Je PSY Charlie. La crise du  Symbolique : les dangers d une pensée réductrice et simpliste.
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Description

L'auteur fait écho à de récents articles parus, alertant sur l'inhumanité des tendances scientistes actuelles dans le soin psychique et notamment en direction des enfants.

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Publié le 13 mars 2016
Nombre de lectures 74
Langue Français
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Extrait

Je PSY Charlie ! La crise du Symbolique : les dangers d'une pensée réductrice et simpliste
J'ai souhaité à travers ce montage de "petites coupures", souligner la grande valeur des articles parus récemment dans un journal satyrique bien connu, dans ses éditions de février 2016*. Ils engagent une parole intelligente et des prises de positions courageuses concernant des sujets d'une immense importance : la place qu'une société accorde aux expressions psychiques de ses concitoyens, tant dans leur créativité que dans leurs souffrances ainsi que la façon dont on prend soin de ses semblables et notamment des enfants. Ces questions mettent en surbrillance la déshumanisation individuelle et collective qui gangrène notre époque. Déshumanisation en lien avec la banalisation de toute une série d'abus, et du culte du profit notamment sous des apparences techno-scientifiques perverses. On retrouve ces thèmes avec la même violence implicite dans l’économie, la culture, l'enseignement, le sport, le commerce, les entreprises et la santé en général. Et tout cela a les rapports les plus étroits avec la notion de Jouissance (concept psychanalytique paradigmatique de l’excès) quel qu’en soit le coût pour autrui ; ces excès contraignant à un nouveau type de servitude plus ou moins volontaire**.
* Il s'agit du journal Charlie-Hebdo, avec des extraits ré-agencés pour pouvoir apparaître dans un article au format A4. Aucune autre modification n'a été faite qui manipulerait ou mélangerait d'autres sources.
** On doit le concept de servitude volontaire à Étienne de La Boétie qui le théorisa en 1574.
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Vous aurez peut-être reconnu ci-dessus, l'évocation d'une des scènes tragi-comiques du Malade imaginairede Molière (1673) dans laquelle une troupe de médicastres rivalisait de cette sapience dont se moquait Rabelais en dénonçant leur docte ignorance. Malheureusement de nos jours, cette farce se rejoue sur une autre scène et à "balles réelles" pourrait-on dire, et souffrants comme soignants y perdent leur latin. Et si encore ce n'était que ça, mais c'est notre humanité, notre éthique et notre dignité que nous perdons ainsi et cela ne devrait être ni acceptable, ni négociable.
Une euphémisation rampante et une uniformisation nivellante sont en marche. Ces bêtes malfaisantes se nourrissent d'évaluations chiffrées dont le sens se perd dans des cases à remplir. Et d'injonctions paradoxales en objectifs managériaux, c'est aussi tout un tissu social qui se défait. Ne nous y trompons pas : autant c'était cocasse et un peu naïf quand à l'époque de Coluche et Desproges nous pouvions sourire qu'une « femme de ménage » par exemple soit "promue" « technicienne de surface », autant là on ne rit plus du tout quand un enfant nerveux, excité de stimulations décalées par rapport à son âge, ballotté dans d’inquiétantes instabilités parentales, développe une réponse névrotique ou "péripsychotique" angoissante, sans aucune chance de pouvoir faire entendre la trame de son mal-être. Toutes les dictatures ont toujours poussé sur le terreau d'un tel appauvrissement sémantique et on y prenait grand soin de "s'occuper de votre cas" d'une façon "efficace" et fort peu recommandable...
En termes de santé mentale, toute une série d'acronymes sont sortis de terre ces dernières années. Ils évoquent des "troubles" et des "dysfonctionnements" divers. Un de ces derniers en date est le TOP (et ce n'est malheureusement pas un gag anglophone). Il désigne les Troubles Oppositionnel avec Provocation, comme le décrit le Dr Sandrine Laroche dans sa tribune page suivante. On croit rêver ou plutôt cauchemarder, face à cette novlangue prédatrice qui se pare d'une fourrure scientifico-kafka...hyène !
