L efficacité du capital fixe dans l industrie 1959-1979 - article ; n°5 ; vol.50, pg 3-21
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L'efficacité du capital fixe dans l'industrie 1959-1979 - article ; n°5 ; vol.50, pg 3-21

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Économie & prévision - Année 1981 - Volume 50 - Numéro 5 - Pages 3-21
L'efficacité du capital fixe dans l'industrie,
par Gilbert Cette.
L'inflexion très sensible de l'efficacité du capital productif fixe après 1974 pose, comme de la productivité du travail, la question d'un éventuel épuisement du progrès technique. Pourtant, on peut se demander si cet infléchissement n'est pas en grande partie imputable aux modifications du taux d'utilisation des capacités de production et de la durée d'utilisation des équipements.
Cet article analyse l'évolution, entre 1960 et 1979, de l'efficacité du capital fixe dans l'industrie française décomposée en trois grandes branches (biens intermédiaires, biens d'équipement, biens de consommation).
Une première partie, très descriptive, montre que le fléchissement, après 1974, de l'efficacité apparente du capital, dans les différentes branches industrielles, semble être une conséquence des variations du taux et de la durée d'utilisation des équipements. A durée d'utilisation constante, l'évolution de l'efficacité potentielle du capital matériel est très régulière sur toute la période. L'efficacité potentielle horaire du capital fixe total (matériel + bâtiment) ne connaît également pas d'inflexion en 1974 mais n'évolue pas de façon identique. En effet, la croissance du capital bâtiment est très faible entre 1959 et 1979, mais s'infléchit légèrement à la hausse après 1969. Aussi, à durée d'utilisation des équipements constante, l'efficacité potentielle du capital fixe total s'élève régulièrement de 1959 à 1969 pour se stabiliser ensuite jusqu'en 1979.
L'estimation, dane la deuxième partie, d'une fonction de production à facteurs complémentaires, confirme ces résultats. La mesure du capital fixe qui a été ici retenue est le capital matériel, plus approprié à l'étude économétrique de la relation entre la production potentielle et le stock d'équipement. Une remarquable stabilité des coefficients de progrès technique modifiant l'efficacité potentielle horaire du capital matériel ressort très nettement des estimations.
L'inflexion à la baisse de l'efficacité apparente du capital fixe industriel, à partir de 1973-1974, paraît donc moins imputable à un épuisement du progrès technique et à un ralentissement de sa diffusion dans les plus récentes générations de capital qu'aux modifications, dès l'entrée dans la crise, de l'utilisation (taux et durée) des équipements.
The efficiency of fixed capital in industry, by Gilbert Cette.
The very appreciable inflection of the efficiency of productive fixed capital curve after 1974 —as well as that of the productivity of laborraises the question of a possible exhaustion of technological progress. However, we may wonder whether this inflection is not in great part ascribable to changes in the rate of utilization of production capacities and in the duration of the utilization of equipment.
This article analyzes the evolution between 1960 and 1979, of the efficiency of fixed capital in French industry, broken down into three major branches: intermediate goods, capital goods, and consumer goods.
Part one, which is very descriptive, shows that the inflection, after 1974, of the apparent efficiency of capital curve in the different branches of industry seems to be a consequence of variations in the rate and duration of the utilization of equipment. Given a constant duration of utilization, the evolution of the potential efficiency of «material» capital was very steady over the whole period. The potential hourly efficiency of the totality of fixed capital (material + buildings), likewise underwent no inflexion in 1974, but did not evolve in the same way. Indeed, growth in «buildings» capital was very scanty between 1959 and 1979, yet it did inflect slightly upwards after 1969. Therefore, given a constant duration of utilization of equipment, the potential efficiency of total fixed capital rose steadily from 1959 to 1969, then became stable until 1979.
In part two, the estimation of a production function with complementary factors confirms these results. Here, fixed capital was measured in terms of «material» capital, more appropriate for an econometric study of the relation between potential production and capital stock. Estimates definitely show remarkable stability of technological progress coefficients, which modify the potential hourly efficiency of material capital.
