Cours économie - série ES : l’emploi ; flexibilité et qualification
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Fiche de révision économie : L’emploi : flexibilité et qualification
I - Notions de base
II - Problèmes économiques et sociaux
III - Théories et auteurs
IV - Repères historiques
Le marché du travail suit l’évolution économique et sociale de nos sociétés industrielles. A l’emploi stable et peu qualifié du taylorisme et du fordisme a succédé de nos jours le besoin d’un travail plus flexible et plus qualifié.

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Publié le 19 février 2014
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Langue Français

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Nº : 25004
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Fiche Cours
ECONOMIE
I - Notions de base II - Problèmes économiques et sociaux III -Théories et auteurs IV - Repères historiques
Série ES
Le marché du travail suit l’évolution économique et sociale de nos sociétés industrielles.A l’emploi stable et peu qualifié du taylorisme et du fordisme a succédé de nos jours le besoin d’un travail plus flexible et plus qualifié.
I - Notions de base
Laqualificationdésigne l’ensemble du savoir-faire et des compétences du salarié.
Laqualification de l’emploiElledéfinit les qualités attendues par l’employeur pour occuper tel ou tel poste dans l’entreprise. permet en particulier de dresser un classement objectif de la hiérarchisation de l’emploi et donc de sa rémunération à l’intérieur des conventions collectives du travail.
Laflexibilité du travaildésigne l’adaptation du salarié aux nouvelles conditions de la production.On distingue : • laflexibilité quantitative interneaux fluctuations de la demande,l’entreprise adapte en conséquence les horaires de travail de. Face ses salariés en développant l’annualisation du temps de travail et le temps partiel ; • laflexibilité quantitative externe. L’adaptationsoit par le recours à l’intérim et auxà la demande s’effectue soit par la sous-traitance, contrats à durée déterminée ; • laflexibilité fonctionnelle. Elledésigne l’ajustement de l’entreprise par le développement de la polyvalence des qualifications des salariés. Ellepeut alors les affecter indifféremment à divers postes et services ; • laflexibilité salariale. Unepartie de plus en plus grande de la rémunération du salarié est à présent fonction des gains de productivité de l’entreprise. C’est le principe de l’intéressement ou des stock-options. On assiste à l’heure actuelle à un accroissement de cette individualisation de la rémunération.
Pardualismedu marché du travail,on entend la division en : marché primaireà temps complet et à durée indéterminée ;regroupant les emplois stables, marché secondaireemplois précaires comme les contrats à durée déterminée (CDD).reprenant les
Ladéqualificationévoque pour le salarié l’occupation d’un emploi inférieur à ce que lui permettrait d’obtenir sa qualification véritable.
L’externalisationl’entreprise, à se recentrer sur son activitéproductive de base.En conséquence elle se sépare,consiste, pour par la sous-traitance,d’activités pouvant être réalisées,pour elle,à moindre coût.Cela concernera par exemple la sécurité,la comptabilité, voirela réalisation d’une partie de la production.L’externalisation permet donc de reporter sur le sous-traitant les aléas de la conjoncture économique.
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Nº : 25004
Fiche Cours
ECONOMIE
II - Problèmes économiques et sociaux
Les raisons de la flexibilité du travail
Série ES
L’abandon progressif, par le consommateur, d’un produit standardisé au profit d’un produit plus individualisé, joint à une augmentation de la compétition internationale,a rendu la demande de plus en plus fluctuante.L’entreprise doit donc adapter sa production aux évolutions du marché.Cela l’incite à recourir à la flexibilité du travail pour s’ajuster auxvariations de la production. Ainsise développent peu à peu les contrats à durée déterminée,les intérims et les temps partiels.
L’entreprise y trouve de surcroît unintérêt économiquerecours aux emplois précaires,. Lemoins rémunérés en raison de l’absence d’ancienneté du personnel et d’avantages sociaux plus réduits,lui permet une réduction du coût de la masse salariale. Cela lui confère une compétitivité accrue qui améliore ses parts de marché. Les théoriciens néolibéraux soutiennent aussi l’idéologie de la flexibilité du travail qui peut,selon eux,aider à la lutte contre le chômage par lasuppression des rigiditéssur le marché de l’emploi.
