Un élève sur deux entrés en 6e en 1995  fait des études 10 ans plus tard
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La majorité des élèves entrés en 6e en 1995 poursuivent des études 10 ans plus tard. Cette situation est plus fréquente pour les filles, les enfants de cadres et surtout pour les élèves qui avaient effectué une bonne scolarité à l’école primaire, c’est-à-dire sans redoubler, ou ayant atteint un bon niveau de compétence en français et en mathématiques. Deux tiers des jeunes ayant arrêté leurs études avant mars 2005 ont un emploi à cette date ; les chances sont plus faibles pour ceux qui ont quitté l’école de façon précoce. À environ 21 ans, ces jeunes ne sont que partiellement engagés sur la voie de l’autonomie : 60 % habitent encore chez leurs parents. 17830 élèves suivis depuis leur entrée en 6e La scolarité primaire marque de son empreinte la suite du parcours De grandes différences dans l’enseignement supérieur selon le type de bac obtenu 7 % de sorties précoces, parfois accompagnées d’un diplôme Les sorties précoces concernent plus les garçons Deux tiers des jeunes de la cohorte sortis du système éducatif ont un emploi Les difficultés financières : un souci commun aux étudiants et aux salariés

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Nombre de lectures 26
Langue Français

Extrait

N° 1158 - SEPTEMBRE 2007
Prix : 2,30€
eUn élève sur deux entrés en 6 en 1995
fait des études 10 ans plus tard
Sylvie Lemaire (DEPP), Véronique Guyon et Fabrice Murat (Insee)
ea majorité des élèves entrés en 6 en niveau en français et en mathématiques à
el’entréeen6 , mesuré par le score aux évalua-1995 poursuivent des études 10 ans
tions nationales, donne des résultats conver-Lplus tard. Cette situation est plus
gents. Les situations extrêmes laissent peu de
fréquente pour les filles, les enfants de
place aux parcours atypiques : huit élèves sur dix
cadres et surtout pour les élèves qui qui figuraient parmi les 25 % ayant eu les meil-
avaient effectué une bonne scolarité à l’école leurs résultats aux évaluations poursuivent des
primaire, c’est-à-dire sans redoubler, ou études supérieures, tandis que les deux tiers des
élèves qui se situaient dans le quart le moins per-ayant atteint un bon niveau de compétence
formant sont sortis sans avoir obtenu le bacca-en français et en mathématiques.
lauréat ; 14 % d’entre eux sont cependant encore
Deux tiers des jeunes ayant arrêté leurs
engagés dans des études secondaires.
études avant mars 2005 ont un emploi à Les parcours scolaires diffèrent aussi sensible-
cette date ; les chances sont plus faibles ment selon le sexe : la moitié des filles poursui-
pour ceux qui ont quitté l’école de façon vent des études supérieures tandis que les
garçons ont majoritairement quitté l’école, leprécoce. À environ 21 ans, ces jeunes ne
plus souvent sans avoir obtenu le baccalau-sont que partiellement engagés sur la
réat. Les disparités liées à la catégorie sociale
voie de l’autonomie : 60 % habitent en-
des parents sont également très grandes.
core chez leurs parents. Dans les familles de cadres, professeurs ou
professions libérales, les enfants sont deux fois
plus nombreux à continuer leurs études que
eEn mars 2005, sur 100 élèves entrés en 6 en dans une famille d’ouvriers : plus des trois
1995, 54 sont encore scolarisés (45 dans le quarts sont scolarisés dans l’enseignement
supérieur et 9 dans le secondaire ou une autre supérieur alors que près d’un enfant d’ouvrier
filière), et 46 sont sortis du système éducatif (12 sur deux est sorti sans le baccalauréat.
avec le baccalauréat et 34 sans - tableau 1). Les
jeunes scolarisés hors de l’enseignement supé-
rieur sont dans quelques cas des bacheliers ins-
De grandes différencescrits dans des formations professionnelles ou
dans l’enseignement supérieurartistiques qui ne relèvent pas de l’enseignement
supérieur, mais le plus souvent ils sont encore selon le type de bac obtenu
scolarisés dans l’enseignement secondaire et
préparent un diplôme professionnel, générale- Les trois quarts des élèves de la cohorte qui ont
ment un baccalauréat. Quelques-uns commen- obtenu leur baccalauréat sont inscrits dans
ceront ensuite des études supérieures. l’enseignement supérieur, dans des propor-
Les jeunes ayant obtenu le baccalauréat mais tions variables cependant selon l’année où ils
qui ne font plus d’études les ont interrompues ont été lauréats (tableau 2) : 84 % des bache-
tout de suite après l’obtention de leur diplôme ou liers 2002 (ayant eu le baccalauréat sans
eaprès une ou deux années d’études supérieures. redoubler depuis la 6 ), mais 58 % seulement
