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  • mémoire - matière potentielle : communautaire
  • mémoire
  • cours - matière potentielle : dans la société
  • exposé
Frankoromanistentag 2010 – Universität Duisburg-Essen vom 29.09.-2.10.2010 Sektion „Espaces (post)coloniaux et gender“ (Prof. Dr. Claudia Gronemann, Wilfried Pasquier) Abstracts der TeilnehmerInnen: Trudy AGAR (Auckland) « Ville impénétrable, ville de fitna» Si le discours colonial a créé une allégorie sexualisée de la femme arabe comme espace géographique à pénétrer et posséder, le discours nationaliste s'est également servi d'une métonymie de la femme- terre à préserver, à l'image de Frantz Fanon dansL'Algérie se dévoile (1959).
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Frankoromanistentag 2010 – Universität Duisburg-Essen vom 29.09.-2.10.2010 Sektion „Espaces (post)coloniaux et gender“ (Prof. Dr. Claudia Gronemann, Wilfried Pasquier) Abstracts der TeilnehmerInnen: Trudy AGAR (Auckland) « Ville impénétrable, ville defitna» Si le discours colonial a créé une allégorie sexualisée de la femme arabe comme espace géographique à pénétrer et posséder, le discours nationaliste s’est également servi d’une métonymie de la femme-terre à préserver, à l’image de Frantz Fanon dansL’Algérie se dévoile(1959). Dans ces deux discours structurants de l’espace colonial et post-colonial, la femme est conçue comme un objet passif au centre d’une lutte masculine pour le pouvoir. Nous nous intéressons dans cette communication à l’inscription de la ville algérienne sexualisée dans des textes francophones algériens et, en particulier, comment ces textes inscrivent l’ambiguïté de la différence sexuelle. S’agit-il là d’une stratégie littéraire pour refuser la passivité de la femme dans l’histoire anti-coloniale ? Ou plutôt l’auteur essaie-t-il d’ébranler les catégories génériques établies ? Nous examinerons la ville d’Alger, “l’impénétrable”, telle qu’elle se présente chez AssiaDjebar et celle d’Oran avec ses maison closes et son nationalisme naissant chez Yasmina Khadra. __________________________________________________________________________________ Charles BONN (Lyon) « Virilité/Féminité de l'écriture et rapport à l'Histoire au Maghreb » Les années soixante-dix ont vu se développer au Maghreb une écriture exhibant une virilité souvent agressive, utilisant la sexualité comme instrument de contestation du pouvoir. Pourtant ces écrivains, dont les plus connus sont Tahar Ben Jelloun et Rachid Boudjedra, vont progressivement laisser leur écriture évoluer vers une auto-représentation toujours sexuée, mais plus complexe, dans laquelle le narrateur, ou le scripteur, sera fréquemment présenté comme féminin, et où l'écriture deviendra féminine, ou pour le moins androgyne. Or, cette évolution s'accompagne d'un retournement de la relation au père: Si celui-ci, souvent présenté comme symbole du pouvoir, était fréquemment honni dans les années 70, les années 80 vont voir ces mêmes écrivains partir nostalgiquement à sa quête. Et cette quête d'un père impossible à retrouver s'accompagnera d'une nostalgie mémorielle. Le père symbolique est interrogé par la fille sur l'histoire du pays chez Boudjedra, et finalement cette histoire sera au centre de la création récente d'écrivaines femmes comme AssiaDjebar ou Maïssa Bey. Pourquoi ce retour à l'Histoire, alors que le vide mémoriel de l'Algérie a été analysé par certains comme une des causes possibles du terrorisme islamiste, en même temps que s'estompe le caractère parricide de l'écriture des années 70? Quelques suggestions de réponses à cette question seront donc proposées pour finir. __________________________________________________________________________________ Rachid BOUTAYEB (Berlin) « Vers un Islam polythéiste: à Partir de Abdelwahab Meddeb" ou bien: "Islam et altérité: Note sur une note de Abdelwahab Meddeb » Dans son LivreContre-Preches, le penseur franco-tunisien AbdelwahabMeddeb aborde une question très délicate, celle du monothéisme islamique! Mais ce que Meddeb appelle « le désenclavement de la référence islamique » ne passe pas seulement par l’inscription de l’islam dans une généalogie grecque ou abrahamique, mais surtout par une critique philosophique et culturelle du monothéisme et du culte de l’Un au sein de l’islam et de sa culture theologico-politique. En effet, l’intégrisme islamique trouve ses origines religieuses dans le dogme de l’Un. Le refus de toute forme de différence et d’altérité au sein de la lecture intégriste de l’islam, n’implique pas seulement le rejet de la culture occidentale mais surtout une diabolisation de la différence au sein de la tradition et de la société musulmane elle-même. Une tradition qui a souvent émancipé de l’Un et qui a
connu d’autres lectures et qui est dotée d’autres écoles religieuses qui ne partagent pas la même lecture rigide et littérale du texte fondateur par les intégristes d’aujourd'hui. À titre d’exemple la réflexion d’Averroès, favorable à l’égalité des sexes et à l’émancipation des femmes par le travail. Meddeb pose dans ses deux livresLa maladie de l’islametContre-Prêchesdes questions gênantes, mais ses réponses ne dépassent pas le stade de la polémique. Au delà de ces réponses polémiques et explicitement unilatérales, on rencontre une « critique » qui demande à être fondée philosophiquement.La maladie de l’islampuise ses racines en aval et en amant dans le culte de l’Un. Or, l’islam comme religion monothéiste ne s’arrête pas dans la déclaration de foi de l’unité d’Allah. Le motTawhidsignifie littéralement unicité, mais une unicité qui dépasse le champ religieux pour couvrir et dominer tous les domaines de la vie, politiques et sociaux. Œuvrer pour ce que j’appelle un Islam polythéiste, n’implique pas un rejet de l’unité de Dieu, mais un rejet de l’instrumentalisation politique et religieuse du dogme de l’unicité. UnIslam polythéistese refusera à être réduit dans une et unique interprétation. Il œuvre pour ce que le philosophe allemand Odo Marquard appelle «Eine Gewaltenteilung im Absoluten»(Une séparation des pouvoirs dans l’absolu). Odo Marquard et ses méditations sur le monothéisme ou encore les travaux de Jan Assman, Jacques Derrida et A. Khatibi s'avèrent indispensables dans ce contexte. __________________________________________________________________________________ Michael GEBHARD (Mannheim) « La ville comme espace d’identité » Prédécesseur du film noir, chef-d’œuvre du réalisme poétique et exemple du film colonial français : Pépé le Moko(1936) de Julien Duvivier offre une multitude « d’espaces » à être étudiée. Mais, le thème choisi ne sera pas le classement du film à un certain type de genre. Il s’agira plutôt d’un regard au conflit d’identité du personnage principal à l’intérieur d’une ville étrangère. Fugitif de son propre pays à cause de quelques crimes commis, Pépé le Moko trouve refuge à Alger où il reste néanmoins prisonnier. Tout d’abord prisonnier de la ville elle-même à cause de son infrastructure favorable à le cacher mais aussi de sa nouvelle identité incarnée par cette casbah ainsi que de celle de son passé : Paris. Le début du film nous offre une description presque documentariste de cette nouvelle « forteresse » nommée casbah – par ailleurs, non seulement pour Pépé en tant qu’habitant mais aussi pour ses persécuteurs en dehors. Présentée en voice-over, la séquence nous montre cette partie d’Alger comme labyrinthe, lieu obscure et surpeuplé et crée surtout un lien entre elle et « des filles de tous les pays, de tous les formats, des grandes, des grosses, des petites, des sans-âges, des sans-formes, l’abîme de graisse où nul n’ose se risquer ». Le conflit intérieur du personnage principal dont le surnom « caïd des caïds » (de la casbah, pour ainsi dire des femmes ou bien de l’autre ?) reste problématique et discutable est renforcé lors de la rencontre avec Gaby, une touriste parisienne, qui fait remonter ses souvenirs du passé irrécupérable en France et, par conséquent, le désir ardent de s’échapper de la casbah d’Alger. L’exposé se consacre donc à l’étude non seulement de la représentation de ces deux villes antagonistes (Alger, « l’autre présente », et Paris, « la connue absente ») mais aussi à la question comment le film traite et mélange les concepts d’une masculinité et féminité à travers ses personnages principaux et son histoire ; une histoire qui aborde la question de l’(im)possibilité ou bien la nécessité d’une assimilation à « l’autre ». __________________________________________________________________________________ Karen GENSCHOW (Frankfurt/M.) « Gender, Orient und homosexuelles Begehren – LotisAziyadé»Dans le vieil Orient tout est possible!Dieser emphatische Ausruf des Protagonisten Harry Grant, genannt Loti, in Pierre LotisAziyadéenthält bereits eine der fundamentalen Implikationen des Orientalismus laut Said: die Ontologisierung des Orients und seine Aneignung als imaginärer Raum des Anderen. Der RomanAziyadémacht sich eine weitere (für dasfin de sièclecharakteristische) Zuschreibung zu Eigen und konstruiert den Orient (die Städte Saloniki und Istanbul) als einen Ort auch vonanderer(im Okzident illegitimer) Sexualität; als Begriffe fallen hier „vices de Sodome“ oder „étrange prostitution“, welche in Saloniki anzutreffen seien. Interessant ist dabei vor allem auch die Figur des orientalischen „Dieners“, Samuel, der einerseits als Mittler zwischen Loti und seiner orientalischen Geliebten Aziyadé agiert, andererseits aber von einem eigenen Begehren (nach seinem
Herrn) geleitet ist. Dennoch erscheint die Homosexualität nicht explizit, sie wird jedoch in Fußnoten des Herausgebers der neueren Ausgaben, der sich auf die Tagebuchaufzeichnungen bzw. Notizen zum Roman stützen, sichtbar gemacht, womit die Arbeit des Autors, das homosexuelle Begehren auszulöschen, zu tilgen und zu verschlüsseln, untergraben wird. In dieser Weise wird für den heutigen Leser der nur implizite Subtext ausgedeutet und fügt der ursprünglichen textuellen Strategie von Ver-und Enthüllen eine neue Facette hinzu. Vor diesem Hintergrund stellen sich in Bezug auf den Text u. a. folgende Fragen: In welcher Weise wird in ihm die Beschreibung/Ontologisierung des Orients eingesetzt als Legitimationsstrategie illegitimen Begehrens? Welche Auswirkungen hat die hier insistent angedeutete Homosexualität auf die Gender-Konstruktionen als solche? Und in welcher Weise wird dieser Diskurs von jenem des Orients durchkreuzt? __________________________________________________________________________________ Claudia GRONEMANN (Mannheim) « Paysages masculins : La construction filmique des espaces ambivalents » « On peut montrer que les questions d’espace sont véritablement le fil conducteur du célèbre film de MerzakAllouache,Omar Gatlato. C’est en effet sur l’absence d’espace au sens le plus matériel que s’ouvre le film – c’est-à-dire sur le constat qu’Alger est devenue une ville incroyablement surpeuplée [...] » (Denise Brahimi 2009). Alors que Brahimi se réfère ici au modèle sociologique de l’espace dans l’Algérie d’après-guerre, c’est-à-dire celui de l’urbanisation croissante représentée par le film, ma contribution se consacrera à la sémantisation de ces espaces. Comme le dispositif technique du film, ses moyens de la caméra et du montage (e.a.), crée tout d’abord un modèle spatial (Panofsky 1947), il s’agit plus précisément d’une analyse de cette construction filmique d’une topographie culturelle et sexuelle ambivalente. Suivant la thèse du « tournant topographique » (letopographical turndes sciences humaines et sociales) selon laquelle l’espace n’existe pas, mais est bien plus le résultat des pratiques symboliques ainsi que des constructions culturelles et historiques, je me propose d’analyser les processus de la sexualisation et de la désexualisation de l’opposition extérieur/intérieur. La mise en scène de cette comédie implique une déconstruction de l’essentialisme binaire du privé féminin et du public masculin qui sert conventionnellement de garant au pouvoir patriarcal. L’apparition de la femme dans le public équivaut au désordre. Mais par les moyens de l’humour et de l’ironie, le film attribue cette menace au for intérieur du protagoniste. A ce titreOmar Gatlato, un film couronné de succès qui a su concevoir une vision du monde à travers les yeux de l’antihéros algérien, flâneur, rêveur et pseudo-macho Omar, rompt avec l’esthétique d’un cinéma mimétique et narratif du « plaisir visuel « (Mulvey 1989). __________________________________________________________________________________ Regina KEIL-SAGAWE (Heidelberg) « BlessureS du nom propre: Lecture contrastive de deux romans de Yasmina Khadra et LeîlaMarouane :Ce que le jour doit à la nuit(2008) etLa vie sexuelle d’un islamiste à Paris(2007) » Nous proposons une lecture comparée de deux romans algériens récents où le personnage principal, un jeune Algérien dans les deux cas de figure, change d’identité, voire la francise, ou de son plein gré ou par la force des choses. Younes devient Jonas chez Khadra, dansCe que le jour doit à la nuit(Paris, Julliard 2008), dans un contexte colonial, un village de l’Algérie française des années 1930/40, Mokhtar devient Tocquard chez Leila Marouane, dans un roman situé dans le Paris de nos jours, à savoirLa vie sexuelle d’un islamisteà Paris (Paris, Albin Michel, 2007). Nous questionnerons, pour commencer, la motivation du pseudonyme choisi par chacun des deux auteurs (que pourtant tout semble opposer), et nous réfléchirons, pour terminer, sur la nécessité de camoufler son identité, trois générations après, en nous demandant avec Omar Mounir, « [e]n quoi la France des années quarante serait-elle différente de la France d’aujourd’hui ? » (O. Mounir,Les Colonialistes. Essai, Rabat : Marsam, 2010, p. 209) __________________________________________________________________________________
Renaud LAGABRIELLE (Vienne) « Troubles en tous genres dans le cinéma beur : à propos deChouchou(2003) de Merzak Allouache » Ayant connu un grand succès à sa sortie dans les salles de cinéma françaises en 2003, la comédie Chouchou, de MerzakAllouache, est un film intéressant de plusieurs points de vue au sein des problématiques des « espaces (post)coloniaux et gender ». Les « troubles en tous genres » du titre de mon intervention sont ainsi à comprendre à plusieurs niveaux. D’une part, la comédie (qui plus est, populaire) est peu représentée dans le genre cinématographique du « cinéma beur » (cf. notamment C. Ruhe 2006). D’autre part, Chouchou, le/la protagoniste (interprété/e par Gad Elmaleh, qui a co-écrit le scénario) du film éponyme, est un personnage de l’entre-deux : immigré/e clandestin/e algérien/ne en France, Chouchou, biologiquement homme, rêve notamment de pouvoir y vivre sa « différence » sexuée et sexuelle, sa « féminité », qu’il exprime entre autres par son travestissement, son désir pour les hommes. Par-là, Chouchou peut être considéré comme « sans doute le premier (ou le seul) héros `queer´ d’une comédie grand public en France » (Rollet 2009). Là encore, dans ses représentions du personnage travesti, Chouchou se présente comme un film original dans la mesure où le travesti apparaît non pas, comme cela est souvent le cas, comme un personnage provoquant la pitié et le rire humiliant ou condescendent, mais où il est représenté dans une stratégie affirmative. Il s’agira donc d’analyser et d’interroger les choix narratifs et esthétiques de ce film dans sa mise en récit de stratégies subversives et transgressives des attributions identitaires à travers le personnage de Chouchou, qui incarne « une étonnante résistance face aux constructions identificatoires dominantes » (Rollet 2009). __________________________________________________________________________________ Birgit METZ-BAUMGARTNER (Innsbruck) «Quand il n'est pas là, elle danse...Transgressions des rôles de genre et d'espaces dans l'œuvre romanesque de Leïla Marouane et Maïssa Bey » Si nous suivons l'argumentation connue d'Henri Lefebvre (La Production de l'espace, 1974) tout espace comprend toujours un côté physique et un côté social. Cela veut dire que tout espace est le produit de pratiques sociales et est ainsi étroitement lié aux dispositifs culturels de pouvoir. Nous partons de l'hypothèse que les espaces narrés sont toujours dotés d'une dimension double: en tant que représentations de l'espace, ils révèlent au lecteur les dispositifs de pouvoir en vigueur; en tant que constructions de l'espace, ils peuvent influencer ces mêmes dispositifs de pouvoir, les affirmer ou les transgresser. Dans l'œuvre narrative de Leïla Marouane et Maïssa Bey, nous pouvons observer une corrélation étroite entre les rôles de genre et la configuration des espaces. Tandis que l'homme habite l'espace public (la rue, le café, le monde professionnel), l'espace de la femme est celui du privé (la maison, la famille). Dans l'Algérie des années 1980-1990, la fermeture des maisons et des fenêtres, l'isolation de la femme dans la maison et sa chambre, l'interdiction de sortir deviennent les symboles d'une société algérienne patriarcale et répressive, livrée à l'idéologie islamiste. Il saute aux yeux que dans les textes de L. Marouane et de M. Bey la transgression des rôles de genre se mettent en scène par le biais d'une transgression des espaces : quitter la Casbah, se promener au bord de la mer, rencontrer un amant dans un parc public sont des actes toujours liés à d'autres actes transgressifs comme le dévoilement du corps et la découverte de la sexualité féminine. Comment interpréter dans ce contexte le motif récurrent de la clinique psychiatrique et de l'asile? Représentations du fracas définitif de toute tentative de transgression et de libération ou plutôt espace ultime de transgression? Lieu de l'exclusion de toute féminité ou lieu d'une renaissance d'histoires au féminin? Corpus choisi:La fille de la Casbah,Ravisseur,La jeune fille et la mèrede L. Marouane;Au commencement était la mer,Nouvelles d'Algérie,Cette fille-làde Maïssa Bey.
__________________________________________________________________________________ Zohra MEZGUELDI (Casablanca) « Les lieux du féminin dans la littérature marocaine » Nous intéressent ici les lieux du féminin et leur inscription/construction dans les textes marocains écrits en Français. Quel est ce féminin qui prend corps dans cet espace littéraire et participe à la construction de son esthétique ? En quoi ces lieux du féminin qui se dessinent dans l’espace littéraire « métaphorisent-ils » les mutations sociales et symboliques en cours dans la société et la culture au Maroc ? Dans quelle mesure, les lieux du féminin sont lieux de la culture et constituent-ils autant de métaphores où religieux, politique, identité forment les enjeux qui sont ceux de la société tout entière ? La mémoire tatouée, de AbdelkébirKhatibi,Harroudade Tahar Ben Jelloun,Légende et vie d’Agoun’chichde Mohamed Khaïr-Eddine,Rêves de femmesde FatémaMernissi,Cérémoniede Yasmine Chami-Kettani,Ni fleurs, ni couronnesde Souad Bahéchar constitueront des exemples du corpus littéraire qui nous occupe. __________________________________________________________________________________ Emile NOTARD (Berlin) « Les (mur)mur(e)s de cette « féminité détestée » dans Nos silences de Wahiba Khiari » De Foucault (1967) à Soja (1989) en passant par Lefèbvre (1974), le concept d’espace est passé du simple lieu physique au singulier à des lieux aussi bien géographiques que sociaux et mentaux. Ils sont entre autres codifiés par les genres qui en dessinent les contours. En résulte dans un premier temps une cartographie spatiale dichotomique (homme/femme, urbain/rural, réalité/fiction, sujet/objet, même/autre, etc.) qui tend vers la dissémination et se révèle être dans un second temps une véritable cartographie nomade. Dans cette communication, il s’agira d’analyser au sein du premier roman de WahibaKhiari les oppositions topographiques nées de l’interaction entre espace et genre : bourreau/victime, silence/cri, Algérie/Tunisie, amnésie/mémoire, Constantine/maquis, etc. Il conviendra de se pencher sur les répercussions qu’ont ces dichotomies sur l’identité féminine algérienne héritée des discours patriarcal (les archaïsmes sociaux et la colonisation) et politique (la décennie noire et la « réconciliation nationale ») pour finalement s’interroger sur ce mouvement faisant passerNos silencesde l’autobiographie intime à la graphie d’une mémoire communautaire féminine. L’écho de la parole écrite est-il assez puissant pour briser les murs de la loi de l’Omertà et créer un espace féminin hybride, celui de l’écriture murmurée ? __________________________________________________________________________________ Wilfried PASQUIER (Mannheim) « Les 1001 années de la nostalgie de Rachid Boudjedra : un laboratoire du genre ? » Dans le microcosme de Manama, le lieu de l’action des1001 années de la nostalgie(1979), qui est à la fois coupé du monde et influencé par le peu qui lui parvient de l’extérieur, Boudjedra met en scène la vie quotidienne de personnages qui semblent à première vue vivre conformément à leur tradition arabo-musulmane. Cependant, l’introduction d’éléments fantastiques ou incongrus vient briser le contrat de lecture réaliste et permet à l’auteur une représentation transgressive et plurivoque de cette même tradition. Ceci s’exprime dans le domaine du genre par une déconstruction sous-jacente des préceptes du patriarcat érigés en dogmes. Les échecs en série du gouverneur par exemple tranchent avec l’omnipotence de la mère du personnage principal, d’où découlera d’ailleurs une alliance stratégique inattendue entre les deux ; l’exubérante virilité et puissance sexuelle du personnage principal semblent être le fruit d’un manque, puisqu’il est le seul enfant de sa famille à ne pas avoir de jumeau du sexe opposé, ce qui a pour conséquence qu’il ne se sent pas « entier ». Nous nous proposons ainsi d’étudier dansLes 1001 années de la nostalgieles pratiques et discours génériques en tant qu’ils procèdent d’une interprétation particulière de la tradition dans un espace quasi-clos, comme s’il s’agissait d’une expérience de laboratoire : un espace développe des principes endogènes qui, de fait, remettent en cause les règles qui valent au dehors, qu’il s’agisse des lois
physiques contrecarrées par l’aspect fantastique, ou des lois sociales que des constructions génériques divergentes conduisentad absurdum. __________________________________________________________________________________ Doris RUHE (Greifswald) « Le désert en ville » Au théâtre, négocier avec l’espace est une donnée primaire. DansLe retour au désert(1988), Bernard-Marie Koltès se sert de cette prémisse pour mettre en œuvre une sémiotique de l’espace qui s’oppose par un brouillage joyeux à toute prétention d’unité, qu’elle soit de genre, de langue ou d’identité. Alors que vers la fin des années 80, la théorie postcoloniale s’apprête tout juste à devenir un terme clef dans les sciences humaines, la poétique scénographique de Koltès invite à démanteler les mythes de la suprématie occidentale et à imaginer un après du colonialisme. __________________________________________________________________________________ PD Dr. Irmgard Scharold, Universität Frankfurt/M. « Le désert comme emblème du non-lieu de la femme dans lesJournaliersd‘Isabelle Eberhardt »
Aufgrund ihrer männlichen Gender-Inszenierung (Kleidung, Schrift und Pseudonym) wurde der für ihre Epoche schillernden Orient-Reisenden, Isabelle Eberhardt (1877-1904), innerhalb der Forschung gelegentlich ein hegemonialer-kolonialistischer Blick auf Nordafrika und seine Bewohner unterstellt. Auch durch die Bezugnahme auf einschlägige Reiseliteratur männlicher Autoren (wie E. Fromentin und P. Loti) scheinen sich die im vorliegenden Beitrag im Fokus stehendenJournaliers(1900-1903) vordergründig in den tradierten Orient-Diskurs einzuschreiben. Doch Eberhardt dekonstruiert diesen Diskurs ebenso luzide wie sie ihre Maskerade als absichtliches Rollenspiel reflektiert. Auf der Basis einer diskusanalytischen Lektüre soll sowohl die Gender-Performanz der Verfasserin derJournalierswie die dort entworfene Raumkonzeption des Orients, insbesondere der Wüste, rekonstruiert werden.
________________________________________________________________________________ Alfonso de Toro (Leipzig) « Constructions masculines et féminines.Corps-territoires du désir - hospitalité et étrangeté dans la littérature maghrébine » La théorie du genre a parfois eu tendance à se focaliser sur des constructions féminines pour des raisons historiques et politiques et a ainsi négligé d’éclairer convenablement la localisation politique et sociale des constructions masculines, cette dernière devait être en règle générale exclue des considérations – comme si les constructions masculines n’étaient pas tout autant le résultat de constructions sociétales, sociales, historiques et culturelles et n’étaient pas non plus, à l’inverse des constructions féminines, soumises à des performances du genre culturelles et variables dans le temps. C’est surtout la figure de l’ « ambivalence » ou bien celle de l’ « hybridité » qu’il faut considérer dans cette nouvelle localisation, figure qui apparaît dans différents champs, que ces champs soient de nature individuelle ou collective, politique ou législatrice, ils représentent des pratiques sociétales diverses. Du fait de cet arrière-plan, la Recherche, à comprendre ici surtout comme Recherche sociale à orientation théorico-culturelle, n’a pas seulement développé depuis longtemps une nouvelle sensibilité et pris le dispositif « homme » avec toutes ses explications et ses implications comme objet de ses réflexions actuelles, mais la littérature a aussi fait plus ou moins en même temps sienne les constructions masculines. Cette contribution a donc pour but de montrer les constructions masculines et féminines dans le roman maghrébin contemporain en tenant compte des relations sociopolitiques ; constructions qui d’un côté semblent subversives et ainsi bouleversent les normes, et de l’autre introduisent une littérature
nouvelle, en interaction avec des questionnements et des problématiques complètements différentes, qui laissent apparaître une nouvelle conscience de la littérature franco-maghrébine, renseignant ainsi non seulement sur de nouveaux processus littéraires et culturels, mais aussi sur des modifications socioculturelles. __________________________________________________________________________________ Beatrice Wiegand (Dijon) « Nomadinnen in entgrenzten Räumen. Räume und Strategien weiblicher Identitätssuche in den Romanen von Assia Djebar und Nicole Brossard » Die Kategorie des Raumes ist aufs engste und äußerst komplex mit der Problematik von Identität verknüpft. Auch in literarischen Räumen, ihrer Struktur und Semantisierung, äußern sich sowohl Machtkonstellationen als auch Strategien der Identitätssuche. Gegenstand des Beitrags sind literarische Raumentwürfe und die Bewegungsform von Handlungsfiguren in den Romanen zweier frankophoner Schriftstellerinnen verschiedenen kulturellen Kontexts und unterschiedlicher Schreibweise, Assia Djebar und Nicole Brossard. Im Zentrum steht die nomadisierende, dedichotomisierende Aneignung verschiedenster Räume: des Erfahrungsraums Stadt, des kulturellen Gedächtnisses und der Schrift.
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