malaises vagaux, des bradycardies intenses (par ex lorsqu’un
étudiant entre dans un salle d’opération), et des blocs auriculo-ventriculaire (curatif et préventif dans l’infarctus du
myocarde et les bradycardies sinusales).
Posologie : 0,5 à 1 mg en IV lente, ou par voie sous-cutanée.
1.4.2.
CORDARONE® (amiodarone)
C’est un médicament qui est indiqué dans le traitement d’urgence des fibrillations auriculaires avec rythme
ventriculaire rapide. Il est également indiqué dans les traitements de prévention des récidives, de tachycardie, et de
fibrillation ventriculaire. ATTENTION il est très important de faire une injection LENTE d’amiodarone, car il existe un
risque d’asystolie lors d’une injection rapide.
De plus, ce produit a une élimination très lente par l’organisme, ce qui entraîne un risque de rémanence du produit.
Posologie : injectable traitement initial. 5mg/kg en 3 min, perfusion veineuse de 5 mg/kg dans 250 ml de sérum
isotonique en 20 min. en 2 heures renouvelable 2 à 3 fois par jour.
Contre-indications : comme c’est un produit iodé, il est contre indiqué chez des patients ayant des problèmes de
thyroïde.
1.4.3.
TILDIEM® (Diltiazem)
Indiqué dans le traitement des tachycardies jonctionnelles (le point de départ de cette TC se situe à la jonction atrio-
ventriculaire, souvent rapide, régulière, à complexes fins, à début et à fin brusques), fibrillations et flutters auriculaire
rapide (déf : troubles du rythme cardiaque caractérisé par une suite de contractions se succédant régulièrement et
rapidement sans pause aucune).
Remarque : les tachycardies jonctionnelles disparaissent souvent lorsque l’on exerce une compression sino-
carotidienne (on appuie sur la carotide), ou bien on peut faire avaler au patient de l’eau ou du pain.
Ce médicament est un inhibiteur des canaux calciques et nécessite une injection lente. Le rythme redevient
progressivement sinusal.
Posologie : Diltiazem (TILDIEM®) injectable : 0,3 à 0,5 mg/kg en injection intraveineuse directe de 1,5 mg/kg en bolus.
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1.4.4.
Lidocaïne
C’est un anesthésique local contre les tachycardies ventriculaires en injection directe, et en perf continue de 1g/24h. Il
est peu utilisé du fait de l’efficacité de la cordarone, et de plus il présente des effets indésirables centraux. Il est aussi
utilisé en prévention des troubles du rythme ventriculaire à la phase aiguë de l’infarctus du myocarde : injection
intraveineuse de 1,5 mg/kg en bolus.
1.5.
Traitements anti-épileptiques
Benzodiazépines
RIVOTRIL® (Clonazepam) adulte : 1 ampoule en injection intraveineuse lente renouvelable 4 à 6 fois par 24
heures, enfant et nourrisson au-delà de 1 an : ¼ à ½ ampoule en injection intraveineuse très lente. C’est le
plus utilisé car on peut renouveler les injections, et il n’y a pas trop de risques de dépression respiratoire.
VALIUM® (Diazépam) : état de mal 2 mg/min en perfusion rapide jusqu’à 20 mg puis perfusion lente avec 100
mg dans 50 ml de solution glucosée à raison de 40 ml/heure. ATTENTION le Valium® est très difficile à
utiliser car il est TRES dépresseur respiratoire.
Capital
: lors des convulsions fébriles du nourrisson et de
l’enfant : 0,5 mg/kg de Valium en injection intra rectale (suppositoire), c’est miraculeux.
1.6.Etats d’agitation et d’anxiété aiguës
Différence entre une névrose et une psychose selon Jonquet : ex 2 et 2 ça fait 4…
-
pour le névrotique : 2 et 2 ça fait 4 d’accord mais ça l’angoisse,
-
pour le psychotique : 2 et 2 ça fait 5 et il s’en fout, il est au-delà du réel,
1.6.1.
