La Haute-Normandie et ses étudiants : Malgré l influence francilienne, la région retient assez bien ses étudiants
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La Haute-Normandie et ses étudiants : Malgré l'influence francilienne, la région retient assez bien ses étudiants

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Si les jeunes y poursuivent moins d'études que dans la plupart des autres régions, la Haute-Normandie a de surcroît tendance à perdre une partie de son "capital étudiants" par le jeu des migrations. Ce déficit migratoire est toutefois moins marqué que pour les autres régions du grand bassin parisien. Le pôle rouennais "recrute" bien sur sa région, même si certaines zones du département de l'Eure sont sous l'influence de Caen ou de l'Ile-de-France.

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Langue Français

Extrait

N° 20 - Décembre 2002
Lettre
statistique
et
économique
de Haute-Normandie
LA DEMANDE ET L’OFFRE
L’article ci-contre analyse le comportement
des étudiants haut-normands quant au
choix de leur lieu d’études. Il montre que LA HAUTE-NORMANDIE ET SES ETUDIANTS
de nombreux étudiants sont inscrits dans
un établissement d’enseignement supé- Malgré l’influence francilienne,
rieur d’une autre région, et souvent en
la région retientIle-de-France. Il montre également, et c’est
plutôt une bonne nouvelle, que la assez bien ses étudiants
Haute-Normandie, par rapport aux autres
régions et notamment celle du bassin pari-
Marie-Noëlle DÉMARAIS
sien, « retient » plutôt bien ses étudiants.
Cette étude a été réalisée à partir des dé-
clarations faites au recensement de popu- régions se distinguent par une forte densi-Si les jeunes y poursuivent
lation. D’une certaine manière, elle analyse
té d’étudiants, au premier rang desquelles
la « demande d’enseignement ». Mais il est moins d’études que dans la
figure l’Île-de-France, où un habitant sur
bien évident qu’une étude complète du
plupart des autres régions, la vingt est étudiant. A l’inverse, les régions
sujet devrait aussi prendre en compte
les moins “étudiantes” sont presque toutesHaute-Normandie a de surcroît« l’offre de formation ».
situées dans le grand bassin parisien, avecUne université de la taille de celle de tendance à perdre une partie de
des valeurs allant de 2,4% pour la PicardieRouen ne peut pas offrir la même gamme
son “capital étudiants” par lede formations qu’une université pari- à 2,8% pour la Haute-Normandie.
sienne, notamment dans les cycles supé- Deux phénomènes expliquent lajeu des migrations. Ce déficit
rieurs. Les formations universitaires faible part des étudiants dans la popula-
migratoire est toutefois moins
spécialisées et les grandes écoles ne peu- tion haut-normande. Le fait que les
vent pas être présentes dans toutes les ré- marqué que pour les autres jeunesmands soient en propor-
gions françaises. Il n’est donc pas régions du grand bassin tion moins nombreux à poursuivre des
surprenant qu’un étudiant doive quitter la
études qu’au niveau national constitueparisien. Le pôle rouennaisrégion pour trouver le DESS qu’il cherche
de loin le premier facteur. Mais celui-ci
ou faire une thèse de doctorat avec un pro- “recrute” bien sur sa région, est “aggravé” par la proportion particuliè-
fesseur de renommée nationale ou
même si certaines zones du rement élevée d’étudiants originaires deinternationale.
la Haute-Normandie qui effectuent (ouIl conviendrait donc de réaliser une ana- département de l’Eure sont sous
terminent) leur cursus en dehors du terri-lyse comparée de l’offre de formation entre
l’influence de Caen ou de
régions. C’est à cette condition que nous toire régional.
pourrions mieux apprécier l’attractivité de l’Ile-de-France.
la Haute-Normandie sur les étudiants.
Jean LEMATTRE
a Haute-Normandie se caractérise
Chef du service des études et de la diffusion Lpar une proportion d’étudiants dans
sa population totale relativement faible :
elle s’élevait en 1999 à 2,8%, alors que la
moyenne nationale est de 3,5%. Certaines
S O MM A IRE
AVERTISSEMENT
SOCIÉTÉ Pour la première fois, lors du recensement
LA HAUTE-NORMANDIE ET SES ÉTUDIANTS de la population de 1999, il a été demandé
Malgré l’influence francilienne,
aux étudiants de préciser leur lieu d’études.la région retient assez bien ses étudiants . . . . 1
