Escale à Buenos Aires
181 pages
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Description

« J’enfile mes écouteurs et laisse mon esprit voyager au rythme de Could you be loved de Bob Marley. Dans la torpeur qui m’envahit, j’entends le ronronnement monotone de la voix de mon prof, M. Desombres : “Cette peinture d’une délicatesse infinie nous dévoile tout le romantisme lyrique, bien qu’atypique, d’un peintre, qui, des années 1876 à 1879, sans doute, avait le cœur et les pensées tournés vers la volonté de retranscrire des émotions palpitantes…” Je me réveille quatre heures après. Le chef de cabine annonce le début de la descente de notre avion vers l’aéroport de Buenos Aires où il est 11 heures du matin et où la température est de 27 degrés. »
La suite des aventures de Jade au rythme du tango argentin. Entre la naissance des jumeaux, un mystérieux vol de tableau et les retrouvailles avec Gaspard… le cœur de Jade n’a pas fini de palpiter !


Sujets

Informations

Publié par
Publié le 28 juillet 2015
Nombre de lectures 46
EAN13 9782728920860
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Sommaire
Hasta luego Paris !
Olé !
Navidad !
La fête des pauvres
Incertitude, quand tu nous ronges
Quand l’enfant paraît
Le choix
La visite, c’est par là !
Le tango d’Alberto
Un baiser volé
Où es-tu ?
Vernissage au musée
Vacances au bout du monde
Retour sur la terre ferme
Cellule grise
Bas les masques
Film d’action ?
Les évadés
L’habit ne fait pas le moine
Enfin réunis !
L’outil miséricorde
Un mystérieux message
Décodage
Clair-obscur
La tension monte…
La chasse au trésor
Le bien triomphe toujours
Notes
Copyright
Dans la même collection
À mon « petit Bobby » pour la vie, devenu mon mari depuis juillet !
Merci mon Alexandre pour ta patience et ta constance à mes côtés : sans toi, ni moi ni Jade ne serions aussi confiantes.
À mes familles Quiniou et Prot pour leur amour sans faille et leur soutien.
Aux potes, pour ne pas faire de jaloux.
À la Providence, qui ne m’abandonne jamais.
Et aux lecteurs du tome 1, "Manille, embarquement immédiat" pour leur enthousiasme et leurs mots touchants à mon intention.
MERCI.
Hasta luego Paris !
20 décembre, dans l’avion
– Mademoiselle, un coca, un café ?
L’hôtesse de l’air me tire d’un profond sommeil. Je me suis paisiblement endormie sur un polycopié…
Je me frotte les yeux pour me réveiller. Décidément, ce vieux professeur d’histoire de l’art, M. Desombres, me poursuit même dans mes rêves. C’est le pire enseignant du monde. C’est dommage, car la matière aurait été intéressante mais lui, c’est un somnifère incarné !
– Un coca, un cafè o agua, Señora ?
– Ah si, gracias ! Heu… yes ! Enfin, oui ! Heu… Un coca, s’il vous plaît.
– Voilà !
Je récupère la canette maladroitement puis, comme à mon habitude, l’engloutis d’une traite. J’adore quand ça me pique les yeux et me décape le gosier.
Je suis dans l’avion.

J’en aurai fait des trajets aériens en deux ans ! Cette fois, je pars de l’autre côté du globe. Adieu l’Asie, au revoir la France et bonjour l’Amérique du sud ! Je vais retrouver ma petite famille en voie d’agrandissement à Buenos Aires, en Argentine, pour un mois. Muy bien !
L’Argentine est un pays extraordinaire, somptueux, grandiose. Il fait presque dix fois la France en superficie. Il se trouve à côté du Brésil, de la Bolivie, du Chili, du ­Paraguay… Des noms qui font rêver ! On y parle espagnol. C’était ma seconde langue au collège et je la maîtrise assez bien. Il y a des montagnes, des glaciers, des lacs, des immenses prairies où le peuple des gauchos – ces gardiens de troupeaux de la pampa sud-américaine – dressent leurs chevaux. Et bien sûr il y a Ushuaïa ! Sur les forums Internet, les voyageurs racontent à grand renfort de photographies qu’au détour d’une colline, d’une rivière ou d’un simple virage, le paysage change complètement, que l’on semble passer d’un monde à un autre. Je suis assez impatiente de découvrir tout ça ! Est-il possible que cela soit plus beau que les Philippines ?

