La Chine économique d après les travaux de la mission lyonnaise 1895-1897 - article ; n°37 ; vol.8, pg 62-73
15 pages
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La Chine économique d'après les travaux de la mission lyonnaise 1895-1897 - article ; n°37 ; vol.8, pg 62-73

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Description

Annales de Géographie - Année 1899 - Volume 8 - Numéro 37 - Pages 62-73
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1899
Nombre de lectures 45
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Louis Raveneau
La Chine économique d'après les travaux de la mission
lyonnaise 1895-1897
In: Annales de Géographie. 1899, t. 8, n°37. pp. 62-73.
Citer ce document / Cite this document :
Raveneau Louis. La Chine économique d'après les travaux de la mission lyonnaise 1895-1897. In: Annales de Géographie.
1899, t. 8, n°37. pp. 62-73.
doi : 10.3406/geo.1899.6026
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1899_num_8_37_602662
LA CHINE CONOMIQUE
APR LES TRAVAUX DE LA MISSION LYONNAISE
1895-1897
CARTE PL Il
La Mission lyonnaise exploration commerciale en Chine organisée
par la Chambre de Commerce de Lyon partit de Marseille le 15 sep
tembre 1895 six mois après la signature du traité de Simonoseki
infligé aux Japonais vainqueurs par les puissances protectrices de
la Chine2 Sous la direction de le consul Rocher puis de Henri
Brenier la Mission parcourut et étudia Indo-Ghine fran aise les
provinces chinoises qui bordent le Tonkin Kouang-Toung Kouang-Si
Yun-Nan) ainsi que le Koui-Tcheou une partie du Hou-Nan et du
Hou-Pe et surtout le Se-Tchouan elle était de retour Marseille en
septembre 18973 Deux mois après Brenier faisait paraître un Rap
port général enfin il publiait il quelques semaines le gros volume
où sont recueillis les résultats les plus généraux de ce long voyage0
La France avait pas attendu être la voisine de la Chine pour
prendre contact avec elle Nous oublions trop que nous avons devancé
les autres Occidentaux dans exploration scientifique del Empire du
Milieu Les jésuites mathématiciens qui établirent la carte de Chine
sous empereurKang-Hi étaient presque tous Fran ais est chez nous
Abel Rémusat Stanislas Julien ont donné impulsion aux études
sinologiques est de France également que partit la première mis
sion commerciale envoyée en Extrême-Orient mission dirigée par Th
de Lagrene en 1844-1845 et dont Natalis Rondot résuma les conclu-
CHAMBRE DE COMMERCE LE LYON La Mission lyonnaise exploration commer
ciale en Chine 1895-1897 avec cartes plans et gravures après les documents
rapportés par la Mission Lyon Rey et Cié 1898 In-4 xxxvi 386 469
Voir CnAVANNES Les Résultats de la guerre entre la Chine et le Japon Ann
de Géog. 1895-1896 216-233)
Pour la composition et les itinéraires de la Mission voir La Mission lyon
naise exploration en Chine Ann de Géog. VI 1897 273-276)
CHAMBRE DE COMMERCE DE LYON Rapport général sur origine les travaux et
les conclusions de la Mission lyonnaise exploration commerciale en Chine pré
senté par HENRI BRENIER directeur de la Mission Lyon Al Rey 20 nov. 1897
In-4 67 p. carte provisoire 10 000 000
ouvrage ainsi on le voit par indication bibliographique de la note
comprend deux parties paginées séparément renverrai sous le titre abrégé de
La Mission lyonnaise en indiquant la partie Récits ou Rapports Voir 63-
67 du Rapport général la nomenclature des rapports transmis par la Mission une
centaine) LA CHINE ECONOMIQUE. 63
sions1. Est-il besoin de rappeler ici, à côto des noms glorieux de Dou-
dart de Lagrée et de Francis Garnier, le nom du hardi négociant qui
nous a montré le chemin du Yun-Nan et donné le Tonkin, M. Jean
Dupuis?
Cette tradition est encore vivante. M. Brenier eut le plaisir de
recevoir les avis et les encouragements du « doyen des explorateurs
commerciaux français », M. Rondot, un Lyonnais d'adoption, et la
bonne fortune de faire son apprentissage d'explorateur, au Yun-Nan
et au Se-Tchouan, avec l'ancien compagnon de Dupuis, M. Rocher.
Par la diversité de ses industries, par la hardiesse de ses capitaux,
la ville de Lyon aurait pu se suffire à elle-même. Elle entretient les
relations les plus actives avec l'Extrême-Orient : plus de la moitié des
soies grèges exportées de Chang-hai, — 36 862 balles sur 70690 en 1897,
— prennent le chemin de la France, c'est-à-dire de Lyon2. Mais la
