Les effectifs de l enseignement supérieur à l horizon 2013
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Les effectifs de l'enseignement supérieur à l'horizon 2013

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Les effectifs de l'enseignement supérieur diminuent à partir de 1996 après une phase de forte hausse au début des années quatre-vingt-dix. Leur croissance reprend au début des années deux mille. L'enseignement supérieur français a changé de visage. Depuis quelques années, les taux d'accès des bacheliers au supérieur se sont stabilisés. L'université n'en a pas profité pleinement contrairement aux filières courtes et aux grandes écoles. À la rentrée 2003, le nombre d'étudiants inscrits a augmenté de 1,9 % dans les quatre principales filières de l'enseignement supérieur que sont les universités, les instituts universitaires de technologie, les sections de techniciens supérieurs et les classes préparatoires aux grandes écoles. Dans les années futures, le facteur démographique sera déterminant. La hausse des inscriptions dans les quatre filières devrait continuer en s'atténuant jusqu'en 2009. Elles diminueraient ensuite jusqu'en 2013. Le nombre d'étudiants dans le 1er cycle du supérieur, dépendant étroitement du nombre de bacheliers, serait en baisse. Le succès des 2e et 3e cycles se confirmerait alors que les filières sélectives seraient en recul.

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Langue Français

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Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØrique
Composite 150 lpp 45 degrØs
Éducation, formation 2
Les effectifs de l’enseignement supérieur
à l’horizon 2013
Benoît Leseur*
Les effectifs de l’enseignement supérieur diminuent à partir de 1996 après
une phase de forte hausse au début des années quatre-vingt-dix.
Leur croissance reprend au début des années deux mille. L’enseignement
supérieur français a changé de visage. Depuis quelques années, les taux
d’accès des bacheliers au supérieur se sont stabilisés. L’université n’en a
pas profité pleinement contrairement aux filières courtes et aux grandes
écoles. À la rentrée 2003, le nombre d’étudiants inscrits a augmenté
de 1,9 % dans les quatre principales filières de l’enseignement supérieur
que sont les universités, les instituts universitaires de technologie, les sections
de techniciens supérieurs et les classes préparatoires aux grandes écoles.
Dans les années futures, le facteur démographique sera déterminant.
La hausse des inscriptions dans les quatre filières devrait continuer en
s’atténuant jusqu’en 2009. Elles diminueraient ensuite jusqu’en 2013.
erLe nombre d’étudiants dans le 1 cycle du supérieur, dépendant
eétroitement du nombre de bacheliers, serait en baisse. Le succès des 2
eet 3 cycles se confirmerait alors que les filières sélectives seraient en recul.
la fin des années et technologiques progresse, fectifs de l’enseignement supé-
quatre-vingt, dans une ainsi que leur aspiration de rieur. Entre 1990 et 1995, ilsÀ périodedebaisse dé- plus en plus forte à poursuivre ont augmenté de près de 27 %
mographique des 18-25 ans, le des études. Il en résulte une (figure 1 et figure 2). L’aug-
nombre de bacheliers généraux croissance spectaculaire des ef- mentationdunombredeba-
* Benoît Leseur est chargé d’études à la sous-direction des études statistiques, direction de l’Évaluation et de la Prospective, ministère de
l’Éducation nationale, de l’Enseignement et de la Recherche.
Données sociales - La société française 127 édition 2006
010.ps
N:\H256\STE\s8l6hf\DonneesSociales\010\010.vp
jeudi 16 mars 2006 11:15:44Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØrique
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2 Éducation, formation
cheliers a ensuite marqué le ments. Conséquence de ces ensuite régulièrement diminué
pas et, avec elle, celle des étu- évolutions : en quinze ans, le jusqu’en 2001 du fait de l’éro-
erdiants. En 1996, leur nombre visage de l’enseignement supé- sion des inscriptions en 1
diminue pour la première fois rieur a changé. cycle. Cette baisse s’explique
de 0,6 %. Des périodes de par la désaffection des bache-
baisse et de hausse se succè- liers, en particulier des-
dent ensuite sous l’effet des liers généraux qui s’oriententLa part de l’université a
variations de la démographie traditionnellement vers ces for-
reculé entre 1990 et 2003
et de l’évolution de la scolari- mations.
sation. Les rentrées 2002 et
2003 semblent marquer un Au début des années quatre- Depuis 2002, les effectifs sont
tournant avec une augmenta- vingt-dix, la population univer- en hausse à l’université.
tion du nombre d’étudiants sitaire a crûaumêmerythme Celle-ci s’accentue en 2003 avec
