Prise en charge de la douleur et des malades en fin de vie
14 pages
Français

Prise en charge de la douleur et des malades en fin de vie

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
14 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Niveau: Supérieur

  • mémoire

  • exposé


1 131 r e Chapitre 12 - P de la douleur en fin Plan du chapitre 1. La douleur Définition Mécanismes physiopathologiques 2. Spécificités cliniques de la douleur chez les sujets âgés Fréquence Localisation Particularités sémiologiques Retentissement fonctionnel 3. Evaluation de la douleur La verbalisation des symptômes Evaluation verbale de l'intensité de la douleur Evaluation non verbale de la douleur Manque d'évaluation par un entourage absent ou peu attentif 4. La prise en charge de la douleur des sujets âgés Principes généraux Paliers d'antalgie Adjuvants ou traitements coantalgiques Techniques non médicamenteuses Douleur de l'agonie 5. La fin de vie Les obligations déontologiques Les soins palliatifs Les soins terminaux 6. Réactions psychologiques des patients âgés face aux maladies en phase terminale Le refus, la dénégation sous l'effet du choc La colère, la révolte, l'agressivité La culpabilité et le marchandage La tristesse et la dépression L'acceptation, la résignation, le lâcher prise 7. Autres symptômes d'inconfort en fin de vie Nursing et mobilisation Hydratation, alimentation et symptômes digestifs La dyspnée L'incontinence et la rétention urinaire Le sommeil, la vigilance et l'agitation 8. L'accompagnement psychologique 9. L'aide aux familles Corpus de Gériat La prévalence des douleurs augmente avec l'âge, notamment chez les patients porteurs d'une polypathologie avec perte 10.L'aide aux équipes 11.Conclusion d'autonomie d'origine physique et / ou psychique ou chez les sujets en fin de vie, le vieillissement modifie peu les seuils d o u l o u reux provoqués par des stimuli nociceptifs mais la perception

  • troubles de comportement

  • retentissement psychosocial

  • retentissement sur les activités de la vie quotidienne

  • vieillissement pathologique des zones cor- ticales

  • patient

  • observation comportementale

  • douleur

  • activation constante du système sym- pathique

  • evaluation de la douleur

  • personne âgée


Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2000
Nombre de lectures 176
Langue Français

