Résumé complet du Mariage de Figaro
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Le Mariage de Figaro, Maîtres et valets dans la comédie du XVIII° siècle. BIBLIOGRAPHIE DE L’AUTEUR Pierre Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799), est un auteur dramatique français, dont l'œuvre apparut, à la veille de la Révolution, comme un éloge des capacités et de l'intelligence du tiers état. Né à Paris d'un père horloger, il devient lui-même horloger du roi en 1753. Deux ans plus tard, il commença une rapide ascension sociale en épousant la veuve d'un membre de la maison du roi, et en gagnant la faveur des filles de Louis XV, dont il était professeur de harpe. En 1761, il acheta une charge qui l'anoblit et lui permit de prendre le nom de Beaumarchais. Associé au financier Pâris-Deverney, il se rendit, en 1764, à Madrid sous le prétexte romanesque de défendre l'honneur de sa sœur, plus probablement pour négocier d'importantes affaires ; Beaumarchais fut en effet mêlé à des intérêts complexes (un héritage litigieux, un procès qui lui valut d'être emprisonné). Outre sa charge de secrétaire du roi, il fit office d'agent secret pour Louis XV et Louis XVI (notamment en livrant des armes aux Américains à partir de 1775). En 1791, il tenta de procurer des fusils à la France révolutionnaire ; mais l'affaire échoua. Suspect par ailleurs, en raison du luxe de sa maison parisienne, il fut considéré comme émigré à cause de ses nombreux voyages et vécut pauvrement à Hambourg jusqu'en 1796, date de son retour à Paris.

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Publié le 26 septembre 2013
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Langue Français

Extrait

Le Mariage de Figaro,
Maîtres et valets dans la comédie du XVIII° siècle.





BIBLIOGRAPHIE DE L’AUTEUR


Pierre Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799), est un auteur dramatique
français, dont l'œuvre apparut, à la veille de la Révolution, comme un éloge des capacités
et de l'intelligence du tiers état. Né à Paris d'un père horloger, il devient lui-même horloger
du roi en 1753. Deux ans plus tard, il commença une rapide ascension sociale en épousant
la veuve d'un membre de la maison du roi, et en gagnant la faveur des filles de Louis XV,
dont il était professeur de harpe. En 1761, il acheta une charge qui l'anoblit et lui permit de
prendre le nom de Beaumarchais. Associé au financier Pâris-Deverney, il se rendit, en
1764, à Madrid sous le prétexte romanesque de défendre l'honneur de sa sœur, plus
probablement pour négocier d'importantes affaires ; Beaumarchais fut en effet mêlé à
des intérêts complexes (un héritage litigieux, un procès qui lui valut d'être emprisonné).
Outre sa charge de secrétaire du roi, il fit office d'agent secret pour Louis XV et Louis XVI
(notamment en livrant des armes aux Américains à partir de 1775). En 1791, il tenta de
procurer des fusils à la France révolutionnaire ; mais l'affaire échoua. Suspect par
ailleurs, en raison du luxe de sa maison parisienne, il fut considéré comme émigré à cause
de ses nombreux voyages et vécut pauvrement à Hambourg jusqu'en 1796, date de son
retour à Paris. Parallèlement à ces activités, il mena une carrière d'auteur dramatique à
succès. Celle-ci avait commencé en 1767 avec un mélodrame moralisant, Eugénie, dont la
préface, Essai sur le genre dramatique sérieux développe des théories qui doivent
beaucoup à Diderot et à Sedaine ; ceux-ci furent encore ses modèles pour, les Deux
Amis ou le Négociant de Lyon joué avec succès en 1770. Il composa ensuite des parades,
genre fort à la mode. La célébrité lui vint en février 1775 avec le Barbier de Séville ou la
Précaution inutile : cette comédie en quatre actes, sifflée lors de la première, fut d'abord un
opéra comique que refusa la troupe des Italiens ; l'intrigue est empruntée à la tradition,
en particulier à l'École des femmes, de Molière, et à une nouvelle de Scarron, la
Précaution inutile, mais la grande nouveauté de la pièce réside à la fois dans la gaieté,
edans un comique franc que le théâtre français avait oublié au XVIII siècle, dans l'intérêt
porté aux caractères des personnages, qui ne sont pas seulement les types comiques
traditionnels — il y crée Figaro, homme du peuple doté d'un esprit d'entreprise, d'une
habilité et d'une liberté de ton profondément moderne —, dans le dynamisme de l'action,
mais surtout dans la verve satirique. Beaumarchais s'attacha aussi à protéger les droits
des dramaturges : en 1777, il les regroupa dans une société d'auteurs. Puis il entreprit
l'édition des œuvres complètes de Voltaire, qui furent imprimées à Kehl de 1783 à 1790
pour éviter la censure en France. Ce fut en 1784 que Beaumarchais atteignit le sommet de
sa carrière, avec le Mariage de Figaro ou la Folle Journée. Cette comédie en cinq actes
écrite quatre ans plus tôt fut acceptée à la Comédie-Française en 1781, mais il fallut trois
ans de bataille pour qu'elle puisse être jouée. Le roi la trouvant « détestable », elle dut
passer quatre fois à la censure. La première représentation, le 27 avril 1784, fut un
véritable événement. Les duchesses comme les laquais avaient fait la queue pour obtenir
des billets, la salle était comble, des spectatrices s'évanouirent, toute la cour et la ville
entière firent un énorme succès à la pièce, succès de scandale qui avait été savamment orchestré par l'auteur lui-même. Louis XVI fit emprisonner Beaumarchais à Saint-Lazare,
mais dut le libérer en raison de la pression de l'opinion publique. L'intrigue est empruntée à
des sources diverses, mais Beaumarchais s'en démarque par l'impertinence du ton et par
le relief tout nouveau qu'il donne a Figaro, en rivalité avec le comte Almaviva. Devenu le
concierge du château du comte, Figaro avait promis à Marceline, une femme de chambre,
qu'il l'épouserait s'il ne pouvait lui rembourser une dette. Or, il est très amoureux de
Suzanne, camériste de la comtesse, et prépare son mariage avec elle. Le comte, lassé des
charmes de son épouse, favorise ce projet de mariage afin de jouir de son droit de
cuissage sur Suzanne, qui lui plaît beaucoup. Suzanne avertit de ses intentions coupables
Figaro et la comtesse, elle-même admirée par un tout jeune page, Chérubin. Le comte
tente de se venger en favorisant les projets de Marceline, mais on apprend que celle-ci est
la mère de Figaro ; le comte doit finalement demander pardon à sa femme et Figaro peut
épouser Suzanne. Les attaques des censeurs portèrent sur l'immoralité de la pièce ; de
fait, le comte est cette fois-ci bel et bien supplanté par son domestique, la naissance par le
droit. Les idées nouvelles s'exprimaient par la bouche de Figaro, les vers célèbres sur le
peuple (« Qu'on l'opprime, il peste, il crie, — Il s'agite en cent façons : — Tout finit par
des chansons ») annoncent l'esprit de la Révolution, tout comme le fameux monologue
de Figaro, invective contre son noble rival (« Qu'avez-vous fait pour tant de biens ?
Vous vous êtes donné la peine de naître et rien de plus »). En effet, s'il veut encore faire
rire, Beaumarchais entend aussi donner à penser : « en faveur du badinage, faites grâce
à la raison », place-t-il en exergue. La pièce valut à son auteur une popularité extrême,
qui diminua cependant progressivement, en raison des polémiques dans lesquelles il
s'engagea. Il fit jouer encore un opéra, Tarare (1787), puis un drame, la Mère coupable
(1792). Mais son chef-d'œuvre demeure le Mariage de Figaro, sans cesse représenté
depuis sa création. Un des plus grands succès de Mozart à la scène, l'opéra comique en
quatre actes les Noces de Figaro (1786) est tiré de cette comédie. Le Barbier de Séville,
autre grand succès dramatique, est à l'origine d'un opéra en deux actes de Giacchino
Rossini (1816).

