Université de Pau et des Pays de l Adour UFR des Lettres Langues et Sciences humaines
266 pages
Français

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Description

Niveau: Supérieur, Master

  • mémoire


1 Université de Pau et des Pays de l'Adour UFR des Lettres, Langues et Sciences humaines Master : « Lettres et Civilisations » Parcours : « Poétiques et Histoire littéraire » LANGAGE ET SYMBOLIQUE DU CORPS DANS L'ILIADE ET LE CYCLE TROYEN. Mémoire de Master 2 Présenté par Marion DARRACQ Lettres Classiques 2010. Directeurs de Recherche : M. Jean-Yves CASANOVA et Mme Marie-Françoise MAREIN, Maître de Conférences de GREC. du m as -0 05 17 06 9, v er sio n 1 - 1 3 Se p 20 10

  • pays de l'adour ufr des lettres

  • pensée du corps

  • enjeu de débats politiques et de réflexions sur la république

  • lettres classiques

  • corps


Sujets

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Nombre de lectures 64
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Université de Pau et des Pays de l’Adour
UFR des Lettres, Langues et Sciences humaines
Master : « Lettres et Civilisations »
Parcours : « Poétiques et Histoire littéraire »







LANGAGE ET SYMBOLIQUE DU CORPS
DANS L’ILIADE ET LE CYCLE TROYEN.



Mémoire de Master 2

Présenté par Marion DARRACQ
Lettres Classiques
2010.


Directeurs de Recherche :
M. Jean-Yves CASANOVA et Mme Marie-Françoise MAREIN, Maître de
Conférences de GREC.


1

dumas-00517069, version 1 - 13 Sep 2010
Remerciements :

Je tiens à remercier avant tout M. Jean-Yves Casanova d’avoir agréé de diriger mon
mémoire et accepté, ainsi que Mme. Caroline Fischer, d’en assurer la soutenance. Plus
particulièrement, je voudrais adresser mes remerciements les plus sincères et les plus
chaleureux à Mme Marie-Françoise Marein : pour son dévouement, son implication, sa
patience et sa présence qui tout au long de ma recherche furent de véritables moteurs.
Toujours disponible, alternant critiques constructives et encouragements, elle n’a eu de cesse
de me rassurer et de me faire aller de l’avant ; par téléphone, par voie de poste, dans la
journée ou dans la soirée, elle fut toujours une oreille attentive et un œil avisé, corrigeant les
erreurs et félicitant les bons mots. J’ignore si elle se rend compte de ce que représente pour
mes camarades et moi-même l’investissement dont elle fait preuve envers chacun d’entre
nous : plus qu’un réconfort, c’est un guide que l’on trouve en sa personne. Qu’elle reçoive à
travers ce mémoire l’expression de ma gratitude et de mon respect le plus profond pour un
professeur qui, plus que m’avoir fait découvrir la beauté des lettres, m’en a fait goûter le
plaisir !
Je tiens également à remercier ma famille, mes amis et mes camarades qui ont su me
soutenir durant toute la recherche et la rédaction du présent mémoire. Pour les conseils avisés
qu’ils m’ont donné ainsi que pour leurs sourires et la bonne humeur dont ils ont fait preuve
tout au long de cette année, je les remercie encore !






2

dumas-00517069, version 1 - 13 Sep 2010INTRODUCTION

Le corps pose un problème qui a intéressé toutes les civilisations et toutes les
époques, par différents aspects et de différentes manières, certes, mais toujours avec la même
intensité. Tour à tour sujet et objet, il appelle l’observation, le questionnement et la réflexion
sans jamais lasser ni s’épuiser. Car le corps est ce que nous avons de plus proche et de plus
lointain, de plus palpable et de plus insaisissable, de plus connu et de plus ignoré. En effet,
c’est une chose étrange que la corporéité ; un bien que tous les hommes ont en partage mais
qui n’est jamais commun à deux êtres, jamais totalement identique car « le corps veut être
1[avant tout] la forme unique d’un individu, à l’exclusion de tous les autres. » C’est pourquoi
il ne me semble ni vain, ni dérisoire de me pencher sur la question du corps, de son image, de
son langage, de ses fonctions et de ses représentations. Aujourd’hui encore, il est au centre de
nombreux débats de société : brandi comme étendard des mouvances hygiénistes qui prônent
un corps sain, propre, il est assujetti à une nourriture équilibrée et à une activité physique
régulière, qui l’orientent peu à peu vers un contrôle permanent et une aseptisation du mode de
vie. Donné à voir par les médias comme objet d’admiration et de fantasme, il est sans cesse
projeté vers un idéal de perfection plastique qui le réduit à une simple forme, une chair
retranchable et modelable à l’envi. Occulté, enfin, appréhendé de manières différentes par des
minorités religieuses, il devient l’enjeu de débats politiques et de réflexions sur la République
et les principes de laïcité et liberté. Toujours jugé et critiqué, « le corps n’est jamais maître
chez lui : les sociétés s’emploient, sur des tons différents, à décréter ce qu’il doit être, la place
2qu’il doit tenir et comment il doit se tenir, les gestes et les attitudes qu’il doit adopter. » Ainsi
ancré dans l’actualité, le corps donne à voir et à penser, mais « penser le corps consiste à
savoir si le corps pense, ou de façon moins rhétorique et plus rigoureuse, si l’on pense avec le
3
corps, et si oui, comment. » Le corps comme instrument de pensée et objet d’étude nous
amène à une première constatation surprenante s’il en est : « le corps réel, simple, évident,
4allant de soi est une illusion. » Constat difficile à accepter qui fait que notre corps ne serait
qu’une ombre de plus dans la caverne platonicienne. Il n’est pourtant que trop vrai que le
corps en tant que réalité admise et définie, en tant que vérité universelle n’existe pas (ou très