L’Etatà l’insertionAinsi, l’aideéconomique de lutte contre le chômage, encourage également la flexibilité., dans sa politique professionnelle des jeunes dans l’entreprise s’effectue par des contrats à durée déterminée comme le « contrat de qualification ».
Enfin, laflexibilité des horaireset le développement dutemps partielrencontrent un accueil souvent favorable auprès des femmes qui travaillent, car ils leur permettent de concilier vie professionnelle et vie de mère de famille.
Les conséquences de la flexibilité : le dualisme du marché
Contrairement à la vision classique d’un marché du travail unique et homogène,la réalité actuelle démontre qu’il est coupé en deux :le marché primaire et le marché secondaire. Lemarché primaireLes salariés bénéficient donc de la sécurité deregroupe les emplois stables ou à durée indéterminée. l’emploi et d’une rémunération élevée en raison de l’expérience professionnelle et de l’ancienneté acquise. Lemarché secondairedes intérims et des temps partiels. Les salariés sontenglobe, enrevanche, lesemplois instables des CDD, moins bien rémunérés et sans promotion interne possible dans l’entreprise.Ce marché,caractérisé par des emplois précaires, est qualifié d’« atypique ».Il se compose le plus souvent de jeunes, de femmes et de personnes sans grande qualification personnelle. Il convient de mettre en lumière les conséquences sociales de ce dualisme du marché du travail. Le nombre d’emplois précairesaugmente et se généralise dans la société.Cela entraîne une discontinuité dans la perception des revenus qui fragilise le salarié et qui peut être à l’origine d’un processus générateur d’exclusion sociale.Ce phénomène est qualifié de «working poorsvivent dans des conditions proches de» ou travailleurs pauvres qui,malgré une activité professionnelle, lapauvreté. Par ailleurs,le travail salarié a toujours été considéré comme un facteur important de l’intégration de l’individu dans la société.Le développement des emplois atypiques ne peut,dès lors,que susciter unedéstabilisation de la personnedans ses rapports avec la collectivité.
La qualification, un passeport pour l’emploi ?
Il apparaît en général évident qu’un bon niveau de qualification conduit à accéder plus aisément à un emploi. L’évolution technologique de l’appareil productif, comme l’arrivée des NTIC (Nouvelles techniques de l’information et de la communication), ainsi que la robotique et les machines outils à commandes numériques,conduit l’entreprise à recruter du personnel de plus en plus qualifié et polyvalent. L’emploi devient donc plus facile quand le niveau de diplôme et la qualification augmentent. Il convient toutefois de relativiser la relation qualification = emploi. L’observation des statistiques du chômage en France souligne une légèreaugmentation des chômeurs parmi les diplômés supérieurs. En outre,l’allongement de la poursuite des études entraîne unesurqualificationqui intensifie la concurrence pour les postes hautement qualifiés entre les demandeurs.Mais le diplôme ne peut créer l’emploi. Ceux qui ne peuvent être recrutés sont conduits alors à accepter un poste d’une qualification inférieure. Cela génère souvent une frustration démotivante pouvant entraîner une moindre productivité pour l’entreprise dans laquelle ils travaillent. Enfin, il estobservé que les entreprises,en recrutant sur la base du seul diplôme,se privent d’un recrutement à partir des compétences réellesdes candidats,ce qui peut nuire à la dynamique de leur production et susciter de nouvelles inégalités dans la société.
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Nº : 25004
III - Théories et auteurs
Fiche Cours
ECONOMIE
Série ES
Leséconomistes libérauxseul moyen selon eux de rééquilibrer le marché et réduiresont favorables à la flexibilité du travail, le chômage.L’existence de rigidités diverses comme une législation trop contraignante,l’instauration du Smic ou des horaires de fermeture des commerces,sont pour eux sources de chômage. Ils soulignent la nécessité pour l’entreprise de pouvoir adapter la variation de ses effectifs aux variations de la demande.