Les buts de ces approches ramènent la triade « Besoin – Demande – Désir », à un simple instinct neuro-démontrable, dont les mots d'ordre sont « Comportement – Adaptation – Efficacité ».
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Comme le rappelle l'article suivant, c'est à une des jeunes patientes de Freud (dont le cas est relaté dans lesÉtudes sur l'hystérieet connue sous le nom d'Emmy von N.), que nous devons un tournant majeur dans la découverte de l'inconscient. Celle-ci lui ordonna en effet au cours d’une séance, de cesser de lui demander d’où venait ceci ou cela et de ne plus lui poser tant de questions, mais plutôt d’écouter ce qu’elle avait à dire. Ce jour-là, le médecin viennois eut l’intelligence, la modestie et la curiosité de se taire. Il venait de se mettre en marge du discours de la science et de la technique (l'hypnose), de se mettre en marge du discours de l’université (la détention d'un savoir) et de celui du maître (la vérité univoque transmise verticalement du professeur à l'élève ou au malade). Il allait écouter le ''discours de l’hystérique'' et faire naître la psychanalyse. La découverte initiale de Freud, fut d'avoir admis que c'était le sujet en demande et/ou en souffrance qui détenait la clef de ce qui causait sa détresse. Cette saisie ne lui fut possible qu'à partir du moment où lui-même accepta de se déprendre de l'illusion de maîtrise d'un savoir préexistant, fût-il médical.
On oublie que c'est également Freud qui proposa le terme d'auto-érotismepour qualifier certaines pathologies graves du repli sur soi et notamment la schizophrénie. En 1911, son confrère suisse Eugen Bleuler, fut gêné par la présence de cet"éros"inclus dans cette appellation, en prétextant qu'elle serait la source de trop de méprises. Il contracta autant ses sourcils que ces deux mots sulfureux pour n'en garder qu'un seul : celui d'"aut-ismeextraction littérale attestant déjà" ; cette de la force d'un certain refoulement défensif. Il est vrai que les enfants autistes montrent du "pulsionnel à ciel ouvert". Ils nous rappellent à quel point les pulsions en chacun de nous peuvent être brutales et violentes. De nos jours, une dérive acronymique disloque la parole toujours davantage. L'autisme par ailleurs si "troublant" devient un Trouble Envahissant du Développement (TED). Et cette disperserions nosographique – comme le DSM * l'a fait avec la disparition des trois névroses classiques – ne semble pas vouloir se tarir avec l'apparition récente du Trouble du Spectre Autistique (TSA). Pourrait-on entendre cette manie actuelle de voir du "trouble" partout, comme une évocation lointaine de l'insupportable "manque à être complet", ce "trou d'origine", ce manque dans le Savoir qui constitue notre condition humaine ? Est-ce une façon de rejeter ce qui faittrou(ble) en nous, tout en le ré-invitant paradoxalement au pied même de la lettre … prétendant remplir ce trou par des réponses prêtes-à-porter ? Mais qui s'autorisent encore aujourd'hui à entendre cette sorte de "troublite" ainsi, ne serait-ce qu'au titre de l'humour ?
Qu'une fois encore il soit dit qu'écouter les autistes ne revient pas à vouloir trouver un fautif à "l'étage des parents", ni une explication univoque pour une maladie dont les mécanisme échappent encore à tous aujourd'hui. Mais cette écoute vise, parmi d'autres approches respectueuses des enfants en souffrance, à donner autant que possible la parole à chacun, patient comme entourage, pour inlassablement permettre de symboliser ce réel qui nous traverse. Pouvoir s'écouter pour espérer mieux s'entendre...
* Le DSM (diagnostic and statistical manual of mental disorders : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Manuel_diagnostique_et_statistique_des_troubles_mentaux).
