L expérience de Asch / Expérience de Milgram
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Description


expérience du psychologue Solomon Asch qui démontre le pouvoir du conformisme sur les décisions d'un individu au sein d'un groupe
&
L'expérience de Milgram est une expérience de psychologie réalisée entre 1960 et 1963 par le psychologue américain Stanley Milgram. Cette expérience cherchait à évaluer le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime et à analyser le processus de soumission à l'autorité, notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes de conscience au sujet.
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Langue Français

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L'expérience de Asch , publiée en1951, est une expérience dupsychologueSolomon Aschqui démontre 1 le pouvoir duconformisme.sur les décisions d'un individu au sein d'un groupe
Sommaire
 [masquer]
1Description de l'expérience
2Variantes
3Autres facteurs qui inuencent le conformisme
4Notes et références
5Bibliographie
6Voir aussi
o
o
6.1Articles connexes
6.2Liens externes
Description de l'expérience[modiIer]
Exemple : la ligne de gauche est la ligne de référence ; les trois lignes de droite sont les lignes de comparaison.
Solomon Aschinvita un groupe d'étudiants (entre 7 et 9) de 17 à 25 ans à participer à un prétendu test de vision auquel avaient auparavant été soumis des sujets témoins qui n'eurent aucun mal à donner toujours la bonne réponse. Tous les participants étaient complices avec l'expérimentateur, sauf un. L'expérience avait pour objet d'observer comment cet étudiant (le sujet « naïf ») allait réagir au comportement des autres.
Les complices et le sujet furent assis dans une pièce et on leur demanda de juger la longueur de plusieurs lignes tracées sur une série d'aîches. À gauche, une ligne modèle, et à droite, 3 autres lignes. Chacun devait dire laquelle de ces 3 1,2 lignes sur la droite était égale à la ligne modèle de gauche . Avant que l’expérience ne commence, l’expérimentateur avait donné des instructions à ses complices. Au début, ils donnaient la bonne réponse, mais lors du 3ème essai, ils 1,2 donnèrent unanimement la même fausse réponse . Le sujet « naïf » était l’avant dernier à répondre. Asch mit en avant que celui-ci fut surpris des réponses 2 énoncées par ses acolytes . Au fur et à mesure des essais, il devint de plus en plus hésitant quant à ses propres réponses.
Les résultats de cette expérience ont montré que la plupart des sujets répondaient correctement, mais qu'un grand nombre (36,8 %), perturbés, Inissait par se conformer aux mauvaises réponses soutenues à l'unanimité par 2 les complices . Les sujets étaient même amenés à soutenir des réponses allant 3 contre l'évidence et leur propre vue (voir les expériences Ilmées ), pour par exemple aîrmer que deux lignes avaient la même longueur, alors que l'écart était très visible car de plus de 5 cm.
Après l'annonce des résultats, le sujet attribuait généralement sa piètre performance à sa propre « mauvaise vue ». Ceci rejoint dans une certaine mesure l'expérience de Milgramoù le sujet accuse l'expérimentateur d'être responsable de son comportement. Dans les deux cas, le sujet se dédouane de la responsabilité de ses décisions sur un élément extérieur à sa volonté.
Variantes[modiIer]
L’expérience de Asch comprend diFérents facteurs. L’auteur s’est alors demandé ce qu’il pouvait se passer s’il en faisait varier certains.
la taille du groupe: le nombre de participants varia de 1 à 15 personnes. Asch remarqua que face à une seule personne, le sujet maintenait son indépendance. Lorsqu’il était face à deux autres personnes, 13,6 % des sujets acceptaient la mauvaise réponse. Dès que la majorité était constituée de trois personnes, le taux de conformisme s’élevait à 31,8 %. Asch conclut dès lors qu’un nombre de 3 à 4 complices suîsait pour que le taux de conformisme plafonne. De plus, celui-ci commencerait à baisser 2 une fois que les complices sont plus de 7 .
l'unanimité du groupe: dans cette variante, le sujet « naïf » était soutenu par un partenaire de conIance. Dans une condition, ce partenaire était également naïf et dans l’autre, on lui avait demandé de donner les réponses correctes. Les résultats ont montré que lorsqu'il n'y avait pas unanimité parmi les complices, le taux de conformisme diminuait. En eFet, les sujets « naïfs » s'émancipaient du groupe pour soutenir la réponse 1,2 vraie, mais dissidente et contrariante pour le groupe .
