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  • dissertation - matière potentielle : ne
  • dissertation - matière potentielle : molière
  • dissertation
  • exposé
Français - 1 - 1ère Sujet 110 (1ère partie) Enoncé du devoir ________________________________________________ Corpus Texte 1 : Alfred Jarry, Ubu Roi, Acte III, scène 2 (1896).
  • lectures de pièces et du corpus
  • exacerbation des sentiments d'horreur, de pitié et de compassion
  • noble prince de podolie
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Nombre de lectures 85
Langue Français

Extrait

1
ère 1FrançaisSujet 110 ère (1 partie) Enoncé du devoir ________________________________________________
Corpus
Texte 1 : Alfred Jarry,Ubu Roi, Acte III, scène 2 (1896). Texte 2 : Henri de Montherlant,La Reine morte, Acte II, scène 3 (1942). Texte 3 : Samuel Beckett,En attendant Godot(1952). Texte 4 : Pierre-Henri Simon,Théâtre et Destin.
Question(4 points)Dans les textes 1, 2, 3, vous relèverez et commenterez les éléments qui renvoient au registre comique(2 points)et ceux qui renvoient au registre tragique(2 points).
Écriture
Vous traiterez au choix l’un de ces trois sujets.
(16 points)
 Commentaire Vous étudierez sous forme de commentaire composé le texte extrait deLa Reine Morte de Henri de Montherlant.
 Invention Vous réécrirez la scène tirée d’Ubu Roi sous forme d’un récit, vous conserverez les thèmes abordés, les personnages présents dans l’extrait théâtral et leurs caractères, mais vous modifierez le registre : le texte devra relever du tragique et du pathétique.
 Dissertation Molière a toujours affirmé que le théâtre était fait pour être vu. H. de Montherlant, lui, écrit « lire n’est pas voir ; seul le volume compte. » Certains pensent que le théâtre ne prend son sens qu’à travers la représentation et qu’il n’est pas souhaitable de le lire. À partir de vos lectures de pièces et du corpus proposé vous réfléchirez à cette question et vous donnerez votre opinion.
Texte 1 :Alfred Jarry,Ubu Roi, Acte III, scène 2 (1896). La grande salle du palais.Père Ubu, Mère Ubu, Officiers et Soldats, Giron, Pile, Cotice, Nobles enchaînés, Financiers, Magistrats, Greffiers MEREUBUPEREUBUDe grâce, modère-toi, Père Ubu. Apportez la caisse à Nobles et le crochet à Nobles et le couteau à Nobles et le bouquin àPEREUBUNobles ! ensuite, faites avancer les Nobles. J’ai l’honneur de vous annoncer que pour 5 On pousse brutalement les Nobles.enrichir le royaume je vais faire périr tous les Nobles et prendre leurs biens.
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ère 1FrançaisSujet 110 NOBLESPERE UBUHorreur ! à nous, peuple et soldats !Quels sont tes revenus ? PEREUBULE NOBLEAmenez le premier Noble et passez-moi le crochet à Nobles. Ceux qui seront condamnés à Je suis ruiné. mort, je les passerai dans la trappe, ils PERE UBUtomberont dans les sous-sols du Pince-Porc et de la Chambre-à-Sous, où on les décervèlera. Pour cette mauvaise parole, passe dans la 35 (Au Noble.) trappe. Cinquième Noble, qui es-tu ? Qui es-tu, bouffre ? LE NOBLELE NOBLEMargrave de Thorn, palatin de Polock. Comte de Vitepsk. PERE UBUPEREUBUÇa n’est pas lourd. Tu n’as rien autre chose ? De combien sont tes revenus ? LE NOBLELE NOBLECela me suffisait. Trois millions de rixdales. PERE UBUPEREUBU40 Eh bien ! mieux vaut peu que rien. Dans la Condamné ! trappe. Qu’as-tu à pigner, Mère Ubu ? (Il le prend avec le crochet et le passe dans le trou.)MERE UBUMEREUBUTu es trop féroce, Père Ubu. Quelle basse férocité !PERE UBUPEREUBUEh ! je m’enrichis. Je vais faire lire MA liste de Second Noble, qui es-tu ?(Le Noble ne répondMES biens. Greffier, lisez MA liste de MES rien.)Répondras-tu, bouffre ? biens. 45 E NOBLE LLE GREFFIERGrand-duc de Posen. Comté de Sandomir. PERE UBUPEREUBU Excellent ! excellent ! Je n’en demande pas plus Commence par les principautés, stupide long. Dans la trappe. Troisième Noble, qui es- bougre ! tu ? tu as une sale tête. LE GREFFIERLE NOBLEPrincipauté de Podolie, grand-duché de Posen, 50 Duc de Courlande, des villes de Riga, de Revel duché de Courlande, comté de Sandomir, et de Mitau. Comté de Vitepsk, palatinat de Polock, margraviat de Thorn. PERE UBUPERE UBUTrès bien ! très bien ! Tu n’as rien autre chose ?Et puis après ? LE NOBLELE GREFFIERRien.C’est tout. PERE UBUPEREUBUDans la trappe, alors. Quatrième Noble, qui es-tu ? Comment, c’est tout ! Oh bien alors, en avant 55 les Nobles, et comme je ne finirai pas de LE NOBLEm’enrichir je vais faire exécuter tous les Prince de Podolie. Nobles, et ainsi j’aurai tous les biens vacants.