des bacheliers 2004 poursuivent ainsi des étu-
des supérieures. Ces derniers ont en effet près
La scolarité primaire marque de son d’une fois sur deux obtenu leur baccalauréat
dans une série professionnelle, tandis que huitempreinte la suite du parcours
bacheliers 2002 sur dix sont lauréats d’une
C’est la situation scolaire des élèves au début série générale.
du collège qui creuse les écarts les plus Les formations qu’ils suivent sont également
egrands. Huit élèves sur dix entrés en 6 avec au très différentes selon leur retard au baccalau-
moins un an de retard ont interrompu leurs étu- réat et le type de baccalauréat qu’ils ont obtenu.
des, les trois quarts sans le baccalauréat. Le Près de la moitié (46 %) des bacheliers 2002
INSEE
PREMIEREde resont ainsi à l’université, le plus souvent bac+2 à bac+4 : écoles de commerce, lycée (en 2 ou en 1 ). Enfin, les autres
een 3 année ; un sur six est dans une paramédicales, sociales ou artistiques. (38 %) sont parvenus au moins jusqu’en
grande école d’ingénieurs ou de com- terminale : 14 % se sont arrêtés après
merce. Les filières courtes professionna- avoir passé le baccalauréat professionnel,
7 % de sorties précoces, parfoislisantes, STS (Sections de techniciens la même proportion à la fin d’une terminale
supérieurs) et IUT (Instituts universitaires générale ou technologique et 10 % ontaccompagnées d’un diplôme
de technologie), constituent les principa- suivi une ou deux années d’enseignement
les structures d’accueil des bacheliers Les parcours scolaires sont aussi très supérieur avant d’arrêter les études, obte-
2003 et 2004, majoritairement issus variés parmi ceux qui ne font plus d’études nant pour certains un diplôme de niveau
des séries technologiques et profes- en mars 2005 (tableau 3).Ainsi,16% bac+2, le plus souvent un BTS.
sionnelles. Au total un bachelier sur d’entre eux, soit 7 % de l’ensemble de la Parvenir à un certain niveau de forma-
equatre prépare un DUT ou, surtout, un cohorte, ont atteint au mieux la classe de 3 tion ne signifie pas obtenir le diplôme
reBTS, notamment dans le domaine des ou la 1 année de CAP-BEP ; plus du tiers correspondant (tableau 4). Au total,
services. Un bachelier sur dix enfin fait a quitté l’école après une année terminale 17 % des élèves sortants, soit 8 % de la
d’autres études supérieures, le plus de CAP-BEP ; une faible part (un dixième cohorte, n’ont obtenu aucun diplôme. Ce
souvent dans des écoles de niveau des sortis) a interrompu ses études au taux est plus élevé pour les élèves ayant
reatteint au mieux une 1 année de
e Situation en mars 2005 par les jeunes entrés en 6 en 1995 CAP-BEP (59 %), mais ces derniers sont
en % quand même un certain nombre à obtenir
Études Études secondaires Sorties Sorties le brevet en fin de collège, voire un
Situation en mars 2005 Total
supérieures et autres formations avec bac sans bac diplôme plus élevé en cas de reprise
Sexe d’études. La moitié des jeunes sortis
Garçons 39 9 12 40 100 juste après une terminale générale n’ont
Filles 51 9 13 27 100 pas obtenu le baccalauréat, ce qui
Profession du chef de famille en 1995 explique l’absence d’études supérieures.
Agriculteur 48 10 19 23 100
Artisan, commerçant 44 8 11 37 100
Cadre 77 6 7 10 100 Les sorties précoces
Profession intermédiaire 58 9 13 20 100
concernent plus les garçonsEmployé 37 11 13 39 100
Ouvrier 29 11 14 46 100
e Ce sont surtout les caractéristiques sco-Âge d'entrée en 6
elaires à l’entrée en 6 qui semblent10 ans ou moins 83 5 9 3 100
11 ans (âge normal) 53 10 14 23 100 influencer le plus fortement la scolarité
12 ans ou plus 11 8 9 72 100 dans l’enseignement secondaire : parmi
e
Résultats aux évaluations de 6 les jeunes qui ne font plus d’études en
Quartile supérieur 79 4 11 6 100 mars 2005, les trois quarts des élèves
eTroisième quartile 58 7 15 20 100 entrés en 6 avec un an de retard ne sont
Second quartile 33 12 15 40 100
pas parvenus dans le second cycle long
Quartile inférieur 11 14 8 67 100
contre un tiers environ des élèves entrés
Ensemble 45 9 12 34 100
à l’âge normal. C’est aussi le cas des
eLecture : 39 % des garçons entrés en 6 en 1995 font des études supérieures en mars 2005. trois quarts des élèves les moins perfor-
eChamp : jeunes entrés en 6 en 1995. e
e mants aux évaluations de 6 contre unSource : Depp-Insee, panel d’élèves entrés en 6 en 1995.
dixième des élèves ayant eu les meil-
Formation suivie dans l’enseignement supérieur par les bacheliers leurs résultats.
en % Plus nombreux à être déjà sortis du sys-
CPGE Autres Non inscrit tème éducatif en mars 2005, les garçon

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