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TABLE RONDE n° 2
Danièle Cotinat, helléniste, IPR d'histoire-géographie et histoire des arts
Paul Baquiast, historien et principal-adjoint
Pierre-Marie Deparis, professeur d'arts plastiques
CLAUDE EVENO
Voulez-vous réagir aux propos de Peschanski ?
DANIELE COTINAT
Je me disais que la question du lieu où je me trouve est celui de l'enseignement de l'histoire, et que la question de fond est la suivante :que fait-on quand on fait de l'histoire à l'école, au collège et au lycée?
Faire de l'histoire au collège et au lycée Quand on fait de l'histoire, on n'est pas à l'université, on ne fait pas un discours. Qu'est-ce que faire de l'histoire au collège et au lycée ? Cet enseignement est fondamental. Barrès disait :  Pour faire une nation, il faut des cimetières et un enseignement de l'histoire ».Cet enseignement est lié à la III° République, à l'idée de créer des citoyens qui auraient une connaissance de l'histoire proche du roman national.Vous en avez des échos dans la tête avec les livres de votre enfance. Je me souviens des petites vignettes avec Vercingétorix, Saint Louis, Bayard ou Duguesclin ; nous les filles avions Jeanne d'Arc. Ce roman national qui nous a bercés, ce n'est plus cela qu'on enseigne à l'école, au collège et au lycée. Il y en a encore quelques relents, mais j'évoquerai une leçon à laquelle j'assistais. e Un jeune professeur qui joue sa titularisation, une classe de 6agitée. Il choisit de travailler sur la Gaule romaine ; il fait son cours, un peu ennuyeux, les élèves parlent, puis il dit ce mot  Vercingétorix », la classe frétille. Et il lit  Vercingétorix déposa ses armes aux pieds de César ». Le professeur dit :  Nous allons faire de l'histoire et comparer nos sources. » Il propose un autre document : Astérix le Gaulois; Pourquoi pas ? Cela dépend de la manière dont on le gère. Il avait choisi deux petites vignettes, l'une avec Vercingétorix, superbe, très gaulois, baraqué, le héros national, qui jetait ses armes aux pieds de César ; sur la seconde, le vainqueur est vaincu : César hurle de douleur car il a reçu le fatras des armes sur les pieds. Cela n'aurait pas été trop grave si le professeur avait poursuivi les choses et montré qu'un événement historique, vrai ou pas vrai, peut être e analysé à des niveaux différents. Il me semble que même dans une classe de 6on peut arriver à un certain niveau de complexité ; on va vers plus de simplification, mais pas jusqu'à la disparition des problèmes, de la complexité.Dans cette pédagogie qu'il va falloir construire autour de ces nouveaux lieux de mémoire, il ne faudra pas aboutir à une déperdition ou à un appauvrissement du sens.La pédagogie est un art très concret où il s'agit de bâtir en classe une situation pédagogique qui permette à l'élève de prendre conscience de cette complexité.
Visiter les lieux de mémoire : l'émotion est-elle pour l'élève un moyen de connaître ? Les lieux de mémoire liés à la seconde Guerre mondiale (cela concerne les programmes des e re classes de 3et de 1donc des élèves plus grands) sont très fréquentés. De nombreux élèves vont en Normandie avec leurs professeurs car c'est un lieu où peuvent se confronter les mémoires. Ils partent une bonne journée, vont sur les plages du débarquement. Que peut-on faire ici – in situ - pour le réactualiser ? le revivifier ? En classe, il s'agit davantage d'une re-présentation du passé. Les professeurs font venir des témoins qui ont vécu tels événements ou des témoins de la déportation ; on discute in situ avec des mémoires, avec ce que la mémoire comporte d'émotion.L'émotion est-elle pour l'élève un moyen de connaître ? de savoir ? On se pose cette question à juste titre. On entend cela pour Auschwitz : le faut-il, à quoi cela sert-il ? De plus en plus les professeurs l'assortissent de la visite du Mémorial de Caen où l'on est dans l'histoire, la prise de distance, la réponse à des problématiques, où la confrontation de ce que la mémoire des témoins a dit avec ce que l'historien va pouvoir dire est possible et pertinente; ce travail passionnant se fait beaucoup et aboutira peut-être dans ce lieu dont vous parliez à des éléments qui permettront aux élèves de comprendre la complexité, les chevauchements et imbrications de mémoires.
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Traverses 2005 – Colloque – Table ronde n° 2
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