Benzodiazépines
Agitation non psychotique avec éléments objectifs d’angoisse : les sujets sont agités parce qu’ils sont angoissés (ex
lors d’un deuil). Ce sont des médicaments qui vont les relaxer, les calmer.
Diazépam (VALIUM®) : 20 mg per os
Clonazépam (TRANXENE®) : 50 à 100 mg per os ou IM
(Dans le cour il dit que le Tranxène® contient du clonazépam mais dans le Garnier-Delamare il est écrit que la
molécule c’est du Clorazépate dipotassique)
1.6.2.
Neuroleptiques
D’action brève, rapide et plus puissante dans les grandes crises d’agitation.
Loxapine (LOXAPAC®) : 4 à 6 ampoules IM/jour
Tiapride (TIAPRIDAL®) : 3 ampoules IM/jour
Halopéridol (HALDOL®) : 1 ampoule IM/jour
1.6.3.
Sédatifs dans les agitations psychotiques
Ce sont des médicaments qui ont une action rapide. Attention il est difficile de faire la différence entre les agitations
psychotiques, les grandes crises d’agitation et les agitations non psychotique. Donc en général on conjugue plusieurs
traitements.
Cyamémazine (TERCIAN) : 50 mg IM/jour
Loxapine (LOXAPAC) : 3 à 4 ampoules IM/jour
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1.7.Etat de pré-délirium ou sevrage chez l’alcoolique chronique
En fait ces patients sont déshydratés, donc il faut les remplir avec de l’eau et du sel dans une solution glucosée avec
apport de vitamines B1, B6 (3 à 4 L/jour). Ensuite il faut les calmer par des benzodiazépines voire des neuroleptiques.
1.8.Etat d’anxiété aiguë
Méprobamate (EQUANIL®) : 4 à 6ampoules/jour en IM
Hydroxysine (ATARAX®) : 100 mg en IM
1.9.
Etats d’intoxication aiguës
Antidotes que les médecins généralistes doivent tous avoir dans leur trousse.
1.9.1. Intoxication par les benzodiazépines
Anexate (FLUMAZENIL) en solution injectable : 1 ampoule à 1 mg IV, administrée en 15 secondes et à renouveler
jusqu’au réveil par intervalle de 1 min, ou plusieurs IV de 0,1 ou 0,4 mg/h.
C’est un test diagnostique d’intoxication aux benzodiazépines, il réveille le malade. ATTENTION quand l’anexate
diminue, la benzodiazépine continue son effet. Donc ce n’est pas parce que le patient se réveille qu’il est guéri.
L’administration de ce médicament nécessite une surveillance rigoureuse de l’état de conscience du patient.
1.9.2. Intoxication aux opiacés +
Très fréquent chez les drogués.
Naloxone (VARCAN®) solution injectable, injection intraveineuse de 0,4 mg (1 ampoule) à 5 min d’intervalle ;
c’est un bon antidote,
Nalorphine (NALORPHINE®) : dépression respiratoire due aux opiacés 5 à 10 mg par IV ou IM à renouveler
toutes les 10 à 15 min, injecter au maximum 40 mg (ampoule de 10 mg). C’est l’antidote spécifique de la
morphine. Il est utilisé en cas de surdosage aux opiacés. Il restaure la conscience du patient mais nécessite
sa surveillance.
1.9.3. Intoxication au paracétamol (suspicion)
Très fréquent. En sachant qu’elle survient sous la forme d’une insuffisance hépatique aiguë pour des doses
supérieures à 6 gr/j et que la posologie normale est de 3gr/j maximum.
L’antidote est la n-acétylcystéine (FLUIMUCIL® injectable) soluté pour perfusion de 5 g qui doit être administrée le
plus rapidement possible : 150 mg/kg dans 250 ml de sérum glucosé à 5% perfusion 15 min puis 50 mg/kg dilué dans
500 ml de sérum glucosé à 5% perfusé en 4 heures. Puis admission du patient en secteur spécialisé.
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