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ère 1FrançaisSujet 110 Allez, passez les Nobles dans la trappe.(OnMEREUBUempile les Nobles dans la trappe.)Dépêchez-vous Oui, ce sera du propre. plus vite, je veux faire des lois maintenant. PEREUBUPLUSIEURSAllons, tais-toi, bouffresque. Nous allons On va voir ça. 85maintenant, messieurs, procéder aux finances. PEREUBUFINANCIERSJe vais d’abord réformer la justice, après quoi Il n’y a rien à changer. nous procéderons aux finances. PEREUBUPLUSIEURS MAGISTRATSComment, je veux tout changer, moi. D’abord Nous nous opposons à tout changement. je veux garder pour moi la moitié des impôts. PEREUBUFINANCIERSMerdre. D’abord les magistrats ne seront plusPas gêné. payés.PEREUBUMAGISTRATS90 Messieurs, nous établirons un impôt de dix Et de quoi vivrons-nous ? Nous sommes pour cent sur la propriété, un autre sur le pauvres. commerce et l’industrie, et un troisième sur les PEREUBUet un quatrième sur les décès, de mariages quinze francs chacun. Vous aurez les amendes que vous prononcerez et les biens des condamnés à mort.PREMIER FINANCIERUN MAGISTRAT95Mais c’est idiot, Père Ubu. Horreur.DEUXIEME FINANCIERDEUXIEMEC’est absurde. Infamie.TROISIEME FINANCIERTROISIEMEn’a ni queue ni tête. Ça Scandale.PEREUBUQUATRIEME! Dans la trappe lesvous fichez de moi  Vous financiers !(On enfourne les financiers.)Indignité.MEREUBUTOUS100 Mais enfin, Père Ubu, quel roi tu fais, tu Nous nous refusons à juger dans des massacres tout le monde. conditions pareilles. PEREUBUPEREUBUEh merdre ! À la trappe les magistrats !(Ils se débattent en vain.)MEREUBUMEREUBUPlus de justice, plus de finances. Eh ! que fais-tu, Père Ubu ? Qui rendraPEREUBUmaintenant la justice ? Ne crains rien, ma douce enfant, j’irai moi-PEREUBU105même de village en village recueillir les impôts. Tiens ! moi. Tu verras comme ça marchera bien.
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ère 1FrançaisSujet 110 Texte 2:Henri de Montherlant,La Reine morte, Acte II, scène 3 (1942). Le roi Ferrante souhaite le mariage de son fils, Pedro, et de l’Infante de Navarre. Mais Pedro repousse cette dernière car il aime Inès de Castro, qu’il a épousée en secret. Au nom de l’intérêt de l’État, ses inistres poussent Ferrante à faire assassiner Inès. Le roi hésite, séduit par la personnalité de la jeune femme, à laquelle il se confie à plusieurs reprises.
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FERRANTE- Non. Dieu merci, on se dit que cela doit être la même chose en face. C’est ce qui permet de continuer. Et le règne est comme la charité : quand on a commencé, il faut continuer. Mais cela est lourd, quelquefois.(Désignant la fenêtre.) Regardez ce printemps. Comme il est pareil à celui de l’an dernier ! Est-ce qu’il n’y a pas de quoi en mourir d’ennui ? Et c’est Dieu qui a créé cela ! il est bien humble.
