Le Voyage de Léonie
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Description

Léonie n’est pas contente du tout !
Marguerite, l’infirmière, vient de lui annoncer qu’elle va devoir partager sa chambre. Bientôt, Michel, Gabriel et Lily arrivent. Comme la fillette est en colère, elle boude. Pourtant, Léonie va vivre une histoire extraordinaire…
Lecture à partir de 8 ans.

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Informations

Publié par
Publié le 10 septembre 2012
Nombre de lectures 1 317
Licence : Tous droits réservés
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

 
 
©Patricia LAURENT 2012
Illustrations©Fotolia.com
 
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utilisation collective.
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sans le consentement de l’Auteure ou de ses ayants droit est illicite et constitue une contrefaçon
sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
Le Voyage de Léonie
 
 
Patricia LAURENT
 
 
Ce jour-là, Léonie s’était réveillée de
mauvaise humeur. Cela faisait plusieurs jours
qu’elle avait des nausées. Cette fois-ci, elle
avait mal supporté la chimio. Comme elle se
sentait épuisée, elle n’avait ni envie de
manger ni envie de s’amuser, et encore moins
envie de parler. Quand Marguerite entra
dans sa chambre, elle lui adressa un sourire
plaisant. Ce sourire-là, Léonie ne l’avait
jamais vu. Allait-elle donc si mal ? Lui
cachait-on encore quelque chose ? Elle
n’allait pas tarder à le savoir. Malgré sa
fatigue, elle se demandait pourquoi
l’infirmière semblait si contrariée.
 
Marguerite soupira en enfonçant les mains
dans les poches de sa blouse blanche.
— Léonie,
chose !
li 
 tuaf
 euq
 
j e
 et
 esid
quelque
 
 
— C’est grave ?
Marguerite lui tapota la main.
— Non, rassure-toi. Cela n’a rien à voir avec
ta maladie.
— Pourquoi fais-tu cette tête, alors ?
— Il va y avoir des petits changements
dans le service…
Les yeux bleus de Léonie se plissèrent de
méfiance.
— Quand les adultes disent “petits”, cela
signifie souvent “grands ou importants”.
Pourquoi Marguerite prenait-e l e autant de
pincettes ? pensa-t-elle. 
 
Ce n’était pas dans ses habitudes de se
montrer si hésitante !
Léonie finit par oublier son malaise
tellement elle avait envie de la secouer pour
la faire parler.
Tout à coup, elle eut peur. Marguerite
allait-elle partir ?
— Alors ? Que se passe-t-il ? Tu t’en vas ?
Marguerite sourit.
— Non.
— Alors ?
— Voilà. Nous devons refaire certaines
chambres. Comme tu le sais, suite aux
intempéries…
 
— Aux intempéries… !?
— Tu sais que ce week-end, il y a eu de
grosses pluies. Malheureusement, des
chambres ont subi des dégâts. Nous devons
y faire des travaux rapidement.
— Et alors, qu’est-ce que je viens faire là-
dedans ?
— Il va falloir que tu partages ta chambre.
Tout à coup, Léonie regarda autour d’elle
comme si elle voyait sa chambre pour la
première fois. Elle était malade. Ça ne se
voyait donc pas ? Elle ne voulait rien
partager en ce moment. Une vague de nausée
la submergea. Ses grands yeux dans son
 
visage pâle semblaient vouloir dire « laisse-
moi tranquille ! ».
Si Marguerite était loin d’être sotte, elle
fit comme si de rien était. Léonie pouvait
faire autant de caprices qu’elle le voulait, ça
ne changerait rien.
Cette dernière poursuivit :
— Ne t’inquiète pas, ils ne resteront pas
longtemps. C’est l’histoire de quelques jours.
Tes voisins vont arriver d’ici quelques
minutes. Eux aussi sont fatigués, tu sais.
Léonie n’était pas contente du tout. Pour le
faire savoir, elle croisa les bras, et se mit à
ronchonner :
 
— Si vous avez déjà pris votre décision,
pourquoi es-tu venue me demander mon
avis ?
— Tu verras, cela ne va pas durer.
Léonie avait beau avoir dix ans, elle
comprenait parfaitement la situation ! Elle
était malade, pas stupide. Une demi-heure
plus tard, les fameux visiteurs débarquèrent
les uns derrière les autres, couchés dans
leur lit. Philippe, le brancardier, eut beau
servir des blagues, rien n’arrivait à amuser
Léonie. Cette dernière vit donc les nouveaux
occupants d’un mauvais œil, puisqu’elle
devrait partager SA chambre. 
 
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