En 1971,les économistes américains M.Pioreet P.Doeringermettent en évidence la segmentation du marché du travail en marchés primaire et secondaire,appelée encore dualisme du marché du travail. Nous avons vu que le marché primaire regroupe les emplois stables, à haute qualification et à revenus élevés, encore appelés «insiders» ou main-d’œuvre permanente. En revanche le marché secondaire se compose d’emploi moins qualifié et instable,où les salariés sont rémunérés en fonction de leur productivité,encore appelés «outsiders» ou main-d’œuvre périphérique.
Piore et Doeringer constatent la relativeétanchéitéde chacun de ces marchés : les passerelles sont peu nombreuses pour aller du secondaire au primaire.Pour eux,ce dualisme ne s’expliquerait pas seulement par des qualifications ou aptitudes différentes des salariés, mais par le mode de gestion des emplois dans les entreprises. Ces dernières proposeraient à la main-d’œuvre qu’elles veulent retenir des contrats stables et un salaire d’efficience supérieur au « salaire d’équilibre »,ainsi qu’une progression par la promotion interne.En revanche,elles n’offriraient que des contrats de travail à durée précaire aux salariés qu’elles considèrent comme une simple réserve pour faire face ponctuellement aux à-coups de la production.
IV - Repères historiques
Taylorisme et fordisme n’ont besoin ni de qualification du personnel,ni de flexibilité du travail. Taylorde la production ancienne où l’ouvrier, qualifié et usant de savoir-faire, gère souverainement sons’oppose à l’organisation temps de travail.L’organisation scientifique du travail ne nécessite pas la qualification de la majeure partie du personnel. Le système de productionfordisteLes gains deTrente Glorieuses,ne connaît pas les aléas de la conjoncture.cours des, au productivité, partagésavec le personnel,augmentent les revenus des salariés et permettent le développement de la consommation de masse.
e Tout au long du XX siècle,la France a connuun retard de qualificationet de nombre de diplômés comparativement à ses voisins industriels. Cela explique, à partir des années quatre-vingt, la volonté de promouvoir une politique plus favorable à la formation du capital humain,comme l’objectif d’avoir 80 % d’élèves bacheliers.A l’heure actuelle,la France a globalement réussi à rattraper son retard vis-à-vis de ses concurrents. L’Education nationaleElle ajoue un rôle important en élaborant un système de qualification adapté au monde de l’économie. ainsi créé le baccalauréat professionnel. Elle est conduite, de ce fait, à réaliser unajustement permanentavec l’entreprise et l’évolution de ses méthodes de production et d’organisation.
L’entreprise contemporaine connaît en effet des changements technologiques importants.Le salarié doit savoirs’adapteren permanence à cette évolution pour conserver son poste. Depuis 1971,laformation continueest devenue un droit pour le salarié.Il peut donc poursuivre l’amélioration de ses qualifications, une fois entré dans la vie professionnelle.Il peut même bénéficier d’un congé individuel, tout en étant rémunéré par son entreprise, pour suivre un enseignement spécifique aux fins de développer sa formation professionnelle.
En matière deflexibilité du travaillespeut relever que les Etats-Unis connaissent une organisation très souple du marché :, on entreprises licencient aussi facilement qu’elles embauchent,au gré des fluctuations de leurs carnets de commande. La France,en revanche,a instauré une granderigiditépar son droit et ses conventions collectives.Mais le développement du libéralisme en Europe et dans le monde pousse le système français à plus de souplesse.La suppression de l’autorisation administrative avant de licencier ou la suppression de l’interdiction du travail de nuit pour les femmes en sont des éléments révélateurs. Lessyndicats, opposés àqui doit de plus en plus s’adapter àcette flexibilité, se heurtent cependant à l’évolution d’une économie une politique de flux tendus.Ils se heurtent aussi aux mutations d’une société qui aspire à d’autres rythmes et modalités de travail, notamment suite à une plus grande féminisation de l’emploi.
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