Al-huwya
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  • exposé - matière potentielle : côte
Al-huwya Samples of Identities in Contemporary Times
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Extrait

Al-huwya Samples of Identities in Contemporary Times
xednI
INTRODUCTION
LISTE DES ARTISTES
L’EXPOSITION
SECTIONS ET ARTISTES:
L’ÉPÉE DE SALAH AD-DIN LES LARMES DE BOABDIL LE DIEU D’AVICENNE
COMMISSAIRES
CONTACT
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Al-huwya Samples of Identities in Contemporary Times
Commissaire général Simon Njami Commissaires déléguées Sandra Maunac et Mónica Santos Masasam. Espaces de Création
Parler du monde arabe est une gageure. Parler du monde islamique en est une autre. Les concepts, les géographies et les histoires que cela suppose présentent une telle complexité qu’il serait vain de tenter de produire des déinitions qui satisfassent les uns et les autres. S’agissant d’art, le pari s’avère encore plus impossible, car, si l’on peut déceler une communauté de sensibilité d’un artiste à l’autre, leurs biographies particulières entraînent des traductions qui peuvent s’avérer parfois contradictoires, voire opposées. En effet, ce qui déinit un artiste, au-delà de ses origines, c’est la manière dont il s’envisage dans le monde, à travers une identité particulière, composite dont la construction est le seul facteur qui puisse nous aider à élucider le sens de sa recherche. Associer les pays du Maghreb aux pays arabes « classiques », par exemple, pourrait sembler une hérésie. Pourtant, en y réléchissant, il nous a semblé que l’intérêt d’une telle exposition ne pouvait résider que dans la constitution d’un espace virtuel et métaphorique, un espace sensible plutôt qu’un espace historique et politique.
Le monde arabe, dans son insaisissable matérialité, me fait parfois penser à l’Afrique. La question de déinir un arabe relève du même exercice que celle de déinir un Africain. Lors de l’exposition Africa Remix, un critique s’était ainsi ému de voir exposé côte à côte des Egyptiens, des Marocains et des Sénégalais, des Sud-Africains. Il était dificile pour lui d’envisager le continent africain comme un tout, hétérogène, certes, mais un tout dont la réalité concrète n’était plus à déinir. Il en ira de même avec cette exposition dont l’objet n’est pas de déinir une improbable âme arabe ou musulmane, mais de s’interroger, à travers les œuvres proposées par les artistes, sur les différents mécanismes qui font que, malgré tout, il existe une indéniable communauté entre tous ces êtres : parce qu’ils sont artistes, parce qu’il sont contemporains, et parce que, enin, les questions en face desquelles ils s’essaient d’apporter, si ce ne sont des réponses, du moins des propositions, sont les mêmes. Et j’ajouterai ici que ces questions, ils les partagent avec la plupart de leurs contemporains. La différence, s’il en existerait une, ne résiderait pas tant dans l’objet produit que dans les conditions psychologiques et politiques dans lesquelles il a été imaginé. Ce sont ces conditions qui font de l’arabe contemporain la quintessence de l’altérité.
Une altérité « intranquille », comme aurait pu le dire Fernando Pessoa, dans la mesure où elle se trouve sans référent identiié ou identiiable. Elle repose sur deux facteurs contradictoires : le regard extérieur, qui apporte sa charge de frayeur, d’amour et de haine, et le regard intérieur qui init par devenir comme une rélexion négative du premier. Cette altérité qui, contrairement à celle de la négritude, n’apparaît pas comme une évidence sur laquelle on pourrait construire, mais au contraire comme une fragmentation de soi, un trouble identitaire chronique, se traduit de manière politique et sociale, mais également de manière esthétique, l’esthétique étant peut-être
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le seul champ à l’intérieur duquel elle peut s’exprimer positivement. Cette complexe dualité de l’être trouve peut-être son explication dans la langue arabe elle-même, comme l’avance le psychiatre Fethi Benslama : « Quelle idée ou notion de l’identité met-on en jeu lorsqu’on parle et écrit en arabe ? Il faut commencer par rappeler la remarque d’Averroès dans son Commentaire de la métaphysique, à propos du terme qui désigne l’identité dans la langue arabe : al-huwya, et qui reste le terme d’usage aujourd’hui. (…) Ainsi la langue arabe place le motif de l’identité (al-huwya) dans une constellation marquée par la triple conjonction de l’être, de l’absent et de l’illé (il). Autrement dit, il s’agit d’une organisation dans laquelle le Moi-je procède de l’autre. (…) Si je devais résumer d’un mot la portée de cette disposition, je dirai que