Cet article a été réalisé à partir de
l’exploitation croisée des lieux de résidenceÉCONOMIE
et lieux d’études de 1999 et lieux deL’INDUSTRIE EN HAUTE-NORMANDIE
Un secteur-clé de l’économie régionale . . . . . . 4 résidence en 1990. Sont considérés ici
comme étudiants, toutes les personnes ayant
ANALYSES CONJONCTURELLES déclaré être inscrites dans un établissement
LA CONJONCTURE EN HAUTE-NORMANDIE d’enseignement et avoir atteint un niveau
AU 3e TRIMESTRE 2002
d’études supérieures.Un léger mieux dans le bâtiment . . . . . . . . . . . . 7
SOCIETEUN DÉFICIT DE 6% D’ÉTUDIANTS grande à l’égard des étudiants originaires QUI SONT LES ÉTUDIANTS ?
PAR LE JEU DES MIGRATIONS d’autres régions mais par une meilleure Avec un âge moyen de 23 ans et demi, plus des
trois quarts des étudiants haut-normands ontcapacité à retenir “ses” étudiants. On peut
moins de 25 ans. Ils sont légèrement plus jeunes
53 600 jeunes qui résidaient en penser que cette situation renvoie en que les étudiants de la métropole dont l’âge
moyen est de 24 ans. Ils sont 43% à avoir déjà unHaute-Normandie en 1990 sont devenus grande partie au caractère côtier de la
niveau au moins équivalent à “ Bac +2 ”, contre
47% au niveau national. Les filles sont légèrementétudiants en 1999 (dont certains dans Haute-Normandie, qui limite à la fois les
plus nombreuses que les garçons (soit 56% de
d’autres régions), ce qu’on peut donc arrivées venant de régions limitrophes et filles). Elles sont aussi plus diplômées : 23,5% des
filles sont en second cycle universitaire contreconsidérer comme le “capital étudiants” les opportunités de départ pour les étu-
22,2% des garçons.
de la région. Ce capital peut être rappro- diants issus de la région. Près de 3,5% des étudiants sont de nationalité
étrangère, soit un peu plus que la part d’étrangersché des 50 200 étudiants qui habitaient
dans la population haut-normande qui est de
2,7%. La plupart des étrangers viennent d’un payseffectivement la Haute-Normandie en
hors de l’Union européenne (le plus souvent du
1999. Il en ressort un déficit migratoire BEAUCOUP DE DÉPARTS VERS Maghreb ou d’autres pays d’Afrique).
La quasi-totalité des étudiants résident dans und’environ 3 400, représentant 6% du ca- L’ILE-DE-FRANCE... ET PEU D’ARRIVÉES
logement ordinaire, soit en location, soit au domi-
pital théorique. Selon ce critère d’attracti- cile de leurs parents. Seulement 7% d’étudiants
déclarent vivre en collectivité, essentiellement envité à l’égard des étudiants, La Si, avec un solde de +17 900 person-
cité universitaire.
L’aire urbaine de Rouen héberge plus de la moitiéHaute-Normandie se situe ainsi au 15e nes, la Haute-Normandie est attractive
des étudiants haut-normands. Mais elle concentre
rang des régions françaises (sur 22). Dix pour la région francilienne en termes de davantage d’étudiants au lieu d’étude puisque ce
sont près de 70% des étudiants de la région quirégions maintiennent ou dépassent population totale, elle présente un fort
ont choisi le pôle d’enseignement de Rouen.
l’équilibre avec un nombre d’étudiants en déficit pour les étudiants : 1 820 arrivées L’aire urbaine du Havre regroupe 19% des étu-
diants haut-normands en termes de lieu de rési-1999 plus élevé que leur capital. Parmi pour 4 660 départs. Ce déficit au profit de
dence et 18% en termes de lieu d’étude.
Enfin, ce sont 5% d’étudiants qui résident ou étu-celles-ci, ce sont les régions Midi-Pyré- l’Île-de-France (-2 840) représente
dient dans l’aire urbaine d’Evreux.
nées, Alsace, Ile-de-France et Langue- même 84% de la “perte” globale d’étu-
doc-Roussillon qui dominent avec un diants. La “capitale” accueille ainsi 5% du
MIGRATIONS D’ÉTUDIANTS
gain d’au moins 20% d’étudiants. “potentiel étudiant” haut-normand de ENTRE LA HAUTE-NORMANDIE
ET LES AUTRES RÉGIONS DE LA MÉTROPOLEToutes les régions du grand bassin pa- 1990. Ce sont bien souvent les plus di-
Arrivées Départs Solde
risien se situent en dessous de cet équi- plômés qui vont y poursuivre leur cursus
Ile-de-France 1 823 4 659 -2 836
Nord-Pas-de-Calais 363 899 -536libre. La Haute-Normandie, avec un supérieur.
Rhône-Alpes 346 779 -433
“déficit” de 6%, se place au rang le plus fa- Cette attractivit&#

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