liée à une offre de formation que l’ensemble du supérieur la progression du flux de ba-
plus large, à la détérioration avant de diminuer régulière- cheliers entrant à l’université,
redu marché du travail et à l’af- ment de 1996 à 2001. L’universi- notamment en 1 année de
flux d’étudiants étrangers té hors IUT accueille, en 2003, santé. Mais, cette année-là,
amorcé dès 1998. La rentrée 60 % des étudiants contre 63 % 67 % de la hausse sont dus à la
2003 est également celle de la en 1995. forte augmentation du nombre
mise en place progressive des d’étudiants étrangers.
premiers cursus européens li- Les effectifs en université hors
cence-master-doctorat (LMD) IUT ont augmenté de près de Ainsi, après avoir chuté de 16 %
dans une quinzaine d’établisse- 25 % entre 1990 et 1995. Ils ont entre 1995 et 2001, les effectifs
Figure 1 - Effectifs de l'enseignement supérieur par type d'établissement de 1990 à 2003
Effectifs
Type d’établissement
1990-1991 1995-1996 1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004
1
Universités (y compris IUT) 1 182 784 1 485 583 1 424 395 1 419 635 1 426 939 1 404 014 1 424 933 1 460 120
dont IUT 74 328 103 092 114 587 117 407 119 246 118 060 115 465 113 722
Écoles normales d’instituteurs
(post-bac),CREPS 16500 …… … …………
IUFM … 86 068 81 602 81 981 80 184 84 009 89 062 85 808
2
CPGE et préparations intégrées 68 392 72 497 74 012 73 781 73 834 74 162 75 338 75 324
2,3
STS 204 920 236 382 246 550 248 832 248 849 246 870 245 070 243 621
4
Formations d’ingénieurs 57 653 79 780 87 795 91 182 95 208 98 196 102 407 105 007
universitaires 17 325 26 244 29 773 32 068 33 599 34 729 38 567 38 653
non 40 328 53 536 58 022 59 114 61 609 63 467 63 840 66 354
Établissements universitaires privés 19 971 22 129 22 397 22 267 21 739 20 667 19 751 19 751
Écoles paramédicales et sociales
hors université 74 435 90 658 83 716 86 795 93 386 102 861 111 191 116 562
Autres écoles et formations diverses 109 730 132 537 136 107 144 165 154 533 168 513 179 343 187 409
5
Ensemble 1 717 060 2 179 390 2 126 801 2 136 570 2 161 073 2 164 563 2 208 528 2 254 949
1. Y compris les universités de technologie, les écoles d'ingénieurs internes ou rattachées aux universités, les INP, l'ENSNP de Blois, l'IEP, l'Inalco et l'IPG de Paris.
2. Y compris ministère de l'Agriculture.
3. Y compris les préparations et diplômes d'études comptables et financières (DPECF, DESCF, DECF).
4. Y compris les formations d'ingénieurs en partenariat (ou « NFI » = nouvelles formations d'ingénieurs).
5. Sans double compte des formations d'ingénieurs dépendantes des universités.
Champ : France métropolitaine + Dom.
Source : DEP, ministère de l'Éducation nationale.
Données sociales - La société française 128 édition 2006
010.ps
N:\H256\STE\s8l6hf\DonneesSociales\010\010.vp
jeudi 16 mars 2006 11:15:45Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØrique
Composite 150 lpp 45 degrØs
Éducation, formation 2
erdu 1 cycle se stabilisent, avant poursuite du développement de sons : la création des licences
de repartir à la hausse en 2003 la filière santé. professionnelles, le développe-
(figure 3). En 2002, la crois- ment des instituts universitaires
esance des effectifs de santé per- Le 2 cycle progresse à nouveau professionnalisés (IUP), la pour-
met de compenser la baisse depuis 2002 (+ 2,9 % en 2002 et suite des études après l’IUT et,
continue des étudiants en Deug. + 2,6 % en 2003) après avoir su- enfin, l’afflux d’étudiants étran-
En 2003, les forts taux de réus- bi avec retard la baisse des en- gers.
site aux baccalauréats généraux trants à l’université à partir de
font remonter à leur tour le 1996. Mais, l’effet a été amorti, L’augmentation a été nette aussi
enombre d’inscrits en Deug, car les étudiants entrant directe- en 3 cycle entre 1995 et 2000
etandis que le desserrement du ment en 2 cycle ont été plus (+ 6,7 %), avec une accélération
numerus clausus favorise la nombreux pour plusieurs rai- en 2003 (+ 5,1 % par rapport à
2002). Elle reflète l’attractivité
des DESS et une forte hausse
des doctorats (+ 7,1 % en 2003
Figure 2 - Effectifs de l'enseignement supérieur de 1990 à 2003 par rapport à 2002).
Selon les disciplines, les évo-
lutions sont contrastées. Au dé-
but des années quatre-
vingt-dix, l’université hors IUT
progressait, en particulier en
sciences (+ 33 % entre 1990 et
1995), ainsi qu’en lettres, scien-
ces humaines et sociales
(+ 29 %) (figure 4). L’intérêt
pour les lettres était lié en partie
au développement des instituts
de formation des maîtres
(IUFM), devenus attractifs dans
une conjoncture économique
difficile.
Depuis 1995, la baisse a été par-
ticulièrement fort

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