Réussir la démocratisation de l'enseignement supérieur : l'enjeu du premier cycle

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Si la France affiche un taux élevé de diplômés du supérieur (43% dans la population des 30-34 ans en 2010), le paysage de l'enseignement supérieur est marqué par une grande hétérogénéité des formations et filières proposées. Cette situation conduit à un taux d'échec très important dans le premier cycle universitaire, particulièrement pour les jeunes des classes populaires, notamment ceux issus des baccalauréats professionnels et technologiques. Tel est le constat rappelé dans le présent avis du CESE. Celui-ci préconise une meilleure articulation des diverses voies de l'enseignement supérieur, en redonnant toute leur attractivité aux universités, et en ouvrant plus largement les IUT et les sections de techniciens supérieurs aux bacheliers technologiques et professionnels. Pour atteindre ces objectifs, il recommande la mise en oeuvre d'un véritable plan de réussite en premier cycle portant sur l'accueil des étudiants, les conditions d'enseignement et la transition entre lycée et université.
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Publié le

01 septembre 2012

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Français

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LESAVIS DU CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL
Réussir la démocratisation de l’enseignement supérieur : l’enjeu du premier cycle
Gérard Aschieri
Septembre 2012
Les éditions des JOURNAUX OFFICIELS
2012-15 NOR : CESL1100015X Mardi 2 octobre 2012
RÉUSSIR LA DÉMOCRATISATION DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : L’ENJEU DU PREMIER CYCLE
Avis du Conseil conomique, social et environnemental
prsent par M. Grard Aschieri, rapporteur
au nom de la section de l'ducation, de la culture et de la communication
Question dont le Conseil conomique, social et environnemental a t saisi par dcision de son bureau en date du 13 dcembre 2011 en application de l’article 3 de l’ordonnance no 58-1360 du 29 dcembre 1958 modifie portant loi organique relative au Conseil conomique, social et environnemental. Le bureau a confi à la section de l'ducation, de la culture et de la communication la prparation d’un avis et d’un rapport intituls :Réussir la démocratisation de l'enseignement supérieur : l'enjeu du premier cycle. La section de la culture, de l’ducation et de la communication, prside par M. Philippe da Costa, a dsign M. Grard Aschieri comme rapporteur.
Sommaire
 Synthèse de l’avis __________________________ 4
 AVIS 8 ______________________________________
 Le constat  L’enseignement supérieur en France : un mode d’organisation très diversifié mais dans lequel les complémentarités sont faibles  Une particularité française : la coexistence de différentes structures et différentes voies d’enseignement supérieur  Un paysage en mouvement : LMD et LRU  La concurrence l’emporte sur la complémentarité entre les différentes structures et les différentes voies de l’enseignement supérieur Ê une relative dsaffection des bacheliers vis-à-vis de l’universit Ê une drive des iut et des St S au regard de leur fonction d’origine Ê un dveloppement des « autres formations » suprieures  Des inégalités de parcours et de réussite très marquées  Selon le parcours de formation antérieur Ê Poursuite d’tudes et orientation Ê échec et russite  Un déplacement des inégalités vers l’enseignement supérieur  Les obstacles à une démocratisation réussie de l’enseignement supérieur  La question de l’orientation  Les conditions d’études Ê Le «continuum» scolaire : une spcificit française Ê Le dfi des « nouveaux tudiants »  Ê une gestion des personnels de l’universit qui n’est pas à la hauteur de ce dfi Ê des initiatives nouvelles mais disparates pour lutter contre l’chec en premier cycle
2 – AviS du CONSEiL éCONOMiQuE , SOCiAL E t ENviRONNEMENtAL
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 Les conditions de vie Ê une fragilit conomique rpandue Ê études et travail salari : une conciliation parfois difficile Ê Le logement un enjeu crucial qui pèse sur le choix des tudes et de la russite Conclusion
 Les préconisations  Développer la complémentarité des diverses voies du supérieur à la sortie du lycée  Redonner toute son attractivité à l’université, y assurer la réussite  Un plan de réussite en premier cycle Ê Amliorer les conditions d’enseignement Ê Amliorer l’accueil et l’environnement des tudiants Ê Amliorer la transition entre lyce et universit  Accentuer la dimension professionnalisante des formations universitaires  Développer la formation continue et la VAE    enslsrno sepler teDodurss lerrseu de tous les moyens ’a missions  Financement et pilotage  Améliorer le lien entre lycée et enseignement supérieur, mieux orienter  Améliorer d’urgence la situation matérielle des étudiants
Conclusion
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 Déclaration des groupes 36 _______________ ____
 Scrutin 54 ___________________________________
Table des sigles Liste des personnes auditionnées Liste des personnes entendues
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RéuSSiR LA déMOCRAtiSAtiON dE L'ENSEiGNEMENt SuPéRiEuR : L'ENjEu du PREMiER CyCLE – 3
RÉUSSIR LA DÉMOCRATISATION DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : L’ENJEU DU PREMIER CYCLE
Synthèse de l’avis1