INES- C’est toujours la même chose, et pourtant il me semble que c’est toujours la première fois. Et il y a aussi des actes qui sont toujours les mêmes, et pourtant, chaque fois qu’on les fait, c’est comme si Dieu descendait sur la terre.
FERRANTE- Pour moi, tout est reprise, refrain, ritournelle. Je passe mes jours à recommencer ce que j’ai déjà fait, et à le recommencer moins bien. Il y a trente-cinq ans que je gouverne : c’est beaucoup trop. Ma fortune a vieilli. Je suis las de mon royaume. Je suis las de mes justices, et las de mes bienfaits ; j’en ai assez de faire plaisir à des indifférents. Cela où j’ai réussi, cela où j’ai échoué, aujourd’hui tout a pour moi le même goût. Et les hommes, eux aussi, me paraissent se ressembler par trop entre eux. Tous ces visages, ensemble, ne composent plus pour moi qu’un seul visage, aux yeux d’ombre, et qui me regarde avec curiosité. L’une après l’autre, les choses m’abandonnent ; elles s’éteignent, comme ces cierges qu’on éteint un à un, à intervalles réguliers, le jeudi saint, à l’office de la nuit, pour signifier les abandons successifs des amis du Christ. Et bientôt, à l’heure de la mort, le contentement de se dire, songeant à chacune d’elles : « Encore quelque chose que je ne regrette pas. »
INES- « Bientôt » ! … Mais Votre Majesté a devant Elle de longues années de vie.
FERRANTE- Non. Bientôt mon âme va toucher la pointe extrême de son vol, comme un grand aigle affamé de profondeur et de lumière. En un instant, j’apparaîtrai devant mon Dieu. Je saurai enfin toutes choses…
INESSire, si c’est votre conseil des ministres qui a mis en Votre Majesté ces pensées - funèbres, je voudrais me jeter à genoux pour remercier Dieu de ne m’être mêlée jamais à ces hommes-là.
Texte 3: Samuel Beckett,En attendant Godot(1952).  VLADIMIR- Misérable !  ESTRAGON- C’est ça, engueulons- nous.(Échange d’injures. Silence).  Maintenant, raccommodons-nous. 5 VLADIMIR- Gogo !  ESTRAGON- Didi !  VLADIMIR- Ta main !  ESTRAGON- La voilà !  VLADIMIR- Viens dans mes bras ! 10 ESTRAGON- Tes bras ?  VLADIMIR(ouvrant les bras)- Là- dedans !
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ESTRAGON- Allons-y.Ils s’embrassent. Silence.VLADIMIR- Comme le temps passe quand on s’amuse ! Silence.ESTRAGON- Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? VLADIMIR- En attendant. ESTRAGON- En attendant. Silence.
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Français
VLADIMIR- Si on faisait nos exercices ? ESTRAGON- Nos mouvements. VLADIMIR- D’assouplissement. ESTRAGON- De relaxation. VLADIMIR- De circumdiction. ESTRAGON- De relaxation. VLADIMIR- Pour nous réchauffer. ESTRAGON- Pour nous calmer. VLADIMIR- Allons-y.Il commence à sauter. Estragon l’imite.ESTRAGON(s’arrêtant)- Assez. Je suis fatigué. VLADIMIR(s’arrêtant)- Nous ne sommes pas en train. Faisons quand même l’arbre, pour l’équilibre.
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Sujet 110
ESTRAGON- L’arbre ?Vladimir fait l’arbre en titubant.VLADIMIR(s’arrêtant)- À toi. Estragon fait l’arbre en titubant.ESTRAGON- Tu crois que Dieu me voit ? VLADIMIR- Il faut fermer les yeux. Estragon ferme les yeux, titube plus fort.ESTRAGON(s’arrêtant, brandissant les poings, à tue-tête)- Dieu aie pitié de moi ! VLADIMIR- Et moi ? ESTRAGON- De moi ! De moi ! Pitié ! De moi !
