MISSIONS DES OBLATS DE MARIE IMMACULÉE
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MISSIONS DE LA CONGRÉGATION DES OBLATS DE MARIE IMMACULÉE N° 5. ŕ Mars 1863. LETTRE DU SUPÉRIEUR GÉNÉRAL A TOUS LES MEMBRES DE LA CONGRÉGATION. MES BIEN CHERS PÈRES ET FRÈRES, Il y a dix mois, nous commencions la publication du premier numéro de nos Annales. Nous vous disions dans une lettre les motifs qui nous portaient à entreprendre ce travail et à réclamer votre concours, nous voulions réaliser un des désirs les plus ardents de notre Père bien-aimé, en nous édifiant mutuellement par le récit de nos œuvres, de nos combats et de nos triomphes.
  • evêques dans les diocèses
  • pieds du vicaire de jésus-christ
  • documents aux rapports sur les missions du diocèse de québec et de montréal
  • saints pères
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  • pontife suprême
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

MISSIONS
DE LA CONGRÉGATION
DES OBLATS DE MARIE IMMACULÉE


N° 5. ŕ Mars 1863.



LETTRE DU SUPÉRIEUR GÉNÉRAL
A TOUS LES MEMBRES DE LA CONGRÉGATION.


MES BIEN CHERS PÈRES ET FRÈRES,
Il y a dix mois, nous commencions la publication du premier
numéro de nos Annales. Nous vous disions dans une lettre les
motifs qui nous portaient à entreprendre ce travail et à réclamer
votre concours, nous voulions réaliser un des désirs les plus
ardents de notre Père bien-aimé, en nous édifiant mutuellement
par le récit de nos œuvres, de nos combats et de nos triomphes.
Cette pensée, vous l’avez comprise ; cette publication, vous l’avez
accueillie avec joie ; vous nous l’avez facilitée par votre concours,
et nous osons dire qu’elle a fait quelque bien.
Nous commençons la seconde année; les numéros paraîtront
aux époques indiquées. Nous venons nous féliciter avec vous
de ce qui s’est fait jusqu’à présent, remercier
6

ceux des Nôtres qui ont compris notre pensée et l’ont filialement
secondée, leur demander la continuation de leur coopération et
presser ceux qui n’ont pas montré la fidélité à laquelle nous avions
droit de nous attendre, de vouloir bien réfléchir devant le Seigneur
sur les motifs que nous avons en vue. Nous espérons qu’ils ne
nous refuseront plus ce que nous leur demandons de nouveau avec
instance.
Quelques imperfections nous ont été signalées dans la
manière dont ce premier travail a été fait ; nous remercions
sincèrement ceux qui nous en ont donné connaissance. Le profit
que l’on retirera de leurs observations, leur prouvera combien on
les a appréciées. Non seulement nous ne nous étonnons pas de ce
que des imperfections se soient glissées dans cette publication;
nous sommes au contraire surpris qu’on ne nous en ait pas signalé
un plus grand nombre. Il est difficile dans les commencements de
ne pas en laisser échapper, surtout dans un travail de ce genre.
Notre désir est de les faire disparaître autant qu’il sera en notre
pouvoir; vous nous aiderez en les désignant à notre attention. Mais
de ce que certains détails ont été publiés alors qu’il aurait mieux
valu peut-être les taire, nous ne voudrions pas qu’on s’imposât une
réserve qui nuirait à l’intérêt que l’on doit trouver dans cette
lecture. Au reste, qu’on ne perde pas de vue que ces lettres ne sont
point destinées à la publicité, elles sont réservées à la famille ou à
des amis dévoués. Nous avons expressément recommandé, dans
notre lettre du 3 avril 1862, de ne les communiquer à personne,
sans une autorisation spéciale. Nous pensons que l’on a été fidèle
à cette prescription, au besoin nous la renouvelons.
Je vous ai invités, mes bien chers Pères, à m’écrire ce que
vous faites, à me tenir au courant des travaux auxquels vous
vous livrez, afin que nous puissions tous être
7

présents les uns aux autres par le récit de nos œuvres diverses. Je
veux vous raconter à mon tour les joies et les consolations que j’ai
goûtées dans les visites que j’ai faites à nos différentes maisons, et
surtout dans le voyage de Rome que j’ai accompli en décembre
dernier. J’aurais été bien aise de commencer par ce voyage
l’exercice des fonctions que le Seigneur m’a confiées. Sous le
poids du fardeau énorme qui m’était imposé, je sentais le besoin
d’aller me fortifier auprès de Celui qui tient la place de Jésus-
Christ sur la terre ; il me tardait de faire bénir l’autorité dont j’étais
revêtu et de dire au Pasteur suprême vos sentiments et les miens à
l’égard de sa personne sacrée. C’était le vœu le plus ardent de mon
cœur. Plusieurs fois je le croyais sur le point d’être exaucé. Des
circonstances que vous n’ignorez point m’ont privé pendant
plusieurs mois de cette consolation et de cette grâce. Enfin, il me
fut donné de pouvoir m’embarquer à Marseille le 15 décembre
dernier.
Dieu bénit notre traversée, les prières de plusieurs d’entre
vous nous accompagnaient. Le 17, nous arrivions à Rome,
heureux de pouvoir enfin ranimer notre foi sur ce sol où un si
grand nombre de martyrs ont succombé pour la défendre et où se
trouve la colonne inébranlable de la vérité.
Notre première pensée fut de demander au Saint-Père qu’il
daignât nous accorder une audience. Le lendemain de notre
arrivée, nous portions nous-même cette demande au Vatican, et
1nous allions pieusement avec nos deux compagnons nous
prosterner au pied du tombeau du Prince des Apôtres. Vous deviez
être avec nous dans quelques jours aux pieds du Saint-Père, vous
étiez tous présents à notre esprit et à notre cœur, alors que
prosternés auprès de ce tombeau illustre, nous lui offrions nos
vénérations et nos hommages, et nous demandions pour tous


1
Le R. P. Vincens et le R. P. Rey. 8

l’augmentation de la foi et le zèle pour en répandre les bienfaits.
Avant comme après l’audience que nous eûmes le bonheur de
recevoir, il nous fut donné de visiter les basiliques, les différents
sanctuaires, les principales reliques que possède la ville éternelle :
partout notre prière était pour vous comme pour nous. Par
l’intercession de tous ces glorieux saints, nous demandions au
Seigneur et à son Immaculée Mère de bénir notre famille, d’en
multiplier les membres, et surtout de conserver vivant parmi nous,
dans toute sa ferveur, l’esprit que notre bien-aimé Père nous a
inspiré et l’amour de notre sainte vocation. Comment vous dire les
sentiments qui se pressaient dans notre âme en foulant cette terre
illustrée par tant de combats et de si glorieux triomphes! Comment
vous exprimer notre émotion, en voyant l’histoire de notre foi
racontée d’une manière si merveilleuse par la multitude de
monuments sacrés qui font de la ville de Rome une ville
entièrement à part!
Si vous nous avez accompagnés dans tous les sanctuaires où
nous avons prié, vos œuvres nous ont précédés dans les visites que
nous avons eu l’honneur de faire à de grands personnages, à
d’éminents cardinaux. Nous n’oublierons jamais l’accueil si
bienveillant, si paternel, que nous avons eu la consolation de
recevoir partout. On ne nous connaissait pas personnellement,
mais on connaissait vos œuvres, on savait le bien que vous opérez;
on était heureux de nous encourager et de nous faciliter les
moyens d’augmenter la sphère de notre activité. Dans la plupart de
ces visites, le souvenir de notre Père bien-aimé nous a été rappelé ;
sa mémoire recommandait ses enfants, ses longs services et ses
rares qualités les protégeaient encore. On aimait à nous parler de
lui, et nous étions heureux d’en entendre parler à Rome, à Rome
qu’il a tant aimée.
9

Mais ce qui a mis le comble à notre joie et à notre bonheur,
c’est la manière dont le Saint-Père a daigné nous accueillir. Nous
avions fait notre demande d’audience ; il nous tardait de recevoir
une réponse favorable : nous n’osions pourtant l’espérer sitôt. Elle
nous fut accordée pour le 22 décembre. Ce jour-là restera
éternellement gravé dans notre mémoire. C’était pour la première
fois que nous allions nous trouver en présence du Pasteur des
pasteurs, du Pontife suprême, de l’auguste Pie IX!
A l’heure qui nous était indiquée, c’est-à-dire midi, nous nous
dirigions vers le Vatican. Notre émotion était vive ; elle allait en
grandissant à mesure que nous nous approchions de la demeure de
Celui qui possède ici-bas la plus haute dignité. Enfin, le moment si
ardemment désiré arriva. A une heure, nous étions aux pieds de
Pie IX... Notre joie était grande... une profonde émotion
remplissait notre âme; nous étions auprès d’un père!... Oh! oui,
elle est douce et bonne la grande figure de Pie IX! Sa parole est si
paternelle et si bienveillante, son regard si encourageant! Debout
devant le Saint-Père, nous eûmes le bonheur de l’entretenir,
pendant plus d’un quart d’heure, des sentiments qui nous animent
tous envers sa personne vénérée et envers le Saint-Siège qu’il
occupe. Nous pûmes lui dire quelque chose de vos travaux et de
vos cons

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