Chambre de Commerce préféra associer les autres Chambres à son
projet. Marseille, Bordeaux, Lille, Roubaix, Roanne répondirent à son
appel. Les dix délégués techniques, qui formaient le gros de la mission,
représentaient bien ce qu'il y a de plus ouvert et de plus novateur dans
le grand commerce de France.
Depuis trois ans un grand nombre d'explorations commerciales ont
parcouru la Chine, mais la priorité revient, M. Brenier a eu raison de
le dire 3, à la Mission lyonnaise.
« Elle donnait, avec un élan bien français, un exemple qui allait être
suivi à une année de distance par la chambre anglaise de Blackburn4 et par
les Chambres de commerce allemandes de Krefeld, de Gladbach, de Brème5,
1. Étude pratique du commerce d'exportation de la Chine, par Isidore IIedde,
Éd. Renard, A. IIaussmann et N. Rondot, délégués commerciaux attachés à la
Mission de France en Chine, revue et complétée par Natalis Rondot, délégué de
l'industrie lainière en Chine. Paris, à la librairie du commerce, chez Renard, 1848.
In-8, 280 p. — Les délégués ont publié un très grand nombre de brochures ou d'ar
ticles sur les productions de la Chine ; on en trouve jusque dans le Chinese Reposi
tory. Pour l'ensemble de cette mission qui comprenait également MM. Itier, Y" Callery, le Dr M. voir l'excellent travail de E. Bretsciineideh : History of van,
European Botanical Discoveries in China (London, Sampson Low, 1898), I. p. 518)
527. — On trouvera cités dans la Bibliotheca Sinica de H. Cordieh (col. 1032, 1033-
plusieurs documents relatifs à cette période, entre autres le rapport d'un délégué
de la Chambre de Commerce de Rouen, chargé d'une exploration commerciale
dans les mers du Sud et de la Chine.
2. La Mission lyonnaise, [lntrod.] p. и.
3. Ibid., p. v-vi.
4. Elle a été formée en août 1896, sous la direction de M. Bourne, aujourd'hui
consul d'Angleterre à Chang-hai. Voir F. S. A. Bourne, Report on the Trade of
Central and Southern China [Diplom, a. Cons. Rep., No. 438, Misc. Ser., 1898), 99 p.,
2 cartes à 1 : 2280 960 [1 inch = 36 miles] et 1 : 4 ГНИ 920, profil de la route de Lao
oua-tan à Yun-nan fou. — Cf Report of the Mission to China of the Blackburn
Chamber of Commerce, 1896-189: (London, P. S. King & Son, 1898, 538 p. diagr. et
cartes, 7 sh. 6 d.) où l'on trouvera à la suite du mémoire précité de M. Bourne les
rapports commerciaux de ses deux compagnons, MM. Bell et Nevill.
5. La Mission allemande, revenue dans le courant de 1898, n'a encore rien GÉOGRAPHIE RÉGIONALE. 64
etc., toutes avec l'appui au moins officieux de leurs gouvernements respect
ifs. On peut rattacher aussi à ce mouvement d'enquête, que Lyon a eu l'ho
nneur de provoquer, la tournée officielle confiée par la Grande-Bretagne à
M. le consul Byron Brenan, dans tous les ports ouverts de la Chine et en
Corée, tournée destinée surtout à recueillir les desiderata des commerçants
anglais établis dans les différents ports1. Nous avons été précédés à Tchoung-
king par une mission japonaise qui venait de visiter les principaux ports du
Yangtsé, et avait dû commencer à fonctionner, par conséquent à peu près
en môme temps que nous. Sans vouloir faire de comparaisons, nous pou
vons bien dire, en passant, qu'aucune de ces entreprises n'offrait, au point
de vue chinois, l'envergure de celle de la Chambre de commerce de Lyon,
soit à cause du nombre beaucoup plus réduit de ses membres et d'un pr
ogramme beaucoup plus spécial, comme la Mission de Blackburn, qui n'était
composée que de trois personnes, y compris son chef, M. le consul Bourne,
et ne s'est occupée que des cotonnades, des moyens de transport et des li kin
intérieurs2, — soit à cause d'une limitation géographique beaucoup plus
stricte des investigations, en ce qui concerne la Urine, comme la Mission
allemande, qui a compté neuf membres, mais n'a visité, dans le Céleste
Empire, que les grands ports de la côte et du bas Yang-tse3. »
L'importance du travail accompli répond à la largeur et au libéra
lisme du programme. Nous avons déjà signalé les résultats géogra
phiques provisoires de la Mission4, mais que ne pourra-t-on tirer des
rapports élaborés par M. Brenier et ses compagnons, et dont le
présent ouvrage est un résumé, une « Somme » géographique? Il faut
lire ce récit de voyage de près de 400 pages, sobre, précis et alerte;
examiner ces 170 illustrations d'après des photographies, étudier ces

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