Ce guide américain des diagnostics psychiatriques a imposé sa classification réductrice, normative et essentiellement chiffrée depuis 1980 lors du passage de la version II à la III. La description des troubles mentaux y avait, du coup, perdu une grande part de sa finesse clinique et étiologique (en particulier celle en rapport avec ce que l'on appelle la structure). Depuis peu, un manuel français des troubles mentaux est venu faire contrepoids en reprenant les symptômes à la lumière des références psychanalytiques sans éluder pour autant les apports des neurosciences actuelles.
http://www.cifpr.fr/+CFTM-Classification-francaise-des-maladies-mentales-Avis-de-parution+
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Il est notoire que les approches psychanalytiques continuent d'être actuellement fortement malmenées et notamment dans leurs fonctionnements institutionnels (Cf. l'article suivant) mais de nombreuses villes résistent encore et toujours aux démolisseurs. Paris et Strasbourg notamment demeurent, pour des raisons historiques liées aux nombreux intellectuels qui y ont travaillé avec les outils de la psychanalyse, des lieux où reste vive cette pratique. Ce sont également des endroits où se soutient sa transmission et dans la mesure du possible, son enseignement (y compris en faculté). Il serait intéressant de questionner pourquoi les pays hispanophones sont très attentifs aux approches freudo-lacaniennes alors que le monde anglo-saxon leur passe très souvent à coté, aveuglé par uneEgo-psychologyvisant le renforcement du moi. Certains philosophes anglophones comme Slavoj Zizek ou Judith Butler se réclament pourtant d'un héritage lacanien des plus intéressants.
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J'aimerais citer à cet endroit, et pour alimenter la réflexion, un passage du petit livre d'échanges-dialogués entre l'historienne de la psychanalyse E. Roudisnesko et le philosophe A. Badiou : e - E.R.* : « Le 21 siècle est d'ores et déjà lacanien, parce que ses dérives sont celles qu'il a prédites, et que sa pensée nous permet de les combattre. Tout en étant lui-même un homme de plaisir, Lacan ne prônait pas l'hédonisme aveugle qui substitue l'illusion à la quête de la vérité du désir. Il s'opposait à toutes les formes de repli identitaire qui nient que l'altérité est ce qui nous constitue, au comportementalisme et au cognitivisme, qui rabaisse l'homme à sa naturalité, le réduisent à son être biologique, à son corps et à son cerveau. Même s'il adorait les animaux, Lacan a toujours jugé ridicule l'idée d'uncontinuumabsolu entre l'homme et l'animal comme le font aujourd'hui les adeptes de l'écologie profonde et de l'éthologie. Par le biais de sa théorie du sujet et du signifiant (le langage, la parole), il a maintenu une césure nécessaire entre l'humain et le non-humain, tout en demeurant darwinien, bien entendu. Or, si l'on occulte chez l'homme le propre du langage et de la subjectivité psychique, la voie est ouverte au scientisme fascisant : on prétend comprendre l'homme en scrutant ses neurones ; on traite ses souffrances sans faire attention à sa parole, en l'assommant de médicaments de manière purement mécanique. Où est le sujet là-dedans ? Qu'advient-il de sa singularité ? Elle est bafouée, passée à la trappe ».
*JacquesLacan : passé, présentp. 49-51, Seuil, 2012,
À quoi Badiou répond : « Lacan aurait effectivement stigmatisé les TCC débiles qui font partie de la maladie elle-même. Il se serait dressé contre la médicalisation à tout-va des symptômes, à l'essor de la psychologie de bazar que l'on nous présente comme le fin du fin de la connaissance du sujet. Il aurait brocardé la toute-puissance de la communication médiatisée au détriment du savoir. Il aurait perçu le déclin inexorable du discours universitaire, pour lequel il avait en réalité un grand respect. Le grand nivellement du sens et la prolifération du semblant lui auraient fait horreur. De même que la fétichisation outrancière, misérable, de la sécurité par ceux qui nous gouvernent. Comme le dit Elizabeth Roudinesko, Lacan m'apparaît comme un antidote vital à la bêtise affligeante qui nous envahit chaque jour ** ». **Ibid
On a beaucoup écrit sur les enseignements respectifs de Freud et de Lacan. Il existe en particulier une différence notable entre l'écriture de l'inventeur de la psychanalyse (bourgeois viennois, paternaliste et conventionnel) et celle de Lacan (intellectuel parisien, provocateur et éclectique). Et, bien que Freud ait déjà reconnu que l'inconscient était tissé de langage, sa belle écriture classique, claire et coordonnée cherchait à représenter le cheminement propre de la pensée elle-même. Chez le psychiatre français, en revanche, le "style" était plus tortueux, plus réticulaire et finalement plus proche des complexités de l'inconscient. Ce dernier a progressivement, au cours des décennies qu'à duré son enseignement, pointé de façon de plus en plus précise le caractère répétitif de la pulsion, la primauté du signifiant par rapport au fonctionnement "conscient" et, point des plus difficiles, la place du "Réel" dans l'être : cette insaisissable et formidable part de nous-même échappant à toute symbolisation. Comme le dit Alain Badiou, « comme si dans chacune de ses phrases, se trouvait un reste échappant à toute compréhension univoque ».
C'est aussi le sens de l'article intituléLes sales blagues de l'inconscient(page suivante) et qui met en relief « l'instance de la lettre dans l'inconscient » y compris et peut-être surtout, dans les ratages, les approximations et les soubresauts de la langue.
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Pour conclure, insistons avec les auteurs de ces articles sur l'importance du maintien du discours analytique en tant qu'espace d'air frais dans l'asphyxie d'une époque en pertes de repères. Et précisons en quoi celui-ci représente une saine subversion.
Tout en reconnaissant la place centrale de l'Oedipe dans l'inconscient, dégagée par Freud, Lacan n'y est pourtant pas resté fixé. Ceci afin d'éviter de trop rapides approximations sur les conflits familiaux. Jacques Lacan était d'ailleurs plus proche d'Oedipe à Coloneque d'Oedipe roi, ce monarque empêtré dans ses problèmes de pouvoir.Oedipe à Colonec'est le trajet après-coup d'un homme seul pour dénouer ce qui, en lui, a opéré à son insu, l'a agi. C'est la tragédie d'un roi déchu renonçant à ses certitudes de sujet-supposé-savoir "ce qu'il est" et "qui il est". Certitudes l'ayant conduit – alors qu'il n'était pas encore aveugle mais déjà bien sourd – vers de terribles impasses. Lacan n'a eu de cesse de nous mettre en garde. Contre quoi ? Contre le fait de ne jamais céder à la facilité de la Jouissance. Ne jamais céder sur la tentation de vouloir remplir d'idoles imaginaires la béance originelle de chacun. Tâche à renouveler sans relâche dans la vie de tout Homme. Ce travail se réédite également dans le mouvement d'une analyse elle-même, à l'égard de tout Savoir fini, ainsi que vis à vis des maîtres que l'on a tôt fait d’ériger … et parfois, aussi vite, de brûler.