Texte 4: Pierre-Henri Simon,Théâtre et Destin. Le théâtre n’est pas toujours joué : il peut être lu, et l’objet du critique est beaucoup plus  d’étudier le texte d’une pièce dans le silence du cabinet que de la voir jouer et de rendre  compte de sa représentation ; c’est en tant que littérature dramatique que le théâtre  l’intéresse. Évidemment, critique ou lecteur, on peut lire« Asmodée » comme« le Nœud de 5Vipères », y reconnaître la même saveur du style, le même climat spirituel et physique, la  même poésie et la même morale. Et cependant, ce n’est pas la même chose. Entre le roman et  la pièce, il demeure cette différence que le roman, en tant que texte écrit, est à soi sa propre  fin. Il ne demande rien d’autre, pour révéler ce qu’il porte de vérité et de beauté, que les yeux  et l’intelligence d’un lecteur. Au lieu que la pièce appelle un autre accomplissement. Le 10 plaisir que j’éprouve à la lire est valable, mais au-delà de ce plaisir, elle reste chargée de virtualités esthétiques et affectivesqui ne se délivreront que par le jeu et n’apparaîtront qu’à la  scène. Il en est du texte d’une pièce de théâtre comme d’une partition musicale : si je suis  assez musicien, je puis lire cette partition et y trouver un plaisir intellectuel, je puis même  imaginer la somme de plaisirs sensoriels qu’elle constitue virtuellement ; de même, si j’ai le 15 goût et l’habitude du théâtre, je puis, en lisant une pièce, goûter la beauté du style, imaginer  le jeu, entrer moi-même dans les personnages, me les parler. Mais, dans l’un et l’autre cas, je  n’atteins pas le fond et la plénitude de l’œuvre.L’essence de la symphoniebesoin, pour se a  livrer, de passer par l’organisation sonore d’un orchestre et par la sensibilité musicale de  celui qui le conduit ; de même l’essence d’un drame a besoin de passer par la voix et l’âme de 20 l’acteur. Le rôle nécessaire de cet intermédiaire est ce qui caractérise le théâtre : « L’art  dramatique, a écrit Jouvet (l’inspiration de l’écrivain et son écriture, les interprétations des  comédiens, l’affection du public), est en fonction d’une amitié médiatrice : celle de l’acteur. Il  est, dit Platon, l’anneau moyen de la chaîne qui lie le spectateur au poète. » Ce qui ne va pas  sans donner à l’œuvre dramatique uncaractère ambigu: elle n’est jamais exclusivement 25 l’œuvre de son auteur, mais toujours à quelque degré celle de son interprète. Dans un certain  sens, on pourrait dire qu’il y a autant de romans que de lecteurs d’un roman, que« le Rouge et le Noir »n’est pas la même œuvre pour André Rousseaux et pour Roger Vailland, que vous  et moi y mettons chacun une série d’images différentes, un autre système de rapports et de  valeurs.
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Sujet 110
Néanmoins, l’auteur d’un roman, s’il est exposé lui aussi à voir se dissiper la personnalité de son œuvre dans celles de ses lecteurs, l’est beaucoup moins que l’auteur d’une pièce de théâtre : son texte fait foi, le lecteur lui est livré désarmé. Au contraire, le dramaturge a besoin de l’acteur ; et comme le Don Juan de Vilar n’est pas celui de Jouvet bien qu’ils parlent tous les deux sur le texte de Molière et qu’ils soient vrais et convaincants l’un et l’autre, il faut bien conclure que Molière n’a pas créé un Don Juan absolu qui n’eût pas besoin d’autres géniteurs pour être ce qu’il est. À la limite, il faudrait conclure qu’un « texte » dramatique n’est en définitive qu’un « prétexte ».
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ère 1FrançaisSujet 110 ème (2 partie) Aide méthodologique ____________________________________________
Les pièges et les erreurs à éviter
 Question
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Ne pas tenir compte des didascalies (celles-ci, notamment en donnant des indications sur les gestes des personnages, permettent d’enrichir l’étude du registre). Ne pas citer d’exemples précis ou ne pas situer les passages évoqués. Confondre tragique et pathétique.
 Commentaire
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Ne pas prendre en compte les indications données par le paratexte. Oublier qu’il s’agit d’un texte de théâtre. Faire un plan en deux parties, l’une consacrée à Ferrante, l’autre à Inès. Faire porter tout le commentaire uniquement sur la tirade centrale de Ferrante.
Dissertation
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Ne pas défendre, de façon argumentée, sa propre opinion sur la question posée. Ne pas présenter des exemples développés.
Sujet d’invention
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Ne pas respecter l’ordre des événements tel qu’il est donné dans la scène. Faire un récit qui ne rende pas compte du caractère des personnages et des émotions ressenties. Oublier de changer de registre.