En se fixant l’objectif de 50 % d’une classe d’âge dtenant un diplôme de premier cycle, la France, comme la plupart de ses partenaires de l’union europenne, a fait le choix de donner, à une part croissante de sa population, la possibilit de recevoir une formation suprieure. La part des diplôms du suprieur dans la population des 30-34 ans tait en 2010, dans notre pays, de 43 %. La distinction entre universits et coles, est une caractristique du système français. La diffrence est nettement marque entre des filières slectives et professionnelles et des formations, essentiellement universitaires, qui constituent un secteur ouvert. La concurrence l’emporte sur la complmentarit entre les diffrentes voies de l’enseignement suprieur. L’universit ne rassemble plus en 2010 que 56 % des tudiants (hors iut ) contre près de 75 % en 1970. Les ingalits de parcours et de russite sont très marques selon le cursus scolaire antrieur : 95 % des bacheliers gnraux, 85 % des bacheliers technologiques et seulement 47 % des bacheliers professionnels s’inscrivent dans une formation suprieure. L’accès et la russite dans l’enseignement suprieur restent en lien troit avec le milieu social d’origine des lèves et des tudiants. un des dfis majeurs est actuellement d’assurer la russite d’un public nouveau, en partie form par les laurats du baccalaurat professionnel dont le nombre augmente fortement depuis plusieurs annes. En raison du manque de places et de la concurrence des bacheliers gnraux, les bacheliers professionnels et technologiques ne sont pas assez prsents dans les filières « courtes », StS et iut auxquels ils semblent pourtant mieux prpars. i ls se trouvent ainsi souvent contraints de s’inscrire, par dfaut, à l’universit où ils sont confronts à un risque d’chec particulièrement lev. La difficult de la reprise d’tudes constitue une autre spcificit française. Les premiers à en pâtir sont les très jeunes adultes souhaitant interrompre leur cursus pour raliser un projet personnel susceptible de les aider à mûrir un choix de formation ultrieure. Les principaux obstacles à une dmocratisation russie de l’enseignement suprieur rsident dans l’orientation ainsi que dans les conditions d’tudes et de vie des tudiants. L’information sur l’orientation doit être envisage au regard du champ des possibles ouvert à chacun des nouveaux bacheliers. L’offre de formation est extrêmement diversifie et l’aide humaine dont peuvent bnficier les jeunes pour s’y orienter est notoirement insuffisante. À l’universit, les conditions d’accueil et d’tudes des jeunes tudiants, l’insuffisante coordination des enseignements et l’absence de formation pdagogique des enseignants-chercheurs sont autant de facteurs d’chec et d’abandon.
1  pour et 8 abstentions voixété adopté au scrutin public par 181L’ensemble du projet d’avis a  (voir le rsultat du scrutin en annexe).
4 – AviS du CONSEiL éCONOMiQuE, SOCiAL E t ENviRONNEMENtAL
En outre, une part significative des tudiants ont des conditions de vie difficiles ce qui peut compromettre leur russite. d ’après les enquêtes ralises par l’Observatoire de la vie tudiante, beaucoup parmi eux se disent contraints à de fortes restrictions en termes de vie quotidienne et même de sant. La modicit du montant des bourses doit être souligne et le taux maximum (460 € par mois verss sur 10 mois) ne concerne qu’une minorit (19 % des boursiers). dans bien des cas, la pnurie de logements adapts aggrave considrablement les difficults associes à des ressources insuffisantes.
Le travail salari est donc une ncessit pour de nombreux tudiants. d ’après l’OvE, ils sont 15 % à exercer un travail qui par sa nature et sa dure est difficilement compatible avec leur cursus.
Enfin, le financement de l’universit n’est pas à la hauteur des dfis pdagogiques qu’elle doit encore relever. Quant à sa gouvernance, elle reste marque par l’intervention de nombreux acteurs dont la coordination apparaît aujourd’hui insuffisante et rvèle l’absence d’un pilotage efficace du service public de l’enseignement suprieur. En leur tat actuel, les modes de financement et de gouvernance traduisent la difficult de concilier deux priorits : d’une part, viser l’mergence de pôles d’excellence et d’autre part, favoriser la russite du plus grand nombre d’tudiants.
Les principales préconisations
Afin de faire russir un plus grand nombre de jeunes dans l’enseignement suprieur, notamment issus de catgories sociales qui y sont peu reprsentes, il est urgent de redonner toute leur attractivit aux universits, en complmentarit avec les autres voies qui doivent jouer tout leur rôle. La plus grande attention doit être porte au lien entre lyce et enseignement suprieur, à l’information et à l’orientation des lycens, aux conditions d’accueil, d’encadrement et de vie des tudiants.
Ê Développer la complémentarité des diverses voies du supérieur à la sortie du lycée
dans cette optique, le CESE propose de :
ysur tout le territoire d’une offre diversifie de à une implantation quilibre  veiller formations suprieures accessibles.
y Faire jouer tout leur rôle aux St S et aux iut dans l’accueil des lycens professionnels et technologiques.
y dvelopper les liens entre universits et classes post baccalaurat des lyces pour favoriser les rorientations et la validation des acquis. y Renforcerles moyens et la visibilit des SuiO pour les tudiants afin de mieux les informer sur les rorientations et poursuites d’tudes.
RéuSSiR LA déMOCRAtiSAtiON dE L'ENSEiGNEMENt SuPéRiEuR : L'ENjEu du PREMiER CyCLE – 5
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