The downward inflexion of the apparent efficiency of industrial fixed capital from 1973-1974, thus appears to be less ascribable to an exhaustion of technological progress and slowing up of its spread to the most recent generations of capital, than it is ascribable to changes occuring, from the very beginning of the crisis, in the utilization (rate and duration) of industrial equipment.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 24
Langue Catalan
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Gilbert Cette
L'efficacité du capital fixe dans l'industrie 1959-1979
In: Économie & prévision. Numéro 50, 1981-5. pp. 3-21.
Citer ce document / Cite this document :
Cette Gilbert. L'efficacité du capital fixe dans l'industrie 1959-1979. In: Économie & prévision. Numéro 50, 1981-5. pp. 3-21.
doi : 10.3406/ecop.1981.3157
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0249-4744_1981_num_50_5_3157Résumé
L'efficacité du capital fixe dans l'industrie,
par Gilbert Cette.
L'inflexion très sensible de l'efficacité du capital productif fixe après 1974 pose, comme de la
productivité du travail, la question d'un éventuel épuisement du progrès technique. Pourtant, on peut se
demander si cet infléchissement n'est pas en grande partie imputable aux modifications du taux
d'utilisation des capacités de production et de la durée d'utilisation des équipements.
Cet article analyse l'évolution, entre 1960 et 1979, de l'efficacité du capital fixe dans l'industrie française
décomposée en trois grandes branches (biens intermédiaires, biens d'équipement, biens de
consommation).
Une première partie, très descriptive, montre que le fléchissement, après 1974, de l'efficacité apparente
du capital, dans les différentes branches industrielles, semble être une conséquence des variations du
taux et de la durée d'utilisation des équipements. A durée d'utilisation constante, l'évolution de
l'efficacité potentielle du capital matériel est très régulière sur toute la période. L'efficacité potentielle
horaire du capital fixe total (matériel + bâtiment) ne connaît également pas d'inflexion en 1974 mais
n'évolue pas de façon identique. En effet, la croissance du capital bâtiment est très faible entre 1959 et
1979, mais s'infléchit légèrement à la hausse après 1969. Aussi, à durée d'utilisation des équipements
constante, l'efficacité potentielle du capital fixe total s'élève régulièrement de 1959 à 1969 pour se
stabiliser ensuite jusqu'en 1979.
L'estimation, dane la deuxième partie, d'une fonction de production à facteurs complémentaires,
confirme ces résultats. La mesure du capital fixe qui a été ici retenue est le capital matériel, plus
approprié à l'étude économétrique de la relation entre la production potentielle et le stock d'équipement.
Une remarquable stabilité des coefficients de progrès technique modifiant l'efficacité potentielle horaire
du capital matériel ressort très nettement des estimations.
L'inflexion à la baisse de l'efficacité apparente du capital fixe industriel, à partir de 1973-1974, paraît
donc moins imputable à un épuisement du progrès technique et à un ralentissement de sa diffusion
dans les plus récentes générations de capital qu'aux modifications, dès l'entrée dans la crise, de
l'utilisation (taux et durée) des équipements.
Abstract
The efficiency of fixed capital in industry, by Gilbert Cette.
The very appreciable inflection of the efficiency of productive fixed capital curve after 1974 —as well as
that of the productivity of laborraises the question of a possible exhaustion of technological progress.
However, we may wonder whether this inflection is not in great part ascribable to changes in the rate of
utilization of production capacities and in the duration of the utilization of equipment.
This article analyzes the evolution between 1960 and 1979, of the efficiency of fixed capital in French
industry, broken down into three major branches: intermediate goods, capital goods, and consumer
goods.