RESUME



LE MARIAGE DE FIGARO


Comédie en cinq actes et en prose de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799),
créée à Paris à la Comédie-Française le 27 avril 1784, et publiée simultanément à Paris
chez Ruault et à Kehl à la Société littéraire et typographique en 1785, avec une Préface de
l’auteur.

Triomphe dramatique du siècle, le Mariage de Figaro en fut aussi l’un des événements
politico-littéraires. Entre la présentation de la pièce aux comédiens-français
le 29 septembre 1781 et la première de 1784, Beaumarchais dut affronter successivement
six censeurs, atténuer quelques audaces (la version initiale, assez scabreuse, s’en prenait
directement aux autorités françaises), vaincre l’opposition royale en mobilisant les milieux
éclairés de la cour, se livrer à une active campagne de lectures privées. La bataille de
l’édition ne fut pas moins acharnée, et valut même à l’auteur un bref séjour en prison
(mars 1785), alors que sa Préface venait d’attiser les polémiques tout en feignant de vouloir
calmer les esprits au sujet de «la plus badine des intrigues», habilement résumée et
ironiquement dédramatisée: «Un grand seigneur espagnol, amoureux d’une jeune fille qu’il veut séduire, et les efforts que cette fiancée, celui qu’elle doit épouser et la femme du
seigneur réunissent pour faire échouer dans son dessein un maître absolu que son rang, sa
fortune et sa prodigalité rendent tout-puissant pour l’accomplir. Voilà tout, rien de plus.» Rien
de plus? Car Beaumarchais, en remettant sur scène «trois ans» après (selon la chronologie
de la fiction) ses Espagnols du Barbier de Séville, donne aussi à voir la quasi-dislocation,
sous l’effet d’une lassitude tôt venue, du couple Almaviva. D’où, sous le mouvement
endiablé de la pièce, une m

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