Toutefois, ne sachant pas exactement si c’était la simple présence d’un autre partenaire ou l’exactitude de sa réponse qui avait joué un rôle dans la diminution du taux de conformisme, Asch testa une nouvelle condition.
Dans celle-ci, le partenaire se détachait de la majorité mais également du sujet « naïf » car il donnait une autre mauvaise réponse. Les résultats ont 2 également montré une diminution dans le taux de conformisme .
Retrait d’un vrai partenaire: le sujet « naïf » se sentait soutenu par le partenaire qui répondait également correctement. Après quelques essais, on lui demanda de se rallier à la majorité. Asch s'attendait à ce que le sujet « naïf » maintienne son indépendance vis-à-vis de la majorité lorsqu'il serait à nouveau seul. Les résultats ont cependant montré que le taux de 1,2 conformisme augmenta à la suite de la perte du partenaire .
Autres facteurs qui inuencent le conformisme[modiIer]
D’autres facteurs ont été identiIés comme pouvant également inuencer le conformisme d’un individu.
Facteurs qui peuvent inLuencer le conformisme
Facteurs
Stimulus
Caractéristiques du groupe
Traits de personnalité
Culture
Réponse
Genre
Aspects étudiés
Ambiguïté
Taille Attrait Unanimité Cohésion
Besoin d’aîliation Estime de soi Personnalité de type autoritaire
Collectiviste ou individualiste
Publique ou privée
Homme ou emme
4 Ambiguïté du stimulusa constaté que lorsque les: CrutchIeld (1955) sujets étaient face à des stimuli ambigus, cela augmentait leur taux de conformisme. En eFet, lorsqu'ils pensent qu'ils ne sont pas compétents, les sujets ont moins tendance à aFronter la majorité. Toutefois, dans le cas de l’expérience de Asch, le stimulus avait été testé auparavant et avait été 5 reconnu comme non-ambigü .
Caractéristiques du groupe: en plus de la taille et de l’unanimité du groupe, son attrait ainsi que sa cohésion peuvent également expliquer le conformisme. 'attrait du groupe: plusieurs auteurs ont mis en avant qu’un individu qui se sent attiré par un groupe, aura plus de chance de se conformer aux
6,7 normes qu’il préconise . a cohésion du groupe: lorsqu’un groupe est très cohésif, il a 8 également plus d’inuence sur ses membres , ce qui peut expliquer un 9 plus haut taux de conformisme .
Besoin d’aIliation: certains auteurs ont trouvé que plus lebesoind’aîliation (besoin de se faire aimer des autres) est important 10 pour un individu, plus il se conformera . l en est de même lorsqu’il a une 11 faibleoietseimsdeou lorsqu’il accorde une grande importance à 12 13,14 l’harmonie sociale, aux rapports interpersonnels et à son image car il 9 craint la désapprobation sociale .
Personnalité de type autoritaire: plusieurs auteurs ont mis en évidence que les individus qui ont une «personnalité autoritaire» seraient plus sensibles à l’inuence sociale. Leur volonté de respecter les conventions, lesnormeset le pouvoir pourrait expliquer cette 4,15,16 tendance .
Culture: selon plusieurs auteurs, le conformisme peut varier selon lacultureet plus précisément si la culture est individualiste ou 17,18,19 20 collectiviste . Selon Triandis , les cultures collectivistes mettent l’accent sur l’importance du groupe comme entité et attachent peu d’importance au développement d’une personnalité autonome. Ceci permet d’expliquer pourquoi le conformisme n’est pas perçu comme une réponse à la pression sociale, mais comme une signe de maturité, en 9 accord avec leurs valeurs . En eFet, le conformisme témoigne du fait que la personne est responsable et consciente de son lien avec la 19 communauté . Les cultures individualistes mettent quant à elle l’accent sur l’initiative individuelle et l’indépendance d’esprit qui importent 19 beaucoup dans la culture nord-américaine par exemple . Whittaker et 21 Meade ont répliqué l’expérience de Asch dans plusieurs pays et ont découvert des taux de conformisme assez similaires (31 % au Liban, 32 % à Hong Kong, 34 % au Brésil, 51 % chez les Bantous du Zimbabwe). Cependant, les répliques mises en œuvre 20 ans plus tard ont montré 22,23 moins de conformité .
Réponse: lorsqu’ils doivent répondre en présence des autres (publiquement), les individus ont une plus grande tendance à se conformer 1 que lorsqu’ils peuvent écrire leurs réponses en privé .
24 Genre: Eagly et Carli ont mis en avant que les femmes avaient légèrement tendance à se conformer davantage que les hommes.
Notes et références[modiIer]
1
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a,b,c,d,eetf ↑ Asch, S.E. (1951). EFects of group pressure upon the modiIcation and distortion of judgments. n H. Guetzkow (ed.)Groups, leadership and men. Pittsburgh, PA: Carnegie Press.
2
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3
4
5
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7
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8
9
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Vidéo en anglais de l'expérience[archive]
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23.(en)Marie-rance Lalancette et Lionel G. Standing, « Asch fails again », o dansSocial Behavior and Personality, vol. 18, n 1, 1990, p. 7-12 [lien DO[archive]]
24.(en)Alice H. Eagly et Linda L. Carli, « Sex of researchers and sex-typed communications as determinants of sex diFerences in inuenceability: A meta-analysis of social inuence studies », dansPsychological o Bulletin1, 1981, p. 1-20, vol. 90, n
Bibliographie[modiIer]
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« Conformisme et soumission », dansPsychologie sociale expérimentale, Doise W., Deschamps J., Mugny G. Armand Colin, collection U, 1978, p. 105-113.
Asch, S.E. (1951). EFects of group pressure upon the modiIcation and distortion of judgments. n H. Guetzkow (ed.)Groups, leadership and men. Pittsburgh, PA: Carnegie Press.
Asch, S.E. (1955). Opinions and Social Pressure.ScientiIc American, 193, 31-35.
Voir aussi[modiIer]
Articles connexes[modiIer]
L'expérience de Milgram
LaTyrannie de la majorité
2+2=5
Pour mettre en place l'expérience et créer des planches de test :Loi de Weber-echneretLoi de Stevens
nuence sociale
Conformisme
iens externes[modiIer]
(en)Asch Experience, vidéo en anglais
Asch Experience, vidéo traduite en français
(en)Asch, S.E. (1951). EFects of group pressure upon the modiIcation and distortion of judgements, article en anglais
Expérience de Milgram
Pour les expériences de Milgram sur le « petit monde », voirExpériences menées par Milgram sur le petit monde.
L’expérimentateur (E) amène le sujet (S) à iniger des chocs électriques à un autre participant, l’apprenant (A), qui est en fait un acteur. La majorité des participants continuent à iniger les chocs jusqu'au maximum prévu (450 V) en dépit des plaintes de l'acteur.
L'expérience de Milgramest une expérience depsychologieréalisée entre1960et1963par lepsychologueaméricainStanley Milgram. Cette expérience cherchait à évaluer le degré d'obéissanced'un individu devant une autorité qu'il juge légitime et à analyser le processus de soumission à l'autorité, notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes deconscienceau sujet.
Les résultats ont suscité beaucoup de commentaires dans l’opinion publique, mais la méthode utilisée a fait natre critiques et controverses chez les psychologues et les philosophes des sciences.
Sommaire
 [masquer]
1Déroulement de l'expérience
2Variantes
3Tableau des variantes
o
3.1Résultats
4Analyse de Milgram
o
4.1Rôle de l’obéissance dans la société
o
o
4.2Processus de l'obéissance chez l'individu
4.2.1État agentique
4.2.2Rôle de la tension
4.3mplications
5Reproductions de l'expérience
6Critiques et commentaires
o
o
6.1Validité de l'expérience
6.2érienceLexpemmocmargliMedtopos
7Analyse de la désobéissance
8nuence de l'expérience
9Dans la culture populaire
10Notes et références
o
o
10.1Notes
10.2Références
11Annexes
o
o
o
11.1Bibliographie
11.2Articles connexes
11.3Liens externes
Déroulement de l'expérience[modiIer]
ac-similé de l'annonce
L'objectif réel de l'expérience est de mesurer le niveau d'obéissance à un ordre même contraire à lamoralede celui qui l'exécute. Des sujets acceptent de participer, sous l'autorité d'une personne supposée compétente, à une expérience d'apprentissage où il leur sera demandé d'appliquer des traitements cruels (décharges électriques) à des tiers sans autre raison que de « vériIer les capacités d'apprentissage ».
L'université YaleàNew Havenfaisait paratre des annonces dans un journal local pour recruter les sujets d'une expérience sur l'apprentissage. La participation devait durer une heure et était rémunérée 4dollars américains, plus 0,5 $ pour les frais de déplacement, ce qui représentait à l'époque une bonne aFaire, le 1 revenu hebdomadaire moyen en 1960 étant de 25 $ . L'expérience était présentée comme l'étude scientiIque de l'eîcacité de la punition, ici par des décharges électriques, sur la mémorisation.
La majorité des variantes de l'expérience a eu lieu dans les locaux de l'université Yale. Les participants étaient des hommes de 20 à 50 ans de tous milieux et de diFérents niveaux d'éducation. Les variantes impliquent le plus souvent trois personnages :
l’élève (learner), qui devra s'eForcer de mémoriser des listes de mots et recevra une décharge électrique, de plus en plus forte, en cas d'erreur ;
l'enseignant (teacher), qui dicte les mots à l'élève et vériIe les réponses. En cas d'erreur, il enverra une décharge électrique destinée à faire souFrir l'élève ;
l’expérimentateur (experimenter), représentant oîciel de l'autorité, vêtu Milgram 1 de la blouse grise du technicien, de maintien ferme et sûr de lui .
L'expérimentateur et l'élève sont en réalité des comédiens et les chocs électriques sont Ictifs.
Dans le cadre de l'expérience simulée (apprentissage par la punition), élève et enseignant sont tous deux désignés comme « sujets » (subject). Dans le cadre de l'expérience réelle (niveau d'obéissance, soumission à l'autorité), seul l'enseignant sera désigné comme sujet.
Au début de l'expérience simulée, le futur enseignant est présenté à l'expérimentateur et au futur élève. l lui décrit les conditions de l'expérience, il est informé qu'après tirage au sort il sera l'élève ou l'enseignant, puis il est soumis à un léger choc électrique (réel celui-là) de 45 volts pour lui montrer un échantillon de ce qu'il va iniger à son élève et pour renforcer sa conIance sur la véracité de l'expérience. Une fois qu'il a accepté le protocole, un tirage au sort truqué est eFectué, qui le désigne systématiquement comme enseignant.
L'élève est ensuite placé dans une pièce distincte, séparée par une Ine cloison, et attaché sur une chaise électrique. Le sujet cherche à lui faire mémoriser des listes de mots et l'interroge sur celles-ci. l est installé devant un pupitre où une rangée de manettes est censée envoyer des décharges électriques à l'apprenant. En cas d'erreur, le sujet enclenche une nouvelle manette et croit qu'ainsi l'apprenant reçoit un choc électrique de puissance croissante (15 volts supplémentaires à chaque décharge). Le sujet est prié d'annoncer la tension correspondante avant de l'appliquer.
Les réactions aux chocs sont simulées par l'apprenant. Sa souFrance apparente évolue au cours de la séance : à partir de 75 V il gémit, à 120 V il se plaint à l'expérimentateur qu'il souFre, à135 V il hurle, à 150 V il supplie d'être libéré, à 270 V il lance un cri violent, à 300 V il annonce qu'il ne répondra plus. Lorsque l'apprenant ne répond plus, l'expérimentateur indique qu'une absence de réponse est considérée comme une erreur. Au stade de 150 volts, la majorité des sujets manifestent des doutes et interrogent l'expérimentateur qui est à leur côté. Celui-ci est chargé de les rassurer en leur aîrmant qu'ils ne seront pas tenus pour responsables des conséquences. Si un sujet hésite, l'expérimentateur lui demande d'agir. Si un sujet exprime le désir d'arrêter l'expérience, Milgram 2 l'expérimentateur lui adresse, dans l'ordre, ces réponses :
1
2
3
4
.
.
.
.
« Veuillez continuer s'il vous plat. »
« L'expérience exige que vous continuiez. »
« l est absolument indispensable que vous continuiez. »
« Vous n'avez pas le choix, vousdevezcontinuer. »
Si le sujet souhaite toujours s'arrêter après ces quatre interventions, l'expérience est interrompue. Sinon, elle prend In quand le sujet a administré trois décharges
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