Le capitalisme, le communisme comme la religion peuvent-être de telles idoles. Le discours de la science aussi. Ces idolâtries croissent sur le terreau de jouissances individuelles et collectives arrosées par les flux d'une économie marchande sans scrupules [voir le documentaireLe prix à payer(2014) d'Harold Crooks et l'optimisme alternatif duDemainde Mélanie Laurent (2016)]. Face à l'océan obscur d'une mondialisation déchaînée, la psychanalyse prétend être un phare : une pensée ordonnée du désordre pulsionnel. Cette pensée replace le symbolique (la parole, les signifiants) au cœur du sujet. Et elle rappelle ce paradoxe indépassable : le langage est tout autant ce qui nous pousse à viser la Jouissance que ce qui nous en distancie irrémédiablement. Notre époque vit incontestablement une crise du Symbolique mais également du rapport à l'acceptation de la "perte" et du fanatisme de l'Idéal. Il y a 50 ans à peine, constate le psychiatre et psychanalyste J.P. Lebrun, les analystes disaient avec humour qu'il y avait trois types de patients qui venaient les voir : les phobiques (qui arrivaient un peu en avance à leurs rdv), les obsessionnels (qui arrivaient juste à l'heure) et les hystériques (qui arrivaient avec un peu de retard). De nos jours une quatrième typologie de patients est apparue : ceux qui arrivent quand ils veulent ! Cela me semble aussi être un symptôme d'une société de consommation ayant le plus grand mal à se plier à des règles et à supporter la moindre frustration, autrement dit l'idée de perte. Et comme toute parole implique elle-même une certaine perte, il n'est pas étonnant qu'une approche basée sur une parole qui démasque nos illusions, réveille de l'hostilité :Véritas odium parit. Les chiffres, les médicaments et les acronymes ayant "l'avantage" de faire faire des économies d'argent (et ce n'est même pas garanti) en plus que de faire l'économie de la parole … au risque, pourtant, de briser les piliers de notre humanité.
Certains détracteurs de la psychanalyse (parmi lesquels certains psychanalystes eux-mêmes y ont contribué paradoxalement, par des positionnements trop dogmatiques) tentent de réduire Lacan à ses jeux de mots et à des aphorismes ânonnés dans un psittacisme creux (Cf.l'article de Yann Diener p.9 de ce présent feuillet). L'enseignement de Lacan sur lequel il me paraît nécessaire de prendre toujours appui aujourd'hui (même s'il est difficile d'accès) est davantage celui du subversif que du consensuel. C'est aussi ce qui le rend insupportable dans notre époque si normative. Les psychanalystes ont à prendre garde de ne pas devenir des psychothérapeutes validés par je ne sais quelle haute autorité mise en place de maître. Ils exerceraient alors une psychologie scientifique centrée sur l'adaptation et le besoin, envoyant la demande et le désir aux oubliettes, comme nous l'avons déjà mentionné.
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Lescursusuniversitaires orientent actuellement quasi exclusivement la formation des internes en psychiatrie vers une médecine biologique et pharmacologique plutôt qu'une médecine de l'écoute. On assiste ainsi à une psychiatrie retournant à la neurologie, passant des avancées permises par le « retour de Lacan à Freud », à la régression du « retour de Freud à Charcot ».
Aujourd'hui ce n'est pas seulement la psychanalyse qui est violemment attaquée, mais ici ou là, le darwinisme, la pensée marxiste (dans ce qu'elle dénonce des dérives économiques d'un monde globalisé), les découvertes d'Einstein et, aussi fou que cela paraisse, les connaissances galiléennes et coperniciennes sur l'héliocentrisme. Même si la science continue de faire des découvertes plus ou moins utiles à l'Homme, ne soyons pas trop dupes. Ne sous-estimons pas la force de l’obscurantisme. Ce dernier pousse à la destruction des figures de la culture et de l'intelligence et constitue un immense danger de régression pour une société. « Vouloir éradiquer Freud et Lacan c'est s'en prendre à la conception même du sujet moderne […], c'est la porte ouverte aux idéologies de la pire espèce * ». Défendre la place de la pensée psychanalytique doit impliquer des « forces allant au-delà du cercles des psychanalystes eux-mêmes. Chacun doit se sentir concerné. C'est une affaire de civilisation** ».
* Op. Cit.p. 104 **Ibid, p. 105
Dr Michel Forné – Psychanalyste, Médecin psychothérapeute 68100 Mulhouse http://www.youscribe.com/dr.forne/ 25-02-2016
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