Saint Patrick

Blaise Pons

Description

Toute la vie de saint Patrick : un récit passionnant accompagné de 164 vignettes illustrées pour les enfants.

Découvrez le saint patron de l’Irlande et plongez au cœur de l’histoire tumultueuse de cette île en plein évangélisation. Jeune adolescent bagarreur, Patrick est capturé et vendu comme esclave en Irlande à 16 ans. Devenu berger, il se convertit et met dès lors toute son énergie à annoncer le Christ.

Collection historique fondée en 1947, « Belles histoires belles vies » présente aux enfants les plus beaux exemples de sainteté du christianisme !

À partir de 7 ans.

Sujets

• Saint
• Patrick
• Évangile
• Christianisme
• Irlande

Informations

• Publié par: Mame
• Publié le: 01 avril 2011
• Nombre de lectures: 70
• EAN13: 9782728914395
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

BELLES HISTOIRES BELLES VIES N°92 Collection fondée par le père Jean PIHAN

PATRICK L’ÉVANGILE POUR L’IRLANDE

TEXTE : BLAISE PONS ______________________________

ILLUSTRATIONS : ROBERT RIGOT ______________________________

COULEURS : CHAGNAUD - YOT - BRUNET

15-27 rue Moussorgski - 75018 PARIS www.fleuruseditions.com

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Patricius porte un beau nom romain, qui veut dire : « noble » ou « aristocrate ». Les Français qui s’appellent Patrick pourraient tout aussi bien s’appeler Patrice. Mais le K leur rappelle que leur saint patron fut l’apôtre de l’Irlande. Eh bien, le personnage qui a rendu ce nom glorieux n’était ni un Romain, ni un Irlandais.

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Il était ce qu’on appelait alors un Breton, c’est-à-dire un habitant de l’Angleterre actuelle. On pourrait dire aussi qu’il était Gallo-Romain, car il était Gallois (pas Gaulois !) et parlait le e latin. Il a vécu au V siècle. On ignore dans quelle ville il naquit. On sait seulement qu’elle était au bord de la mer de l’Ouest (le « Canal Saint-Georges »), et lui-même la nomme Bannaven Taberniae.

3

Ce nom rappelle celui de cinq ou six localités britanniques, qui se présentent comme le lieu de naissance de Patrick. Mais la ressemblance n’est jamais très convaincante, et l’on peut penser que la cité a disparu. On a quelques détails sur la famille de Patrick : son père, Calpurnius, et déjà son grand-père, Potitus, étaient les plus riches du pays. Ils descendaient des chefs locaux, et avaient reçu le titre de « décurion » sous l’occupation romaine.

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Cependant, ils étaient devenus hommes d’Église : prêtre ou bien diacre (en ce temps-là, les membres du clergé pouvaient se marier).

On peut donc penser que Patrick avait des parents très pieux. On peut même ajouter qu’il est devenu un saint en suivant leur exemple. Mais ce raisonnement a aussi des chances d’être faux. À l’époque, les gens très riches ne se faisaient pas toujours prêtres par piété. On sait qu’ils avaient plutôt des raisons politiques.

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Les Romains, en effet, traitaient durement les hommes importants dans les villes : ils leur disaient de payer d’avance les impôts de tout le monde et de se faire rembourser ensuite !

Calpurnius et Potitus ne voulaient pas lutter toute leur vie contre les marins bretons qui étaient leurs protégés. C’est sans doute pour éviter les ennuis qu’ils avaient demandé à être prêtres.

Ils purent le devenir parce qu’ils étaient dignes et honnêtes.

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Seulement, ils ne songeaient pas, au fond, à être des saints, ni à sanctifier leur famille. Le petit Patrick fut baptisé, puis on lui demanda d’avoir une vie à peu près convenable : éviter les grosses fautes, ne pas déshonorer ses parents. Pour le reste, on n’y regardait pas de si près. Quand on réclame très peu, il arrive qu’on n’obtienne rien du tout : Patrick eut une enfance déchaînée.