Part one, which is very descriptive, shows that the inflection, after 1974, of the apparent efficiency of
capital curve in the different branches of industry seems to be a consequence of variations in the rate
and duration of the utilization of equipment. Given a constant duration of utilization, the evolution of the
potential efficiency of «material» capital was very steady over the whole period. The potential hourly
efficiency of the totality of fixed capital (material + buildings), likewise underwent no inflexion in 1974,
but did not evolve in the same way. Indeed, growth in «buildings» capital was very scanty between 1959
and 1979, yet it did inflect slightly upwards after 1969. Therefore, given a constant duration of utilization
of equipment, the potential efficiency of total fixed capital rose steadily from 1959 to 1969, then became
stable until 1979.
In part two, the estimation of a production function with complementary factors confirms these results.
Here, fixed capital was measured in terms of «material» capital, more appropriate for an econometric
study of the relation between potential production and capital stock. Estimates definitely show
remarkable stability of technological progress coefficients, which modify the potential hourly efficiency of
material capital.
The downward inflexion of the apparent efficiency of industrial fixed capital from 1973-1974, thus
appears to be less ascribable to an exhaustion of technological progress and slowing up of its spread tothe most recent generations of capital, than it is ascribable to changes occuring, from the very beginning
of the crisis, in the utilization (rate and duration) of industrial equipment.L'efficacité du capital fixe
dans l'industrie
1959.1979
de Gilbert Stagiaire la Direction Cette, au Bureau de la de prévision la recherche macroéconomique
De nombreux travaux sur la crise économique ac
tuelle se sont intéressés ces dernières années, à
l'évolution de l'efficacité du capital fixe (rapport en
tre la production et le capital fixe installé), tout par
ticulièrement dans l'industrie. Traverse-t-on une
crise de valorisation du capital ? Assiste-t-on à
inflexion de l'efficacité physique du capital fixe ? Ces
questions sont souvent posées conjointement. En ef
fet, si les liens entre l'efficacité et la rentabilité du
capital sont complexes, il n'en reste pas moins que la
première de ces variables est un des principaux dé
terminants de la seconde.
Or, un fléchissement très net, de l'efficacité appa
rente du capital fixe s'est produit à partir de 1974
dans les différentes branches industrielles. Mais on
peut se demander si ce fléchissement doit être im
puté à un ralentissement du progrès technique et de
sa diffusion dans les plus récentes générations
d'équipements ou à une modification, dès l'entrée
dans la crise, de l'utilisation du capital (taux d'utili
sation des capacités de production et durée d'utilisa
tion des équipements).
Par une approche très descriptive, puis par l'estima
tion d'une fonction de production à facteurs complé
mentaires, la présente étude se propose de répondre
à cette question. La relative simplicité de la spécifi
cation retenue pour la fonction de production ne de
vra pas surprendre. L'information statistique dispo
nible sur de nombreuses grandeurs économiques
présente souvent des carences non négligeables qui
diminuent largement l'intérêt de spécifications plus
complexes. L'efficacité du capital fixe
dans l'industrie 1959.1979
On les débats sait l'importance sur la productivité qu'ont pris et ces sur les dernières causes années, de son
ralentissement après 1973-1974. Une des principales
difficultés rencontrées par les études sur ce thème
est celle de la construction d'un indicateur. La mesure
optimale de l'efficience de la combinaison productive
serait un indicateur global mettant en rapport les
résultats économiques avec l'ensemble des moyens
mis en œuvre pour les obtenir. Mais, si la mesure des
résultats et des différents facteurs de
production pose déjà de multiples problèmes, le choix
du système de pondérations qui permet de définir le
volume global des facteurs de production nécessite
de poser des hypothèses théoriques très fortes [5]).
Cette difficulté est généralement contournée par
l'étude des tendances de la productivité à l'aide d'i
ndicateurs partiels.
Dans cette approche, l'étude qui suit se propose
d'analyser l'évolution, entre 1 960 et 1 979, de l'effica
cité du capital fixe dans l'industrie française décom
posée en trois grandes branches (biens intermédiaires,
biens d'équipement, biens de consommation).
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