1
HEUZÉ, Philippe. L’image du corps dans l’œuvre de Virgile. (1985, p. 2).
2 PROST, F et WILGAUX, J. Penser et représenter le corps dans l’Antiquité. (2006, p. 9).
3
Ibid. P. 43-44.
4 HEUZÉ, Philippe. op.cit. p. 1.
3

dumas-00517069, version 1 - 13 Sep 2010peu, notamment dans les milieux scientifiques). Car le corps n’est pas un, et de ce fait il ne
peut se limiter à une signification simple, à une explication unique. Déjà, le corps qui est le
nôtre, qui nous appartient en propre, nous rendant présents au monde en tant que personne,
être humain, ce corps ne connaît pas l’unité ; il n’est que morcellement, que parties, qui ne
peuvent se réduire à une définition généralisante qui appauvrit sans conteste un système
complexe en prétendant l’embrasser en une seule étreinte. En outre, le corps d’autrui, qui
pourrait être pensé comme un simple objet qui se donne à nous sans restriction et sans limites,
représente la plus grande illusion faite à notre perception ; tout simplement parce que « le
5
corps de l’autre est de l’ordre de l’inconnaissable. » Face à cette inconnue que représentent à
la fois notre corps et celui d’autrui, une interrogation s’impose qui doit outrepasser tout ce que
nous avons acquis comme vrai : qu’est-ce que le corps ? Ou plutôt, qu’est notre corps ? Est-ce
une simple machine à la mécanique complexe ? Est-ce un ensemble de signes et de codes ?
Est-ce une image ? Est-ce notre identité ? Ou bien est-ce tout cela en même temps ? Il paraît
délicat d’apporter une réponse précise et complète sur autant de points différents, d’autant
qu’une question reste à poser : d’où vient notre corps ? Le problème de l’origine peut paraître
saugrenu voire secondaire au vu des interrogations ci-dessus, pourtant il me semble
incontestable que notre corps n’est ce qu’il est que grâce à un héritage lointain qui a ancré en
lui certains codes, certaines croyances et certaines réalités que nous utilisons aujourd’hui sans
vraiment les connaître, sans vraiment en avoir conscience. Aussi, bien que la question se
formule avec l’adverbe de lieu «d’où », nous nous intéresserons moins au lieu qu’au temps, à
l’époque où semble, si ce n’est débuter, du moins se construire l’histoire de notre corps :
l’Antiquité.
Comme bon nombre de sujets, tels que la philosophie, les sciences, la médecine, le
théâtre… le corps ne peut se comprendre sans l’éclairage de la pensée antique. En effet, dans
l’Antiquité, les hommes élaborent un rapport au corps qui apparaît tantôt d’une logique
admirable, servie par de formidables intuitions, tantôt d’une incroyable extravagance due au
manque de connaissances et à la mauvaise interprétation de certains phénomènes. Dès lors, il
s’agit pour nous d’approcher le corps antique dans ses représentations, ses fonctions et ses
manifestations, afin d’essayer de comprendre notre corps dans sa modernité à travers les
similitudes qu’il a conservées et les différences qu’il s’est forgées. Car, de même qu’il y a une
Histoire de l’Homme, il y a une Histoire du corps avec son héritage, ses fondamentaux, ses

5
HEUZÉ, Philippe. op. cit. p. 2.

4

dumas-00517069, version 1 - 13 Sep 2010révolutions, et ses ruptures. « R. Padel, D. Martin, J.P. Vernant et d’autres ont rappelé
quelques-unes des grandes caractéristiques du corps antique, comm

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