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Langue Français

Extrait

© Chantal Godeau
Corine Marienneau
Prix
René Jeanne
Un film vient d’être consacré à la vie de Sœur Sourire. L’histoire
de Corine Marienneau pourrait – sans comparaison de parcours
aucune, bien sûr – fournir matière à un superbe « biopic »
cinématographique ou télévisé, tant le rock français a eu aussi ses
chapelles, ses icônes, ses anges et parfois ses démons. De ce
côté-là, les filles eurent souvent la part belle, c’est-à-dire sombre,
plongées corps et âme dans un monde éminemment masculin,
traduisez machiste, et pour une Chrissie Hynde (Pretenders) qui
revient par chez nous en ce moment, une Sharleen Spiteri (Texas)
en solo, une Annie Lennox ou une éternelle Marianne Faithfull,
que de destins contrariés, suspendus, interrompus. Que de Corine,
Körin, Valérie, ou, comme dirait Souchon, « Filez nos belles
enfances blondes, Edith Nylon, les nageuses à l’envers, la beauté
d’Ava Gardner ».
De toutes ces filles, femmes et enfants du rock, pionnières de la
Fender, reines de la Fretless, Corine Marienneau est sans doute
la plus émouvante, vivante, attachante. La plus féminine, aussi.
Normal, pour qui eut cinq sœurs, dont une jumelle, et ces attentions
qui vont de pair dans les bonnes familles : cours de danse dès
l’âge de 4 ans, leçons de piano, et un sens inné du rythme nourri
par un séjour de ses parents aux Etats-Unis en 1949, trois ans
avant sa naissance.
Ce qui revient à dire qu’elle aura
16 ans en 68, année Rimbaud de cette
génération, où les bateaux du métro
sont ivres et les livres écrits
sur les murs.
Au lycée, elle fait des exposés en anglais sur… la naissance du
blues, une de ses passions avec le jazz, le gospel et le folk. Et
passant de la théorie à la pratique, elle part un an en 1972 comme
fille au pair à Princeton (USA). D’une certaine manière, elle n’en
reviendra pas, puisqu’à son retour, elle quittera le giron familial pour
vivre sa vie, toutes ses vies, à commencer par celle d’artiste. La
voilà chanteuse, danseuse de claquettes, puis locataire en 1974
d’une « maison de musique » à Saint-Cloud où se croisent Jean-
Pierre Kalfon, Jacques Higelin, Valérie Lagrange, Jean-Louis
Aubert, Olive, Richard Kolinka et Louis Bertignac, comme dans un
film de Doillon. Ici on joue, on fume, on parle, on boit, on rêve, et si
ce n’est pas la « maison bleue, adossée à la colline » de l’un, ni la
« maison près de la Fontaine » de l’autre (celle-ci côtoie un chemin
de fer !), ils sont assis sur le même nuage. Et l’avenir est là, qui
frappe à la porte avec un bruit de pierres qui roulent.
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