le terme pour désigner l’identité en arabe est l’altérité. Quand je dis mon identité « huwiatî », je dis : mon altérité. » 1   Dire son altérité présente un double entendre : il s’agit d’une part de se déclarer différent, mais également de se reconnaître dans l’autre, comme l’entendait Rimbaud dans « je est un autre ». Comment dès lors projeter cette image instable en dehors de soi ? La production de l’image, dans le siècle qui est le nôtre, est probablement le dernier lieu où peut pleinement s’exprimer notre liberté et notre individualité. Jusqu’à la in du vingtième siècle, l’Occident a exercé un monopole de la faculté de voir, c’est-à-dire du pouvoir de décrire, donc de déinir le monde selon un point de vue hégémonique. La photographie orientaliste, pour ne citer qu’elle, participait d’une volonté consciente de réduire toute humanité différente à un ensemble de clichés confortables qui insistaient sur l’altérité et l’exotisme. Ainsi, ces vieux livres d’écrivains voyageurs ou de géographes, pleins de galeries de portraits typiques, de scènes intemporelles sont un exemple parmi bien d’autres. Maîtriser sa propre image, c’est introduire dans notre monde des voix et des couleurs qui échappent à la globalisation et à l’uniformisation. C’est refuser d’être uniquement le fruit du regard de l’autre, mais d’apporter, comme une contradiction silencieuse, sa propre version de soi, selon ses codes culturels et son esthétique. C’est se réapproprier la mesure du temps : « Les problématiques frontières de la modernité se jouent dans ces temporalités ambivalentes de l’espace-nation. Le langage de la culture et de la communauté est en suspens sur les issures du présent devenant les igures rhétoriques d’un passé national. » 2   Dans le miroir inversé que les peuples colonisés ont commencé à présenter aux mondes dès les années 50, on perçoit une amorce d’intériorisation et de déconstruction des images qui, jusque-là, avaient prévalu. Cette émancipation symbolique est passée par la politique et par les choix idéologiques qui traduisaient une volonté farouche de tourner la page coloniale et remettre en question les modèles prévalant, jusqu’alors érigés en vérités absolues. Cela se traduit par la politique du non-alignement et le lirt avec le régime de Moscou qui apparaît alors plus comme une alternative au modèle
Al-huwya Samples of Identities in Contemporary Times
  1. Fethi Benslama, catalogue de l’exposition L’image révélée, Tunis, 2006.   2. Homi K. Bhaba, « Les Lieux de la Culture », Payot, Paris, 2007. p 227.
3. Stuart Hall, « Identités et Cultures », Editions Amsterdam Paris 2008. p 314.
occidental que comme un véritable choix philosophique. Mais dans cette course à l’histoire qui s’engage dès les indépendances, les peuples anciennement colonisés sont peut-être passés à côté de l’occasion qui leur était donnée, dans l’urgence d’inventer des nations dans l’esprit de ce qu’Ernst Bloch avait nommé la question essentielle : la question en soi du Nous. Le monde arabe a peut-être, dans ses stratégies politiques, omit de déinir d’une manière dynamique ce que Homi Bhaba a appelé les « temporalités ambivalentes de l’espace-nation ». Les frontières de la modernité ne se dessinent peut-être plus à travers l’espace collectif, mais plus certainement dans les schémas individuels.
En effet, la complexe problématique du Nous renvoie à deux notions (toujours cette dualité de l’être), sans lesquelles il est dificile de se déterminer dans son essence : le groupe et l’individu. Le groupe, ce nous auquel Bloch fait référence, est un ensemble de groupes interdépendants qui forment ce que Deleuze appelle la « surface de contact », c’est-à-dire le champ du paraître. Le groupe familial, le groupe ethnique, le groupe religieux, le groupe national, le groupe continental etc., représentent autant d’ensembles par rapport auxquels l’individu doit trouver sa place. L’identité, car c’est de cela qu’il s’agit, devient la synthèse de ces différents ensembles dans une actualisation unique et singulière. Si être c’est se penser, pour reprendre Descartes, notre pensée détermine la manière dont nous apparaissons au monde. À côté de l’image exogène de nous-même qui menace de nous cerner et de nous enfermer dans des archétypes, il y a l’image endogène qui demande à jaillir, pour exprimer ce que Delacroix appela le « monde chaotique des sensations ». Car si le langage a un sens, c’est bien celui-là. Mais comment traduire ce monde-là dans la réalité d’une image ? Comment transformer le chaos en un tout organisé et équilibré ? C’est le déi qui est lancé aux artistes contemporains arabes. La question du Nous, au cœur de leurs préoccupations, est une énigme qui semble ne devoir pas avoir de in car la contemporanéité est nécessairement universelle et ce « nous » contemporain, pour faire sens nécessite un « je » clairement déini et autonome. Ce « nous » problématique, qui constituerait le monde arabe, n’est qu’un Nous parmi tant d’autres pour l’artiste qui a la faculté d’exister dans un nombre inini de mondes parallèles et contradictoires. Comme nous le rappelle Stuart Hall, l’identité culturelle, puisque c’est de cela qu’il s’agit, ne représente pas un concept homogène : Il existe également, même si elle est liée à la première, une autre déinition de l’identité culturelle. Cette conception reconnaît qu’il existe en même temps que plusieurs points de similitude, de nombreux critiques de différence profonde et signiicative qui constituent « ce que nous sommes réellement » ou plutôt – puisque l’histoire a eu lieu – « ce que nous sommes devenus ». Ainsi n’est-il plus guère possible d’évoquer « une expérience », « une identité », sans reconnaître son autre visage : « les discontinuités et les ruptures qui constituent précisément (sa) singularité. » 3  Les artistes creusent dans les ruptures et dans les
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discontinuités en inventant une manière de post-arabité qui déconstruit le principe identitaire national. L’autarcie (sans doute nécessaire pour constituer des nations cohérentes au lendemain des indépendances) à laquelle les condamnaient les mots d’ordre même de leurs dirigeants ne constitue plus un outil adapté aux besoins de leur temps. Ils sont devenus nomades, au sens global du terme. En se fondant dans le lot contemporain, ils ont perdu une part de cette altérité qui les contraignaient à se conformer à une image d’eux-mêmes qui ne correspondait plus à la réalité de l’expérience de ce que Sartre a appelé dédoublement dont est l’objet tout sujet post-colonial. La question qui se pose à l’artiste issu d’un pays anciennement colonisé est celle de la multiplicité des images qu’il a à sa disposition. Miroir déformé par l’histoire, l’artiste post-colonial doit affronter une multiplicité d’autres, car il est impossible de sélectionner un message univoque dans le même temps qu’il est impossible de le rendre universel, c’est-à- dire accessible à tous de la même manière. Cela entraîne une fragmentation de soi. Presque une contradiction interne. Ne plus coïncider avec soi-même, c’est-à-dire faire l’expérience du dédoublement, représente sans doute l’éveil à la conscience politique individuelle, c’est-à-dire à la conscience esthétique. Cela signiie tout d’abord que nous soyons capables de prendre avec nous-mêmes cette distance indispensable à toute révélation. En considérant notre être constitué comme un objet étranger, il nous est plus aisé de parvenir à le restituer dans la totalité de ses signiiés. D’où l’importance, pour un artiste qui veut se dire, de trouver un langage qui corresponde à son monde intérieur et soit l’expression la plus idèle de son discours. La contemporanéité est à ce prix-là. Non pas dans une démonstration outrancière de la maîtrise de nouveaux outils, mais dans la mise en adéquation d’un message et d’une esthétique qui en serait le véhicule. L’utilisation de techniques occidentales ne doit pas masquer une vérité fondamentale : une technique ne peut valoir que si elle est mise au service d’un propos. La simple reproduction d’images importées ne sufit pas. La nécessité de trouver les outils adéquats à cette transformation dont le seul objet, paradoxalement, est la quête d’une vérité intime que nous sommes les seuls à détenir en est la condition sine qua non. Ce dédoublement suppose une maîtrise des paramètres par lesquels le monde est régi. L’acte de créer n’est plus l’acte gratuit et léger que certains ont voulu décrire, mais un engagement qui dépasse le simple individu, et transforme l’artiste en l’illustration vivante d’une singularité. Créer, comme le souligne Deleuze, c’est mettre à jour l’ultime dualité. Celle de l’art lui-même : « L’esthétique souffre d’une dualité déchirante. Elle désigne d’une part la théorie de la sensibilité comme forme de l’expérience possible ; d’autre part la théorie de l’art comme rélexion de l’expérience réelle. Pour que les deux sens se rejoignent, il faut que les conditions de l’expérience en général deviennent elles-mêmes conditions de l’expérience réelle ; l’œuvre d’art, de son côté, apparaît alors comme expérimentation. » 4
Al-huwya Samples of Identities in Contemporary Times
4. Gilles Deleuze, « Logique du sens », Paris, Minuit, 1969.
5. Abdelawhab Meddeb, « L’Afrique commence au Nord », entretien avec Marie-Laure Bernadac, catalogue d’Africa Remix, Centre Georges Pompi- dou, 2005.
Toute expérimentation comporte une part de danger, dans la mesure où l’artiste, en apprenti sorcier, suit une intuition dont le résultat lui échappe nécessairement : il s’agit à la fois de déconstruire un passé et d’inventer un avenir, dans un temps présent soumis à un mouvement perpétuel. Le problème qui se pose à tout artiste contemporain non occidental réside souvent dans l’inadéquation des outils existants. Il s’agit donc de s’inventer, de se créer, au sens premier du terme. De trouver un langage qui relète au plus près ses aspirations, tout en conservant une grammaire qui le rende accessible à tout être humain, quels que soient son histoire et son milieu. Le sacré ne peut plus être le lieu de discours, sauf à réinventer la notion même de sacré, qui serait dépouillée de sa connotation religieuse pour n’être plus qu’expression de soi. Dans les pays où l’image reste suspecte et conserve tout son caractère irrévérencieux, la négociation qui s’instaure entre le producteur, le public et les censeurs (les gardiens de la loi), est riche de tous les paradoxes qu’induisent le malentendu et la confusion des sens. C’est à l’intérieur de ces interstices que peut se glisser une voix nouvelle. Au fond, l’interdit est une chance pour qui sait le détourner. C’est la fonction essentielle de l’art. Le regard de l’artiste doit nous rappeler qu’il est dangereux de s’enfermer dans des schémas uniques et des vérités établies. « L’intégrisme est un révélateur pour nous tous, c’est un symptôme qui concerne aussi l’Occidental que l’Oriental. L’intégrisme est une barbarie : il généralise la mort anthropologique au point de précipiter la in de la culture. Comment l’islam en tant que religion a-t-il créé une civilisation ? À travers son histoire, le fait culturel a débordé et absorbé la lettre de la prescription. (…) Il est évident que le geste plastique restaure le fait culturel, et c’est cela même qui perturbe le projet intégriste… L’exercice de l’art est en soi une déclaration de guerre à l’intégrisme. »
Tout travail artistique qui ne rassemblerait pas à la fois l’expérience réelle et l’expérimentation n’atteindra pas son but et n’apporterait pas une voix nouvelle au discours artistique. L’enjeu est énorme. Il s’agit à la fois de créer une esthétique singulière et de la rendre intelligible à tous. D’en faire une nouvelle matrice. Une proposition qui vienne contredire la monotonie globale. Le risque et le prix à payer de cette opération nous sont rappelés par Hanna Arendt : « Il semble qu’un homme qui n’est rien d’autre qu’un homme a précisément perdu les qualités qui permettent aux autres de le traiter comme leur semblable. »
Les artistes rassemblés au sein de cette exposition semblent être parvenus à n’être rien plus rien d’autres que des humains. Et là réside leur plus grande conquête.
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Liste des artistes
ARWAAD EALB AOBUIDOINN ILIRBAYQE REEM AL GHAITH PALESTINE/KUWAIT TAREK AL-GHOUSSIEN ÉMIRATS ARABES UNIS ZIAD ANTAR LIBAN ASHEKMKAHNA DSEORL DAITETRIAS LFIRBAANNCE/ALGÉRIE MTAAYHIS IBRI NBEABTINNIJEI PMAALERSOTICNE ZOULIKHA BOUABDELLAH FRANCE/ALGÉRIE HASSAN DARSI MAROC GOHAR DASHTI IRAN MOHAAMSESDI AE LD BEEABZI PMAALERSOTICNE FOANUIDN AELRK EOSUBERRY LLIIBBAANN OSAMA ESID SYRIE MOUNIR FATMI MAROC JELLEL GASTELLI TUNISIE SHADI GHADIRIAN IRAN GHAZEL IRAN KARKIHMA LGEHDE LHLAOFUESZI ETUGNYIPSTIEE HRAUMLZA AH HALAALLWOAUNBII PMAALERSOTICNE AICHA HAMU FRANCE/ALGÉRIE MONHIAL DHAA THIOAURMY JLIOBRADNANIE HASSANE MHILOY UJRAACINRI PPAALLEESSTTIINNEE
* Cette sélection est provisoire et susceptible de modiications
JOANA HADJITHOMAS & KHALIL JOREIGE LIBAN ALI KAAF SYRIE MOHAMED KACIMI MAROC MOUNA KARRAY TUNISIE AMAL KENAWY EGYPTE NICBEONUEC KHORSA SKEHNATILINLII  TMUANRISOIEC NEDIM KUFI IRAQ SADIK KWAISH ALFRAJI IRAQ MAHA MUSTAFA IRAQ YOUSSEF NABIL EGYPTE ROSALIND NLAASMHIAA SNHIABJII PMAALERSOTICNE MWOAALITDZ  RNAAASDR LEIBGAYPNTE THILLESLLII RMAAHNME ORAUINS AALLGGÉÉRRIIEE KHALED RAMADAN LIBAN MMAORHWAAMNM RAEDC HRAMWAAOSUSI LLIIBBAANN RASTEEDVAE  SSAABAEDLLEAH PPAALLEESSTTIINNEE FAZYISNAELB  SSAEDMIRRAA FARRAANBICE ES/AAULGDIÉTREIE LAILA SHAWA PALESTINE WAEL SHAWKY EGYPTE SUDJHAA MSEHL OTAMTAANH FPRALAENSTCIEN/EALGÉRIE ORAALIBA T YOOUUKNAINS JPAOLREDSATINNIEE/JORDANIE
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