Les Philippines…
Gaspard…
Je secoue la tête pour le chasser de mes pensées. Interdiction de ruminer ! Il est loin et je m’en éloigne encore plus aujourd’hui. Je vais penser à… Hum…
Je suis pressée de goûter la viande de bœuf argentin ! C’est la meilleure au monde, m’a dit Bon Pap’. Quand il était étudiant, il a vécu six mois à Córdoba, au nord de l’Argentine.
Avant que je parte, Mouna m’a cuisiné un plat d’après une recette que Bon Pap’ lui avait apprise. C’est à base de farce de viande hachée ou de poulet, de fromage, de raisins, d’olives, d’oignons, de mozzarella. Le tout assaisonné de poivre, paprika, basilic et cumin. Mmm…
Dans cinq jours, c’est Noël. J’ai hâte d’y être ! Il était inenvisageable pour moi de ne pas passer le réveillon en famille. Cela fait déjà quatre mois que nous ne nous sommes pas vus, et les parents et Toto me manquent cruellement. Maman doit être énorme. Elle doit accoucher de jumeaux dans trois semaines. Quelle nouvelle quand on a appris ça en juin ! Maman était déjà enceinte de presque deux mois ! L’annonce de ce bébé avait été surprenante mais quand le docteur a dit qu’il y en avait deux…
Cela fait déjà 6 mois que je suis rentrée des Philippines, où nous avons vécu avec ma famille pendant un an. Une année extraordinaire et surprenante dont je ne me suis pas encore remise. J’habite à Paris, où j’étudie l’histoire de l’art à la fac. Je pense à Manille tous les jours, malgré les copains que j’ai rencontrés ce semestre, les retrouvailles avec Mouna, Bon Pap’, les amis d’enfance, la vie estudiantine, l’indépendance familiale et un peu financière et tout et tout… Debjani, Divine, Jun et tous ceux des Philippines me manquent énormément. Et mon Antoy… Et Maria Mae… Et puis Gaspard…

Je ravale ma salive. Nouvelle envie de m’émouvoir niaisement… STOP ! Je suis dans l’avion pour l’Argentine et ça, c’est vraiment extra ! « Viva las vacaciones ! » , comme ils disent là-bas.
Je suis trop contente de les retrouver. Thomas est entré au lycée français de Buenos Aires. Je n’ai pas eu beaucoup de nouvelles depuis septembre, juste quelques e-mails laconiques en réponse aux miens. Mais il va me raconter tout ça de vive voix.
Je suis reconnaissante envers mes parents de m’avoir permis de faire mes études supérieures à Paris. Ils savaient que j’en rêvais… J’en rêvais, oui… Avant Manille, je ne rêvais que de la vie parisienne. Le fait est que c’est exaltant mais… Il semble que tout a changé en moi, alors que rien n’a changé dans la capitale. Ça a été perturbant au début. Et finalement, je me suis sentie très seule à Paris. Après toutes les aventures vécues à Manille – l’enlèvement, le gang, la trahison de notre chauffeur Boong, la fusillade… –, notre famille s’est soudée dans l’épreuve. Aujourd’hui, même si je ne l’avoue pas franchement, je ne suis pas sûre d’être parfaitement à ma place dans la capitale. Certes, cela me permet de voir régulièrement mes grands-parents, de vivre l’aventure étudiante en autonomie. Mais la famille, c’est si important. Je n’ai pensé qu’à une chose ces derniers temps : repartir, et les retrouver. Et, c’est le cas aujourd’hui ! Buenos Aires me réserve sûrement de belles surprises pour les trois semaines à venir. Et je compte bien en profiter au maximum.

Tous mes partiels sont passés. Je n’aurai les résultats qu’à la mi-janvier et d’ici là : no stress & just enjoy ! , comme dirait l’ami Jun.
J’ai tellement cravaché… Je sens encore l’odeur de Beaubourg, cette bibliothèque calme et silencieuse, où l’on n’entend que les stylos qui grattent le papier et les pages de livres qui se tournent. Il m’est arrivé de me sentir comme ces têtes de classe qui ne vivent que pour leurs résultats scolaires, concentrées, sérieuses et organisées. Une fois, j’ai même refusé d’aller à la soirée de ma copine Charlotte. Moi qui adore sortir en général… Elle organisait une grande fête pour célébrer la fin des partiels. Au programme : apéro dans un bar du 4 e arrondissement, table de restaurant réservée dans la nouvelle steakhouse inspirée de celles qui existent à New York et grosse soirée déguisée dans la gigantesque maison de Charlotte à Levallois. Avec piscine chauffée ! Mais j’avais encore deux partiels importants à passer et je n’ai participé qu’à l’apéro. Tant de sérieux de ma part, c’était bizarre. J’ai choisi cette année l’option « Conservation, restauration des biens culturels » – que je pourrai prendre en majeur pour mon master – et celle intitulée « De la Renaissance au XX e siècle ». Et les partiels avaient lieu à l’oral. Alors ça n’était vraiment pas sérieux de partir guincher à l’autre bout de Paris pour finir épuisée à 7 heures du mat’. J’ai un peu grandi certainement… « Il faut assumer tes choix si tu veux avancer vite, ma chérie » m’a

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