Le relief des environs de Dijon et les principales formes topographiques de la Bourgogne - article ; n°55 ; vol.11, pg 43-53
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Description

Annales de Géographie - Année 1902 - Volume 11 - Numéro 55 - Pages 43-53
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1902
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Paul Girardin
Le relief des environs de Dijon et les principales formes
topographiques de la Bourgogne
In: Annales de Géographie. 1902, t. 11, n°55. pp. 43-53.
Citer ce document / Cite this document :
Girardin Paul. Le relief des environs de Dijon et les principales formes topographiques de la Bourgogne. In: Annales de
Géographie. 1902, t. 11, n°55. pp. 43-53.
doi : 10.3406/geo.1902.18147
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1902_num_11_55_18147LE RELIEF DES ENVIRONS DE DIJON
ET LES PRINCIPALES FORMES TOPOGRAPHIQUES
DE LA BOURGOGNE
ÎPiiot., Pl. 4-fi; Carte, Pl. III)
Lorsqu'on suit on chemin do fer la vallée do l'Ouche aux approches
<le Dijon, on voit se succéder une série de gracieux paysages : vallée
profonde, rivière sinueuse, vertes prairies, vallons en forme iVS que,
la ligne enjambe sur des viaducs, collines boisées auxquelles leur is
olement donne, l'apparence de montagnes, tout cet ensemble justitie.
presque le nom de Suisse bourguignonne qu'on a donné au pays. Par
suite de quelles dislocations un relief si mouvementé apparaît-il en
plein plateau de la Côto-d'Or?
Ces dislocations se rattachent à un faisceau do failles convergeant
vers Mâlain et formant
un éventail de cassures
filtre les directions N.
et NE. La principale,
la plus continue, vient
du S., se recourbe vers
Chaleau.de s.t Mâlarfi ГЕ. à la hauteur de Mâl
ain, et s'infléchit de
nouveau au N.; c'est
elle qui détermine la
chute du plateau de
Langres entre la vallée,
Via. 1. — Les failles de Mâlaiu. de TOuche et la Tille à Échelle des longueurs, 1 : 10 000 ; des hauteurs, 1 : 10 000.
Is-sur-Tille, où elle .est 1. Granulite. — 2. Trias. — 3. Iniralias. — 4. Calcaire a pry -
relayee par Une iaille phéos arquées iLiasinf').— 5. Lias moyen. - 6. Calcaire à
plus occidentale. En gryphêcs péantcs. _ 7. Lias supérieur. - 8. Bajocien._-
9. Bathonien infr imarues à Ostrea acuminata). — 10. Ba-
thoníňn moyen (calcaire oolithiquo ot marneux). —11. Baarrière, au NW., sont
thonien compact]. — 12. Bathonien supéd'autres failles entre rieur. — E. Éboulis sur les pontes.
- Niveau de sources. lesquelles le plateau
est descendu par pa
liers étages, paliers qui desssinent entre Dijon et les sources de la
Seine les marches d'un gigantesque escalier (cotes 259, 418, 485, 520,
."74, 593). Dans l'angle, de deux cassures le signal de Mâlain a été
/'levé à 60S m. C'est naturellement au point de convergence des fail
les, près de Mâlain, que les dislocations ont été le plus intenses; les
<'alcaires bajociens s'y trouvent portés à HOtí m., point culminant du 44- GEOGRAPHIE RÉGIONALE.
plateau,. au-dessus du tunnel de Blaisy, tandis qu'en bas leur conti
nuation ne se retrouve qu'à 150 m. au-dessous du village : soit 400 nu
de dénivellation verticale. АЛа faveur de ce relèvement exceptionnel
des couches apparaît un pointemcnt.de granulite au pied du. viaduc.
I. — VALLÉE DE l'oUCIIE.
L'Ouche vouant du S. arrive à Fleurey en vue du plateau, qui repré
sente la lèvre supérieure de la grande faille au pied de laquelle le cal
caire bathonien supérieur est descendu de. oOO à 41(i m. La vallée
épouse fidèlement la (direction de cet- accident, s'infléchit vers ГЕ.,
remonte au N., puis brusquement l'abandonne: à Plombières, en se-
coudant à angle droit au SE. Pourquoi/ ce -coude, qui-se reproduit
dans le cours du Suzon plus au N.?I1 est visible que l'Ouche a été sou
tirée par. la Saône, dont' le niveau en
face de Dijon' est à une altitude très
inférieure (188 m. à Auxonne, 182 m.
à Saint-Jean-de-Losne). Pour la join
dre, l'Oucbe a dû creuser profondé
ment sa vallée, entailler, l'une aprè>
Fig. 2. — Coupe à travors le calcaire l'autre les couches du Bathonieu
bathonien à Baulme la Itorhe. moyen; coulant- d'abord- au" niveau1
Échelle des hauteurs, 1 : 10 000. du . terme • supérieur, elle entame à 1. Bathonion inférieur (marnes à Ostrea.
acuminata). — 2. Bathonien moyen partir de Velars le second terme et
(calcaire oolithique). — 3. Bathonien met môme un. instant ■ à jour, .vers-" moyen (calcaire marneux). — i. Ba
thonien moyen (calcaire compact). — Plombières, le Bathonien. inférieur 5. Bathonion supérieur. — E. Éboulis.
(marnes à Ostrea ncuminaid). Aussi < — Niveau de sources.
l'Ouche n'est-elle plus qu'à 277 ~ m. à
Fleurey, 2i>9 m. à Plombières, entre les deux bords du plateau qui sont
à près de tíOO.
Par l'effet de. l'érosion et des failles le profil en travers de la vallée
s'est trouvé constitué comme il suit, avec ses trois paliers étages :-
1° Le fond de la vallée (250 m.) très déprimé, mince ruban d'alluvions
transformées егь prairies, qu'occupe une file de populeux .villages,
Fleurey,. Velars, Plombières.
2° Le palier intermédiaire que suit la voie ferrée de Plombières ait
tunnel de Blaisy. Formé par le Bathonien supérieur, il correspondra
la lèvre abaissée de la faille. Des plaques d'Oxfordien le surmontent
et sur ce sol moins ingrat, plus délitable, s'échelonnent les villages
depuis Mâlain jus([u'à Daix, Ilauteville et Talanh De part et d'autre de
la. vallée, ces calcaires marneux constituent- fies- protubérances ou
Moites de même hauteur qui portent les forts de Dijon ; (Motte-Giron,.
405 m., à dr. ; Fort d'Hauteville à g.).
:)0 Le plateau (550 m.) qui ferme la vallée au N. et répond à la lèvre
supérieure de la faille. LE RELIEF DES ENVIRONS DE DIJON.
II. — PLATEAU ENTRE OUCUE ET SUZON.
Constitué par le Balhonion supérieur, ou dalle nacrée, qui forme
une terrasse résistante, ce plateau s'étend, à peine ondulé, en
de quadrilatère, à l'altitude de ."oO m., jusqu'à la vallée du Suzon. C'est
un plateau froid, fissuré, stérile, sans eaux courantes, sans sources et
sans arbres, car les bois ne so montrent que sur les versants extérieurs,
et rien n'y arrêle le vent du N. De rares villages, pauvres, dont les ha
bitations en ruines, couvertes en pierres plates et prises, ou laves, se
distinguent a peine des pierrailles voisines, se tiennent exactement
comme Pasques et Prenois sur le tracé des failles, là où la dénivella
tion du sol leur procure un abri contre le vent. Darois n'est qu'un
gîte d'étapes sur l'ancienne route postale qui passait par Saint-Seine,
apportant un peu de vie a ces localités déshéritées.
Pas d'autres cultures que quelques carrés de blé et d'orge; pas
d'autre bétail que des moutons. En dehors de quatre villages qui
ensemble n'ont pas tfOO habitants1, — soit 7 au kmq. — , on ne trouve
sur ce sol qui laisse fuir l'eau aucune de ces grosses fermes bourgui
gnonnes appelées métairies ou bordes-, ni même d'habitations isolées.
Aux portes mêmes de Dijon, dans un département lui-môme en voie;
de dépopulation rapide, il y a là un pays qui tend à redevenir presque
désert.
III. — PAYS AU SUD DE ťoUCIIE.
Au S. de la vallée de l'Ouche, en arrière de la Côte, s'étend le pays
qu'on appelle la Montagne. Rien que morcelée en massifs distincts par
le travail des eaux, elle formait autrefois une table horizontale, douce
ment inclinée vers l'W., dont ces buttes de même hauteur attestent
l'ancienne continuité3. Tout réduits qu'ils soient, ces « témoins » gar
dent encore leur forme primitive de plateau, de plan (Plan de Suzan).
L'assise qui a formé à ce niveau une plate-forme .résistante, unie
comme une table, n'est autre que le calcaire corallien (Rauracien).
Comment a-t-elle été morcelée en petits massifs distincts, étroits, allon
gés du N. au S., donnant sur un relief l'impression d'un pays sculpté
1. Population de Darois, Étaules, Pasques, Prenois:
1841 1881 1896
115 66 D6 Darois. ...
298 170 140 Étaules. . . .
253 184 102 Pasques.. . .
Prenois] . . . 430 295 221
715 Total 1096 579
2. On appelle aussi ces fermes isolées des rentes.
3. Mont Afrique C00 m., Xotre-Dame-d'Étang o'J3, Mont de biège o91 (d'après la
Carte du Ministère de l'Intérieur à 1 : 100 000). GÉOGRAPHIE RÉGIONALE.
de main d'homme? C'est le fait de l'érosion, guidée

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