Les pistes à suivre
Question
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Considérer que tous les textes ne partagent pas nécessairement les deux registres. Noter que la co-présence des registres comique et tragique dans un texte peut traduire son appartenance à ce qu’on appelle le théâtre de l’absurde. Dans l’étude du registre comique, il peut être utile de distinguer le comique de situation, le comique de geste, le comique de mot.
Commentaire
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La scène à commenter marque une pause dans l’action. Sa valeur symbolique n’en est sans doute alors que plus grande. Il n’y a qu’une didascalie dans le passage proposé. Penser à la commenter ; elle permet d’engager une réflexion sur l’espace scénique et sa valeur symbolique. Il est très utile ici de considérer la date de l’œuvre. Une mise en rapport du texte avec son contexte historique permettra de donner une plus grande portée au commentaire.
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 Dissertation
ère 1
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Sujet 110
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Français
ton grave et style soutenu ; champs lexicaux de la fatalité, de la culpabilité, de la mort… ; tensions entre le devoir et la passion, la force et la faiblesse… ; vocabulaire affectif et expression de la douleur ; exacerbation des sentiments d’horreur, de pitié et de compassion.
 Sujet d’invention
Noter ensuite les caractéristiques du registre tragique et pathétique qui pourront être exploitées :
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Le sujet demande qu’une opinion soit clairement exprimée et défendue, mais cela n’empêche pas d’examiner de près les deux points de vue proposés. Penser à utiliser l’argumentation proposée dans le texte de Pierre-Henri Simon.
la narration à la troisième personne se substitue au discours des personnages ; le récit se fait au passé (alternance imparfait et passé simple) ; l’enchaînement des actions peut être marqué par des connecteurs logiques et temporels.
Commencer par dresser la liste de toutes les modifications qu’implique la transformation d’un dialogue en récit :
La pièce de Montherlant,La Reine morte, évoque, à travers ses accents tragiques, le drame romantique. Le personnage de Ferrante est ici en proie aux tourments. Son devoir lui ordonne de mettre fin aux jours d’Inès de Castro, mais son âme hésite. Il ne peut pas combattre la fatalité, le destin, mais il en conçoit les aspects funestes. La passion domine ici le devoir ; l’engagement du roi est celui du cœur. Cela nous amènera, au terme de notre étude, à rapprocher l’attitude que Montherlant prête à Ferrante de celle des contemporains de celui-ci, face aux déchirements que connaît alors la France.
Introduction
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Dans letexte 1, le registre tragique est surtout manifeste à travers la thématique de la mort, de la violence (de la cruauté même ici) et du pouvoir. Dans letexte 3, il s’exprime, avec sans doute une intention légèrement parodique, à travers la thématique de l’attente, de l’ennui, de la fatigue. La référence au divin (« Tu crois que Dieu me voit ? ») participe aussi de ce registre. Le2 texte , enfin, est entièrement sous le signe du tragique : en proie au désespoir que lui fait éprouver la situation rappelée dans les quelques lignes qui précèdent l’extrait, le roi n’y voit d’autre issue que la mort.
ère 1FrançaisSujet 110 ème (3 partie) Corrigé du professeur_____________________________________________
Leregistrecomique
Commentaire
Leregistre tragique
Question
Caractérisé par une sorte d’humour noir, letexte 1 repose sur un comique de situation qu’on peut résumer de la façon suivante : tous ceux qui se présentent devant le Roi vont « à la trappe », un par un d’abord, puis tous ensemble ensuite. C’est parce que la situation se répète que, de dramatique, elle devient comique. Dans le contexte d’une représentation, ce « jeu de scène » assure le ressort comique du dialogue. Mais le texte est lui-même truffé d’éléments qui relèvent du registre comique, à commencer par la répétition des questions (« qui es-tu ? ») et de la conclusion de chaque échange (« Dans la trappe »). Signalons également la présence de jeux de mots (« les sous-sols de Pince-Porc et de la Chambre-à-sous »), l’emploi d’un jargon (« bouffre », « rixdales »….), le recours aux insultes et à un vocabulaire familier (« merdre »…). Letexte 3repose aussi sur un comique de l’absurde qui, sur scène, se concrétise par la gestuelle des personnages (notamment leurs exercices et leurs sauts indiqués par les didascalies), par le caractère insolite de certains échanges (par exemple l’antithèse de la première réplique : « engueulons-nous » / « raccommodons-nous » ou le passage du e e « coq à l’âne » entre la 26 et la 27 réplique), par des jeux de mots ici encore (« D’assouplissement / De relaxation / De circumduction / De relaxation »).