Extrait

1 131
Chapitre 12 - Prise en charge
de la douleur et des malades
en fin de vie
d'autonomie d'origine physique et / ouPlan du chapitre
psychique ou chez les sujets en fin de vie,1. La douleur
le vieillissement modifie peu les seuilsDéfinition
Mécanismes physiopathologiques d o u l o u reux provoqués par des stimuli
2. Spécificités cliniques de la douleur nociceptifs mais la perception est influen-
chez les sujets âgés cée par les expériences doulour e u s e s
Fréquence antérieures, l'anxiété, la dépression et le
Localisation
vieillissement pathologique des zones cor-Particularités sémiologiques
ticales impliquées dans la douleur.Retentissement fonctionnel
3. Evaluation de la douleur La symptomatologie douloureuse est sou-
La verbalisation des symptômes vent atypique et l’expression d'une dou-
Evaluation verbale de l’intensité de la douleur
leur chronique peut prendre un masqueEvaluation non verbale de la douleur
trompeur à type de confusion, de perteManque d’évaluation par un entourage
absent ou peu attentif d'autonomie ou de repli sur soi. L'évalua-
4. La prise en charge de la douleur tion est difficile, car 30 à 40 % des hospi-
des sujets âgés talisés âgés présentent des déficiences
Principes généraux sensorielles ou cognitives ou des troubles
Paliers d’antalgie
du langage.Adjuvants ou traitements coantalgiques
Techniques non médicamenteuses L'approche de la mort provoque des réac-
Douleur de l’agonie tions psychologiques qui doivent être ana-
5. La fin de vie lysées par l'équipe soignante et l'entourage
Les obligations déontologiques pour assurer une prise en charge adaptée.
Les soins palliatifs
Il importe de connaître les particularitésLes soins terminaux
d'utilisation des antalgiques au grand âge6. Réactions psychologiques des patients âgés
et les traitements des symptômes généra-face aux maladies en phase terminale
Le refus, la dénégation sous l’effet du choc teurs d'inconfort en fin de vie.
La colère, la révolte, l’agressivité
La culpabilité et le marchandage
La tristesse et la dépression
L’acceptation, la résignation, le lâcher prise 1. La douleur
7. Autres symptômes d’inconfort en fin de vie
Nursing et mobilisation
1.1 DéfinitionHydratation, alimentation et symptômes digestifs
La dyspnée
L’incontinence et la rétention urinaire La douleur est une expérience sensitive et
Le sommeil, la vigilance et l’agitation émotionnelle désagréable survenant après
8. L’accompagnement psychologique une lésion tissulaire aiguë ou présentée
9. L’aide aux familles comme telle.
10.L’aide aux équipes L'aspect pluridimensionnel de la douleur
11.Conclusion oblige à considérer :
• la composante sensori-discriminative
c o r respondant aux mécanismes deLa prévalence des douleurs augmente
détection et d'analyse du stimulus avec l'âge, notamment chez les patients
nociceptif ;porteurs d'une polypathologie avec perte
Corpus de Gériatrie - Janvier 2000Chapitre 12 - Prise en charge de la douleur et des malades en fin de vie132
• la composante affective et psychique sons nerveuses cutanées, musculaires
correspondant à la perception doulou- ou viscérales. Le message est véhiculé
reuse qui est modulée par l'anxiété ou jusqu'à la corne postérieure de la
la dépression ; moelle par des fibres A delta myéli-
niques de petit calibre et des fibres C
• la composante cognitive qui se réfère à
amyéliniques plus lentes.
la mémoire, au vécu, aux phénomènes
d'attention ou d'interprétation La douleur neurogène résulte d’une
lésion du système nerveux périphé-• la composante comportementale cor-
rique (douleur de désafférentation) ourespondant aux manifestations obser-
central (douleurs cordonnales ou thala-vables : verbales (plaintes, gémisse-
miques). La douleur s'exprime par desments...), motrices (postures, attitudes
brûlures avec des paroxysmes parfoisantalgiques) et végétatives (sueurs...).
fulgurants. Il peut s’y associer une hypo
La durée d'évolution de la douleur doit ou une hyperesthésie dans la zone dou-
être prise en compte car la persistance loureuse.
d'un symptôme douloureux (douleur aiguë :
n Impact du vieillissement sur la douleursignal d'alarme) peut se modifier et deve-
nir un syndrome à part entière (douleur - Les seuils et la tolérance de la douleur
maladie). sont similaires chez les sujets jeunes et
chez les sujets âgés.La douleur est dite chronique lorsqu'elle
évolue depuis plus de 3 mois. Elle s'ac- La localisation de la douleur devient
compagne alors d'anxiété, d'insomnie, de avec le vieillissement moins précise et
perte d'autonomie et de détérioration de la la tolérance aux stimulations nocicep-
qualité de vie, souvent associées à un sen- tives de forte intensité est réduite.
timent d'abandon et / ou d'insécurité. La
Du fait d’une baisse des neuromédia-douleur exprimée par les patients n'est
teurs (noradrénaline, sérotonine), lesplus en rapport avec la lésion initiale. Elle
systèmes de contrôle de la douleur sontest pérennisée ou entretenue par des fac-
moins efficaces.teurs psychiques, somatiques et environ-
nementaux : c‘est la douleur globale. On observe avec le vieillissement une
augmentation du syndrome de désaffé-La douleur nociceptive est directement liée
rentation notamment lors des zonas,à un dommage tissulaire. L'allodynie est
des amputations, des thermocoagula-une douleur provoquée par un stimulus
tions du trijumeau. qui normalement ne produit pas de dou-
leur. L'hyperpathie est un syndrome dou- L ' h i s t o i re individuelle joue un rôle
loureux caractérisé par une réponse exa- important par l’acquis d’une mémoire
gérée à un stimulus douloureux. La de la douleur tout au long de la vie. Les
causalgie associe une douleur continue, à douleurs fantôme traduisent l'activa-
type de brûlure, à une allodynie et à une tion de cette mémoire sensori-motrice
hyperpathie après une lésion nerveuse lors de certaines stimulations.
traumatique. Elle est souvent associée à
Les processus d’intégration corticauxune activation constante du système sym-
de la douleur semblent parfois altéréspathique et expose à des troubles tro-
au cours de la démence expliquant laphiques.
modification des comportements dou-
loureux.1.2 Mécanismes
physiopathologiques
Il existe un lien entre douleur chro-
nique, anxiété et dépression. Avec len Les deux grands types de douleur
vieillissement, la fréquence de la
dépression accompagnant une douleurLa douleur par excès de nociception
chronique augmente. résulte de la stimulation des terminai-
Corpus de Gériatrie - Janvier 2000Chapitre 12 - Prise en charge de la douleur et des malades en fin de vie 133
En conclusion, aucun argument n'auto- au lit ou au fauteuil avec constitution d'es-
rise à penser que les sujets âgés ont une carres et de rétractions tendineuses.
plus grande tolérance à la douleur.
2.3 Particularités sémiologiquesL ' h i s t o i re personnelle, la chronicité
du passé douloureux, l'état psychothy-
n Des pathologies aiguës chirur g i c a l e smique modifient les réponses à la
ou médicales classiquement doulou-douleur.
reuses surviennent sans douleur ou
avec une symptomatologie atypique et
t rompeuse. Certaines affections
2. Spécificités cliniques comme l'infarctus du myocarde, l'ul-
de la douleur cère de l'estomac ou les urgences abdo-
chez les sujets âgés minales surviennent, dans plus de la
moitié des cas, en l'absence de douleur
2.1 Fréquence aiguë évocatrice. Les localisations de la
douleur sont souvent atypiques : dou-
La prévalence des plaintes douloureuses leurs abdominales de l'infarctus du
augmente avec l'âge. En milieu commu- myocarde et des pneumopathies.
nautaire, le pourcentage des personnes
qui déclarent avoir ressenti une douleur n Inversement, les douleurs chroniques
dans les deux semaines précédentes est de sont plus fréquentes que chez l’adulte.
25 à 30 % pour les 70 - 80 ans et de 40 % Le zona entraîne des algies post-zosté-
pour les plus de 80 ans, avec une nette pré- riennes dans 70 % des cas après 70 ans.
dominance féminine. La névralgie faciale par conflit anato-
mique vasculo-nerveux n'apparaîtEn institution, la douleur est encore plus
q

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents