La formation professionnelle : diagnostics, défis et enjeux : contribution

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Rappel des mutations économiques et sociales intervenues depuis le début des années 70 (transformations de la population active, du marché du travail...) qui appellent une révision du système actuel de formation professionnelle, puis présentation d'axes de réforme : développer un droit individuel transférable et garanti collectivement, prendre en compte les acquis de l'expérience dans les parcours professionnels, donner toute leur portée aux formations en alternance et clarifier le rôle des acteurs.
Dans un second temps, état des lieux de la formation professionnelle présenté en six points : l'effort de la nation en faveur de la formation continue et la contribution des différents acteurs, la formation des salariés, les inégalités d'accès à la formation entre les hommes et les femmes, la formation des demandeurs d'emploi, l'insertion des jeunes, la certification et la validation des acquis.
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Publié le

01 mars 1999

Nombre de lectures

64

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Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

La formation
professionnelle
Diagnostics, d fis et enjeux
contribution
du secrétariat d’État
aux droits des femmes
et à la formation professionnelleF in mars 1998, le Premier Ministre, Lionel Jospin, décidait
de créer un Secrétariat d’État à la formation professionnelle auprès de
Martine Aubry, Ministre de l’Emploi et de la Solidarité, et me proposait
d’entrer au gouvernement pour en prendre la responsabilité.
Dès ma prise de fonction, il m’est apparu indispensable de
procéder à un bilan du système existant afin d’en évaluer plus
précisément les atouts et les faiblesses. Il aura fallu dix mois pour mener
à bien cette phase de diagnostic.
Ce document, fruit d’un travail collégial avec l’équipe qui
m’entoure, a été largement nourri par les études des administrations
centrales et des établissements publics en charge de ces questions :
Délégation générale à l’Emploi et à la Formation professionnelle,
Direction de l’Animation de la Recherche des Études et des Statistiques,
Centre d’Études et de Recherche sur les Qualifications, Institut national
de la statistique et des Études économiques, Centre Inffo... Il a
également fait l’objet de rencontres régulières avec les partenaires
sociaux et, au-delà, avec les nombreux acteurs et experts concernés par
ce sujet.
La réalité s’est imposée à tous : le système de la formation
professionnelle est devenu au fil des ans d’une grande complexité ; il
n’est pas toujours aussi efficace qu’il le devrait et il demeure, à bien des
égards, inégalitaire. Il apparaît donc urgent d’engager un processus de
réforme car les enjeux sont considérés, à juste titre, comme éléments
essentiels de performances économiques et de cohésion sociale.
Ce document retrace les résultats d’un diagnostic qui se veut
objectif dès lors qu’il s’appuie largement sur une photographie del’existant. Il tente également de cerner les défis auxquels, demain, le
monde du travail sera confronté.
À partir de cette étude, qui passe nécessairement par des
considérations économiques, sociales, voire techniques, plusieurs
interrogations majeures s’imposent.
Quand on sait qu’un salarié sur cinq change d’entreprise tous
les cinq ans, la grande loi novatrice de 1971, à laquelle le nom de
Jacques Delors est attaché, est-elle toujours adaptée au monde du
travail actuel qui voit s’accroître la mobilité, la diversification des
parcours de chacun et la multiplication des moments de rupture dans
la vie professionnelle ?
Comment vont s’adapter, face aux mutations qui s’accélèrent,
les 40% d’hommes et de femmes de la population active actuelle ayant
une formation initiale inférieure au C.A.P. et qui sont souvent exclus de
fait de la formation continue ? Beaucoup heureusement ont acquis des
savoir-faire par leur expérience professionnelle. Comment les valider
afin qu’ils fassent l’objet d’une reconnaissance plus large à travers des
repères élaborés collectivement ?
Comment réduire les fortes inégalités qui traversent le système
actuel et pénalisent largement les ouvriers, les petites entreprises, les
femmes ?
Quand commence " la formation professionnelle tout au long de
la vie " ?
La professionnalisation des jeunes quittant la formation initiale
est-elle suffisante ? Demain cette césure entre formation initiale et
continue pourra-t-elle demeurer ?Comment articuler la formation, la qualification et la
compétence ?
Grâce aux luttes sociales et aux progrès techniques, la plupart
des salariés sont aujourd’hui libérés de la pénibilité physique qui a
tant pesé sur les générations précédentes. En avons-nous fini pour
autant avec les contraintes de la vie au travail ? Nous entrons dans la
société de la connaissance. Demain, c’est la capacité de développer ses
savoirs et ses savoir-faire qui permettra de comprendre et de maîtriser
son environnement de travail, qui donnera l’autonomie nécessaire
pour que la vie professionnelle ne soit pas vécue comme une source de
tensions permanentes.
La réduction de la durée du travail, les nouvelles technologies
de la communication et de l’information, bouleversent la gestion des
temps de chacun, personnels et sociaux, et transforment les manières
d’accéder aux savoirs. Chacun devra certainement passer plus de
temps à se former mais sur d’autres rythmes et selon des modalités
nouvelles. Ne faut-il pas revoir nos conceptions qui lient trop
étroitement la formation et la participation à un stage ? Ne faut-il pas
transformer en profondeur l’offre de formation publique et privée ?
Toutes ces questions doivent être présentes dans les débats qui
vont se poursuivre avec les différents acteurs. A partir de là nous nous
interrogerons sur les efforts financiers accomplis par les uns et les
autres, sur leur efficacité et leur transparence.
Je souhaite que la conduite du processus de réforme s’inscrive
pleinement dans la culture dynamique de la concertation et de la
négociation collective qui caractérise ce domaine de la vie économique
et sociale de notre pays.Je serai attentive aux interrogations qui viennent des Régions.
Elles ont trait à des préoccupations d’aménagement du territoire, de
développement des complémentarités dans les formations, d’équité et de
transparence dans les moyens attribués. La logique professionnelle ou
de branche croise celle de la dimension interprofessionnelle et celle du
territoire dans les politiques de formation et d’insertion des jeunes.
Nous devons débattre des meilleures réponses à apporter.
Je souhaite enfin que nous tirions parti de l’expérience des
autres pays de l’Union européenne dans ce domaine. Le pari du
développement des compétences, le pari de l’intelligence et du
développement de la ressource humaine, ne se gagneront pas seulement
au niveau français mais au niveau européen. Nous devons nous
inscrire dans ce mouvement tout en préservant notre spécificité.
" La formation professionnelle tout au long de la vie " est un
véritable enjeu de société, une arme pour s’adapter rapidement aux
changements, progresser individuellement, lutter contre l’exclusion.
De la prise de conscience de chacun et de la volonté de tous
dépendront le niveau et la force des réformes à venir.
Nicole Péry
Secrétaire d’Etat aux droits des femmes
et à la formation professionnelleSommaire
PRÉFACE
LA FORMATION PROFESSIONNELLE
DÉFIS ET ENJEUX
w Des transformations de la population active qui soulèvent
d’autres enjeux pour la formation initiale et la formation
continue ………………………………………………………12
Un marché du travail marqué par la mobilité
et les ruptures professionnelles………………………………19
Un dispositif de formation continue dans les entreprises
qui trouve aujourd’hui ses limites……………………………24
Le rôle des politiques publiques demeure essentiel ………31
Poser les bases d’une nouvelle architecture
de notre système ………………………………………………41
Données statistiques ………………………………………………59
LA FORMATION PROFESSIONNELLE
LES ÉLÉMENTS DU DIAGNOSTIC
CHAPITRE 1
L’effort de la nation en faveur de la formation continue
et la contribution des différents acteurs ……………………71
CHAPITRE 2
La formation des salariés ……………………………………105
CHAPITRE 3
Les inégalités d’accès à la formation
entre les hommes et femmes ………………………………143
CHAPITRE 4
La formation des demandeurs d’emploi …………………167
CHAPITRE 5
L’insertion des jeunes ………………………………………193
CHAPITRE 6
Certification et va

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