2) Un destin aux accents tragiques
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ère 1
Expression de la douleur et de l’affliction (gravité du ton et caractère soutenu du style). Omniprésence de la thématique de la mort (métaphore de l’oiseau de proie). Motif de l’enfermement (Ferrante est derrière la fenêtre). Référence au divin.
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1) Un autoportrait amer
III) La passion domine le devoir
Le lexique des sentiments l’emporte sur le vocabulaire politique. Un examen de conscience plutôt qu’une prise de décisions.
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I)
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1) Un cercle infernal
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2) Le reflet d’une actualité
1) Un roi « détrôné »
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Conclusion
Sévérité de Ferrante sur lui-même et sur ses actions. Sentiment d’échec, d’impuissance et de solitude.
Français
Amertume et dégoût de la vie. La figure du paradoxe comme expression du tourment.
’incertitude du roi, son amertume, son découragement et sa peur de l’engagement peuvent être rapprochés des déchirements de la France en 1942. Les hésitations entre le pouvoir officiel « aux pensées funèbres » et un engagement tout personnel dans les rangs de la Résistance (cf. la dernière réplique d’Inès) rappellent aussi la situation d’alors.
La vie comme une éternelle répétition douloureuse. La métaphore musicale comme motif de cette répétition.
II) L’omniprésence de la fatalité
Un profond mal être
2) Un homme dans la tourmente
Les tourments infligés à l’âme du roi sont ceux dont les contemporains de Montherlant ont souffert, partagés entre la peur, la volonté de s’engager et un certain individualisme. Notre auteur est à la recherche d’une sagesse héroïque, combative et déterminée. Le roi Ferrante cependant n’en paraît pas l’illustration, et les accents tragiques de la scène ne nous laissent pas entrevoir l’espoir d’un retournement de situation.
Sujet 110
III) Lecture et représentation n’ont pas à s’exclure l’une l’autre
Français
Dissertation
ère 1
Sujet 110
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1)Le rôle des indications scéniques (ou didascalies) pour « imaginer » la pièce en acte.
La simple lecture permet d’imaginer la représentation
II) La représentation reste indispensable
2)Comment une représentation peut faire redécouvrir un texte et inversement comment une lecture peut donner envie d’assister à la représentation d’une pièce (lectures plaisantes ou non / bons et mauvais spectacles).
I)
3)Les avantages de la lecture (pour le lecteur, mais aussi pour l’auteur de théâtre : voir, e auXIXsiècle, les tentatives de « théâtre dans un fauteuil », chez Musset notamment).
2)Des personnages qui portent l’action dans leur langage et la font vivre dans le théâtre intérieur du spectateur qu’est l’imagination.
2)Le rôle primordial des acteurs : la force de l’incarnation.
3)Le théâtre : un art « total » (rôle des décors, des lumières…).
1)sur le texte qui permet de mieux enLa lecture comme mise en scène : un « travail » appréhender le sens et qui est toujours nécessaire, au moins en préalable à la mise en scène.
1)Une valeur ajoutée : une manière de toujours renouveler un texte.
L’incarnation du texte que prend en charge l’acteur, la mise en scène, les décors, les lumières, nous paraissent primordiales pour offrir à une pièce sa réalité achevée. Pourtant, toute représentation ne joue pas forcément en faveur du texte original écrit : il est de « mauvais » spectacles qu’une lecture renouvelée devra faire oublier. La lecture n’est pas nécessairement limitée et insuffisante : si elle se laisse porter par la richesse inscrite au cœur même du texte de théâtre, elle peut être éclairante et même jouissive.
Conclusion
3)Un texte, des interprétations : la richesse du texte théâtral, quelle que soit la forme de sa réception.
Le théâtre est un genre littéraire qui se distingue fondamentalement des autres. D’abord texte écrit, il ne semble trouver son achèvement que dans sa représentation. Il semble être moins un texte écrit pour être lu que pour être vu. Cependant, notre expérience même de lecteurs de théâtre, ne serait-ce que dans le cadre scolaire, nous incitera à montrer que la simple lecture d’une pièce permet d’en imaginer la représentation. Sans doute celle-ci n’est-elle pas à négliger et peut-elle apporter beaucoup, mais au final, il nous semble surtout que lecture et représentation peuvent se compléter et n’ont pas à s’exclure l’une l’autre.
Introduction
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents